Actualités de l'Urgence - APM
LAIT CONTAMINÉ: L'ORDRE DES PHARMACIENS DÉNONCE UNE COMMUNICATION INSUFFISANTE DE LA DGCCRF
Cette audition des différents acteurs de la distribution, dont les pharmaciens, a été conduite par les commissions des affaires sociales et économiques du Sénat dans le cadre d'un cycle consacré à l'affaire Lactalis, où des nourrissons ont été contaminés par des salmonelles après avoir consommé du lait produit par l'industriel dans la Mayenne (cf dépêche du 01/02/2018 à 17:52).
Elle s'est déroulée en parallèle d'une réunion de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, au cours de laquelle les députés ont adopté à l'unanimité la création d'une commission d'enquête sur l'affaire Lactalis -une information relayée par un tweet de la députée Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres).
Deux séries de contrôles réalisés depuis le 26 décembre 2017 par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont révélé qu'au moins 57 pharmacies avaient continué à délivrer des lots de lait Lactalis concernés par la procédure de retrait-rappel, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/01/2018 à 19:02 et dépêche du 11/01/2018 à 15:27).
Carine Wolf-Thal a insisté sur la réactivité manifestée par le Cnop pour alerter les pharmaciens (d'officine, hospitaliers, grossistes-répartiteurs et biologistes) lors des retraits successifs des produits, notamment sous la forme d'alertes via le dossier pharmaceutique (DP), de communiqués de presse et d'actualités sur le site internet de l'ordre.
Pour la présidente, le "système fonctionne, il suffit de le perfectionner", et elle s'est engagée à apporter "tous les outils technologiques possibles" pour que "ces évènements ne se reproduisent pas", afin de tendre vers le "zéro défaut".
Elle a notamment déploré l'absence d'un "contact direct et régulier avec les autorités, dont la DGCCRF". "Le dimanche 10 décembre au matin, l'ordre a envoyé aux pharmaciens un message de mise en quarantaine de tous les produits Lactalis", a-t-elle souligné, pointant l'absence d'une communication de la part des autorités concernant les lots précis concernés par le retrait. A cette date, plus de 600 lots étaient visés, rappelle-t-on (cf dépêche du 11/12/2017 à 01:01).
Bien que réaffirmant "l'efficacité et le sérieux de la chaîne pharmaceutique", Carine Wolf-Thal a regretté que certains pharmaciens aient continué à proposer des produits concernés par le retrait et a confirmé son intention d'engager une procédure de sanctions disciplinaires contre eux (cf dépêche du 30/01/2018 à 16:35). Elle a toutefois précisé qu'elle ne disposait toujours pas d'information sur ces pharmaciens et sur l'étendue de leur faute.
Par ailleurs, alors que le directeur général de l'alimentation (DGAL), Patrick Dehaumont, a révélé mardi lors d'une audition devant la même commission du Sénat que Lactalis avait caché aux autorités des épisodes de contamination par des salmonelles dans ses produits (cf dépêche du 13/02/2018 à 19:26), une ancienne employée du groupe dénonce, mercredi dans Le Parisien, des problèmes d'hygiène dans la partie de l'usine de Craon (Mayenne) consacrée à la fabrication de la poudre de lait.
Intérimaire pour l'industriel pendant plusieurs mois en 2016, la jeune femme affirme qu'"officiellement, les règles d'hygiène dans l'usine sont extrêmement strictes" mais que "les consignes sont souvent mal appliquées, surtout par les intérimaires qui sont très nombreux".
sb/vib/gb/APMnews
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LAIT CONTAMINÉ: L'ORDRE DES PHARMACIENS DÉNONCE UNE COMMUNICATION INSUFFISANTE DE LA DGCCRF
Cette audition des différents acteurs de la distribution, dont les pharmaciens, a été conduite par les commissions des affaires sociales et économiques du Sénat dans le cadre d'un cycle consacré à l'affaire Lactalis, où des nourrissons ont été contaminés par des salmonelles après avoir consommé du lait produit par l'industriel dans la Mayenne (cf dépêche du 01/02/2018 à 17:52).
Elle s'est déroulée en parallèle d'une réunion de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, au cours de laquelle les députés ont adopté à l'unanimité la création d'une commission d'enquête sur l'affaire Lactalis -une information relayée par un tweet de la députée Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres).
Deux séries de contrôles réalisés depuis le 26 décembre 2017 par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont révélé qu'au moins 57 pharmacies avaient continué à délivrer des lots de lait Lactalis concernés par la procédure de retrait-rappel, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/01/2018 à 19:02 et dépêche du 11/01/2018 à 15:27).
Carine Wolf-Thal a insisté sur la réactivité manifestée par le Cnop pour alerter les pharmaciens (d'officine, hospitaliers, grossistes-répartiteurs et biologistes) lors des retraits successifs des produits, notamment sous la forme d'alertes via le dossier pharmaceutique (DP), de communiqués de presse et d'actualités sur le site internet de l'ordre.
Pour la présidente, le "système fonctionne, il suffit de le perfectionner", et elle s'est engagée à apporter "tous les outils technologiques possibles" pour que "ces évènements ne se reproduisent pas", afin de tendre vers le "zéro défaut".
Elle a notamment déploré l'absence d'un "contact direct et régulier avec les autorités, dont la DGCCRF". "Le dimanche 10 décembre au matin, l'ordre a envoyé aux pharmaciens un message de mise en quarantaine de tous les produits Lactalis", a-t-elle souligné, pointant l'absence d'une communication de la part des autorités concernant les lots précis concernés par le retrait. A cette date, plus de 600 lots étaient visés, rappelle-t-on (cf dépêche du 11/12/2017 à 01:01).
Bien que réaffirmant "l'efficacité et le sérieux de la chaîne pharmaceutique", Carine Wolf-Thal a regretté que certains pharmaciens aient continué à proposer des produits concernés par le retrait et a confirmé son intention d'engager une procédure de sanctions disciplinaires contre eux (cf dépêche du 30/01/2018 à 16:35). Elle a toutefois précisé qu'elle ne disposait toujours pas d'information sur ces pharmaciens et sur l'étendue de leur faute.
Par ailleurs, alors que le directeur général de l'alimentation (DGAL), Patrick Dehaumont, a révélé mardi lors d'une audition devant la même commission du Sénat que Lactalis avait caché aux autorités des épisodes de contamination par des salmonelles dans ses produits (cf dépêche du 13/02/2018 à 19:26), une ancienne employée du groupe dénonce, mercredi dans Le Parisien, des problèmes d'hygiène dans la partie de l'usine de Craon (Mayenne) consacrée à la fabrication de la poudre de lait.
Intérimaire pour l'industriel pendant plusieurs mois en 2016, la jeune femme affirme qu'"officiellement, les règles d'hygiène dans l'usine sont extrêmement strictes" mais que "les consignes sont souvent mal appliquées, surtout par les intérimaires qui sont très nombreux".
sb/vib/gb/APMnews