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01/06 2016
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LE PROJET DE SANTÉ DE BRUNO LE MAIRE COMPREND "14 À 15 MILLIARDS D'EUROS D'ÉCONOMIES" POUR L'ASSURANCE MALADIE

PARIS, 31 mai 2016 (APM) - Le candidat à la primaire des Républicains Bruno Le Maire a détaillé mardi, lors d'une conférence de presse tenue à son quartier général parisien, les "14 à 15 milliards d'euros d'économies" pour l'assurance maladie que prévoit son projet présidentiel pour 2017.

Au cours d'une allocution donnée à la Paris Healthcare Week, mercredi, le candidat s'était engagé à "mettre la question de la santé au coeur de [s]on projet présidentiel pour 2017", et avait déjà donné les grandes lignes de son programme en matière de santé, rappelle-t-on.

Dans le même temps, le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, appelait à "réformer en profondeur" le système de santé français à l'aide d'un "grand plan 'Médecine libérale 2020'". Alain Juppé et François Fillon, tous deux candidats à la primaire des Républicains, se sont également exprimés en la matière, note-t-on.

Interrogé mardi par la presse spécialisée sur le montant des économies qu'il envisageait de réaliser sur cinq ans pour l'assurance maladie, Bruno Le Maire, député de l'Eure et lui aussi candidat à l'élection primaire présidentielle organisée par les Républicains les 20 et 27 novembre, a listé les économies potentielles attendues d'une série de mesures :

- la "fermeture des services à faible activité et développement de l'ambulatoire": 2,8 milliards d'euros - la "réduction des actes inutiles et des doublons": 2,5 milliards d'euros - les "groupements de territoire et rationalisation des achats": 2,5 milliards d'euros - le "développement des génériques": 1,3 milliard d'euros - le "développement des prescriptions à la pilule et pas à la boîte": 1,5 milliard d'euros - la "responsabilisation des patients, paiement des consultations annulées, sur-rémunération des passages abusifs aux urgences": environ 400 millions d'euros d'économies.

Ces mesures d'économies totalisent 11 milliards d'euros, note-t-on. Bruno Le Maire a mentionné des mesures complémentaires sans les détailler.

"La suppression de l'aide médicale d'Etat (AME) est aussi un facteur d'économies", a indiqué Bruno Le Maire, avant de rappeler que son programme comprenait "deux dépenses supplémentaires immédiates, à savoir le remboursement d'une paire de lunettes à 100% tous les quatre ans, qui représente une dépense supplémentaire d'1,4 milliard d'euros, et le remboursement des soins dentaires, qui représente une dépense de l'ordre de 500 millions d'euros".

Il a précisé qu'il ne pensait pas réduire la part de l'assurance maladie de 76% à 73% dans les dépenses de santé, comme le proposent les Républicains, en augmentant le reste à charge ou la part des assurances complémentaires.

"L'assurance maladie doit rester au coeur du dispositif de santé. Ce qui n'exclut pas les économies: je veux des économies importantes dans la réduction des gaspillages, des comportements irresponsables, mais j'assume de réinvestir sur les soins dentaires et les soins optiques à la charge de l'assurance maladie parce que j'estime qu'aujourd'hui la solidarité recule sur des soins élémentaires", a-t-il expliqué.

Il s'est dit "tout à fait favorable" à une clarification des missions et des fonctions de l'assurance maladie obligatoire, et des assurances complémentaires.

"Vous avez deux choix politiques très différents: l'un qui consiste à dire 'il faut réduire la part d'assurance maladie obligatoire et la solidarité au profit des assurances privées', ça c'est le choix fait par les Républicains, ce n'est pas le mien, et un autre choix qui est de clarifier le panier de soins fondamental pour que la solidarité garantisse un meilleur remboursement des soins essentiels que sont les soins dentaires et optiques, en allant vers une clarification des rôles de chacun, c'est l'option que j'ai retenue", a souligné Bruno Le Maire, qui s'est également prononcé pour la fin de l'adhésion obligatoire à une mutuelle complémentaire.

Interrogé sur les dépassements d'honoraires, il a assuré que "l'encadrement n'[était] pas la bonne réponse".

"La bonne réponse, c'est une meilleure rémunération des actes complexes", a-t-il assuré.

"Je suis pour une meilleure rémunération des actes complexes faits par les médecins libéraux. Mais en contrepartie de cette rémunération revalorisée, il faut demander un certain nombre d'obligations aux médecins. Parmi ces obligations, il y a la permanence des soins 24 heures sur 24 [...]", a-t-il expliqué.

"Dans l'Eure on a testé un médecin référent, qui va faire la nuit entière, et qui va avoir une vraie meilleure rémunération, de l'ordre de 1.500 ou 1.600 euros. Lorsqu'il y a un problème, plutôt que de filer à l'hôpital et de risquer d'encombrer les urgences, c'est le médecin référent pour le département qui est le pilote de cette réorientation des patients", a poursuivi l'élu.

Il a rappelé que s'il accédait à la présidence en 2017, il mettrait fin au tiers payant généralisé, "qui aboutit à la fonctionnarisation des médecins".

cdb/ab/APM polsan

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LE PROJET DE SANTÉ DE BRUNO LE MAIRE COMPREND "14 À 15 MILLIARDS D'EUROS D'ÉCONOMIES" POUR L'ASSURANCE MALADIE

PARIS, 31 mai 2016 (APM) - Le candidat à la primaire des Républicains Bruno Le Maire a détaillé mardi, lors d'une conférence de presse tenue à son quartier général parisien, les "14 à 15 milliards d'euros d'économies" pour l'assurance maladie que prévoit son projet présidentiel pour 2017.

Au cours d'une allocution donnée à la Paris Healthcare Week, mercredi, le candidat s'était engagé à "mettre la question de la santé au coeur de [s]on projet présidentiel pour 2017", et avait déjà donné les grandes lignes de son programme en matière de santé, rappelle-t-on.

Dans le même temps, le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, appelait à "réformer en profondeur" le système de santé français à l'aide d'un "grand plan 'Médecine libérale 2020'". Alain Juppé et François Fillon, tous deux candidats à la primaire des Républicains, se sont également exprimés en la matière, note-t-on.

Interrogé mardi par la presse spécialisée sur le montant des économies qu'il envisageait de réaliser sur cinq ans pour l'assurance maladie, Bruno Le Maire, député de l'Eure et lui aussi candidat à l'élection primaire présidentielle organisée par les Républicains les 20 et 27 novembre, a listé les économies potentielles attendues d'une série de mesures :

- la "fermeture des services à faible activité et développement de l'ambulatoire": 2,8 milliards d'euros - la "réduction des actes inutiles et des doublons": 2,5 milliards d'euros - les "groupements de territoire et rationalisation des achats": 2,5 milliards d'euros - le "développement des génériques": 1,3 milliard d'euros - le "développement des prescriptions à la pilule et pas à la boîte": 1,5 milliard d'euros - la "responsabilisation des patients, paiement des consultations annulées, sur-rémunération des passages abusifs aux urgences": environ 400 millions d'euros d'économies.

Ces mesures d'économies totalisent 11 milliards d'euros, note-t-on. Bruno Le Maire a mentionné des mesures complémentaires sans les détailler.

"La suppression de l'aide médicale d'Etat (AME) est aussi un facteur d'économies", a indiqué Bruno Le Maire, avant de rappeler que son programme comprenait "deux dépenses supplémentaires immédiates, à savoir le remboursement d'une paire de lunettes à 100% tous les quatre ans, qui représente une dépense supplémentaire d'1,4 milliard d'euros, et le remboursement des soins dentaires, qui représente une dépense de l'ordre de 500 millions d'euros".

Il a précisé qu'il ne pensait pas réduire la part de l'assurance maladie de 76% à 73% dans les dépenses de santé, comme le proposent les Républicains, en augmentant le reste à charge ou la part des assurances complémentaires.

"L'assurance maladie doit rester au coeur du dispositif de santé. Ce qui n'exclut pas les économies: je veux des économies importantes dans la réduction des gaspillages, des comportements irresponsables, mais j'assume de réinvestir sur les soins dentaires et les soins optiques à la charge de l'assurance maladie parce que j'estime qu'aujourd'hui la solidarité recule sur des soins élémentaires", a-t-il expliqué.

Il s'est dit "tout à fait favorable" à une clarification des missions et des fonctions de l'assurance maladie obligatoire, et des assurances complémentaires.

"Vous avez deux choix politiques très différents: l'un qui consiste à dire 'il faut réduire la part d'assurance maladie obligatoire et la solidarité au profit des assurances privées', ça c'est le choix fait par les Républicains, ce n'est pas le mien, et un autre choix qui est de clarifier le panier de soins fondamental pour que la solidarité garantisse un meilleur remboursement des soins essentiels que sont les soins dentaires et optiques, en allant vers une clarification des rôles de chacun, c'est l'option que j'ai retenue", a souligné Bruno Le Maire, qui s'est également prononcé pour la fin de l'adhésion obligatoire à une mutuelle complémentaire.

Interrogé sur les dépassements d'honoraires, il a assuré que "l'encadrement n'[était] pas la bonne réponse".

"La bonne réponse, c'est une meilleure rémunération des actes complexes", a-t-il assuré.

"Je suis pour une meilleure rémunération des actes complexes faits par les médecins libéraux. Mais en contrepartie de cette rémunération revalorisée, il faut demander un certain nombre d'obligations aux médecins. Parmi ces obligations, il y a la permanence des soins 24 heures sur 24 [...]", a-t-il expliqué.

"Dans l'Eure on a testé un médecin référent, qui va faire la nuit entière, et qui va avoir une vraie meilleure rémunération, de l'ordre de 1.500 ou 1.600 euros. Lorsqu'il y a un problème, plutôt que de filer à l'hôpital et de risquer d'encombrer les urgences, c'est le médecin référent pour le département qui est le pilote de cette réorientation des patients", a poursuivi l'élu.

Il a rappelé que s'il accédait à la présidence en 2017, il mettrait fin au tiers payant généralisé, "qui aboutit à la fonctionnarisation des médecins".

cdb/ab/APM polsan

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