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14/02 2019
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LA SITUATION DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ PUBLICS DE NOUVELLE-AQUITAINE "RESTE TENDUE" (FHF RÉGIONALE)

BORDEAUX, 14 février 2019 (APMnews) - Le déficit moyen des établissements de santé publics de Nouvelle-Aquitaine était moins conséquent en 2018 grâce aux aides financières, mais la situation "reste tendue" et "ne s'est pas améliorée" d'un point de vue structurel, a indiqué jeudi Nathalie Heulin, directrice de la Fédération hospitalière de France (FHF) Nouvelle-Aquitaine, s'appuyant sur une enquête de l'organisation professionnelle.

Sur les 35 établissements ayant répondu à cette enquête flash (82 ont été sollicités), 17 étaient en déficit en 2018, a-t-elle exposé à APMnews.

Leur déficit moyen était d'un million € sur leur budget principal, et ce en dépit du "dégel du coefficient prudentiel" et de "la mise en place de mesures d’accompagnement au titre des aides en trésorerie ou à la mise en place de Cref [contrats de retour à l'équilibre financier]".

Ces déficits oscillent entre "3,5 millions € et quelques milliers €" selon les établissements, a-t-elle ajouté.

"Les éléments recueillis [pour l'enquête] ne nous permettent pas de dresser un bilan très exhaustif de la situation", a tenu à préciser Nathalie Heulin.

Elle a estimé que le déficit des hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine était plus conséquent en 2017 qu'en 2018, mais qu'il a été réduit "artificiellement" en 2018 par les aides reçues en fin d'année. "D'un point de vue structurel, la situation ne s'est pas améliorée", a-t-elle souligné, déplorant une diminution des taux de marge. Elle n'a pas précisé de chiffres car "l'exercice comptable [des hôpitaux] n'est pas complètement bouclé".

Selon l'enquête flash, les établissements de santé de la région connaissent par ailleurs "un ralentissement tendanciel de l’activité" [...] "en lien avec la stagnation des séjours en hospitalisation complète, au profit de l’ambulatoire et de l'HAD [hospitalisation à domicile]". Cela a entraîné "un ralentissement de l’évolution des recettes, combinées à une baisse des tarifs", a fait valoir la directrice de la FHF Nouvelle-Aquitaine.

Nombreux sont les établissements de la région à rester "confrontés à une problématique de démographie médicale et de recours à l’intérim médical", a-t-elle ajouté.

Selon la FHF régionale, les prix pratiqués (dans l'intérim) en Nouvelle-Aquitaine ont "augmenté en fin d’année, notamment pour les établissements les plus dépendants". Nathalie Heulin a estimé que le décret "qui avait l'intention de borner la rémunération des intérimaires [cf dépêche du 10/07/2018 à 11:20] est peu suivi", faisant valoir que des établissements "n'ont pas tellement le choix, [...] il faut qu'ils assurent leur permanence des soins".

Néanmoins, "malgré l'impact des protocoles salariaux nationaux, le taux d’évolution du titre 1 reste [...] maîtrisé" de "manière générale", a-t-elle constaté.

Un manque de financement pour la permanence des soins, selon la FHF

La FHF Nouvelle-Aquitaine déplore "un manque de financement" pour appliquer le schéma de la permanence des soins en établissement de santé (PDSES), a poursuivi sa directrice.

"Nous avions mis en évidence dès le début des négociations qu’il manquait au moins 3 millions €. A la suite d’une intervention de la FHF Nouvelle-Aquitaine, l'ARS [agence régionale de santé] a complété l’enveloppe mais il reste encore à ce jour 2,6 millions à financer [par an], sans compter les éléments de la permanence des soins totalement occultés dans le schéma".

Elle a estimé que lors du regroupement des anciennes régions (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes), l'harmonisation du schéma de permanence des soins a été défavorable principalement pour des établissements du Poitou-Charentes et du Limousin en termes de dotations.

Nathalie Heulin a par ailleurs rappelé que la FHF, à l'instar des autres fédérations (cf dépêche du 04/12/2018 à 17:01), "revendique une hausse de 1% des tarifs pour les établissements de santé en 2019, indispensable pour redonner au secteur hospitalier les moyens nécessaires à leurs missions et à la transformation attendue du système de santé".

jyp/ab/APMnews

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BORDEAUX, 14 février 2019 (APMnews) - Le déficit moyen des établissements de santé publics de Nouvelle-Aquitaine était moins conséquent en 2018 grâce aux aides financières, mais la situation "reste tendue" et "ne s'est pas améliorée" d'un point de vue structurel, a indiqué jeudi Nathalie Heulin, directrice de la Fédération hospitalière de France (FHF) Nouvelle-Aquitaine, s'appuyant sur une enquête de l'organisation professionnelle.

Sur les 35 établissements ayant répondu à cette enquête flash (82 ont été sollicités), 17 étaient en déficit en 2018, a-t-elle exposé à APMnews.

Leur déficit moyen était d'un million € sur leur budget principal, et ce en dépit du "dégel du coefficient prudentiel" et de "la mise en place de mesures d’accompagnement au titre des aides en trésorerie ou à la mise en place de Cref [contrats de retour à l'équilibre financier]".

Ces déficits oscillent entre "3,5 millions € et quelques milliers €" selon les établissements, a-t-elle ajouté.

"Les éléments recueillis [pour l'enquête] ne nous permettent pas de dresser un bilan très exhaustif de la situation", a tenu à préciser Nathalie Heulin.

Elle a estimé que le déficit des hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine était plus conséquent en 2017 qu'en 2018, mais qu'il a été réduit "artificiellement" en 2018 par les aides reçues en fin d'année. "D'un point de vue structurel, la situation ne s'est pas améliorée", a-t-elle souligné, déplorant une diminution des taux de marge. Elle n'a pas précisé de chiffres car "l'exercice comptable [des hôpitaux] n'est pas complètement bouclé".

Selon l'enquête flash, les établissements de santé de la région connaissent par ailleurs "un ralentissement tendanciel de l’activité" [...] "en lien avec la stagnation des séjours en hospitalisation complète, au profit de l’ambulatoire et de l'HAD [hospitalisation à domicile]". Cela a entraîné "un ralentissement de l’évolution des recettes, combinées à une baisse des tarifs", a fait valoir la directrice de la FHF Nouvelle-Aquitaine.

Nombreux sont les établissements de la région à rester "confrontés à une problématique de démographie médicale et de recours à l’intérim médical", a-t-elle ajouté.

Selon la FHF régionale, les prix pratiqués (dans l'intérim) en Nouvelle-Aquitaine ont "augmenté en fin d’année, notamment pour les établissements les plus dépendants". Nathalie Heulin a estimé que le décret "qui avait l'intention de borner la rémunération des intérimaires [cf dépêche du 10/07/2018 à 11:20] est peu suivi", faisant valoir que des établissements "n'ont pas tellement le choix, [...] il faut qu'ils assurent leur permanence des soins".

Néanmoins, "malgré l'impact des protocoles salariaux nationaux, le taux d’évolution du titre 1 reste [...] maîtrisé" de "manière générale", a-t-elle constaté.

Un manque de financement pour la permanence des soins, selon la FHF

La FHF Nouvelle-Aquitaine déplore "un manque de financement" pour appliquer le schéma de la permanence des soins en établissement de santé (PDSES), a poursuivi sa directrice.

"Nous avions mis en évidence dès le début des négociations qu’il manquait au moins 3 millions €. A la suite d’une intervention de la FHF Nouvelle-Aquitaine, l'ARS [agence régionale de santé] a complété l’enveloppe mais il reste encore à ce jour 2,6 millions à financer [par an], sans compter les éléments de la permanence des soins totalement occultés dans le schéma".

Elle a estimé que lors du regroupement des anciennes régions (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes), l'harmonisation du schéma de permanence des soins a été défavorable principalement pour des établissements du Poitou-Charentes et du Limousin en termes de dotations.

Nathalie Heulin a par ailleurs rappelé que la FHF, à l'instar des autres fédérations (cf dépêche du 04/12/2018 à 17:01), "revendique une hausse de 1% des tarifs pour les établissements de santé en 2019, indispensable pour redonner au secteur hospitalier les moyens nécessaires à leurs missions et à la transformation attendue du système de santé".

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