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LE CORONAVIRUS SARS-COV-2 RESTERAIT VIABLE 3H SOUS FORME D'AÉROSOL ET PLUSIEURS JOURS SUR LES OBJETS PLASTIQUES ET MÉTALLIQUES
La plateforme medRxiv met en ligne des articles scientifiques préliminaires qui n'ont pas encore été revus par les pairs, avant leur acceptation par une revue à comité de lecture, rappelle-t-on. Les informations contenues dans ces articles scientifiques ne doivent donc pas encore être considérées comme validées, souligne la plateforme.
Ils ont étudié la stabilité du Sars-CoV-2 sur les surfaces et dans les aérosols et l'ont comparée à celle du Sars-CoV-1, à l'origine de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) en 2003.
La stabilité des virus a été testée dans un environnement à 65% d'humidité pour les aérosols et 45% d'humidité pour les surfaces, à une température ambiante de 21 à 23°C. Les virus ont été aérosolisés à l'aide d'un nébuliseur dans un récipient conçu à cet effet (Goldberg drum). Leur stabilité en surface a par ailleurs été évaluée sur le plastique (polypropylène), l'acier inoxydable, le cuivre et le carton, représentant "une variété de situations domestiques et hospitalières", notent les auteurs.
Ils ont retrouvé du virus Sars-CoV-2 viable dans les aérosols jusqu'à 3h après l'aérosolisation. Sur les surfaces en cuivre, le virus viable était détecté jusqu'à 4h après la contamination. Cette viabilité persistait jusqu'à 24h sur le carton, et jusqu'à 2-3 jours sur le plastique et l'acier inoxydable.
Les virus Sars-CoV-2 et Sars-Cov-1 présentaient des demi-vies similaires dans les aérosols (environ 2,7 h). Sur l'acier inoxydable et le polypropylène, la demi-vie du Sars-CoV-2 était d'environ 13h et 16h, respectivement, similaire également à celles observées avec le Sars-CoV-1. Sur le cuivre, les demi-vies des 2 virus étaient comparables, mais sur le carton, le Sars-CoV-2 avait une demi-vie considérablement plus longue que son prédécesseur (plus de 8h contre moins de 2h, respectivement).
"Nos résultats indiquent qu'il est peu probable que la plus grande transmissibilité observée pour [le Sars-Cov-2] soit due à la plus grande viabilité environnementale de ce virus par rapport au Sars-CoV-1", commentent Neeltje van Doremalen des NIH à Hamilton (Montana) et ses collègues, rappelant que le nouveau coronavirus a provoqué plus de cas de maladie et de décès que son prédécesseur et s'avère plus difficile à contenir.
Leurs résultats suggèrent en tout cas que la transmission du nouveau coronavirus par aérosol et par les objets contaminés est plausible, ajoutent-ils.
cd/ab/APMnews
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LE CORONAVIRUS SARS-COV-2 RESTERAIT VIABLE 3H SOUS FORME D'AÉROSOL ET PLUSIEURS JOURS SUR LES OBJETS PLASTIQUES ET MÉTALLIQUES
La plateforme medRxiv met en ligne des articles scientifiques préliminaires qui n'ont pas encore été revus par les pairs, avant leur acceptation par une revue à comité de lecture, rappelle-t-on. Les informations contenues dans ces articles scientifiques ne doivent donc pas encore être considérées comme validées, souligne la plateforme.
Ils ont étudié la stabilité du Sars-CoV-2 sur les surfaces et dans les aérosols et l'ont comparée à celle du Sars-CoV-1, à l'origine de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) en 2003.
La stabilité des virus a été testée dans un environnement à 65% d'humidité pour les aérosols et 45% d'humidité pour les surfaces, à une température ambiante de 21 à 23°C. Les virus ont été aérosolisés à l'aide d'un nébuliseur dans un récipient conçu à cet effet (Goldberg drum). Leur stabilité en surface a par ailleurs été évaluée sur le plastique (polypropylène), l'acier inoxydable, le cuivre et le carton, représentant "une variété de situations domestiques et hospitalières", notent les auteurs.
Ils ont retrouvé du virus Sars-CoV-2 viable dans les aérosols jusqu'à 3h après l'aérosolisation. Sur les surfaces en cuivre, le virus viable était détecté jusqu'à 4h après la contamination. Cette viabilité persistait jusqu'à 24h sur le carton, et jusqu'à 2-3 jours sur le plastique et l'acier inoxydable.
Les virus Sars-CoV-2 et Sars-Cov-1 présentaient des demi-vies similaires dans les aérosols (environ 2,7 h). Sur l'acier inoxydable et le polypropylène, la demi-vie du Sars-CoV-2 était d'environ 13h et 16h, respectivement, similaire également à celles observées avec le Sars-CoV-1. Sur le cuivre, les demi-vies des 2 virus étaient comparables, mais sur le carton, le Sars-CoV-2 avait une demi-vie considérablement plus longue que son prédécesseur (plus de 8h contre moins de 2h, respectivement).
"Nos résultats indiquent qu'il est peu probable que la plus grande transmissibilité observée pour [le Sars-Cov-2] soit due à la plus grande viabilité environnementale de ce virus par rapport au Sars-CoV-1", commentent Neeltje van Doremalen des NIH à Hamilton (Montana) et ses collègues, rappelant que le nouveau coronavirus a provoqué plus de cas de maladie et de décès que son prédécesseur et s'avère plus difficile à contenir.
Leurs résultats suggèrent en tout cas que la transmission du nouveau coronavirus par aérosol et par les objets contaminés est plausible, ajoutent-ils.
cd/ab/APMnews