Actualités de l'Urgence - APM

31/07 2015
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LE CH DE MELUN ADOPTE SON PROJET D'ÉTABLISSEMENT 2015-19

MELUN, 30 juillet 2015 (APM) - Certifié sans réserve par la Haute autorité de santé (HAS) en juin, le centre hospitalier (CH) de Melun a dans la foulée adopté son projet d'établissement pour la période 2015-19, a-t-il annoncé mercredi dans deux communiqués.

L'hôpital, qui partage un projet médical commun avec ceux de Montereau, Nemours et Fontainebleau (Seine-et-Marne), est en cours de reconstruction pour un déménagement prévu fin 2017-début 2018, rappelle-t-on. Ce projet est organisé autour d'une plateforme hospitalière gérée par un partenariat public/privé.

Parmi les "défis" qu'il devra relever, et auxquels son projet d'établissement devra répondre, le CH identifie le renforcement de son ancrage territorial. Il se positionne aujourd'hui "à la fois comme hôpital de proximité et comme hôpital de recours en lien avec ses partenaires hospitaliers et de ville du Sud Seine-et-Marne", indique-t-il.

L'établissement mentionne également la définition d'une "stratégie de développement compatible avec la soutenabilité financière, particulièrement au regard du projet" de nouvel hôpital. Enfin, il anticipe devoir "moderniser ses outils de gestion et ses fonctions support", "ce qui passe par exemple par l'amélioration du processus de facturation avec la mise en ½uvre de la Fides [facturation individuelle des établissements de santé]", ou encore "par le choix d'investir dans un dossier patient informatisé [DPI] rénové".

Du point de vue médical, le projet d'établissement prévoit en premier lieu de "renforcer l'attractivité de l'hôpital" et de conforter son positionnement en tant qu'"établissement de référence du Sud Seine-et-Marne". L'hôpital de Melun assure déjà plus d'un tiers de l'activité du territoire en médecine et plus de 40% en obstétrique, signale-t-il dans son communiqué.

"Le projet médical de la plateforme [du nouvel hôpital] représente une opportunité de réorganisation de l'offre de soins par la concentration des ressources (médicales, médicotechniques, logistiques, techniques) et du volume d'activité qu'il agrège".

"La consolidation de l'offre de soins par cette plateforme favorisera la gradation des soins et l'organisation de filières de prises en charge en réseaux avec les partenaires du CH de Melun (médecine de ville, établissements de santé, sanitaires et médico-sociaux, réseaux de santé)", poursuit l'hôpital.

Désigné comme établissement coordonnateur d'une filière gériatrique territorial par l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, le CH de Melun prévoit d'approfondir ses relations avec ses partenaires par la création d'outils partagés.

REDUIRE LA "FUITE DES PATIENTS"

Afin de "réduire la fuite des patients", second axe du projet, le CH de Melun juge important d'"adapter les modes de prise en charge". Cela suppose de développer les hospitalisations courtes et les alternatives à l'hospitalisation complète pour l'ensemble des activités médicales, explique-t-il.

Le développement de "filières de prise en charge", c'est-à-dire de "synergie et de continuité entre les services", est aussi "une nécessité pour une meilleure prise en charge des pathologies". A titre d'exemple, l'hôpital cite "une unité dédiée aux personnes handicapées vieillissantes, une unité d'hébergement renforcé et un accueil de jour", qui devraient être mis sur pied à l'occasion de la reconstruction de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et de l'unité de soins de longue durée.

L'établissement entend par ailleurs développer son activité programmée, en soutenant le développement de "spécialités médicales fortes" et en multipliant "l'offre de surspécialités". "Le développement de l'activité programmée ne doit pas amputer le recrutement du CH de Melun par les urgences, mais lui être complémentaire", fait-il cependant remarquer. "Cela signifie aussi réorienter une partie de l'activité non programmée vers du programmé".

S'agissant des urgences, "des filières de soins internes et externes seront progressivement structurées, ainsi que la coordination de la prise en charge du patient poly-pathologique". "Il convient par ailleurs de restructurer les urgences obstétricales", observe l'hôpital, afin notamment de répondre à la fermeture de la maternité de la clinique Saint Jean.

ATTIRER LES PROFESSIONNELS DE SANTE

Troisième et dernier axe médical, l'amélioration de l'attractivité pour les professionnels de santé se décline en un projet clinique et en un projet d'enseignement et de recherche.

Le projet clinique prend la forme de réorganisations d'activités à l'occasion de la construction du nouvel hôpital. Parmi elles, le CH cite la création d'une "unité fermée de psychiatrie", "l'homogénéisation" des circuits d'urgence ou encore une restructuration des soins critiques. "Les activités médicotechniques sont également concernées", précise-t-il.

Dans sa dimension gouvernance, le projet clinique "favorisera une dynamique de participation interne, en lien avec la conclusion de contrats de pôle".

Côté enseignement et recherche, le CH, "bien que non universitaire", défendra "un projet pédagogique qui valorise l'attractivité et le dynamisme de l'institut de formation en soins infirmiers et de l'institut de formation d'aides-soignants", ainsi que l'implantation d'une Paces (première année commune aux études de santé) sur Melun.

Il entend également développer l'activité de formation du Centre d'enseignement des soins d'urgence (Cesu), en s'appuyant sur son label développement professionnel continu (DPC).

AMELIORER L'ACCUEIL DES PATIENTS

A travers le volet "soins" de son projet d'établissement, l'hôpital de Melun projette notamment d'évaluer et de développer des techniques non médicamenteuses dans la prise en charge de la douleur, de mettre en place des alternatives dans les soins pour les patients en fin de vie, telles que l'hypnose, l'aromathérapie, le toucher-massage, ou encore de faire de la prévention du suicide et de la promotion à la santé pour les "personnes détenues".

En termes d'accueil des patients, l'établissement prévoit des actions au niveau des urgences (sécurisation de l'accueil, intégration des familles au circuit de prise en charge) et dans les services de soins (accueil personnalisé). "En maternité, le travail sur la sécurisation des retours à domicile précoces est bien engagé", indique-t-il.

Le projet de soins intègre également la mise en place de "nouveaux programmes d'éducation thérapeutique". La spécialisation des prises en charge se décline dans plusieurs champs: en maternité, avec la création d'une unité "kangourou", en pédiatrie, par la création d'une quatrième unité de soins continue (USC), en psychiatrie, pour les patients en unités fermées et pour les patients "suicidants", en chirurgie, à travers le développement de l'ambulatoire, et enfin en médecine, avec des parcours spécifiques aux patients diabétiques et aux "patients porteurs de plaies".

"Le projet de soins poursuit enfin le travail engagé sur la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse, par l'optimisation du stockage et de l'approvisionnement, en veillant aux conditions d'administration par les soignants".

UNE CERTIFICATION SANS RESERVE

Derniers points du projet de soins, la création de fonctions spécifiques devrait "recentrer les professionnels sur leur c½ur de métier", tandis que le développement des compétences "désormais indispensables liées aux nouvelles technologies" et des expertises des soignants "à la fois par spécialisation et par polyvalence" devraient s'accompagner d'une valorisation de "l'implication dans les démarches d'évaluation des pratiques professionnelles".

L'hôpital de Melun a par ailleurs été récemment certifié sans réserve par la HAS, dont les conclusions ont levé "la quasi-totalité des remarques de la précédente procédure de certification (V2007)".

A travers son projet d'établissement, le CH entend à présent travailler sur "des actions de prévention et de lutte contre les infections nosocomiales", "le risque médicamenteux", la "connaissance et le respect des droits du patient", "le développement d'une culture de l'éthique", "la prise en charge de la douleur, des troubles nutritionnels et des escarres, avec la formalisation de protocoles et des évaluations", et enfin le "respect des droits des patients en fin de vie".

pm/ab/APM polsan

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LE CH DE MELUN ADOPTE SON PROJET D'ÉTABLISSEMENT 2015-19

MELUN, 30 juillet 2015 (APM) - Certifié sans réserve par la Haute autorité de santé (HAS) en juin, le centre hospitalier (CH) de Melun a dans la foulée adopté son projet d'établissement pour la période 2015-19, a-t-il annoncé mercredi dans deux communiqués.

L'hôpital, qui partage un projet médical commun avec ceux de Montereau, Nemours et Fontainebleau (Seine-et-Marne), est en cours de reconstruction pour un déménagement prévu fin 2017-début 2018, rappelle-t-on. Ce projet est organisé autour d'une plateforme hospitalière gérée par un partenariat public/privé.

Parmi les "défis" qu'il devra relever, et auxquels son projet d'établissement devra répondre, le CH identifie le renforcement de son ancrage territorial. Il se positionne aujourd'hui "à la fois comme hôpital de proximité et comme hôpital de recours en lien avec ses partenaires hospitaliers et de ville du Sud Seine-et-Marne", indique-t-il.

L'établissement mentionne également la définition d'une "stratégie de développement compatible avec la soutenabilité financière, particulièrement au regard du projet" de nouvel hôpital. Enfin, il anticipe devoir "moderniser ses outils de gestion et ses fonctions support", "ce qui passe par exemple par l'amélioration du processus de facturation avec la mise en ½uvre de la Fides [facturation individuelle des établissements de santé]", ou encore "par le choix d'investir dans un dossier patient informatisé [DPI] rénové".

Du point de vue médical, le projet d'établissement prévoit en premier lieu de "renforcer l'attractivité de l'hôpital" et de conforter son positionnement en tant qu'"établissement de référence du Sud Seine-et-Marne". L'hôpital de Melun assure déjà plus d'un tiers de l'activité du territoire en médecine et plus de 40% en obstétrique, signale-t-il dans son communiqué.

"Le projet médical de la plateforme [du nouvel hôpital] représente une opportunité de réorganisation de l'offre de soins par la concentration des ressources (médicales, médicotechniques, logistiques, techniques) et du volume d'activité qu'il agrège".

"La consolidation de l'offre de soins par cette plateforme favorisera la gradation des soins et l'organisation de filières de prises en charge en réseaux avec les partenaires du CH de Melun (médecine de ville, établissements de santé, sanitaires et médico-sociaux, réseaux de santé)", poursuit l'hôpital.

Désigné comme établissement coordonnateur d'une filière gériatrique territorial par l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, le CH de Melun prévoit d'approfondir ses relations avec ses partenaires par la création d'outils partagés.

REDUIRE LA "FUITE DES PATIENTS"

Afin de "réduire la fuite des patients", second axe du projet, le CH de Melun juge important d'"adapter les modes de prise en charge". Cela suppose de développer les hospitalisations courtes et les alternatives à l'hospitalisation complète pour l'ensemble des activités médicales, explique-t-il.

Le développement de "filières de prise en charge", c'est-à-dire de "synergie et de continuité entre les services", est aussi "une nécessité pour une meilleure prise en charge des pathologies". A titre d'exemple, l'hôpital cite "une unité dédiée aux personnes handicapées vieillissantes, une unité d'hébergement renforcé et un accueil de jour", qui devraient être mis sur pied à l'occasion de la reconstruction de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et de l'unité de soins de longue durée.

L'établissement entend par ailleurs développer son activité programmée, en soutenant le développement de "spécialités médicales fortes" et en multipliant "l'offre de surspécialités". "Le développement de l'activité programmée ne doit pas amputer le recrutement du CH de Melun par les urgences, mais lui être complémentaire", fait-il cependant remarquer. "Cela signifie aussi réorienter une partie de l'activité non programmée vers du programmé".

S'agissant des urgences, "des filières de soins internes et externes seront progressivement structurées, ainsi que la coordination de la prise en charge du patient poly-pathologique". "Il convient par ailleurs de restructurer les urgences obstétricales", observe l'hôpital, afin notamment de répondre à la fermeture de la maternité de la clinique Saint Jean.

ATTIRER LES PROFESSIONNELS DE SANTE

Troisième et dernier axe médical, l'amélioration de l'attractivité pour les professionnels de santé se décline en un projet clinique et en un projet d'enseignement et de recherche.

Le projet clinique prend la forme de réorganisations d'activités à l'occasion de la construction du nouvel hôpital. Parmi elles, le CH cite la création d'une "unité fermée de psychiatrie", "l'homogénéisation" des circuits d'urgence ou encore une restructuration des soins critiques. "Les activités médicotechniques sont également concernées", précise-t-il.

Dans sa dimension gouvernance, le projet clinique "favorisera une dynamique de participation interne, en lien avec la conclusion de contrats de pôle".

Côté enseignement et recherche, le CH, "bien que non universitaire", défendra "un projet pédagogique qui valorise l'attractivité et le dynamisme de l'institut de formation en soins infirmiers et de l'institut de formation d'aides-soignants", ainsi que l'implantation d'une Paces (première année commune aux études de santé) sur Melun.

Il entend également développer l'activité de formation du Centre d'enseignement des soins d'urgence (Cesu), en s'appuyant sur son label développement professionnel continu (DPC).

AMELIORER L'ACCUEIL DES PATIENTS

A travers le volet "soins" de son projet d'établissement, l'hôpital de Melun projette notamment d'évaluer et de développer des techniques non médicamenteuses dans la prise en charge de la douleur, de mettre en place des alternatives dans les soins pour les patients en fin de vie, telles que l'hypnose, l'aromathérapie, le toucher-massage, ou encore de faire de la prévention du suicide et de la promotion à la santé pour les "personnes détenues".

En termes d'accueil des patients, l'établissement prévoit des actions au niveau des urgences (sécurisation de l'accueil, intégration des familles au circuit de prise en charge) et dans les services de soins (accueil personnalisé). "En maternité, le travail sur la sécurisation des retours à domicile précoces est bien engagé", indique-t-il.

Le projet de soins intègre également la mise en place de "nouveaux programmes d'éducation thérapeutique". La spécialisation des prises en charge se décline dans plusieurs champs: en maternité, avec la création d'une unité "kangourou", en pédiatrie, par la création d'une quatrième unité de soins continue (USC), en psychiatrie, pour les patients en unités fermées et pour les patients "suicidants", en chirurgie, à travers le développement de l'ambulatoire, et enfin en médecine, avec des parcours spécifiques aux patients diabétiques et aux "patients porteurs de plaies".

"Le projet de soins poursuit enfin le travail engagé sur la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse, par l'optimisation du stockage et de l'approvisionnement, en veillant aux conditions d'administration par les soignants".

UNE CERTIFICATION SANS RESERVE

Derniers points du projet de soins, la création de fonctions spécifiques devrait "recentrer les professionnels sur leur c½ur de métier", tandis que le développement des compétences "désormais indispensables liées aux nouvelles technologies" et des expertises des soignants "à la fois par spécialisation et par polyvalence" devraient s'accompagner d'une valorisation de "l'implication dans les démarches d'évaluation des pratiques professionnelles".

L'hôpital de Melun a par ailleurs été récemment certifié sans réserve par la HAS, dont les conclusions ont levé "la quasi-totalité des remarques de la précédente procédure de certification (V2007)".

A travers son projet d'établissement, le CH entend à présent travailler sur "des actions de prévention et de lutte contre les infections nosocomiales", "le risque médicamenteux", la "connaissance et le respect des droits du patient", "le développement d'une culture de l'éthique", "la prise en charge de la douleur, des troubles nutritionnels et des escarres, avec la formalisation de protocoles et des évaluations", et enfin le "respect des droits des patients en fin de vie".

pm/ab/APM polsan

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