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18/06 2020
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LE CHU DE NÎMES VA CONSTRUIRE D'ICI 2023 UN BÂTIMENT REGROUPANT GÉRIATRIE, SSR ET MALADIES INFECTIEUSES

(Par Sylvain LABAUNE, à Nîmes)

NÎMES, 18 juin 2020 (APMnews) - Le CHU de Nîmes va construire d'ici 2023 un bâtiment de près de 14.000 m² regroupant les soins de suite et de réadaptation (SSR), la gériatrie et les maladies infectieuses dans le cadre du nouveau schéma directeur immobilier, a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse son directeur général, Nicolas Best.

Le nouveau schéma directeur immobilier du CHU a été arrêté le 5 février par décision de son comité de pilotage. Il prévoit 190 millions d'euros (M€) d'investissements jusqu'en 2027.

"L'enveloppe globale a été présentée et validée avec l'état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) pour 2020", mais "elle risque d'évoluer dans son montant et à la fois dans le temps pour aller jusqu'en 2027", a expliqué Nicolas Best.

Les principales opérations ont été validées fin 2019 (cf dépêche du 29/01/2020 à 11:01). Le "gros morceau" est la construction à l'extrême nord du site de Carémeau d'un bâtiment de médecine de 10.000 m² pour un investissement de 50 M€ à 60 M€. Les autres opérations sont notamment l'extension de l'Institut de cancérologie du Gard (ICG), l'extension du pôle femme-enfant à Carémeau Nord, l'aménagement de silos de stationnement au sud du site, ainsi que "plusieurs autres opérations de moindre importance", a souligné le directeur général.

Deux autres opérations importantes ont été présentées mercredi: la construction d'un bâtiment regroupant la gériatrie, les SSR et le service des maladies infectieuses et tropicales (Smit), ainsi que la surélévation de Carémeau Sud.

Si ces opérations figuraient dans le projet initial du nouveau schéma directeur immobilier, elles ont été revisitées à l'aune de la crise du Covid-19 et des nouvelles exigences en matière d'organisation des soins qui en ont découlé.

Construction d'un bâtiment de SSR, maladies infectieuses et gériatrie

Le bâtiment de SSR, Smit et gériatrie va être construit sur le "plateau" central du site de Carémeau. D'une surface de 13.600 m² (plus 300 m² de galeries et un parking de 5.000 m²), l'opération représente un investissement de l'ordre de 50 M€. Les travaux doivent débuter fin 2020 pour une durée de 24 mois. L'ouverture est ainsi fixée à fin 2022.

Vue du bâtiment SSR, Smit et gériatrie du CHU de Nîmes.
Vue du bâtiment SSR, Smit et gériatrie du CHU de Nîmes.

Sa capacité sera de 254 lits et places dont 100 pour le SSR, 21 pour le Smit et 133 pour la médecine gériatrique. Le bâtiment sera équipé d'un plateau de rééducation (kinésithérapie, ergothérapie, balnéothérapie, réadaptation cardiaque), a expliqué mercredi, lors de la conférence, Gérald Berry de l'agence d'architecture Chabanne, maître d'oeuvre du projet.

Il regroupera l'ensemble de la filière gériatrie aiguë dont une unité de surveillance continue (USC) de 20 lits, 40 lits d'hospitalisation complète et 20 lits d'hospitalisation de jour.

Un espace ouvert séparera en son milieu le bâtiment, sous la forme d'un couloir, qui servira à la fois d'entrée et de lieu passage. La gériatrie sera installée dans la partie gauche après l'entrée, les filières SSR et Smit dans la partie droite.

"Nous n'avons pas souhaité un monobloc hospitalier" mais plutôt créer "une césure" entre les deux pavillons, a indiqué Gérald Berry. Des liaisons seront installées entre les pavillons et avec le reste du CHU.

Une galerie "aérienne" reliera ainsi le bâtiment aux plateaux techniques de Carémeau pour le transfert de patients, a précisé l'architecte. Par ailleurs, "les bâtiments seront percés de façon à amener de la lumière naturelle".

Avec la crise Covid, le projet a été "revisit[é]" avec notamment la décision d'installer des chambres seules (hormis une chambre double par aile) et la possibilité de séparer les espaces en "zones étanches à haute densité virale" en cas de pandémie, a complété Nicolas Best.

"Les chambres à deux lits impliquent de ne pas mélanger les patients Covid+ et Covid-" or les tests de dépistage ont montré "qu'il existe des faux négatifs qui font que cet appareillement est sujet à un risque statistique", a-t-il commenté. De fait, "avoir des chambres seules est un premier élément de sécurité après la dissociation des circuits".

L'idée de regrouper différentes activités dans un seul bâtiment répond à un but. Il s'agit de rapprocher la gériatrie aiguë, c'est-à-dire la prise en charge des troubles fonctionnels, des maladies infectieuses, qui plus est avec cette possibilité d'installer des zones étanches. Cette stratégie est d'autant plus pertinente que les sujets âgés "ont été les premières victimes du Covid", a affirmé Nicolas Best.

Surélévation de Carémeau Sud

L'autre opération présentée mercredi consiste à surélever une partie du bâtiment de Carémeau Sud, en ajoutant un étage de 4.700 m², afin d'y installer la filière post-urgences. Le nouvel étage sera relié par des galeries aux services de réanimation, des urgences et d'imagerie de Carémeau Sud.

Surélévation Carémeau Sud
Surélévation Carémeau Sud

L'opération représente un investissement de 12,5 M€. Les travaux doivent démarrer en mai 2021 pour s'achever en juin 2022.

Cette filière post-urgences comprendra 99 lits et places dont une unité de surveillance continue de 40 lits, une zone d'hospitalisation de très courte durée de 30 lits, une unité hivernale de 20 lits et un hôpital de jour d'imagerie interventionnelle de 9 places.

C'est un "projet vital pour le fonctionnement" du CHU car il y a quelques années il n'y avait pas de post-urgence à Carémeau. Cette montée en charge est donc "devenue une nécessité absolue", a expliqué Nicolas Best.

L'intérêt du projet a été conforté pendant la crise Covid car "tous les hôpitaux ont procédé à une extension de leur capacité de réanimation", notamment en transformant les unités de surveillance continue en "service de réanimation bis" en installant une assistance respiratoire.

Dans ce contexte, l'opération a évolué pendant la crise sanitaire et le capacitaire de l'unité de surveillance continue est passé de 30 à 40 lits, au détriment de l'unité hivernale qui est passée de 30 à 20 lits, a indiqué Michel Beauvais de l'agence MBA, maître d'oeuvre du programme.

syl/nc/APMnews

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LE CHU DE NÎMES VA CONSTRUIRE D'ICI 2023 UN BÂTIMENT REGROUPANT GÉRIATRIE, SSR ET MALADIES INFECTIEUSES

(Par Sylvain LABAUNE, à Nîmes)

NÎMES, 18 juin 2020 (APMnews) - Le CHU de Nîmes va construire d'ici 2023 un bâtiment de près de 14.000 m² regroupant les soins de suite et de réadaptation (SSR), la gériatrie et les maladies infectieuses dans le cadre du nouveau schéma directeur immobilier, a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse son directeur général, Nicolas Best.

Le nouveau schéma directeur immobilier du CHU a été arrêté le 5 février par décision de son comité de pilotage. Il prévoit 190 millions d'euros (M€) d'investissements jusqu'en 2027.

"L'enveloppe globale a été présentée et validée avec l'état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) pour 2020", mais "elle risque d'évoluer dans son montant et à la fois dans le temps pour aller jusqu'en 2027", a expliqué Nicolas Best.

Les principales opérations ont été validées fin 2019 (cf dépêche du 29/01/2020 à 11:01). Le "gros morceau" est la construction à l'extrême nord du site de Carémeau d'un bâtiment de médecine de 10.000 m² pour un investissement de 50 M€ à 60 M€. Les autres opérations sont notamment l'extension de l'Institut de cancérologie du Gard (ICG), l'extension du pôle femme-enfant à Carémeau Nord, l'aménagement de silos de stationnement au sud du site, ainsi que "plusieurs autres opérations de moindre importance", a souligné le directeur général.

Deux autres opérations importantes ont été présentées mercredi: la construction d'un bâtiment regroupant la gériatrie, les SSR et le service des maladies infectieuses et tropicales (Smit), ainsi que la surélévation de Carémeau Sud.

Si ces opérations figuraient dans le projet initial du nouveau schéma directeur immobilier, elles ont été revisitées à l'aune de la crise du Covid-19 et des nouvelles exigences en matière d'organisation des soins qui en ont découlé.

Construction d'un bâtiment de SSR, maladies infectieuses et gériatrie

Le bâtiment de SSR, Smit et gériatrie va être construit sur le "plateau" central du site de Carémeau. D'une surface de 13.600 m² (plus 300 m² de galeries et un parking de 5.000 m²), l'opération représente un investissement de l'ordre de 50 M€. Les travaux doivent débuter fin 2020 pour une durée de 24 mois. L'ouverture est ainsi fixée à fin 2022.

Vue du bâtiment SSR, Smit et gériatrie du CHU de Nîmes.
Vue du bâtiment SSR, Smit et gériatrie du CHU de Nîmes.

Sa capacité sera de 254 lits et places dont 100 pour le SSR, 21 pour le Smit et 133 pour la médecine gériatrique. Le bâtiment sera équipé d'un plateau de rééducation (kinésithérapie, ergothérapie, balnéothérapie, réadaptation cardiaque), a expliqué mercredi, lors de la conférence, Gérald Berry de l'agence d'architecture Chabanne, maître d'oeuvre du projet.

Il regroupera l'ensemble de la filière gériatrie aiguë dont une unité de surveillance continue (USC) de 20 lits, 40 lits d'hospitalisation complète et 20 lits d'hospitalisation de jour.

Un espace ouvert séparera en son milieu le bâtiment, sous la forme d'un couloir, qui servira à la fois d'entrée et de lieu passage. La gériatrie sera installée dans la partie gauche après l'entrée, les filières SSR et Smit dans la partie droite.

"Nous n'avons pas souhaité un monobloc hospitalier" mais plutôt créer "une césure" entre les deux pavillons, a indiqué Gérald Berry. Des liaisons seront installées entre les pavillons et avec le reste du CHU.

Une galerie "aérienne" reliera ainsi le bâtiment aux plateaux techniques de Carémeau pour le transfert de patients, a précisé l'architecte. Par ailleurs, "les bâtiments seront percés de façon à amener de la lumière naturelle".

Avec la crise Covid, le projet a été "revisit[é]" avec notamment la décision d'installer des chambres seules (hormis une chambre double par aile) et la possibilité de séparer les espaces en "zones étanches à haute densité virale" en cas de pandémie, a complété Nicolas Best.

"Les chambres à deux lits impliquent de ne pas mélanger les patients Covid+ et Covid-" or les tests de dépistage ont montré "qu'il existe des faux négatifs qui font que cet appareillement est sujet à un risque statistique", a-t-il commenté. De fait, "avoir des chambres seules est un premier élément de sécurité après la dissociation des circuits".

L'idée de regrouper différentes activités dans un seul bâtiment répond à un but. Il s'agit de rapprocher la gériatrie aiguë, c'est-à-dire la prise en charge des troubles fonctionnels, des maladies infectieuses, qui plus est avec cette possibilité d'installer des zones étanches. Cette stratégie est d'autant plus pertinente que les sujets âgés "ont été les premières victimes du Covid", a affirmé Nicolas Best.

Surélévation de Carémeau Sud

L'autre opération présentée mercredi consiste à surélever une partie du bâtiment de Carémeau Sud, en ajoutant un étage de 4.700 m², afin d'y installer la filière post-urgences. Le nouvel étage sera relié par des galeries aux services de réanimation, des urgences et d'imagerie de Carémeau Sud.

Surélévation Carémeau Sud
Surélévation Carémeau Sud

L'opération représente un investissement de 12,5 M€. Les travaux doivent démarrer en mai 2021 pour s'achever en juin 2022.

Cette filière post-urgences comprendra 99 lits et places dont une unité de surveillance continue de 40 lits, une zone d'hospitalisation de très courte durée de 30 lits, une unité hivernale de 20 lits et un hôpital de jour d'imagerie interventionnelle de 9 places.

C'est un "projet vital pour le fonctionnement" du CHU car il y a quelques années il n'y avait pas de post-urgence à Carémeau. Cette montée en charge est donc "devenue une nécessité absolue", a expliqué Nicolas Best.

L'intérêt du projet a été conforté pendant la crise Covid car "tous les hôpitaux ont procédé à une extension de leur capacité de réanimation", notamment en transformant les unités de surveillance continue en "service de réanimation bis" en installant une assistance respiratoire.

Dans ce contexte, l'opération a évolué pendant la crise sanitaire et le capacitaire de l'unité de surveillance continue est passé de 30 à 40 lits, au détriment de l'unité hivernale qui est passée de 30 à 20 lits, a indiqué Michel Beauvais de l'agence MBA, maître d'oeuvre du programme.

syl/nc/APMnews

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