Actualités de l'Urgence - APM

27/06 2015
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L'AMUF DÉFEND SON PRÉSIDENT, PATRICK PELLOUX, CIBLE D'ATTAQUES

PARIS, 26 juin 2015 (APM) - Patrick Pelloux, chroniqueur à Charlie Hebdo et président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), fait actuellement l'objet d'attaques qui ont suscité vendredi un communiqué de son association pour le défendre.

L'hebdomadaire Le Point a publié jeudi un article de deux pages sur "l'urgentiste le plus célèbre de France", relatant la "singulière relation" entre Patrick Pelloux et le président de la République, François Hollande.

Pour le journal, cette relation est "surjouée". "Le chef de l'Etat, dont la popularité est en berne, aime à s'afficher à son côté, quand le médecin, en conflit ouvert avec les propriétaires de Charlie Hebdo, n'a de cesse de rappeler cette relation privilégiée", écrit-il.

L'hebdomadaire relaie également une "rumeur" selon laquelle Patrick Pelloux aurait négocié avec l'Elysée le versement d'indemnités à la suite de l'attentat qui a touché Charlie Hebdo. Il évoque une note de l'ancien directeur de cabinet de la ministre de la justice mentionnant une proposition de François Hollande de verser à Patrick Pelloux 1,4 million d'euros.

Le Point précise que l'Elysée et la place Vendôme "nient farouchement" cette compensation, et indique que le Parquet a été saisi après une plainte de l'ancien directeur de cabinet de Christiane Taubira, pour faux et usage de faux.

Malgré les dénégations de Patrick Pelloux, Le Point affirme que ce dernier a perçu une avance du fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme "dont il tait le montant".

L'hebdomadaire met également en cause le récit qu'a fait Patrick Pelloux de son intervention juste après l'attentat. Il assure que l'urgentiste n'a pas appelé François Hollande directement sur son portable mais en passant par le standard de l'Elysée.

Il pointe aussi le fait que l'urgentiste a été choisi par le chef de l'Etat pour l'accompagner à Tunis pour la manifestation organisée après l'attentat au musée du Bardo et pour participer à son déplacement à Haïti et Cuba.

QUESTION SUR L'ACCORD AVEC LES URGENTISTES

Il revient par la suite sur les relations de Patrick Pelloux avec le Parti socialiste (PS), sur son "éviction" de l'hôpital Saint-Antoine (AP-HP, Paris) en 2008 et évoque les critiques d'une "partie du corps médical", qui "n'hésite plus à condamner les manières du médecin préféré du président".

Ces dernières critiques portent en particulier sur la position de l'Amuf en décembre 2014. Alors que l'association avait appelé les médecins urgentistes à la grève, le mouvement n'a duré qu'une journée, un accord étant conclu dès la fin de la première journée avec la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine.

L'hebdomadaire cite le président de la Fédération des médecins de France (FMF), Jean-Paul Hamon, qui critique la position de Patrick Pelloux et affirme que c'est d'ailleurs la ministre de la santé elle-même qui a annoncé la fin du mouvement de grève.

Le Point reprend aussi les critiques émises par le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, sur le coût engendré par l'accord avec les urgentistes (90 millions d'euros).

Il termine en affirmant que Patrick Pelloux a défendu la réforme des 35 heures conduite par Martin Hirsch à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).

INEXACTITUDES ET MENSONGES

L'Amuf a "dénoncé" vendredi dans un communiqué le contenu de l'article du Point, soulignant qu'il contenait des "inexactitudes et des mensonges".

"Le Dr Pelloux n'a jamais touché d'argent du fonds d'indemnisation des victimes des attentats après l'attentat de Charlie Hebdo", affirme l'association.

Sur l'intervention de Patrick Pelloux juste après l'attentat au siège de Charlie Hebdo, elle assure que le médecin a bien été sur les lieux. "Jamais le Dr Pelloux n'a eu le portable du président de la République et n'a dit qu'il avait appelé le président sur son portable contrairement à ce qu'affirme Le Point", ajoute-t-elle. L'Amuf précise également que le déplacement de Patrick Pelloux au musée Bardot de Tunis a eu lieu "par amitié entre les urgentistes du Samu de Tunis et ceux de l'Amuf".

S'agissant de l'accord conclu en décembre 2014 avec Marisol Touraine en faveur des urgentistes, l'association affirme qu'il "n'a jamais été corrélé à une somme de 90 millions d'euros par le ministère de la santé". L'accord "est lié à la réorganisation et à la territorialisation", insiste l'Amuf, qui assure aussi que ce n'est pas la ministre qui a annoncé la fin de la grève mais bien elle. L'Amuf ajoute que Patrick Pelloux et elle-même "n'ont pas soutenu le projet de réforme des 35 heures à l'AP-HP". Elle précise que Patrick Pelloux "se réserve le droit de déposer plainte devant le tribunal compétent". Elle lui assure son "soutien franc et total face à cet article qui cherche à nuire à son honneur, à son passé, à son présent et à sa probité". san/gb/APM polsan

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L'AMUF DÉFEND SON PRÉSIDENT, PATRICK PELLOUX, CIBLE D'ATTAQUES

PARIS, 26 juin 2015 (APM) - Patrick Pelloux, chroniqueur à Charlie Hebdo et président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), fait actuellement l'objet d'attaques qui ont suscité vendredi un communiqué de son association pour le défendre.

L'hebdomadaire Le Point a publié jeudi un article de deux pages sur "l'urgentiste le plus célèbre de France", relatant la "singulière relation" entre Patrick Pelloux et le président de la République, François Hollande.

Pour le journal, cette relation est "surjouée". "Le chef de l'Etat, dont la popularité est en berne, aime à s'afficher à son côté, quand le médecin, en conflit ouvert avec les propriétaires de Charlie Hebdo, n'a de cesse de rappeler cette relation privilégiée", écrit-il.

L'hebdomadaire relaie également une "rumeur" selon laquelle Patrick Pelloux aurait négocié avec l'Elysée le versement d'indemnités à la suite de l'attentat qui a touché Charlie Hebdo. Il évoque une note de l'ancien directeur de cabinet de la ministre de la justice mentionnant une proposition de François Hollande de verser à Patrick Pelloux 1,4 million d'euros.

Le Point précise que l'Elysée et la place Vendôme "nient farouchement" cette compensation, et indique que le Parquet a été saisi après une plainte de l'ancien directeur de cabinet de Christiane Taubira, pour faux et usage de faux.

Malgré les dénégations de Patrick Pelloux, Le Point affirme que ce dernier a perçu une avance du fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme "dont il tait le montant".

L'hebdomadaire met également en cause le récit qu'a fait Patrick Pelloux de son intervention juste après l'attentat. Il assure que l'urgentiste n'a pas appelé François Hollande directement sur son portable mais en passant par le standard de l'Elysée.

Il pointe aussi le fait que l'urgentiste a été choisi par le chef de l'Etat pour l'accompagner à Tunis pour la manifestation organisée après l'attentat au musée du Bardo et pour participer à son déplacement à Haïti et Cuba.

QUESTION SUR L'ACCORD AVEC LES URGENTISTES

Il revient par la suite sur les relations de Patrick Pelloux avec le Parti socialiste (PS), sur son "éviction" de l'hôpital Saint-Antoine (AP-HP, Paris) en 2008 et évoque les critiques d'une "partie du corps médical", qui "n'hésite plus à condamner les manières du médecin préféré du président".

Ces dernières critiques portent en particulier sur la position de l'Amuf en décembre 2014. Alors que l'association avait appelé les médecins urgentistes à la grève, le mouvement n'a duré qu'une journée, un accord étant conclu dès la fin de la première journée avec la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine.

L'hebdomadaire cite le président de la Fédération des médecins de France (FMF), Jean-Paul Hamon, qui critique la position de Patrick Pelloux et affirme que c'est d'ailleurs la ministre de la santé elle-même qui a annoncé la fin du mouvement de grève.

Le Point reprend aussi les critiques émises par le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux, sur le coût engendré par l'accord avec les urgentistes (90 millions d'euros).

Il termine en affirmant que Patrick Pelloux a défendu la réforme des 35 heures conduite par Martin Hirsch à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).

INEXACTITUDES ET MENSONGES

L'Amuf a "dénoncé" vendredi dans un communiqué le contenu de l'article du Point, soulignant qu'il contenait des "inexactitudes et des mensonges".

"Le Dr Pelloux n'a jamais touché d'argent du fonds d'indemnisation des victimes des attentats après l'attentat de Charlie Hebdo", affirme l'association.

Sur l'intervention de Patrick Pelloux juste après l'attentat au siège de Charlie Hebdo, elle assure que le médecin a bien été sur les lieux. "Jamais le Dr Pelloux n'a eu le portable du président de la République et n'a dit qu'il avait appelé le président sur son portable contrairement à ce qu'affirme Le Point", ajoute-t-elle. L'Amuf précise également que le déplacement de Patrick Pelloux au musée Bardot de Tunis a eu lieu "par amitié entre les urgentistes du Samu de Tunis et ceux de l'Amuf".

S'agissant de l'accord conclu en décembre 2014 avec Marisol Touraine en faveur des urgentistes, l'association affirme qu'il "n'a jamais été corrélé à une somme de 90 millions d'euros par le ministère de la santé". L'accord "est lié à la réorganisation et à la territorialisation", insiste l'Amuf, qui assure aussi que ce n'est pas la ministre qui a annoncé la fin de la grève mais bien elle. L'Amuf ajoute que Patrick Pelloux et elle-même "n'ont pas soutenu le projet de réforme des 35 heures à l'AP-HP". Elle précise que Patrick Pelloux "se réserve le droit de déposer plainte devant le tribunal compétent". Elle lui assure son "soutien franc et total face à cet article qui cherche à nuire à son honneur, à son passé, à son présent et à sa probité". san/gb/APM polsan

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