Actualités de l'Urgence - APM

14/01 2019
Retour

LE CH DE BLOIS CONFIRME SA BONNE TRAJECTOIRE FINANCIÈRE

(Par Bruno DECOTTIGNIES, à Blois)

BLOIS, 14 janvier 2019 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Blois prévoit de terminer 2018 en excédent, pour la 3ème année consécutive, alors qu'il doit programmer en 2019 le financement de son projet de réhabilitation de son bâtiment principal, a expliqué vendredi son directeur Olivier Servaire-Lorenzet, interrogé par APMnews en marge de la cérémonie de voeux.

Le CH a connu une activité "extrêmement soutenue" en 2018, qui devrait s'être accentuée en novembre et décembre, avec un taux de chirurgie ambulatoire qui devrait dépasser les 50% en 2018 (soit 1 point de plus qu'en 2017), et une hausse annuelle de l'activité externe située entre 8% et 9% liée notamment à la raréfaction des spécialistes en médecine de ville.

L'excédent du CH, dont le budget principal est de 175 millions d'euros, devrait toutefois être inférieur aux 2,7 millions d'euros d'excédent enregistrés en 2017 (cf dépêche du 17/01/2018 à 15:42).

Le CH affiche par ailleurs un taux de marge brute hors aides de 7% et une capacité d'autofinancement (CAF) de plus de 11 millions d'euros, pour un taux de CAF se situant entre 5,5% et 6%, a précisé le directeur.

L'encours de sa dette s'établit à près de 61 millions d'euros, soit 5 millions d'euros de moins qu'il y a un an, confirmant le rythme d'effacement de sa dette d'environ 5 millions d'euros annuels entamé en 2015, lorsque l'encours était de 75 millions d'euros.

Lors de son discours, Oliver Servaire-Lorenzet a affirmé que cette logique de réduction de la dette atteignait sa limite, et qu'il allait être nécessaire d'investir pour moderniser l'établissement.

Il faisait référence à la réhabilitation du bâtiment principal du CH, d'un coût estimé à 120 millions d'euros, pour lequel il compte faire avant l'été une demande de financement national avec l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, devant le comité interministériel de performance et de modernisation de l'offre de soins (Copermo).

"Si Tours et Orléans ont pu disposer de moyens financiers nationaux qu'ils méritaient pour se développer, il est désormais légitime que Blois ait la même attention", a-t-il déclaré.

Dans le cadre de cette restructuration, le CH souhaite notamment acquérir un 2e appareil d'IRM et un 3e scanner.

Un projet "singulier" du fait de la bonne santé financière de l'établissement, souligne le directeur, une "urgence" qui s'inscrit dans la suite du schéma directeur immobilier urbain transmis à l'ARS il y a un an, et pour lequel un assistant à maîtrise d'ouvrage sera choisi "dans les tous prochains jours" pour établir le programme technique détaillé de l'opération.

Efforts sur les ressources humaines et médicales

En préalable à ce projet dont les travaux devraient démarrer en 2020, le CH est en phase de réorganisation de ses filières médicales. "Les projets de restructuration sont rédigés, ils doivent maintenant être présentés devant le bureau de la commission médicale d'établissement" (CME), a expliqué à APMnews Luc Dalmasso, président de la CME.

Essentiellement centrée sur la médecine (hématologie, oncohématologie, diabétologie, médecine polyvalente), cette réorganisation doit par la suite concerner la chirurgie. Elle se fera sans suppression de postes, précise le directeur.

Elle s'articule notamment avec l'ouverture d'une unité de soins palliatifs d'une dizaine de lits en 2019.

Le CH a par ailleurs mis en place en 2018 les 39 heures de travail hebdomadaires aux urgences, afin notamment de renforcer l'attractivité du CH auprès des urgentistes et "caler une organisation de travail aux urgences".

L'établissement, qui manque d'une quinzaine de médecins urgentistes, déplore recourir de façon croissante à l'intérim médicale, tout en ouvrant une phase de recrutement. Il manque par ailleurs d'une quinzaine d'autres praticiens (réanimateurs, anesthésistes, psychiatres).

Le plan d'amélioration du bien-être au travail 2016-2018 a quant à lui été prolongé par un avenant fin 2018 afin d'augmenter le nombre de promotions professionnelles par titularisation (en priorité d'agents de catégorie C), pour un total de 110 agents d'ici 2020.

L'accord prévoit également la rémunération des heures supplémentaires, qui représente un coût de 300.000 à 350.000 euros annuels, l'objectif étant de trouver un "point d'équilibre" entre nécessaire rémunération des heures supplémentaires, et limitation de celles-ci.

Il contenait aussi une expérimentation de non-badgeage qui va être poursuivie et étendue à des services supplémentaires.

Un GHT fortement intégré

L'année 2018 a également été marquée, au niveau du groupement hospitalier de territoire (GHT) du Loir-et-Cher par l'attribution d'1,9 million d'euros destiné aux projets de santé mentale du territoire (cf dépêche du 30/11/2018 à 11:42), dont le plan de développement doit être mis en place en 2019, a rappelé Olivier Servaire-Lorenzet.

Au premier semestre 2019, le GHT va aussi devoir choisir son dossier patient informatisé (DPI) commun. "Tous les autres applicatifs sont les mêmes", explique le directeur à APMnews.

"On a aussi prévu d'avoir une seule et même gestion économique et financière (GEF), une seule et même gestion des ressources humaines (GRH), l'idée étant d'avoir un système d'information commun unique à l'horizon des 4 ou 5 ans", développe-t-il.

Les équipes informatiques ont fusionné en 2018, ainsi que les 3 instituts de formation de paramédicaux.

Le GHT travaillera également en mars 2019 à la mise en place d'un plan d'attractivité médicale, a ajouté le directeur, ainsi qu'à "développer une tactique pour arriver à satisfaire l'obligation d'avoir une certification commune", avant l'été. Le CH de Blois doit recevoir la visite de la Haute autorité de Santé au printemps 2019.

Le college médical du GHT va s'appliquer en 2019 à développer les consultations avancées, la télémédecine et à faire évoluer les parcours de soins territoriaux, ajoute le Dr Dalmasso, ainsi qu'à renforcer l'équipe départementale de soins palliatifs et à mettre en place une équipe de gériatrie territoriale, malgré un manque de gériatres.

Enfin, le CH ambitionne à long terme l'acquisition d'un plateau de coronarographie et la création d'une unité de soins neurovasculaires de territoire. Pour l'instant, le projet régional de santé (PRS) n'autorise pas de plateau de coronarographie en Loir-et-Cher, déplore Olivier Servaire-Lorenzet. Et le manque de neurologues et de cardiologues rend le projet d'autant plus difficile, ajoute Luc Dalmasso.

bd/sl/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

14/01 2019
Retour

LE CH DE BLOIS CONFIRME SA BONNE TRAJECTOIRE FINANCIÈRE

(Par Bruno DECOTTIGNIES, à Blois)

BLOIS, 14 janvier 2019 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Blois prévoit de terminer 2018 en excédent, pour la 3ème année consécutive, alors qu'il doit programmer en 2019 le financement de son projet de réhabilitation de son bâtiment principal, a expliqué vendredi son directeur Olivier Servaire-Lorenzet, interrogé par APMnews en marge de la cérémonie de voeux.

Le CH a connu une activité "extrêmement soutenue" en 2018, qui devrait s'être accentuée en novembre et décembre, avec un taux de chirurgie ambulatoire qui devrait dépasser les 50% en 2018 (soit 1 point de plus qu'en 2017), et une hausse annuelle de l'activité externe située entre 8% et 9% liée notamment à la raréfaction des spécialistes en médecine de ville.

L'excédent du CH, dont le budget principal est de 175 millions d'euros, devrait toutefois être inférieur aux 2,7 millions d'euros d'excédent enregistrés en 2017 (cf dépêche du 17/01/2018 à 15:42).

Le CH affiche par ailleurs un taux de marge brute hors aides de 7% et une capacité d'autofinancement (CAF) de plus de 11 millions d'euros, pour un taux de CAF se situant entre 5,5% et 6%, a précisé le directeur.

L'encours de sa dette s'établit à près de 61 millions d'euros, soit 5 millions d'euros de moins qu'il y a un an, confirmant le rythme d'effacement de sa dette d'environ 5 millions d'euros annuels entamé en 2015, lorsque l'encours était de 75 millions d'euros.

Lors de son discours, Oliver Servaire-Lorenzet a affirmé que cette logique de réduction de la dette atteignait sa limite, et qu'il allait être nécessaire d'investir pour moderniser l'établissement.

Il faisait référence à la réhabilitation du bâtiment principal du CH, d'un coût estimé à 120 millions d'euros, pour lequel il compte faire avant l'été une demande de financement national avec l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, devant le comité interministériel de performance et de modernisation de l'offre de soins (Copermo).

"Si Tours et Orléans ont pu disposer de moyens financiers nationaux qu'ils méritaient pour se développer, il est désormais légitime que Blois ait la même attention", a-t-il déclaré.

Dans le cadre de cette restructuration, le CH souhaite notamment acquérir un 2e appareil d'IRM et un 3e scanner.

Un projet "singulier" du fait de la bonne santé financière de l'établissement, souligne le directeur, une "urgence" qui s'inscrit dans la suite du schéma directeur immobilier urbain transmis à l'ARS il y a un an, et pour lequel un assistant à maîtrise d'ouvrage sera choisi "dans les tous prochains jours" pour établir le programme technique détaillé de l'opération.

Efforts sur les ressources humaines et médicales

En préalable à ce projet dont les travaux devraient démarrer en 2020, le CH est en phase de réorganisation de ses filières médicales. "Les projets de restructuration sont rédigés, ils doivent maintenant être présentés devant le bureau de la commission médicale d'établissement" (CME), a expliqué à APMnews Luc Dalmasso, président de la CME.

Essentiellement centrée sur la médecine (hématologie, oncohématologie, diabétologie, médecine polyvalente), cette réorganisation doit par la suite concerner la chirurgie. Elle se fera sans suppression de postes, précise le directeur.

Elle s'articule notamment avec l'ouverture d'une unité de soins palliatifs d'une dizaine de lits en 2019.

Le CH a par ailleurs mis en place en 2018 les 39 heures de travail hebdomadaires aux urgences, afin notamment de renforcer l'attractivité du CH auprès des urgentistes et "caler une organisation de travail aux urgences".

L'établissement, qui manque d'une quinzaine de médecins urgentistes, déplore recourir de façon croissante à l'intérim médicale, tout en ouvrant une phase de recrutement. Il manque par ailleurs d'une quinzaine d'autres praticiens (réanimateurs, anesthésistes, psychiatres).

Le plan d'amélioration du bien-être au travail 2016-2018 a quant à lui été prolongé par un avenant fin 2018 afin d'augmenter le nombre de promotions professionnelles par titularisation (en priorité d'agents de catégorie C), pour un total de 110 agents d'ici 2020.

L'accord prévoit également la rémunération des heures supplémentaires, qui représente un coût de 300.000 à 350.000 euros annuels, l'objectif étant de trouver un "point d'équilibre" entre nécessaire rémunération des heures supplémentaires, et limitation de celles-ci.

Il contenait aussi une expérimentation de non-badgeage qui va être poursuivie et étendue à des services supplémentaires.

Un GHT fortement intégré

L'année 2018 a également été marquée, au niveau du groupement hospitalier de territoire (GHT) du Loir-et-Cher par l'attribution d'1,9 million d'euros destiné aux projets de santé mentale du territoire (cf dépêche du 30/11/2018 à 11:42), dont le plan de développement doit être mis en place en 2019, a rappelé Olivier Servaire-Lorenzet.

Au premier semestre 2019, le GHT va aussi devoir choisir son dossier patient informatisé (DPI) commun. "Tous les autres applicatifs sont les mêmes", explique le directeur à APMnews.

"On a aussi prévu d'avoir une seule et même gestion économique et financière (GEF), une seule et même gestion des ressources humaines (GRH), l'idée étant d'avoir un système d'information commun unique à l'horizon des 4 ou 5 ans", développe-t-il.

Les équipes informatiques ont fusionné en 2018, ainsi que les 3 instituts de formation de paramédicaux.

Le GHT travaillera également en mars 2019 à la mise en place d'un plan d'attractivité médicale, a ajouté le directeur, ainsi qu'à "développer une tactique pour arriver à satisfaire l'obligation d'avoir une certification commune", avant l'été. Le CH de Blois doit recevoir la visite de la Haute autorité de Santé au printemps 2019.

Le college médical du GHT va s'appliquer en 2019 à développer les consultations avancées, la télémédecine et à faire évoluer les parcours de soins territoriaux, ajoute le Dr Dalmasso, ainsi qu'à renforcer l'équipe départementale de soins palliatifs et à mettre en place une équipe de gériatrie territoriale, malgré un manque de gériatres.

Enfin, le CH ambitionne à long terme l'acquisition d'un plateau de coronarographie et la création d'une unité de soins neurovasculaires de territoire. Pour l'instant, le projet régional de santé (PRS) n'autorise pas de plateau de coronarographie en Loir-et-Cher, déplore Olivier Servaire-Lorenzet. Et le manque de neurologues et de cardiologues rend le projet d'autant plus difficile, ajoute Luc Dalmasso.

bd/sl/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.