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14/01 2019
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LE CHU DE POITIERS PRÉVOIT 300 M€ D'INVESTISSEMENTS POUR RÉALISER SON PROJET D'ÉTABLISSEMENT 2019-2023

(Par Jean-Yves PAILLÉ)

POITIERS, 14 janvier 2019 (APMnews) - Le CHU de Poitiers table sur 300 millions d'euros d'investissements mobiliers et immobiliers sur cinq ans, dans le cadre de son projet d'établissement 2019-2023, a annoncé lundi son directeur général, Jean-Pierre Dewitte.

Présenté lundi, ce projet d'établissement comprend neuf thématiques: le patient partenaire, l'offre de soins, les extensions majeures, le territoire, la qualité-sécurité-pertinence, la recherche et l'enseignement, les professionnels, le projet social, ainsi que le développement durable.

Le financement des investissements mobiliers et immobiliers se fera sur fonds propres, note le directeur général, sollicité lundi par APMnews. Aucun emprunt ne sera contracté sur les cinq prochaines années, ajoute-t-il.

La réflexion sur ce projet d'établissement "succède" à celle "qui a donné lieu au livre blanc publié en mars 2018", est-il indiqué dans une synthèse du projet d'établissement dont APMnews a eu copie. Le livre blanc du CHU donnait la priorité à la recherche et à l'innovation, rappelle-t-on (cf dépêche du 23/03/2018 à 17:50).

Jean Pierre Dewitte note que ces deux domaines sont un axe fort du projet d'établissement: l'innovation avec "le renouvellement et l'acquisition d'équipement" et la recherche avec l'objectif d'être "porteur" dans le domaine.

Le CHU prévoit d'étendre son activité de chirurgie du pancréas, du foie, de l'oesophage, assistée par robot, avec l'acquisition d'un troisième robot chirurgical "généraliste", dont le directeur général n'a pas souhaité donner la marque. Le CHU dispose actuellement d'un robot Rosa* One (Medtech, groupe Zimmer Biomet) acquis en 2017 (cf dépêche du 06/12/2017 à 10:00) et d'un robot Da Vinci XI* (Intuitive Surgical).

L'établissement va développer une unité de chirurgie faciale, en regroupant la chirurgie reconstructrice, la chirurgie ORL et la dermatologie.

L'autogreffe pour les maladies immunes sera aussi développée pour qu'un plus grand nombre de patients en bénéficie. Le CHU espère devenir le centre de recours de Nouvelle-Aquitaine dans ce domaine.

En matière d'intelligence artificielle, le CHU va acquérir un dispositif qui aidera les médecins à réaliser les bons diagnostics à distance.

Egalement, le CHU veut conforter son rôle en Nouvelle-Aquitaine pour l'activité de stimulation médullaire implantée destinée à la maladie de Parkinson et aux "affections des noyaux gris centraux".

Le CHU ambitionne en outre de créer ou développer plusieurs centres:

  • il compte devenir le premier centre en Nouvelle-Aquitaine à "proposer une réponse adaptée à la demande de réassignation sexuelle" en développant la chirurgie de la transsexualité
  • l''établissement coordonnera les trois structures existantes dans le département afin de créer un centre de départemental de recours pour la vaccination et d'"augmenter la couverture vaccinale"
  • un centre de dépistage de la scoliose verra le jour avant 2023 et sera consacré au diagnostic et à la prise en charge de l'affection; le CHU s'appuiera pour cela sur l'appareil d'imagerie EOS* (EOS Imaging)
  • un centre concernant les pathologies du sein sera ouvert d'ici à 2023; il proposera un numéro d'appel unique, des temps consacrés aux examens d'imagerie et de biopsie pour "garantir un premier résultat 48 heures après le prélèvement"
  • un centre de la prostate, avec un numéro unique pour organiser le parcours du patient sera lancé d'ici à 2023. L'établissement espère raccourcir les délais de prise en charge à l'instar de son futur centre consacré aux pathologies du sein.

Le CHU prévoit par ailleurs d'améliorer la coordination du parcours des patients touchés par une maladie chronique en mettant en place des "infirmières pivots" qui seront chargées de coordonner les rendez-vous des patients pour leurs bilans, examens complémentaires et différentes consultations de spécialistes.

Concernant la maternité, le projet d'établissement prévoit la création d'une unité Kangourou avec plusieurs chambres permettant aux mères de rester quelques jours auprès de leur bébé s'il est hospitalisé.

Plusieurs modernisations et agrandissements de services

La cancérologie et les urgences, en particulier, nécessitent des investissements pour s'adapter et tenir compte de l'évolution de la demande, souligne Jean-Pierre Dewitte.

Une extension est prévue pour les urgences adultes et pédiatriques -ouvertes en 2007- qui comptent 70.000 passages par an. Le service absorbe une hausse de 4 à 5% d'activité par an depuis dix ans, note le directeur général.

Le pôle régional de cancérologie du CHU de Poitiers bénéficiera également d'une extension, en raison d'un accroissement de l'activité de 4 à 6% par an, expose le directeur général. Les capacités d'accueils seront augmentées dans toutes les spécialités.

Par ailleurs, les laboratoires de cancérologie biologique et de génétique seront regroupés afin de créer un laboratoire de génomique humaine. Une chaîne de pré-analyse et d'analyse sera renouvelée pour 1,5 M€ et une chaîne automatisée de microbiologie sera acquise pour 1,5 M€.

Les activités de médecine nucléaire publiques et privées seront regroupées sur un "site unique et départemental".

Le CHU investira 1 M€ pour acquérir une nouvelle gamma-caméra CZT consacrée aux explorations scintigraphiques, qui sera notamment utilisée en cancérologie.

Toujours en cancérologie, le CHU va créer une unité de curithérapie ambulatoire. Enfin, en hématologie, le CHU espère pouvoir proposer des traitements par thérapie CAR-T.

Jean-Pierre Dewitte annonce la création de 40 lits en soins de suite et de réadaptation (SSR) avant 2023, en raison d'une offre actuelle (environ 200 lits) insuffisante par rapport à la demande.

Les chantiers des nouveaux projets architecturaux débuteront cette année pour des lancements de travaux en 2020 si l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine donne son accord, précise-t-il.

A noter que le futur centre médico-chirugical sur le site de Montmorillon (20 M€ de dépenses) devrait ouvrir début 2020, selon le projet d'établissement. Initialement, l'ouverture de cette structure était prévue pour fin 2019 (cf dépêche du 25/07/2017 à 13:14).

Le CHU veut des "patients partenaires de l'activité de soin"

Le patient partenaire est d'un des axes majeurs du projet d'établissement, note le directeur général. "Au-delà de la représentation officielle, nous voulons proposer aux patients ou à leurs représentants d'être partenaires de l'activité de soin, c'est-à-dire "être présents dans pôle, le bureau de pôle, participer à des évaluations d'activité, faire des retours d’expérience, ou encore participer à l'analyse de la satisfaction", explique-t-il.

Et d'arguer: "Nous sommes convaincus que nous gagnerons en qualité demain avec le patient."

En termes de qualité, sécurité et pertinence des soins, le CHU espère "être le premier CHU en France à garantir une sécurité totale du circuit du médicament pour l'ensemble des services". L'établissement va développer une dispensation journalière individuelle et nominative et réaliser systématiquement la conciliation médicamenteuse à l'entrée et à la sortie du patient.

Le CHU (environ 1.900 lits et places) va réduire son court séjour (1.200 lits) d'une centaine de lits d'ici à 2023 dans le cadre du virage ambulatoire, ajoute le directeur général.

Il insiste enfin sur l'importance accordé par le projet d'établissement "à la qualité de vie au travail des personnels". "Il faut qu'on soit attentif à nos ressources humaines, à une meilleure gestion, dans un contexte difficile".

Le CHU reste largement excédentaire

A noter que dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Vienne et de son projet médical partagé, le CHU table sur une pharmacie à usage intérieur (PUI) unique dans la Vienne. Il compte également créer des équipes communes de spécialités en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) sur le territoire, à l'instar de la mise en place d'une équipe unique pour la filière urgences-Smur début 2017 (cf dépêche du 10/01/2017 à 11:25).

En outre, il va mettre en place une hospitalisation à domicile (HAD) territoriale par fusion des services d'hospitalisation à domicile (HAD) du CHU et du groupe hospitalier Nord-Vienne, avec lequel il est en direction commune depuis le 1er novembre 2018 (cf dépêche du 11/12/2018 à 18:08).

Interrogé sur les résultats financiers de l'établissement en 2018, Jean-Pierre Dewitte table sur un excédent de 4,5 M€ pour un budget général d'environ 500 M€.

Un résultat "proche de 2017" où l'établissement avait enregistré par ailleurs un taux de marge brute non aidée de 8,8%, précise le directeur général.

En 2018, l'activité de l'établissement a crû, avec une hausse de 1,7% des séjours (120.000 au total, ambulatoire compris).

jyp/nc/APMnews

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(Par Jean-Yves PAILLÉ)

POITIERS, 14 janvier 2019 (APMnews) - Le CHU de Poitiers table sur 300 millions d'euros d'investissements mobiliers et immobiliers sur cinq ans, dans le cadre de son projet d'établissement 2019-2023, a annoncé lundi son directeur général, Jean-Pierre Dewitte.

Présenté lundi, ce projet d'établissement comprend neuf thématiques: le patient partenaire, l'offre de soins, les extensions majeures, le territoire, la qualité-sécurité-pertinence, la recherche et l'enseignement, les professionnels, le projet social, ainsi que le développement durable.

Le financement des investissements mobiliers et immobiliers se fera sur fonds propres, note le directeur général, sollicité lundi par APMnews. Aucun emprunt ne sera contracté sur les cinq prochaines années, ajoute-t-il.

La réflexion sur ce projet d'établissement "succède" à celle "qui a donné lieu au livre blanc publié en mars 2018", est-il indiqué dans une synthèse du projet d'établissement dont APMnews a eu copie. Le livre blanc du CHU donnait la priorité à la recherche et à l'innovation, rappelle-t-on (cf dépêche du 23/03/2018 à 17:50).

Jean Pierre Dewitte note que ces deux domaines sont un axe fort du projet d'établissement: l'innovation avec "le renouvellement et l'acquisition d'équipement" et la recherche avec l'objectif d'être "porteur" dans le domaine.

Le CHU prévoit d'étendre son activité de chirurgie du pancréas, du foie, de l'oesophage, assistée par robot, avec l'acquisition d'un troisième robot chirurgical "généraliste", dont le directeur général n'a pas souhaité donner la marque. Le CHU dispose actuellement d'un robot Rosa* One (Medtech, groupe Zimmer Biomet) acquis en 2017 (cf dépêche du 06/12/2017 à 10:00) et d'un robot Da Vinci XI* (Intuitive Surgical).

L'établissement va développer une unité de chirurgie faciale, en regroupant la chirurgie reconstructrice, la chirurgie ORL et la dermatologie.

L'autogreffe pour les maladies immunes sera aussi développée pour qu'un plus grand nombre de patients en bénéficie. Le CHU espère devenir le centre de recours de Nouvelle-Aquitaine dans ce domaine.

En matière d'intelligence artificielle, le CHU va acquérir un dispositif qui aidera les médecins à réaliser les bons diagnostics à distance.

Egalement, le CHU veut conforter son rôle en Nouvelle-Aquitaine pour l'activité de stimulation médullaire implantée destinée à la maladie de Parkinson et aux "affections des noyaux gris centraux".

Le CHU ambitionne en outre de créer ou développer plusieurs centres:

  • il compte devenir le premier centre en Nouvelle-Aquitaine à "proposer une réponse adaptée à la demande de réassignation sexuelle" en développant la chirurgie de la transsexualité
  • l''établissement coordonnera les trois structures existantes dans le département afin de créer un centre de départemental de recours pour la vaccination et d'"augmenter la couverture vaccinale"
  • un centre de dépistage de la scoliose verra le jour avant 2023 et sera consacré au diagnostic et à la prise en charge de l'affection; le CHU s'appuiera pour cela sur l'appareil d'imagerie EOS* (EOS Imaging)
  • un centre concernant les pathologies du sein sera ouvert d'ici à 2023; il proposera un numéro d'appel unique, des temps consacrés aux examens d'imagerie et de biopsie pour "garantir un premier résultat 48 heures après le prélèvement"
  • un centre de la prostate, avec un numéro unique pour organiser le parcours du patient sera lancé d'ici à 2023. L'établissement espère raccourcir les délais de prise en charge à l'instar de son futur centre consacré aux pathologies du sein.

Le CHU prévoit par ailleurs d'améliorer la coordination du parcours des patients touchés par une maladie chronique en mettant en place des "infirmières pivots" qui seront chargées de coordonner les rendez-vous des patients pour leurs bilans, examens complémentaires et différentes consultations de spécialistes.

Concernant la maternité, le projet d'établissement prévoit la création d'une unité Kangourou avec plusieurs chambres permettant aux mères de rester quelques jours auprès de leur bébé s'il est hospitalisé.

Plusieurs modernisations et agrandissements de services

La cancérologie et les urgences, en particulier, nécessitent des investissements pour s'adapter et tenir compte de l'évolution de la demande, souligne Jean-Pierre Dewitte.

Une extension est prévue pour les urgences adultes et pédiatriques -ouvertes en 2007- qui comptent 70.000 passages par an. Le service absorbe une hausse de 4 à 5% d'activité par an depuis dix ans, note le directeur général.

Le pôle régional de cancérologie du CHU de Poitiers bénéficiera également d'une extension, en raison d'un accroissement de l'activité de 4 à 6% par an, expose le directeur général. Les capacités d'accueils seront augmentées dans toutes les spécialités.

Par ailleurs, les laboratoires de cancérologie biologique et de génétique seront regroupés afin de créer un laboratoire de génomique humaine. Une chaîne de pré-analyse et d'analyse sera renouvelée pour 1,5 M€ et une chaîne automatisée de microbiologie sera acquise pour 1,5 M€.

Les activités de médecine nucléaire publiques et privées seront regroupées sur un "site unique et départemental".

Le CHU investira 1 M€ pour acquérir une nouvelle gamma-caméra CZT consacrée aux explorations scintigraphiques, qui sera notamment utilisée en cancérologie.

Toujours en cancérologie, le CHU va créer une unité de curithérapie ambulatoire. Enfin, en hématologie, le CHU espère pouvoir proposer des traitements par thérapie CAR-T.

Jean-Pierre Dewitte annonce la création de 40 lits en soins de suite et de réadaptation (SSR) avant 2023, en raison d'une offre actuelle (environ 200 lits) insuffisante par rapport à la demande.

Les chantiers des nouveaux projets architecturaux débuteront cette année pour des lancements de travaux en 2020 si l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine donne son accord, précise-t-il.

A noter que le futur centre médico-chirugical sur le site de Montmorillon (20 M€ de dépenses) devrait ouvrir début 2020, selon le projet d'établissement. Initialement, l'ouverture de cette structure était prévue pour fin 2019 (cf dépêche du 25/07/2017 à 13:14).

Le CHU veut des "patients partenaires de l'activité de soin"

Le patient partenaire est d'un des axes majeurs du projet d'établissement, note le directeur général. "Au-delà de la représentation officielle, nous voulons proposer aux patients ou à leurs représentants d'être partenaires de l'activité de soin, c'est-à-dire "être présents dans pôle, le bureau de pôle, participer à des évaluations d'activité, faire des retours d’expérience, ou encore participer à l'analyse de la satisfaction", explique-t-il.

Et d'arguer: "Nous sommes convaincus que nous gagnerons en qualité demain avec le patient."

En termes de qualité, sécurité et pertinence des soins, le CHU espère "être le premier CHU en France à garantir une sécurité totale du circuit du médicament pour l'ensemble des services". L'établissement va développer une dispensation journalière individuelle et nominative et réaliser systématiquement la conciliation médicamenteuse à l'entrée et à la sortie du patient.

Le CHU (environ 1.900 lits et places) va réduire son court séjour (1.200 lits) d'une centaine de lits d'ici à 2023 dans le cadre du virage ambulatoire, ajoute le directeur général.

Il insiste enfin sur l'importance accordé par le projet d'établissement "à la qualité de vie au travail des personnels". "Il faut qu'on soit attentif à nos ressources humaines, à une meilleure gestion, dans un contexte difficile".

Le CHU reste largement excédentaire

A noter que dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Vienne et de son projet médical partagé, le CHU table sur une pharmacie à usage intérieur (PUI) unique dans la Vienne. Il compte également créer des équipes communes de spécialités en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) sur le territoire, à l'instar de la mise en place d'une équipe unique pour la filière urgences-Smur début 2017 (cf dépêche du 10/01/2017 à 11:25).

En outre, il va mettre en place une hospitalisation à domicile (HAD) territoriale par fusion des services d'hospitalisation à domicile (HAD) du CHU et du groupe hospitalier Nord-Vienne, avec lequel il est en direction commune depuis le 1er novembre 2018 (cf dépêche du 11/12/2018 à 18:08).

Interrogé sur les résultats financiers de l'établissement en 2018, Jean-Pierre Dewitte table sur un excédent de 4,5 M€ pour un budget général d'environ 500 M€.

Un résultat "proche de 2017" où l'établissement avait enregistré par ailleurs un taux de marge brute non aidée de 8,8%, précise le directeur général.

En 2018, l'activité de l'établissement a crû, avec une hausse de 1,7% des séjours (120.000 au total, ambulatoire compris).

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