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28/07 2021
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LA LOI DE GESTION DE LA CRISE SANITAIRE S'APPLIQUERA À COMPTER DU 9 AOÛT

PARIS, 28 juillet 2021 (APMnews) - La loi de gestion de la crise sanitaire entrera en vigueur à compter du lundi 9 août, a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mercredi à l'issue du conseil des ministres.

Le texte a été adopté dans la nuit de dimanche à lundi après un examen condensé sur une semaine, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/07/2021 à 18:09). Il élargit le champ du passe sanitaire, renforce les mesures d'isolement des cas positifs et instaure la vaccination obligatoire pour toute une série de professions, dont les professionnels de santé (cf dépêche du 26/07/2021 à 13:54).

Rappelant que le Conseil constitutionnel devrait rendre sa décision le jeudi 5 août sur ce texte, Gabriel Attal a annoncé que "la loi sera donc promulguée dans la foulée, avec une entrée en vigueur que nous prévoyons pour le 9 août", notamment pour le passe sanitaire élargi, "avec au départ un temps d'adaptation, de tolérance, de pédagogie, d'accompagnement pour les acteurs concernés", d'une durée d'une semaine.

Il s'est montré optimiste quant à l'efficacité de ces mesures couplées à la poursuite de la campagne de vaccination pour limiter l'impact de la 4e vague en cours sur les hospitalisations.

Il a mentionné 560.000 rendez-vous actuellement disponibles "rien que sur la plateforme Doctolib*" pour se faire vacciner, et 200.000 en moyenne ajoutés quotidiennement depuis mardi. Il a enjoint les jeunes à se mobiliser, l'incidence dépassant les 600/100.000 chez les 20-30 ans.

La flambée épidémique se poursuit, les hospitalisations suivent, mais "décorrélées"

Gabriel Attal a par ailleurs évoqué 27.000 nouveaux cas recensés mardi. "Nous comptons désormais plus de 19.000 cas/jour en moyenne. C'est 97% de plus qu'il y a une semaine. Et si cette progression a pu très légèrement ralentir ces derniers jours, elle reste extrêmement élevée. La carte de France est désormais presque entièrement rouge, et elle est par endroits rouge écarlate", a-t-il commenté.

"Le taux d'incidence augmente fortement partout, dans plus de la moitié des régions, il fait plus que doubler. Il n'y a désormais plus que 7 départements en-dessous du seuil d'alerte fixé à 50 cas pour 100.000 habitants. En France métropolitaine, le taux d'incidence est supérieur à 100 dans 57 départements et supérieur à 200 dans 23 départements. Dans 7 départements, il dépasse même les 400", a-t-il détaillé, rappelant que les régions du Sud et côtières sont les plus touchées.

"Le nombre de patients hospitalisés est repassé au-dessus de 7.000 et on compte 250 patients hospitalisés de plus que la semaine dernière. Le nombre de patients en réanimation approche du seuil de 1.000, soit 20% de nos capacités totales, avec un nombre de passages qui a augmenté de 80% en une semaine. Les projections dont nous disposons nous indiquent que cette hausse n'est probablement pas finie", a-t-il poursuivi, ajoutant que la vaccination permettait d'enrayer "une forte vague hospitalière au mois d'août et à la rentrée".

Le porte-parole du gouvernement constate une "décorrélation" entre les contaminations et "les cas graves qui nécessitent une hospitalisation", avec un impact "2 à 3 fois moins important que lors des vagues précédentes".

Etat d'urgence sanitaire en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy dès minuit

Le premier ministre a présenté durant le conseil des ministres un décret instaurant jusqu'au 30 septembre l'état d'urgence sanitaire à la Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, qui rejoignent ainsi la Guyane, la Martinique et La Réunion, mentionne le compte rendu du conseil des ministres.

Cette mesure (déjà inscrite dans la loi de gestion de la crise sanitaire en attente de promulgation) est justifiée par l'augmentation exponentielle de la circulation du Sars-CoV-2 dans ces 3 territoires insulaires (taux d'incidence de 305/100.000 habitants en Guadeloupe, 223/100.000 à Saint-Martin et 1.714/100.000 à Saint-Barthélemy), à mettre en rapport avec le faible taux de couverture vaccinale (15% en Guadeloupe, 22% à Saint-Martin) et les limites des capacités hospitalières locales en réanimation.

Elle permet aux préfets de prendre les mesures adéquates, a rappelé Gabriel Attal.

Le plan blanc a par ailleurs été déclenché en Guadeloupe, est-il précisé.

bd/ab/APMnews

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LA LOI DE GESTION DE LA CRISE SANITAIRE S'APPLIQUERA À COMPTER DU 9 AOÛT

PARIS, 28 juillet 2021 (APMnews) - La loi de gestion de la crise sanitaire entrera en vigueur à compter du lundi 9 août, a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mercredi à l'issue du conseil des ministres.

Le texte a été adopté dans la nuit de dimanche à lundi après un examen condensé sur une semaine, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/07/2021 à 18:09). Il élargit le champ du passe sanitaire, renforce les mesures d'isolement des cas positifs et instaure la vaccination obligatoire pour toute une série de professions, dont les professionnels de santé (cf dépêche du 26/07/2021 à 13:54).

Rappelant que le Conseil constitutionnel devrait rendre sa décision le jeudi 5 août sur ce texte, Gabriel Attal a annoncé que "la loi sera donc promulguée dans la foulée, avec une entrée en vigueur que nous prévoyons pour le 9 août", notamment pour le passe sanitaire élargi, "avec au départ un temps d'adaptation, de tolérance, de pédagogie, d'accompagnement pour les acteurs concernés", d'une durée d'une semaine.

Il s'est montré optimiste quant à l'efficacité de ces mesures couplées à la poursuite de la campagne de vaccination pour limiter l'impact de la 4e vague en cours sur les hospitalisations.

Il a mentionné 560.000 rendez-vous actuellement disponibles "rien que sur la plateforme Doctolib*" pour se faire vacciner, et 200.000 en moyenne ajoutés quotidiennement depuis mardi. Il a enjoint les jeunes à se mobiliser, l'incidence dépassant les 600/100.000 chez les 20-30 ans.

La flambée épidémique se poursuit, les hospitalisations suivent, mais "décorrélées"

Gabriel Attal a par ailleurs évoqué 27.000 nouveaux cas recensés mardi. "Nous comptons désormais plus de 19.000 cas/jour en moyenne. C'est 97% de plus qu'il y a une semaine. Et si cette progression a pu très légèrement ralentir ces derniers jours, elle reste extrêmement élevée. La carte de France est désormais presque entièrement rouge, et elle est par endroits rouge écarlate", a-t-il commenté.

"Le taux d'incidence augmente fortement partout, dans plus de la moitié des régions, il fait plus que doubler. Il n'y a désormais plus que 7 départements en-dessous du seuil d'alerte fixé à 50 cas pour 100.000 habitants. En France métropolitaine, le taux d'incidence est supérieur à 100 dans 57 départements et supérieur à 200 dans 23 départements. Dans 7 départements, il dépasse même les 400", a-t-il détaillé, rappelant que les régions du Sud et côtières sont les plus touchées.

"Le nombre de patients hospitalisés est repassé au-dessus de 7.000 et on compte 250 patients hospitalisés de plus que la semaine dernière. Le nombre de patients en réanimation approche du seuil de 1.000, soit 20% de nos capacités totales, avec un nombre de passages qui a augmenté de 80% en une semaine. Les projections dont nous disposons nous indiquent que cette hausse n'est probablement pas finie", a-t-il poursuivi, ajoutant que la vaccination permettait d'enrayer "une forte vague hospitalière au mois d'août et à la rentrée".

Le porte-parole du gouvernement constate une "décorrélation" entre les contaminations et "les cas graves qui nécessitent une hospitalisation", avec un impact "2 à 3 fois moins important que lors des vagues précédentes".

Etat d'urgence sanitaire en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy dès minuit

Le premier ministre a présenté durant le conseil des ministres un décret instaurant jusqu'au 30 septembre l'état d'urgence sanitaire à la Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, qui rejoignent ainsi la Guyane, la Martinique et La Réunion, mentionne le compte rendu du conseil des ministres.

Cette mesure (déjà inscrite dans la loi de gestion de la crise sanitaire en attente de promulgation) est justifiée par l'augmentation exponentielle de la circulation du Sars-CoV-2 dans ces 3 territoires insulaires (taux d'incidence de 305/100.000 habitants en Guadeloupe, 223/100.000 à Saint-Martin et 1.714/100.000 à Saint-Barthélemy), à mettre en rapport avec le faible taux de couverture vaccinale (15% en Guadeloupe, 22% à Saint-Martin) et les limites des capacités hospitalières locales en réanimation.

Elle permet aux préfets de prendre les mesures adéquates, a rappelé Gabriel Attal.

Le plan blanc a par ailleurs été déclenché en Guadeloupe, est-il précisé.

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