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22/10 2018
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LE CONSEIL SCIENTIFIQUE DE REMERA ET LA PRÉSIDENTE DU COMITÉ D'ÉVALUATION DES REGISTRES À COUTEAUX TIRÉS

PARIS, LYON, 22 octobre 2018 (APMnews) - C'est à coups de communiqués aux accents diffamatoires que la polémique autour du registre des malformations en Rhône-Alpes (REMERA) a encore monté d'un cran en fin de semaine dernière, d'abord pour la présidente du Comité d'évaluation des registres, tirant sur la directrice de REMERA, Emmanuelle Amar, puis pour le conseil scientifique de REMERA, prenant la défense de sa directrice générale.

Depuis plusieurs années, la responsable du registre REMERA, Emmanuelle Amar, alerte sur sa fragilité financière, et elle a plus récemment soulevé une polémique au sujet de plusieurs cas de bébés nés avec des malformations des membres supérieurs dans l'Ain (cf dépêche du 04/10/2018 à 18:15 et dépêche du 04/10/2018 à 13:51). Santé publique France a présenté début octobre les conclusions de ses travaux sur ces cas, estimant qu'ils n'étaient pas statistiquement en excès par rapport à la normale et qu'aucune cause potentielle d'exposition commune n'avait été identifiée. Emmanuelle Amar reproche aux autorités sanitaires de ne pas aller plus loin dans les enquêtes.

Après un emballement médiatique ainsi que politique sur cette affaire, la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a finalement annoncé dimanche qu'une nouvelle enquête, menée cette fois par l'Agence nationale de santé publique (ANSP) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), allait être lancée dans l'affaire dite "des bébés sans bras" dans l'Ain (cf dépêche du 22/10/2018 à 06:00).

Entre-temps, la présidente du Comité d'évaluation des registres, Ségolène Aymé, directrice de recherche de l'Inserm retraitée, médecin généticienne et épidémiologiste, a diffusé vendredi un communiqué de presse afin de "contribuer à une vision plus factuelle" de cette affaire.

Dans la foulée, le conseil scientifique de REMERA a publié vendredi sur le site internet du registre une lettre ouverte, signée de 9 de ses membres (dont 4 PU-PH, 1 MCU-PH et 2 PH, en obstétrique, génétique, pédiatrie, néonatologie, anatomo-pathologie, échographie foetale), répondant point par point aux "éléments" avancés par Ségolène Aymé.

La présidente du Comité d'évaluation des registres évoque d'abord l'intérêt, le rôle et la production de REMERA. Elle souligne en particulier que les registres ne peuvent pas détecter de nouveaux tératogènes, car ils ne collectent pas de données d’exposition, et que c'est le métier des épidémiologistes que de réaliser des enquêtes complémentaires nécessitant de cibler des hypothèses crédibles.

Au sujet du financement du registre, elle indique que "c’est parce que les données de REMERA n’étaient pas associées à des enquêtes de recherche que l’INSERM s’est désengagé [de son] financement".

Elle rappelle ensuite que lors de sa ré-évaluation en 2012, il a été recommandé à REMERA de mettre en place des mesures correctives dans les 2 ans, "essentiellement collaborer avec les autres registres français et avec EUROCAT, le réseau européen de registres de malformation, et établir une collaboration pérenne avec une équipe de recherche pour assurer une utilisation des données collectées", indique Ségolène Aymé.

Ré-évaluées en 2015, les recommandations n’avaient pas été suivies par le registre, ajoute-t-elle. Deux années supplémentaires ont été données pour y satisfaire. "Or, en 2017, Mme Amar a refusé de soumettre un nouveau dossier, s’estimant injustement harcelée. Ceci a déclenché l’arrêt du financement de l’INSERM, puis de la Région Rhône-Alpes", affirme Ségolène Aymé.

"Mensonges", "diffamation" et "manipulation"

Puis la présidente du Comité d'évaluation des registres s'en prend personnellement à Emmanuelle Amar, écrivant que "la directrice du registre est le problème". Elle l'accuse de ne pas avoir la formation scientifique suffisante pour exercer ses responsabilités, précisant qu'elle est infirmière. Elle dénonce son "attitude irresponsable" et sa "mauvaise foi dans sa communication externe et interne", "accumulant les mensonges et les propos diffamatoires".

Pour Ségolène Aymé, la directrice de REMERA "a manipulé les médias et l’opinion publique et fait perdre beaucoup de temps à beaucoup de monde". Elle considère que "Mme Amar fait en sorte de jeter la suspicion sur tout et tous, dans la plus grande tradition 'complotiste', pour sauver son poste qu’elle sait menacé par ses insuffisances professionnelles et ses écarts de conduite".

Elle revient ensuite sur la réalité du cluster de l'Ain et la polémique. "La méthode de calcul utilisée pour les trois clusters [dans l'Ain, le Morbihan et la Loire-Atlantique] est un peu différente et la rédaction des rapports n’est pas standardisée", note-t-elle. Elle estime que la réalité statistique de ces clusters "n'est pas le sujet", citant "l'effet du tireur d’élite texan", imagé par un Texan qui tire dans un mur, puis dessine une cible autour de l'impact, lui permettant de clamer qu'il a tiré dans le mille.

"Les vrais clusters sont ceux provoqués par les maladies infectieuses contagieuses, et les malformations/maladies provoquées par des expositions massives localisées (usines chimiques contaminantes, explosions, décharges, incinérateurs, centrales nucléaires…). Hors de ces situations, les polluants de l’environnement sont présents très largement dans la population et leur effet se manifeste donc par une augmentation progressive des taux de nouveaux cas au fur et à mesure de l’augmentation de leur diffusion et de leur accumulation", explique-t-elle.

"Les clusters n’ont jamais servi à la détection de quoi que ce soit", insiste-t-elle. "Dès lors, la bonne attitude est de continuer à surveiller pour vérifier que le taux de malformations n’augmente pas avec le temps. De ce fait, la meilleure méthode d’alerte n’est pas le cluster mais la tendance". "C’est donc une augmentation du nombre de cas année après année qui doit alerter. C’est la base du travail de surveillance des registres", estime-t-elle.

Conflit d'intérêts

Le conseil scientifique de REMERA a réagi à ce communiqué en réaffirmant son soutien au registre et à Emmanuelle Amar. Il affirme d'abord qu’"en dépit d’un manque criant de moyens, le nombre de publications de REMERA, issues des données du registre, est [...] supérieur à celui de tout autre registre".

Concernant la collaboration avec EUROCAT, il indique que REMERA entretient "les meilleures relations avec ce réseau" et lui transmet ses données agrégées, mais "a toujours refusé de communiquer toute donnée qui ne serait pas parfaitement anonymisée". REMERA "n’a tout simplement pas les moyens humains et financiers pour procéder à une extraction de tous les dossiers individuels du registre et effacer toutes les données personnelles qui s’y trouvent".

Au sujet de l'évaluation du registre, le conseil scientifique rappelle que le Comité national des registres qui était présidé par Ségolène Aymé a été dissous par décret en mai 2013 "car jugé inutile, dispendieux, juge et partie (l’évaluateur étant le financeur)" et que, de fait, la déqualification annoncée du registre était devenue lettre morte.

Le Comité d'évaluation des registres a été créé ensuite par l'Inserm, Santé publique France et l'Institut national du cancer (Inca), mais "sans existence légale ni réglementaire", et "confié aux mêmes personnes ou institutions".

Le conseil scientifique dénonce à ce moment un "conflit d’intérêts flagrant dans lequel se trouvent ceux qui étranglent financièrement REMERA, critiquent la qualité de ses travaux et empêchent toute investigation sur les excès de cas dans le département de l’Ain".

Quant aux compétences d'Emmanuelle Amar, le conseil scientifique indique qu'elle est effectivement infirmière diplômée d'Etat, mais aussi "titulaire d’un master de santé publique option épidémiologie délivré par l’Université Lyon I", "lauréate du concours du Corps d’Etat pour l’administration de la Polynésie française (épidémiologie de terrain)", "titulaire des certificats EPI INFO et IDEA (Institut d’épidémiologie appliquée)" et qu'elle "n’a cessé depuis sa prise de fonctions au sein du registre de participer aux meilleures formations continues en matière d’épidémiologie et de datasharing et management and re-use data organisées par l’Inserm.

Demande de suspension de la présidente du Comité d'évaluation des registres

Dénonçant des critiques "inacceptables" sur les compétences d'Emmanuelle Amar, le conseil scientifique demande "solennellement à l’Inserm de condamner les propos de sa directrice de recherches et de la suspendre de toutes responsabilités en son sein".

Sur la réalité du cluster de l'Ain, le conseil scientifique indique qu'il en a établi la réalité scientifique et en a discuté à plusieurs reprises avec les agences publiques.

Il ne juge pas "sérieuse" la position de Ségolène Aymé sur le plan scientifique. "En premier lieu, il n’y a pas de vrais ou de faux clusters. Il y a un cluster ou il n’y en a pas et, en l’occurrence, il est incontestable qu’il y a bien un cluster dans l’Ain. Il n’est pas non plus sérieux de soutenir, comme le fait madame Aymé, qu’à partir du moment où l’on n’a pas répertorié de catastrophe industrielle, on ne doit rien faire."

"S’agissant enfin de la méthode de calcul utilisée par REMERA pour démontrer l’existence d’un cluster dans l’Ain", il maintient "qu’elle est parfaitement rigoureuse et conforme aux exigences scientifiques les plus strictes en la matière, tandis que les calculs présentés par [Santé publique France] au soutien de son rapport sont grossièrement erronés".

"Il est absolument évident que des investigations approfondies doivent être menées sans plus tarder pour trouver l’origine de la contamination intervenue dans les trois clusters concernés, y compris dans l’Ain", conclut le conseil scientifique.

cd/nc/APMnews

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PARIS, LYON, 22 octobre 2018 (APMnews) - C'est à coups de communiqués aux accents diffamatoires que la polémique autour du registre des malformations en Rhône-Alpes (REMERA) a encore monté d'un cran en fin de semaine dernière, d'abord pour la présidente du Comité d'évaluation des registres, tirant sur la directrice de REMERA, Emmanuelle Amar, puis pour le conseil scientifique de REMERA, prenant la défense de sa directrice générale.

Depuis plusieurs années, la responsable du registre REMERA, Emmanuelle Amar, alerte sur sa fragilité financière, et elle a plus récemment soulevé une polémique au sujet de plusieurs cas de bébés nés avec des malformations des membres supérieurs dans l'Ain (cf dépêche du 04/10/2018 à 18:15 et dépêche du 04/10/2018 à 13:51). Santé publique France a présenté début octobre les conclusions de ses travaux sur ces cas, estimant qu'ils n'étaient pas statistiquement en excès par rapport à la normale et qu'aucune cause potentielle d'exposition commune n'avait été identifiée. Emmanuelle Amar reproche aux autorités sanitaires de ne pas aller plus loin dans les enquêtes.

Après un emballement médiatique ainsi que politique sur cette affaire, la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a finalement annoncé dimanche qu'une nouvelle enquête, menée cette fois par l'Agence nationale de santé publique (ANSP) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), allait être lancée dans l'affaire dite "des bébés sans bras" dans l'Ain (cf dépêche du 22/10/2018 à 06:00).

Entre-temps, la présidente du Comité d'évaluation des registres, Ségolène Aymé, directrice de recherche de l'Inserm retraitée, médecin généticienne et épidémiologiste, a diffusé vendredi un communiqué de presse afin de "contribuer à une vision plus factuelle" de cette affaire.

Dans la foulée, le conseil scientifique de REMERA a publié vendredi sur le site internet du registre une lettre ouverte, signée de 9 de ses membres (dont 4 PU-PH, 1 MCU-PH et 2 PH, en obstétrique, génétique, pédiatrie, néonatologie, anatomo-pathologie, échographie foetale), répondant point par point aux "éléments" avancés par Ségolène Aymé.

La présidente du Comité d'évaluation des registres évoque d'abord l'intérêt, le rôle et la production de REMERA. Elle souligne en particulier que les registres ne peuvent pas détecter de nouveaux tératogènes, car ils ne collectent pas de données d’exposition, et que c'est le métier des épidémiologistes que de réaliser des enquêtes complémentaires nécessitant de cibler des hypothèses crédibles.

Au sujet du financement du registre, elle indique que "c’est parce que les données de REMERA n’étaient pas associées à des enquêtes de recherche que l’INSERM s’est désengagé [de son] financement".

Elle rappelle ensuite que lors de sa ré-évaluation en 2012, il a été recommandé à REMERA de mettre en place des mesures correctives dans les 2 ans, "essentiellement collaborer avec les autres registres français et avec EUROCAT, le réseau européen de registres de malformation, et établir une collaboration pérenne avec une équipe de recherche pour assurer une utilisation des données collectées", indique Ségolène Aymé.

Ré-évaluées en 2015, les recommandations n’avaient pas été suivies par le registre, ajoute-t-elle. Deux années supplémentaires ont été données pour y satisfaire. "Or, en 2017, Mme Amar a refusé de soumettre un nouveau dossier, s’estimant injustement harcelée. Ceci a déclenché l’arrêt du financement de l’INSERM, puis de la Région Rhône-Alpes", affirme Ségolène Aymé.

"Mensonges", "diffamation" et "manipulation"

Puis la présidente du Comité d'évaluation des registres s'en prend personnellement à Emmanuelle Amar, écrivant que "la directrice du registre est le problème". Elle l'accuse de ne pas avoir la formation scientifique suffisante pour exercer ses responsabilités, précisant qu'elle est infirmière. Elle dénonce son "attitude irresponsable" et sa "mauvaise foi dans sa communication externe et interne", "accumulant les mensonges et les propos diffamatoires".

Pour Ségolène Aymé, la directrice de REMERA "a manipulé les médias et l’opinion publique et fait perdre beaucoup de temps à beaucoup de monde". Elle considère que "Mme Amar fait en sorte de jeter la suspicion sur tout et tous, dans la plus grande tradition 'complotiste', pour sauver son poste qu’elle sait menacé par ses insuffisances professionnelles et ses écarts de conduite".

Elle revient ensuite sur la réalité du cluster de l'Ain et la polémique. "La méthode de calcul utilisée pour les trois clusters [dans l'Ain, le Morbihan et la Loire-Atlantique] est un peu différente et la rédaction des rapports n’est pas standardisée", note-t-elle. Elle estime que la réalité statistique de ces clusters "n'est pas le sujet", citant "l'effet du tireur d’élite texan", imagé par un Texan qui tire dans un mur, puis dessine une cible autour de l'impact, lui permettant de clamer qu'il a tiré dans le mille.

"Les vrais clusters sont ceux provoqués par les maladies infectieuses contagieuses, et les malformations/maladies provoquées par des expositions massives localisées (usines chimiques contaminantes, explosions, décharges, incinérateurs, centrales nucléaires…). Hors de ces situations, les polluants de l’environnement sont présents très largement dans la population et leur effet se manifeste donc par une augmentation progressive des taux de nouveaux cas au fur et à mesure de l’augmentation de leur diffusion et de leur accumulation", explique-t-elle.

"Les clusters n’ont jamais servi à la détection de quoi que ce soit", insiste-t-elle. "Dès lors, la bonne attitude est de continuer à surveiller pour vérifier que le taux de malformations n’augmente pas avec le temps. De ce fait, la meilleure méthode d’alerte n’est pas le cluster mais la tendance". "C’est donc une augmentation du nombre de cas année après année qui doit alerter. C’est la base du travail de surveillance des registres", estime-t-elle.

Conflit d'intérêts

Le conseil scientifique de REMERA a réagi à ce communiqué en réaffirmant son soutien au registre et à Emmanuelle Amar. Il affirme d'abord qu’"en dépit d’un manque criant de moyens, le nombre de publications de REMERA, issues des données du registre, est [...] supérieur à celui de tout autre registre".

Concernant la collaboration avec EUROCAT, il indique que REMERA entretient "les meilleures relations avec ce réseau" et lui transmet ses données agrégées, mais "a toujours refusé de communiquer toute donnée qui ne serait pas parfaitement anonymisée". REMERA "n’a tout simplement pas les moyens humains et financiers pour procéder à une extraction de tous les dossiers individuels du registre et effacer toutes les données personnelles qui s’y trouvent".

Au sujet de l'évaluation du registre, le conseil scientifique rappelle que le Comité national des registres qui était présidé par Ségolène Aymé a été dissous par décret en mai 2013 "car jugé inutile, dispendieux, juge et partie (l’évaluateur étant le financeur)" et que, de fait, la déqualification annoncée du registre était devenue lettre morte.

Le Comité d'évaluation des registres a été créé ensuite par l'Inserm, Santé publique France et l'Institut national du cancer (Inca), mais "sans existence légale ni réglementaire", et "confié aux mêmes personnes ou institutions".

Le conseil scientifique dénonce à ce moment un "conflit d’intérêts flagrant dans lequel se trouvent ceux qui étranglent financièrement REMERA, critiquent la qualité de ses travaux et empêchent toute investigation sur les excès de cas dans le département de l’Ain".

Quant aux compétences d'Emmanuelle Amar, le conseil scientifique indique qu'elle est effectivement infirmière diplômée d'Etat, mais aussi "titulaire d’un master de santé publique option épidémiologie délivré par l’Université Lyon I", "lauréate du concours du Corps d’Etat pour l’administration de la Polynésie française (épidémiologie de terrain)", "titulaire des certificats EPI INFO et IDEA (Institut d’épidémiologie appliquée)" et qu'elle "n’a cessé depuis sa prise de fonctions au sein du registre de participer aux meilleures formations continues en matière d’épidémiologie et de datasharing et management and re-use data organisées par l’Inserm.

Demande de suspension de la présidente du Comité d'évaluation des registres

Dénonçant des critiques "inacceptables" sur les compétences d'Emmanuelle Amar, le conseil scientifique demande "solennellement à l’Inserm de condamner les propos de sa directrice de recherches et de la suspendre de toutes responsabilités en son sein".

Sur la réalité du cluster de l'Ain, le conseil scientifique indique qu'il en a établi la réalité scientifique et en a discuté à plusieurs reprises avec les agences publiques.

Il ne juge pas "sérieuse" la position de Ségolène Aymé sur le plan scientifique. "En premier lieu, il n’y a pas de vrais ou de faux clusters. Il y a un cluster ou il n’y en a pas et, en l’occurrence, il est incontestable qu’il y a bien un cluster dans l’Ain. Il n’est pas non plus sérieux de soutenir, comme le fait madame Aymé, qu’à partir du moment où l’on n’a pas répertorié de catastrophe industrielle, on ne doit rien faire."

"S’agissant enfin de la méthode de calcul utilisée par REMERA pour démontrer l’existence d’un cluster dans l’Ain", il maintient "qu’elle est parfaitement rigoureuse et conforme aux exigences scientifiques les plus strictes en la matière, tandis que les calculs présentés par [Santé publique France] au soutien de son rapport sont grossièrement erronés".

"Il est absolument évident que des investigations approfondies doivent être menées sans plus tarder pour trouver l’origine de la contamination intervenue dans les trois clusters concernés, y compris dans l’Ain", conclut le conseil scientifique.

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