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12/03 2018
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LE CHSCT DU CHU DE BESANÇON MANDATE UNE EXPERTISE POUR "RISQUE GRAVE" AU SEIN DES URGENCES

BESANÇON, 12 mars 2018 (APMnews) - Le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du CHU de Besançon a décidé jeudi demander une expertise sur les conditions de travail au sein du pôle urgences du CHU, une semaine après la tentative de suicide d’une urgentiste au sein de son service.

Ce médecin avait tenté de mettre fin à ses jours le 1er mars au sein des urgences de l'hôpital Jean-Minjoz. "Sa situation de mal-être est connue au sein de son service et par la direction qui l'a signalée auprès de la médecine du travail à plusieurs reprises", avait alors indiqué le CHU de Besançon (cf dépêche du 06/03/2018 à 17:48).

Cet évènement a été abordé jeudi à l’occasion de la réunion du CHSCT du CHU, à l’issue duquel les représentants des personnels et de la direction du CHU ont voté pour la conduite d'une expertise pour "avancer des propositions pour l’amélioration des conditions de travail, de santé et de vie au travail à titre préventif", apprend-t-on dans la délibération dont APMnews a pu consulter une copie.

Au-delà de la tentative de suicide d'une urgentiste, le CHSCT a justifier sa démarche en faisant état de courriers d'alerte d'assistants de régulation médicale (ARM), de médecins libéraux et "des équipes de nuit" sur la dégradation des conditions de travail.

Une alerte sur les conditions de travail aux urgences du CHU avait également été déposée en mars 2017 par des médecins du service de santé au travail, a ajouté le CHSCT.

Pour conduire cette expertise, le CHSCT a désigné le cabinet d’expertise Syndex agréé par le ministère du travail.

Il aura pour objectifs de déterminer "les facteurs de dégradations des conditions de travail" et "les situations de souffrances au travail", d’évaluer "les conséquences sur les personnels" et d’aider le CHSCT "à avancer des propositions pour l’amélioration des conditions de travail, de santé et de vie au travail à titre préventif".

La direction du CHU assure avoir engagé une série d'actions pour améliorer les conditions de travail

La direction du CHU a indiqué à APMnews qu'elle accompagnerait cette démarche "dès lors que les organisations syndicales ont affirmé que cette expertise n’était pas dirigée contre les équipes médicales du pôle concerné et la direction du CHU".

La direction de l’hôpital Jean-Minjoz a également souligné que plusieurs mesures "d'ordre matériel d'une part et d'accompagnement d'autre part" avaient déjà été prises pour améliorer les conditions de travail:

  • Des renforts des personnes pendant la période hivernale
  • Des travaux réalisés dans le service des urgences pour permettre l'ouverture d'une 2ème salle d'attente pour les patients avec un renforcement en personnels
  • Une attribution de bureaux supplémentaires pour les médecins
  • La sécurisation des entrées des urgences
  • Un plan d'action en vue d'améliorer les conditions de travail des ARM qui prévoit l'achat de nouveaux fauteuils plus ergonomiques et la création d'un espace de détente

Le CHU a aussi mentionné des discussions en cours sur le temps de travail des urgentistes.

Dans le cadre de l'élaboration du volet risques psycho-sociaux du document unique d'évaluation des risques professionnels, "le CHU a adressé un questionnaire en avril 2017 à 833 personnels constituant un panel représentatif des effectifs médicaux et non médicaux du CHU", explique la direction de l’établissement à APMnews.

"L’analyse des questionnaires a été présentée au CHSCT de décembre 2017. La direction a proposé de travailler en priorité sur la problématique de la reconnaissance du personnel", a développé le CHU de Besançon en précisant qu'une réunion devrait prochainement avoir lieu avec les organisations syndicales "pour établir une méthodologie et un plan d’actions".

Interrogée sur la situation de la médecin qui avait tenté de mettre fin à ses jours aux urgences, la direction du CHU a déclarée à APMnews n’avoir été "en aucun cas" alertée sur une situation de "harcèlement moral" dont aurait souffert l'urgentiste. "Et il n’y a rien à ce stade, en l’état des éléments en possession de la direction, qui objective une situation de harcèlement moral", a ajouté la direction.

gl/san/APMnews

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LE CHSCT DU CHU DE BESANÇON MANDATE UNE EXPERTISE POUR "RISQUE GRAVE" AU SEIN DES URGENCES

BESANÇON, 12 mars 2018 (APMnews) - Le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du CHU de Besançon a décidé jeudi demander une expertise sur les conditions de travail au sein du pôle urgences du CHU, une semaine après la tentative de suicide d’une urgentiste au sein de son service.

Ce médecin avait tenté de mettre fin à ses jours le 1er mars au sein des urgences de l'hôpital Jean-Minjoz. "Sa situation de mal-être est connue au sein de son service et par la direction qui l'a signalée auprès de la médecine du travail à plusieurs reprises", avait alors indiqué le CHU de Besançon (cf dépêche du 06/03/2018 à 17:48).

Cet évènement a été abordé jeudi à l’occasion de la réunion du CHSCT du CHU, à l’issue duquel les représentants des personnels et de la direction du CHU ont voté pour la conduite d'une expertise pour "avancer des propositions pour l’amélioration des conditions de travail, de santé et de vie au travail à titre préventif", apprend-t-on dans la délibération dont APMnews a pu consulter une copie.

Au-delà de la tentative de suicide d'une urgentiste, le CHSCT a justifier sa démarche en faisant état de courriers d'alerte d'assistants de régulation médicale (ARM), de médecins libéraux et "des équipes de nuit" sur la dégradation des conditions de travail.

Une alerte sur les conditions de travail aux urgences du CHU avait également été déposée en mars 2017 par des médecins du service de santé au travail, a ajouté le CHSCT.

Pour conduire cette expertise, le CHSCT a désigné le cabinet d’expertise Syndex agréé par le ministère du travail.

Il aura pour objectifs de déterminer "les facteurs de dégradations des conditions de travail" et "les situations de souffrances au travail", d’évaluer "les conséquences sur les personnels" et d’aider le CHSCT "à avancer des propositions pour l’amélioration des conditions de travail, de santé et de vie au travail à titre préventif".

La direction du CHU assure avoir engagé une série d'actions pour améliorer les conditions de travail

La direction du CHU a indiqué à APMnews qu'elle accompagnerait cette démarche "dès lors que les organisations syndicales ont affirmé que cette expertise n’était pas dirigée contre les équipes médicales du pôle concerné et la direction du CHU".

La direction de l’hôpital Jean-Minjoz a également souligné que plusieurs mesures "d'ordre matériel d'une part et d'accompagnement d'autre part" avaient déjà été prises pour améliorer les conditions de travail:

  • Des renforts des personnes pendant la période hivernale
  • Des travaux réalisés dans le service des urgences pour permettre l'ouverture d'une 2ème salle d'attente pour les patients avec un renforcement en personnels
  • Une attribution de bureaux supplémentaires pour les médecins
  • La sécurisation des entrées des urgences
  • Un plan d'action en vue d'améliorer les conditions de travail des ARM qui prévoit l'achat de nouveaux fauteuils plus ergonomiques et la création d'un espace de détente

Le CHU a aussi mentionné des discussions en cours sur le temps de travail des urgentistes.

Dans le cadre de l'élaboration du volet risques psycho-sociaux du document unique d'évaluation des risques professionnels, "le CHU a adressé un questionnaire en avril 2017 à 833 personnels constituant un panel représentatif des effectifs médicaux et non médicaux du CHU", explique la direction de l’établissement à APMnews.

"L’analyse des questionnaires a été présentée au CHSCT de décembre 2017. La direction a proposé de travailler en priorité sur la problématique de la reconnaissance du personnel", a développé le CHU de Besançon en précisant qu'une réunion devrait prochainement avoir lieu avec les organisations syndicales "pour établir une méthodologie et un plan d’actions".

Interrogée sur la situation de la médecin qui avait tenté de mettre fin à ses jours aux urgences, la direction du CHU a déclarée à APMnews n’avoir été "en aucun cas" alertée sur une situation de "harcèlement moral" dont aurait souffert l'urgentiste. "Et il n’y a rien à ce stade, en l’état des éléments en possession de la direction, qui objective une situation de harcèlement moral", a ajouté la direction.

gl/san/APMnews

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