Actualités de l'Urgence - APM
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L'EMBOLISATION "INAPPROPRIÉE" CHEZ LES FEMMES SOUHAITANT PRÉSERVER LEURS POSSIBILITÉS DE GROSSESSES (CNGOF/SCGP)
La Société française de radiologie (SFR) a communiqué jeudi sur la place, qu'elle juge insuffisante, de la radiologie interventionnelle dans le traitement de pathologies bénignes, telles que le fibrome utérin (cf dépêche du 23/01/2020 à 19:06).
Estimant que leur discours laisse entendre aux femmes que celles qui sont traitées par embolisation s'en sortent mieux que celles prises en charge par leur gynécologue, le CNGOF et la SCGP ont tenu à rappeler "les données scientifiques sur lesquelles doivent se baser les propositions médicales afin de garder le bon sens indispensable à la réflexion pour établir une balance bénéfices/risques individualisée".
Dans une mise au point publiée lundi, les Prs Hervé Fernandez de l'hôpital Bicêtre (AP-HP), membre du CNGOF, Philippe Descamps du CHU d'Angers (vice-président de la SCGP et membre du CNGOF) et Israël Nisand (président du CNGOF), rappellent que le fibrome utérin est majoritairement asymptomatique et qu'il ne nécessite dans ce cas aucun traitement.
Ils ajoutent que chez les femmes présentant des symptômes, le choix thérapeutique ne doit dépendre que de la volonté ou non de la patiente à conserver ses possibilités de grossesse ultérieure.
Lorsque la patiente souhaite préserver sa fertilité, le CNGOF et le SCGP jugent que l'embolisation est "totalement inappropriée".
"Dans les fibromes atteignant la cavité utérine, l’embolisation entraîne une altération de la muqueuse utérine, muqueuse indispensable à la nidation, provoquant un taux de synéchies (accolement des parois utérines entre elles) très important et surtout très difficile à traiter. De plus, une insuffisance ovarienne prématurée peut se produire accidentellement au décours de l’embolisation", expliquent-ils.
Ils plaident pour un dialogue multipartite associant gynécologue, chirurgien et radiologue, afin de déterminer les meilleures prises en charge en fonction des différentes options offertes.
En outre, ils estiment aussi que la réhabilitation après chirurgie (RAC) optimise les suites opératoires, qui les rapprochent aujourd'hui de ce que permet l'embolisation et que les traitements médicaux de type SPRM (qui bloquent les récepteurs hormonaux et entraînent une mort cellulaire du fibrome et donc une diminution de volume) permettent une réduction des indications opératoires de 30% à 50%. D'autres techniques telles que celles à base d'ultrasons focalisés devraient prochainement compléter l'arsenal thérapeutique.
"Les gynécologues-obstétriciens sont parfaitement à même de proposer les options thérapeutiques les plus adaptées qui vont du traitement médical à la chirurgie en veillant à préserver la fertilité. L’embolisation fait partie des choix thérapeutiques possibles lorsque la fertilité n’est pas un enjeu pour la patiente. Elle ne constitue nullement une panacée", concluent-ils.
vcd/fb/nc/APMnews
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L'EMBOLISATION "INAPPROPRIÉE" CHEZ LES FEMMES SOUHAITANT PRÉSERVER LEURS POSSIBILITÉS DE GROSSESSES (CNGOF/SCGP)
La Société française de radiologie (SFR) a communiqué jeudi sur la place, qu'elle juge insuffisante, de la radiologie interventionnelle dans le traitement de pathologies bénignes, telles que le fibrome utérin (cf dépêche du 23/01/2020 à 19:06).
Estimant que leur discours laisse entendre aux femmes que celles qui sont traitées par embolisation s'en sortent mieux que celles prises en charge par leur gynécologue, le CNGOF et la SCGP ont tenu à rappeler "les données scientifiques sur lesquelles doivent se baser les propositions médicales afin de garder le bon sens indispensable à la réflexion pour établir une balance bénéfices/risques individualisée".
Dans une mise au point publiée lundi, les Prs Hervé Fernandez de l'hôpital Bicêtre (AP-HP), membre du CNGOF, Philippe Descamps du CHU d'Angers (vice-président de la SCGP et membre du CNGOF) et Israël Nisand (président du CNGOF), rappellent que le fibrome utérin est majoritairement asymptomatique et qu'il ne nécessite dans ce cas aucun traitement.
Ils ajoutent que chez les femmes présentant des symptômes, le choix thérapeutique ne doit dépendre que de la volonté ou non de la patiente à conserver ses possibilités de grossesse ultérieure.
Lorsque la patiente souhaite préserver sa fertilité, le CNGOF et le SCGP jugent que l'embolisation est "totalement inappropriée".
"Dans les fibromes atteignant la cavité utérine, l’embolisation entraîne une altération de la muqueuse utérine, muqueuse indispensable à la nidation, provoquant un taux de synéchies (accolement des parois utérines entre elles) très important et surtout très difficile à traiter. De plus, une insuffisance ovarienne prématurée peut se produire accidentellement au décours de l’embolisation", expliquent-ils.
Ils plaident pour un dialogue multipartite associant gynécologue, chirurgien et radiologue, afin de déterminer les meilleures prises en charge en fonction des différentes options offertes.
En outre, ils estiment aussi que la réhabilitation après chirurgie (RAC) optimise les suites opératoires, qui les rapprochent aujourd'hui de ce que permet l'embolisation et que les traitements médicaux de type SPRM (qui bloquent les récepteurs hormonaux et entraînent une mort cellulaire du fibrome et donc une diminution de volume) permettent une réduction des indications opératoires de 30% à 50%. D'autres techniques telles que celles à base d'ultrasons focalisés devraient prochainement compléter l'arsenal thérapeutique.
"Les gynécologues-obstétriciens sont parfaitement à même de proposer les options thérapeutiques les plus adaptées qui vont du traitement médical à la chirurgie en veillant à préserver la fertilité. L’embolisation fait partie des choix thérapeutiques possibles lorsque la fertilité n’est pas un enjeu pour la patiente. Elle ne constitue nullement une panacée", concluent-ils.
vcd/fb/nc/APMnews