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24/05 2018
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LA FAMILLE DE NAOMI MUSENGA FAIT PART DE SA FRUSTRATION APRÈS AVOIR RENCONTRÉ LA DIRECTION DU CHU DE STRASBOURG

STRASBOURG, 24 mai 2018 (APMnews) - Les proches de Naomi Musenga n'ont obtenu aucune réponse jeudi sur les circonstances de la mort de la jeune femme lors de leur rencontre avec la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), a indiqué l'un des avocats de la famille contacté par APMnews.

Trois procédures ont été ouvertes en parallèle après les révélations sur les circonstances de la mort Naomi Musenga fin décembre 2017 au CHU de Strasbourg: une enquête préliminaire du parquet de Strasbourg, une enquête administrative lancée à l'initiative de la direction des HUS et une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) diligentée par Agnès Buzyn.

Ces trois enquêtes ont été lancées pour faire la lumière sur les dysfonctionnements manifestes qui ont entouré la prise en charge de la jeune femme après qu'elle a tenté de joindre les pompiers puis le Samu du Bas-Rhin dans la matinée du 29 décembre 2017 en se plaignant de douleurs abdominales insoutenables, rappelle-t-on (cf dépêche du 09/05/2018 à 18:16).

La jeune femme avait finalement été prise en charge par le Samu dans l'après-midi, avant de décéder aux urgences du CHU de Strasbourg à la suite d'une "défaillance multiviscérale sur choc hémorragique", selon le rapport d'autopsie (cf dépêche du 11/05/2018 à 17:59).

Alors que la direction générale des HUS avait annoncé mi-mai qu'elle serait "en mesure de répondre à toutes les questions de la famille de Naomi dans des délais très rapprochés" (cf dépêche du 14/05/2018 à 15:11), les proches de la victime n'ont pas caché leur déception à l'issue de l'entrevue organisée mercredi soir avec la direction du CHU.

"Cet entretien, c'était le vide sidéral. L'hôpital nous a annoncé qu'il avait mis un terme à l'enquête interne au profit de l'enquête de l'Igas et qu'il n'était plus en mesure de communiquer car il était tenu procéduralement au silence", a rapporté Me Mohamed Aachour, un des avocats de la famille, contacté vendredi par APMnews.

La veille, le directeur général des HUS, Christophe Gautier, avait annoncé à APMnews que le dossier "entr[ait dans une phase de procédure nouvelle", dans laquelle [il n'était] plus en mesure de communiquer", en indiquant notamment que l'enquête menée par l'Igas prenait la suite de l'enquête administrative lancée par le CHU.

"Pour la famille de Naomi, ça a été le rendez-vous de la frustration. Il y a une certaine colère qui s'est exprimée de la part de la famille Musenga, car la procédure empêche l'hôpital de communiquer alors que dans le cas de Naomi, la procédure n'a pas été respectée", a regretté Me Aachour au lendemain de cet entretien auquel il a assisté.

Selon l'avocat, la direction des HUS aurait pu répondre à certaines des questions de la famille Musenga, notamment sur les raisons de l'autopsie tardive de la jeune femme, cinq jours après son décès.

Les avocats de la famille Musenga réclament l'ouverture d'une information judicaire

Si la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi, avait annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire début avril, Me Aachour a également déploré l'absence d'ouverture d'une information judiciaire depuis. Sans information judiciaire, les avocats de la famille Musenga n'ont pour l'instant pas accès au dossier.

"C'est le flou total du côté judiciaire, on ne sait pas de quel côté s'oriente l'enquête, on a sollicité le parquet à deux reprises pour l'ouverture d'une information judiciaire, en vain", a-t-il rapporté. "La décision du parquet est source de fantasmes et d'interrogations", a ajouté Me Aachour, en pointant le risque de voir des théories du complot fleurir sur les réseaux sociaux.

Si le parquet ne donnait pas suite à sa demande dans un délai de trois mois à compter du 30 avril, l'avocat envisage de demander la saisie d'un juge d'instruction début août.

gl/sl/APMnews

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LA FAMILLE DE NAOMI MUSENGA FAIT PART DE SA FRUSTRATION APRÈS AVOIR RENCONTRÉ LA DIRECTION DU CHU DE STRASBOURG

STRASBOURG, 24 mai 2018 (APMnews) - Les proches de Naomi Musenga n'ont obtenu aucune réponse jeudi sur les circonstances de la mort de la jeune femme lors de leur rencontre avec la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), a indiqué l'un des avocats de la famille contacté par APMnews.

Trois procédures ont été ouvertes en parallèle après les révélations sur les circonstances de la mort Naomi Musenga fin décembre 2017 au CHU de Strasbourg: une enquête préliminaire du parquet de Strasbourg, une enquête administrative lancée à l'initiative de la direction des HUS et une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) diligentée par Agnès Buzyn.

Ces trois enquêtes ont été lancées pour faire la lumière sur les dysfonctionnements manifestes qui ont entouré la prise en charge de la jeune femme après qu'elle a tenté de joindre les pompiers puis le Samu du Bas-Rhin dans la matinée du 29 décembre 2017 en se plaignant de douleurs abdominales insoutenables, rappelle-t-on (cf dépêche du 09/05/2018 à 18:16).

La jeune femme avait finalement été prise en charge par le Samu dans l'après-midi, avant de décéder aux urgences du CHU de Strasbourg à la suite d'une "défaillance multiviscérale sur choc hémorragique", selon le rapport d'autopsie (cf dépêche du 11/05/2018 à 17:59).

Alors que la direction générale des HUS avait annoncé mi-mai qu'elle serait "en mesure de répondre à toutes les questions de la famille de Naomi dans des délais très rapprochés" (cf dépêche du 14/05/2018 à 15:11), les proches de la victime n'ont pas caché leur déception à l'issue de l'entrevue organisée mercredi soir avec la direction du CHU.

"Cet entretien, c'était le vide sidéral. L'hôpital nous a annoncé qu'il avait mis un terme à l'enquête interne au profit de l'enquête de l'Igas et qu'il n'était plus en mesure de communiquer car il était tenu procéduralement au silence", a rapporté Me Mohamed Aachour, un des avocats de la famille, contacté vendredi par APMnews.

La veille, le directeur général des HUS, Christophe Gautier, avait annoncé à APMnews que le dossier "entr[ait dans une phase de procédure nouvelle", dans laquelle [il n'était] plus en mesure de communiquer", en indiquant notamment que l'enquête menée par l'Igas prenait la suite de l'enquête administrative lancée par le CHU.

"Pour la famille de Naomi, ça a été le rendez-vous de la frustration. Il y a une certaine colère qui s'est exprimée de la part de la famille Musenga, car la procédure empêche l'hôpital de communiquer alors que dans le cas de Naomi, la procédure n'a pas été respectée", a regretté Me Aachour au lendemain de cet entretien auquel il a assisté.

Selon l'avocat, la direction des HUS aurait pu répondre à certaines des questions de la famille Musenga, notamment sur les raisons de l'autopsie tardive de la jeune femme, cinq jours après son décès.

Les avocats de la famille Musenga réclament l'ouverture d'une information judicaire

Si la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi, avait annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire début avril, Me Aachour a également déploré l'absence d'ouverture d'une information judiciaire depuis. Sans information judiciaire, les avocats de la famille Musenga n'ont pour l'instant pas accès au dossier.

"C'est le flou total du côté judiciaire, on ne sait pas de quel côté s'oriente l'enquête, on a sollicité le parquet à deux reprises pour l'ouverture d'une information judiciaire, en vain", a-t-il rapporté. "La décision du parquet est source de fantasmes et d'interrogations", a ajouté Me Aachour, en pointant le risque de voir des théories du complot fleurir sur les réseaux sociaux.

Si le parquet ne donnait pas suite à sa demande dans un délai de trois mois à compter du 30 avril, l'avocat envisage de demander la saisie d'un juge d'instruction début août.

gl/sl/APMnews

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