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SAINT-NAZAIRE (Loire-Atlantique), 22 février 2021 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Saint-Nazaire (945 lits et places) engage l'élaboration d'un nouveau schéma directeur immobilier pour développer l'offre de soins comme le prévoit son projet d'établissement, a indiqué vendredi à APMnews son directeur, Julien Couvreur.

Le CH de Saint-Nazaire a présenté mi-février son nouveau projet d'établissement 2021-2025 qui vise à développer l'offre de soins pour répondre aux nouveaux besoins, offrir des parcours professionnels attractifs, valoriser les compétences et développer les expertises, développer la qualité de vie au travail pour fidéliser les professionnels, construire des parcours patient lisibles et fluides avec les partenaires et renforcer la place de l'usager dans son parcours tout en améliorant l'accessibilité de l'hôpital (cf dépêche du 16/02/2021 à 11:15). Ce projet a reçu le label droits des usagers de la santé.

En 2020, le CH a pu investir à hauteur de 8 millions d'euros (M€), soit deux fois plus que l'année précédente, notamment dans un automate de PCR pour le Covid-19, dans la création d'une unité d’hospitalisation pédopsychiatrique appelée Shado (service d’hospitalisation pour adolescents, 1,5 M€) ouverte en janvier (cf dépêche du 30/12/2020 à 17:58) et pour réaliser des travaux de réaménagement de son service d'urgences dont la 2e tranche commence cette semaine. En 2 ans, plus d'1 M€ de travaux y auront été faits pour reprendre le circuit des urgences, a expliqué Julien Couvreur.

Quelques opérations ont été lancées comme la reconstruction de l'institut de formations paramédicales dans le cadre d'un partenariat avec la Région, soutenue par la communauté d'agglomération, pour 10 M€, avec une ouverture prévue pour la rentrée 2025 ou le transfert de l'unité de soins palliatifs de la Cité sanitaire au site Heinlex (à 10 min de voiture) dans un bâtiment qui sera réhabilité (pour 4 M€). Cette unité avait fermé à l'été 2019 mais a pu rouvrir en septembre 2020 grâce à de nouveaux recrutements. Elle comprend 12 lits; son capacitaire devrait être augmenté.

Mais il lui faut aller plus loin en 2021 avec d'autres opérations de travaux, notamment en psychiatrie (des unités à transférer ou à laisser sur Heinlex), et la mise en oeuvre du projet d'établissement qui prévoit une hausse du capacitaire pour répondre à la croissance des besoins de santé de la population dans une ville démographiquement et économiquement dynamique.

Le CH de Saint-Nazaire va donc s'atteler à l'élaboration d'un schéma directeur immobilier pour son site au sein de la Cité sanitaire qu'il partage avec la clinique mutualiste de l'Estuaire dans le cadre d'un partenariat public/privé.

Plusieurs options sont envisagées afin de gagner des lits sur ce site, notamment sortir les soins de suite et de réadaptation (SSR) pour les transférer au site Heinlex (30 lits de SSR gériatrique) et aussi regrouper l'ambulatoire dans des locaux construits à cette occasion dans la Cité sanitaire où il reste du foncier (le CH est accompagné par un bureau d'études pour trouver la meilleure configuration).

Des besoins sont en outre identifiés sur certaines activités spécifiques comme doubler les équipements de cardiologie interventionnelle car la salle de coronarographie et d'angioplastie est "suroccupée". Cette possibilité est explorée pour une exploitation avec la polyclinique de l'Europe (groupe Vivalto Santé) dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire (GCS). Mais il faut trouver des solutions pour construire comme sur une toiture-terrasse.

Le CH souhaite aussi développer l'activité d'hématologie. Pour l'activité de procréation médicalement assistée (PMA/AMP), il attend une autorisation supplémentaire pour faire les actes de fécondation in vitro (FIV) sur place (actuellement réalisés à Nantes). Il s'apprête à mettre en place une équipe mobile de gériatrie extrahospitalière, poursuit le développement d'activités cliniques comme la médecine vasculaire ou la radiologie interventionnelle et l'essor des consultations avancées dans les hôpitaux locaux de Savenay, Pornic et Guérande au rythme de ses recrutements médicaux. L'hôpital de jour d'addictologie, ouvert en 2019, a déjà besoin d'être "étoffé".

L'objectif est de terminer le schéma directeur immobilier avant la fin 2021 en le chiffrant bien filière par filière, indique le directeur.

Julien Couvreur veut "remonter le curseur des investissements biomédicaux et informatiques". En 2021, le CH bénéficie d'une enveloppe de 1 M€ au titre des investissements du quotidien (après 700.000 € en 2020).

Une 3e année à l'équilibre se dessine

Pour mener l'ensemble de ces investissements, le CH peut s'appuyer sur une meilleure santé financière depuis 2018. "Avec les mécanismes de garantie financière et la bonne dynamique d'activité, nous allons terminer pour la 3e année à l'équilibre en 2020 et avec une part d'excédent, même si c'est très compliqué", indique le directeur. Le déficit cumulé devrait redescendre à 12-13 M€.

L'impact de la crise en 2020 sur l'activité du CH a été "assez net sur la période mars-juillet bouleversée par les déprogrammations" mais c'est revenu ensuite, ce qui se traduit par une baisse sur l'année de 1,5%-2% sur le nombre de séjours mais de 17% de baisse en chirurgie globalement (-30% sur la chirurgie ambulatoire). La pédiatrie a subi aussi 25% d'hospitalisations en moins. La maternité a fait une bonne année avec 2.479 naissances soit 50 de plus qu'en 2019.

Pour la mise en oeuvre du schéma directeur immobilier, Julien Couvreur attend de connaître le détail du dispositif de reprise de la dette. Si cela se fait à hauteur d'un tiers, cela représenterait sur 5 ans un apport de 6,4 M€ chaque année et serait donc très précieux pour les hausses capacitaires. Le CH a une dette d'environ 30 M€ pour ses emprunts propres mais une part de 150 M€ dans le bail emphytéotique hospitalier (BEH) passé en 2008 pour la construction de la Cité sanitaire.

En 2020, les ressources humaines ont augmenté de 70 équivalents temps plein (ETP) après une hausse de 50 ETP déjà en 2019.

En recherche, le CH a pu toucher des crédits Merri (missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation) pour la 2e année à hauteur de 332.000 €. Au total 61 protocoles ont été ouverts et 440 patients inclus, a précisé Christine Pelligand, directrice des affaires médicales et générales.

sl/ab/APMnews