Actualités de l'Urgence - APM

A la suite de la décision du CH de fermer 12 lits de chirurgie en avril et en raison d'une surcharge des urgences, une grève illimitée avait été lancée mercredi 4 avril au sein de l'établissement, à l'initiative de l'Unsa. Le préavis avait été signé par la quarantaine de personnels médicaux du service des urgences et par 83 personnels médicaux répartis dans l'ensemble des services du CH.

La grève a finalement été stoppée mardi, a annoncé Christophe Chocard, délégué syndical de l'Unsa santé-sociaux, interrogé par APMnews jeudi, car la direction s'est engagée à prendre en compte "une partie des revendications" des personnels mobilisés.

Interrogé vendredi par APMnews, Pierrick Dieumegard, directeur du CH de Rochefort, a indiqué, qu'après des réunions avec la communauté médicale, il avait été décidé que huit lits de médecine seraient ouverts mardi 22 mai "en raison d'un flux de patients plus important ces derniers mois". Le nombre de lits fermés tombera ainsi à "quatre", a-t-il calculé.

Il a également annoncé le renforcement de l'équipe des urgences par "une ligne de 12 heures d'infirmières supplémentaires, sept jours sur sept, en particulier pour la nuit".

Il a en outre indiqué que "l'ouverture de l'unité temporaire actuelle de 12 lits de médecine pour tenir compte de l'afflux hivernal" aux urgences sera prolongée jusqu'au 22 mai. Pour le prochain "afflux hivernal", de janvier à mars 2019, Pierrick Dieumegard a évoqué la possibilité d'ouvrir une nouvelle unité temporaire de médecine "d'une quinzaine de lits".

Le nombre de passages aux urgences croît de 6% à 7% chaque année et a atteint les 36.000 passages en 2017, a-t-il signifié.

Une diminution du capacitaire en vue d'un "retour à l'équilibre en 2020"

En juin 2016, 15 lits d'une unité d'hospitalisation de semaine médico-chirugicale avaient été fermés, suivis de 12 lits de médecine en mai 2017, a poursuivi le directeur qui estime le capacitaire actuel à 490 lits et places.

Cette diminution du capacitaire s'effectue dans "un plan de retour à l'équilibre engagé en 2016 et prévu pour 2020", a-t-il argué, en vue notamment "du développement des activités ambulatoires et des réductions des durées moyennes de séjours" au sein de l'établissement.

Elle s'accompagne d'une réduction de l'effectif. Dans un communiqué publié fin janvier, le CH avait indiqué que l’effectif rémunéré fin 2017 était "inférieur de 54 postes à ce qu’il était début 2016".

Aujourd'hui, l'établissement compte environ 1.000 agents hospitaliers et une centaine de praticiens, a chiffré le directeur.

Le CH de Rochefort a enregistré un déficit de 2,3 millions d'euros en 2017, contre 2,8 millions en 2016. L'agence régionale de santé (ARS) a validé un état des prévisions de recettes et de dépenses (EPRD) prévoyant un déficit de 1,8 million d'euros pour 2018 (cf dépêche du 26/01/2018 à 15:02)

Par ailleurs, le CH sera en direction commune avec le Groupe hospitalier (GH) de La Rochelle-Ré-Aunis cet été (cf dépêche du 26/01/2018 à 15:02), en vue notamment du développement des collaborations entre les deux établissements distants de 35 kilomètres. Cette direction commune pourrait être la première étape vers une fusion.

A noter que le GH a lancé le projet de construction "hôpital territorial" 2026 qui devra "prendre en compte le projet médical" du GH avec le CH de Rochefort (cf dépêche du 04/04/2018 à 17:51). Les deux établissements font partie du groupement hospitalier de territoire (GHT) Atlantique 17.

jyp/sl/APMnews