Actualités de l'Urgence - APM

L'établissement a lancé en mai 2019, à titre expérimental, une unité médicale post-urgences de 8 lits, a rappelé le CHSF, quelques jours après sa cérémonie des voeux. Hébergée dans un service de soins, cette unité a accueilli près de 400 patients en huit mois d'activité. "Sa mise en place s'inscrit dans les objectifs du 'Pacte de refondation des urgences'".

Les actions du CHSF en la matière avaient été saluées par la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, lors d'un déplacement au sein de l'établissement lundi 30 janvier sur la mise en oeuvre du plan "Investir pour l'hôpital", rappelle-t-on (cf dépêche du 13/01/2020 à 20:17).

Dans le prolongement de cette "expérimentation concluante", les équipes "travaillent à l’ouverture d’une unité post-urgences pérenne" à proximité du service des urgences. Cette unité "offrirait une capacité d’hospitalisation post-urgences supplémentaire de 9 lits", souligne l'établissement.

Le coût de l'aménagement d'une mezzanine dans le prolongement du service d'urgence pour y implanter cette nouvelle unité "a été estimé à près de 2 millions d'euros" (M€), a rappelé l'établissement auprès d'APMnews.

"Les dispositions financières du plan gouvernemental 'Ma santé 2022: investir pour l'hôpital' procurent une capacité d'investissement supplémentaire à court et moyen terme favorable à ce projet", a-t-il ajouté, évoquant la "reprise partielle de la dette et la stabilisation de la tarification".

Par ailleurs, un cadre supérieur de santé assure la fonction de "Bed manager", souligne le CHSF. "Cette professionnelle de santé est en charge du recensement des lits vacants et des alertes selon le niveau de tension".

En parallèle, "des rencontres avec des partenaires d'aval ont été organisées pour être en capacité de transférer les patients vers des lieux de soins de suite appropriés. En neurologie, ce parcours post-urgences a été formalisé avec l'hôpital privé gériatrique Les Magnolias qui héberge, depuis mars 2018, 18 lits d'aval dans le cadre du parcours AVC du sujet âgé".

A l’échelle du groupement hospitalier de territoire (GHT) Ile-de-France Sud, dont le CHSF est l'établissement support, "une communication journalière des lits disponibles entre les trois établissements est opérationnelle". Les deux autres établissements sont le centre hospitalier Sud Essonne (Dourdan-Etampes) et le CH d'Arpajon, désormais en direction commune avec le CHSF (cf dépêche du 29/11/2019 à 18:43).

Ils "entendent formaliser leur action partenariale en concluant un contrat 'zéro brancard'" avec l'ARS, précise l'établissement.  

L’exercice 2019 "a également vu l’avancement du projet d’ouverture d’un centre de soins urgents porté, aux côtés du CHSF, par l’EPS Barthélémy-Durand, le CH d’Arpajon et le groupe Almaviva santé".

"L’implantation d’un tel centre dans la commune de Sainte-Geneviève-des-Bois pourrait contribuer à réguler la fréquentation des urgences hospitalières s’agissant des soins et des actes qui relèvent de la médecine générale. Le projet soumis à l’ARS s’appuie sur l’étude de fréquentation des urgences", selon le CHSF. Les porteurs de ce projet espèrent une "concrétisation au cours de l'année 2020", a-t-il indiqué à APMnews.

Evolution de l'offre en psychiatrie

S'agissant du GHT, le projet médical partagé "entre en 2020 dans sa troisième année d’application", relève le CHSF. "Il sera notamment marqué par la poursuite de deux projets d’envergure". 

Ainsi, "le lancement des travaux d’aménagement du premier centre de procréation médicalement assisté de l’Essonne au sein de l’hôpital Sud francilien est programmé au cours du second semestre pour une livraison des locaux fin 2020" (cf dépêche du 24/01/2019 à 09:51).

"Ce futur service occupera une surface de près de 500 m², dans le voisinage du plateau technique de biologie médicale". Il associe les "établissements partenaires de l’établissement, membres du GHT Ile-de-France Sud et du GHT Nord Essonne".  

"La mise en place du laboratoire de biologie médicale de territoire est entrée dans sa phase active", poursuit l'établissement. "Une direction collégiale a été actée. Ce laboratoire commun CHSF/CH d’Arpajon et centre hospitalier Sud Essonne aura la capacité de ré-internaliser les examens confiés jusqu’à présent à d’autres établissements".

"Chacun des laboratoires hospitaliers du territoire conservera une position référente pour certains examens. La certification Cofrac de juin 2021 sera effectuée au niveau du laboratoire de territoire".

Par ailleurs, "les travaux d’aménagement au CHSF d’un service commun unique d’anatomie et cytologie pathologique avec le groupe hospitalier Nord Essonne sont programmés au printemps".

Co-financé par l'ARS, "ce service unique contribuera à renforcer la filière de cancérologie publique de l’Essonne, dans le prolongement de la création en 2017 d’un centre de coordination de cancérologie associant le CHSF et le groupe hospitalier Nord Essonne".

S'agissant de la valorisation du patrimoine hospitalier, "les échanges entre la ville de Corbeil-Essonnes, l’agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart et l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France se poursuivent en vue de la cession du site de l’ancien hôpital 'Gilles de Corbeil'", précise le CHSF.

"La requalification de ce site de 7 hectares en bord de Seine a été retenue suite à l’appel à projets de la m étropole du Grand Paris", rappelle-t-il.

"L’année sera également marquée par l’aménagement des locaux vacants du site historique de la maison d’accueil Galignani à Corbeil-Essonnes pour y héberger l’unité post-cure intersectorielle de psychiatrie adulte".

Le pavillon Robert-Debré du site Calmette (que l’unité post-cure occupe actuellement dans la commune de Yerres) sera mis en vente.

Dans le champ de la santé mentale également, l'an dernier a "été marqué par des évolutions dans l’offre de soins ambulatoires", pointe l'établissement. "Implanté en coeur de ville à Evry", l’hôpital de jour des Passages (15 places) a ouvert ses portes en novembre 2019.

"Il a une vocation intersectorielle et accueille des patients de deux secteurs de psychiatrie rattachés au CHSF qui ne disposaient pas d’hôpital de jour dans leur offre de soins".

Par ailleurs, "le pôle de psychiatrie adulte a mis en place en 2019 une consultation d’ethnopsychiatrie (prise en charge des dysfonctionnements liés au déracinement) et une consultation psycho-traumatique (victimes d’événements potentiellement traumatiques)".

L’exercice 2018 s’est clôturé avec un déficit de 9,7 M€, "soit un déficit ramené sous le seuil des 10 M€", sur un budget de plus de 352 M€ (compte principal), souligne l'établissement. "La clôture de l’exercice 2019 est en cours", a-t-il observé, sans communiquer de chiffre pour le dernier exercice.

S'agissant de la démission de 31 chefs de service de l'établissement dans le cadre du mouvement initié par le collectif Inter-hôpitaux, une délégation "a été reçue hier, mercredi 5 février, par la direction générale", a fait savoir le CHSF jeudi à APMnews, sans plus de précisions. "Leur activité clinique est assurée auprès de notre patientèle", a-t-il néanmoins assuré.

mlb/nc/APMnews