Actualités de l'Urgence - APM
LE CH DES PAYS DE MORLAIX ESPÈRE ROUVRIR DES LITS DE CARDIOLOGIE À PARTIR DU PRINTEMPS 2019
Le CH des Pays de Morlaix (1.217 lits et places) avait annoncé fin avril la suspension temporaire des hospitalisations aiguës de cardiologie à partir du 1er mai jusqu'en octobre. Il n'était plus en capacité de maintenir l'offre de soins faute de cardiologue à la suite de nouveaux départs de médecins (cf dépêche du 24/04/2018 à 18:31). Un dispositif dégradé avait été mis en place pour garantir à toute heure l'accueil et la sécurité des patients, le temps de recruter des médecins spécialistes.
Cependant, selon des informations recueillies auprès des syndicats et du comité de défense des usagers des hôpitaux du Pays de Morlaix, la situation temporaire risque de durer plus longtemps. Contactée par APMnews, la CGT a évoqué la perspective de novembre 2019. Même inquiétude du côté du comité de défense qui a organisé un rassemblement devant l'hôpital le 1er décembre à l'occasion de l'appel national lancé par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, pour interpeller sur la situation (cf dépêche du 29/11/2018 à 12:20).
Sollicitée par APMnews, la directrice de l'établissement, Ariane Bénard, confirme que la suspension temporaire se prolonge.
"Nous en sommes au même stade avec toujours une suspension de la cardiologie, sans lits d'hospitalisation, et encore moins d'Usic [unité de soins intensifs cardiologiques] d'ouvert mais avec 1,3-1,4 ETP [équivalents temps plein] pour les avis, le suivi des patients, des consultations et le suivi des pacemakers", a indiqué Ariane Bénard, jointe jeudi par APMnews.
Interrogée sur les recrutements, la directrice a expliqué avoir une "perspective de recrutement complémentaire à compter de mai 2019 puis de novembre qui nous laisse espérer pouvoir ouvrir des lits d'hospitalisation conventionnelle au printemps et des lits de soins intensifs en fin d'année".
"Mais c'est à prendre avec beaucoup de précautions tant que les recrutements ne sont pas faits", a-t-elle souligné. Le CH a perdu 5 cardiologues. Il lui en faut trois pour rouvrir des lits.
En attendant, les choses se passent aujourd'hui "dans une ambiance assainie" grâce à l'implication du CHU de Brest y compris "dans les murs" du CH. Un cardiologue du CHU vient sur place. La suspension temporaire s'est jusque-là "bien passée". "C'est clairement plus lourd pour le personnel du Smur [service mobile d'urgence et de réanimation], des urgences et de la réanimation mais il y a une bonne harmonie avec le Samu de Brest pour l'organisation des transferts de patients et avec les urgences locales", décrit-elle.
L'autorisation obtenue par le Samu de Brest à pérenniser le fonctionnement de son hélicoptère 24 heures sur 24, "simplifie les choses", ajoute-t-elle. L'activité de cet hélicoptère permet de maintenir disponibles les équipes du Smur terrestre de Quimper, Morlaix ou Carhaix sur leurs territoires, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/11/2018 à 17:42).
Brest et Morlaix sont distants d'une soixantaine de kilomètres (par la route), note-t-on.
"Il n'y a pas eu de défaut de prise en charge", assure la directrice, même si elle reconnaît que la situation reste "pénible".
Pour le CH, cela se traduit aussi par une perte de recettes importante. "Nous subissons de plein fouet la perte des recettes cardiologiques". Sur la base d'un déficit d'un million d'euros en 2017 (142 M€ de dépenses pour 141 M€ de recettes), les pertes de recettes de la cardiologie représenteront 1M€ de déficit supplémentaire en 2018, précise Ariane Bénard. L'état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) présenté pour 2019 aux instances s'appuie sur une prévision pessimiste de -2 M€. Le CH espère être aidé par l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne.
sl/eh/APMnews
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LE CH DES PAYS DE MORLAIX ESPÈRE ROUVRIR DES LITS DE CARDIOLOGIE À PARTIR DU PRINTEMPS 2019
Le CH des Pays de Morlaix (1.217 lits et places) avait annoncé fin avril la suspension temporaire des hospitalisations aiguës de cardiologie à partir du 1er mai jusqu'en octobre. Il n'était plus en capacité de maintenir l'offre de soins faute de cardiologue à la suite de nouveaux départs de médecins (cf dépêche du 24/04/2018 à 18:31). Un dispositif dégradé avait été mis en place pour garantir à toute heure l'accueil et la sécurité des patients, le temps de recruter des médecins spécialistes.
Cependant, selon des informations recueillies auprès des syndicats et du comité de défense des usagers des hôpitaux du Pays de Morlaix, la situation temporaire risque de durer plus longtemps. Contactée par APMnews, la CGT a évoqué la perspective de novembre 2019. Même inquiétude du côté du comité de défense qui a organisé un rassemblement devant l'hôpital le 1er décembre à l'occasion de l'appel national lancé par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, pour interpeller sur la situation (cf dépêche du 29/11/2018 à 12:20).
Sollicitée par APMnews, la directrice de l'établissement, Ariane Bénard, confirme que la suspension temporaire se prolonge.
"Nous en sommes au même stade avec toujours une suspension de la cardiologie, sans lits d'hospitalisation, et encore moins d'Usic [unité de soins intensifs cardiologiques] d'ouvert mais avec 1,3-1,4 ETP [équivalents temps plein] pour les avis, le suivi des patients, des consultations et le suivi des pacemakers", a indiqué Ariane Bénard, jointe jeudi par APMnews.
Interrogée sur les recrutements, la directrice a expliqué avoir une "perspective de recrutement complémentaire à compter de mai 2019 puis de novembre qui nous laisse espérer pouvoir ouvrir des lits d'hospitalisation conventionnelle au printemps et des lits de soins intensifs en fin d'année".
"Mais c'est à prendre avec beaucoup de précautions tant que les recrutements ne sont pas faits", a-t-elle souligné. Le CH a perdu 5 cardiologues. Il lui en faut trois pour rouvrir des lits.
En attendant, les choses se passent aujourd'hui "dans une ambiance assainie" grâce à l'implication du CHU de Brest y compris "dans les murs" du CH. Un cardiologue du CHU vient sur place. La suspension temporaire s'est jusque-là "bien passée". "C'est clairement plus lourd pour le personnel du Smur [service mobile d'urgence et de réanimation], des urgences et de la réanimation mais il y a une bonne harmonie avec le Samu de Brest pour l'organisation des transferts de patients et avec les urgences locales", décrit-elle.
L'autorisation obtenue par le Samu de Brest à pérenniser le fonctionnement de son hélicoptère 24 heures sur 24, "simplifie les choses", ajoute-t-elle. L'activité de cet hélicoptère permet de maintenir disponibles les équipes du Smur terrestre de Quimper, Morlaix ou Carhaix sur leurs territoires, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/11/2018 à 17:42).
Brest et Morlaix sont distants d'une soixantaine de kilomètres (par la route), note-t-on.
"Il n'y a pas eu de défaut de prise en charge", assure la directrice, même si elle reconnaît que la situation reste "pénible".
Pour le CH, cela se traduit aussi par une perte de recettes importante. "Nous subissons de plein fouet la perte des recettes cardiologiques". Sur la base d'un déficit d'un million d'euros en 2017 (142 M€ de dépenses pour 141 M€ de recettes), les pertes de recettes de la cardiologie représenteront 1M€ de déficit supplémentaire en 2018, précise Ariane Bénard. L'état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) présenté pour 2019 aux instances s'appuie sur une prévision pessimiste de -2 M€. Le CH espère être aidé par l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne.
sl/eh/APMnews