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18/07 2018
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LE PROJET RÉGIONAL DE SANTÉ NOUVELLE-AQUITAINE EST ADOPTÉ

BORDEAUX, 18 juillet 2018 (APMnews) - Le projet régional de santé (PRS) 2018-2028 de Nouvelle-Aquitaine, adopté lundi, table sur "plus de prévention", "plus de prise en charge à domicile et d'inclusion" et "plus d'offre de soins personnalisée et coordonnée" pour "amplifier les transformations du système de santé régional" et répondre aux besoins, a annoncé l'agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué.

Le PRS a été arrêté par Michel Laforcade, directeur général de l'ARS, après concertation avec les acteurs de santé de la région et plus de 100 réunions dans le cadre d'une phase de consultation de trois mois du 2 mars au 1er juin, lit-on dans le communiqué, diffusé mardi.

Plus de "120 contributions" émanant des préfets, conseils départementaux, conseils territoriaux de santé, conférence régionale de la santé et de l’autonomie, conseil de surveillance de l’ARS, entre autres, "ont enrichi le projet", est-il souligné.

Le PRS s'est fixé pour objectif d'"amplifier les transformations du système de santé régional" autour "de trois évolutions majeures": "plus de prévention", "plus de prise en charge à domicile et d'inclusion" en particulier pour les personnes âgées, celles en situation de handicap et les publics vulnérables ainsi que "plus d'offre de soins personnalisée et coordonnée avec une participation active des patients".

L'ARS précise que les éléments retenus dans son PRS répondent à cinq défis principaux.

La Nouvelle-Aquitaine fait face à un important vieillissement de sa population. Les plus de 75 ans représentent 11% des Néo-Aquitains (contre 8% au niveau national) et devraient constituer 14% de la population régionale en 2027, souligne l'ARS.

Cette dernière sugnale ensuite une prégnance forte des maladies chroniques avec 1 million d'habitants touchés actuellement sur 5,9 millions.

Les professionnels de santé sont âgés (un tiers a plus de 60 ans) et inéquitablement répartis alors que la population est nombreuse (la Nouvelle-Aquitaine est la 4e région la plus peuplée de l'Hexagone) et s'accroît.

L'ARS constate que l'offre de santé régionale est très axée sur les soins et insuffisamment sur la prévention alors qu'un tiers des décès avant 65 ans pourraient être évités.

Elle note enfin "un besoin de prise en charge mieux coordonnée et plus personnalisée" de la population.

Cinq orientations stratégiques

Dans son cadre d'orientation stratégique (COS) à 10 ans, le PRS a défini cinq orientations afin de répondre à ces défis et "améliorer l’état de santé de toutes et de tous en Nouvelle-Aquitaine". Il vise ainsi à:

  • Amplifier les actions sur les déterminants de santé et la promotion de la santé en vue d'une diminution des taux de surcharge pondérale chez les enfants et les adultes, de la consommation de tabac et d'une amélioration de la couverture vaccinale
  • Promouvoir un accès équitable à la santé au sein des territoires afin de diminuer les délais d'accès en jours aux consultation de médecins spécialisés, entre autres
  • Renforcer la coordination des acteurs et améliorer les parcours de santé pour augmenter notamment les taux d'hospitalisation à domicile et à temps partiel, ainsi que la continuité des prises en charge
  • Renforcer la démocratie sanitaire et la place du citoyen acteur de sa santé et du système de santé afin d'associer ce dernier aux contrats locaux de santé (CLS) ou aux programmes d'éducation thérapeutique, par exemple
  • Soutenir et amplifier l’innovation au service de la qualité et de l’efficience du système de santé pour notamment faire diminuer de 20% les pratiques injustifiées en matière de soin dans les départements ciblés.

Ces objectifs stratégiques sont déclinés en objectifs opérationnels à 5 ans au sein du schéma régional de santé (SRS) et du programme régional pour l’accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies (Praps), est-il indiqué dans le COS.

Dans le cadre de la première orientation, le PRS prévoit notamment de "réaffirmer la dimension globale de la santé et sa nécessaire prise en compte dans toutes les politiques", celles concernant l'environnement, l'alimentation, l'éducation et le travail, entre autres, d'"accompagner et orienter les acteurs des soins, notamment primaires, de promouvoir l’accompagnement vers des actions de santé publique".

Le PRS vise également à "renforcer le pouvoir d’agir des personnes et développer les compétences de vie", "mobiliser les outils de prévention du système de santé" ou encore "favoriser un cadre de vie favorable à la santé et prévenir l’exposition aux risques liés aux milieux de vie dès le plus jeune âge, en renforçant les actions dans le secteur de la périnatalité et de la petite enfance".

Sur la promotion d'un accès équitable à la santé, l'ARS va agir en faveur de l'attractivité des territoires souffrant d'un manque de professionnels de santé, tout en améliorant la gestion "de ces ressources rares", essayer de mieux répondre aux besoins de santé en garantissant les prises en charge ambulatoire, le maintien à domicile et la lisibilité de l'offre de soins pour les professionnels et la population ou encore "développer et adapter l’offre de santé mentale dans les territoires" et "agir sur les temps d’accès et les délais d’attente aux soins spécialisés et urgents".

En vue d'améliorer les parcours de santé et de tenir les objectifs de sa quatrième orientation, l'ARS va agir pour "décliner dans les territoires une stratégie régionale parcours" en s'intéressant particulièrement aux populations les plus fragiles, favoriser les coopérations interinstitutionnelles et les organisations en réseau, mais également développer les services numériques auprès des usagers et des professionnels" pour "lutter contre les inégalités d’accès à la santé".

Le PRS va en outre "promouvoir et renforcer le rôle du citoyen-usager" dans le soin, l'organisation des services de santé, l'élaboration des politiques de santé ou encore le fonctionnement des instances de démocratie sanitaire. Il compte pousser les professionnels et les usagers à s'investir dans une utilisation des ressources du système de santé au niveau régional "plus pertinente et solidaire".

Sur l'innovation, l'ARS promet de développer les nouvelles pratiques professionnelles, dont les protocoles de coopération, les pratiques avancées et les exercices pluriprofessionnels. L'agence table sur un recours à l'expérimentation avec un déploiement des innovations efficaces, ou encore sur le renforcement des partenariats avec les acteurs sociaux et économiques de l'innovation.

L'ARS s'est donnée pour objectif d'atteindre 18 résultats en 10 ans qui seront évalués grâce à 38 indicateurs "traceurs", est-il précisé dans le communiqué.

Interrogée par APMnews sur ses moyens financiers en 2018, première année de mise en oeuvre du nouveau PRS, l'ARS a indiqué vendredi bénéficier entre autres d'un fonds d'intervention régional de 314 millions d'euros, de 1,8 milliard € d'enveloppes régionales sanitaires, ou encore de 1,16 milliard € de dotations pour financer des établissements et services accueillant des personnes âgées.

Implantations d'activités: les chiffres ne sont pas définitifs

Sur l'organisation des activités soumises à autorisation entre 2018 et 2023, le PRS prévoit jusqu'à cinq restructurations en médecine en hôpital de jour et aucune suppression nette, ainsi que 23 à 41 créations dans ce domaine, selon les calculs d'APMnews.

En hospitalisation complète, le PRS table sur la suppression ou recomposition de 1 à 11 implantations d'activités et compte en créer de 2 à 9. Les chiffres définitifs dépendront de "la pertinence des établissements ayant des petites capacités au regard de leur situation géographique", du "maintien de l’offre de proximité garantissant un recours aux soins, notamment en matière de soins palliatifs et gériatriques" ou encore d'une "offre jugée non viable compte tenu de la couverture existante des besoins et des conditions de fonctionnement", fait valoir l'ARS.

Le PRS prévoit notamment de renforcer la filière d'addictologie qui représentera une grande partie des créations nettes d'implantation avec la mise en place d'unités de recours et de référence en addictologie de sevrage complexe en hospitalisation complète, mais aussi la promotion de l'hospitalisation de jour dans cette discipline.

L'hospitalisation de jour devra se développer "partout sur tous les sites autorisés en hospitalisation complète".

Une implantation de structure des urgences pourrait être supprimée en Charente en raison d'une restructuration, alors que deux suppressions ont déjà été actées dans les Deux-Sèvres suite au regroupement des urgences du centre hospitalier (CH) Nord Deux-Sèvres et à la mise en place de centres de soins non programmés (cf dépêche du 04/06/2018 à 18:34). Une à deux nouvelles structures d'urgence seront implantées en Gironde.

Concernant les autorisations en soins de suite et de réadaptation (SSR), il n'est prévu aucune création nette de nouvelles implantations spécialisées, mais une série de recompositions "du fait de la spécialisation de l'offre existante", souligne l'ARS.

Pour la partie chirurgie, le PRS prévoit potentiellement jusqu'à 28 suppressions nettes d'implantations, recompositions ou regroupements d'activités de chirurgie en hospitalisation complète, 5 à 33 en chirurgie ambulatoire dans la région, selon les calculs d'APMnews. Le choix final se fera en fonction "des besoins et du niveau d’activité chirurgicale des sites actuels", de "la viabilité des autorisations passant par la constitution d’équipes de tailles critiques" et "aux attendus de qualité garantis notamment par l’atteinte de volumes d’actes effectués (seuils) actuels".

Cela dépendra également du "regroupement souhaitable de plateaux techniques publics et privés", à l'instar du projet de rapprochement entre la clinique et l'hôpital de Châtellerault (groupement hospitalier Nord-Vienne) voulu par l'ARS (cf dépêche du 15/03/2018 à 12:25), note-t-on.

La région compte 44 maternités au 31 décembre 2017. Aucune création ni suppression de maternité n'est à l'ordre du jour. L'ARS prévoit de possibles changements de niveau de maternité. Une maternité pourrait monter au niveau 3 en Charente-Maritime et une autre pourrait ne plus garder son niveau 2B dans le même département. L'ARS réfléchit également à un changement de niveau pour une maternité 2A en Corrèze et au passage d'une maternité girondine à ce niveau-là. Jusqu'à deux maternités pourraient passer au niveau 1, une en Corrèze et une en Charente-Maritime, tandis qu'une maternité pourrait ne pas rester à ce niveau en Gironde.

Toujours selon les calculs d'APMnews, le PRS devrait donner son autorisation pour l'utilisation de 15 à 17 IRM polyvalents de 1,5 tesla dans la région et deux suppressions en zone territoriale de recours sur le territoire Navarre-Côte basque à la suite d'une substitution d'appareils.

L'ARS a par ailleurs inscrit une autorisation d'utilisation d'un IRM 7 Tesla pour le CHU de Poitiers, le premier de ce type dans la région.

Le PRS prévoit enfin 9 à 17 autorisations de scanner, 6 pour des IRM 3 Tesla, 7 à 17 pour des caméras à scintillation, trois pour des TEP-scan et trois pour des TEP-IRM.

L'ARS a indiqué mercredi à APMnews ne pas avoir gravé dans le marbre un nombre définitif de créations, recompositions et suppressions d'implantation d'activités médicales ou d'autorisations d'équipement matériel lourd pour se laisser "une souplesse" afin de "bien définir les besoins du territoire" et de "réfléchir avec les acteurs de terrain".

PRS Nouvelle-Aquitaine

jyp/nc/APMnews

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LE PROJET RÉGIONAL DE SANTÉ NOUVELLE-AQUITAINE EST ADOPTÉ

BORDEAUX, 18 juillet 2018 (APMnews) - Le projet régional de santé (PRS) 2018-2028 de Nouvelle-Aquitaine, adopté lundi, table sur "plus de prévention", "plus de prise en charge à domicile et d'inclusion" et "plus d'offre de soins personnalisée et coordonnée" pour "amplifier les transformations du système de santé régional" et répondre aux besoins, a annoncé l'agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué.

Le PRS a été arrêté par Michel Laforcade, directeur général de l'ARS, après concertation avec les acteurs de santé de la région et plus de 100 réunions dans le cadre d'une phase de consultation de trois mois du 2 mars au 1er juin, lit-on dans le communiqué, diffusé mardi.

Plus de "120 contributions" émanant des préfets, conseils départementaux, conseils territoriaux de santé, conférence régionale de la santé et de l’autonomie, conseil de surveillance de l’ARS, entre autres, "ont enrichi le projet", est-il souligné.

Le PRS s'est fixé pour objectif d'"amplifier les transformations du système de santé régional" autour "de trois évolutions majeures": "plus de prévention", "plus de prise en charge à domicile et d'inclusion" en particulier pour les personnes âgées, celles en situation de handicap et les publics vulnérables ainsi que "plus d'offre de soins personnalisée et coordonnée avec une participation active des patients".

L'ARS précise que les éléments retenus dans son PRS répondent à cinq défis principaux.

La Nouvelle-Aquitaine fait face à un important vieillissement de sa population. Les plus de 75 ans représentent 11% des Néo-Aquitains (contre 8% au niveau national) et devraient constituer 14% de la population régionale en 2027, souligne l'ARS.

Cette dernière sugnale ensuite une prégnance forte des maladies chroniques avec 1 million d'habitants touchés actuellement sur 5,9 millions.

Les professionnels de santé sont âgés (un tiers a plus de 60 ans) et inéquitablement répartis alors que la population est nombreuse (la Nouvelle-Aquitaine est la 4e région la plus peuplée de l'Hexagone) et s'accroît.

L'ARS constate que l'offre de santé régionale est très axée sur les soins et insuffisamment sur la prévention alors qu'un tiers des décès avant 65 ans pourraient être évités.

Elle note enfin "un besoin de prise en charge mieux coordonnée et plus personnalisée" de la population.

Cinq orientations stratégiques

Dans son cadre d'orientation stratégique (COS) à 10 ans, le PRS a défini cinq orientations afin de répondre à ces défis et "améliorer l’état de santé de toutes et de tous en Nouvelle-Aquitaine". Il vise ainsi à:

  • Amplifier les actions sur les déterminants de santé et la promotion de la santé en vue d'une diminution des taux de surcharge pondérale chez les enfants et les adultes, de la consommation de tabac et d'une amélioration de la couverture vaccinale
  • Promouvoir un accès équitable à la santé au sein des territoires afin de diminuer les délais d'accès en jours aux consultation de médecins spécialisés, entre autres
  • Renforcer la coordination des acteurs et améliorer les parcours de santé pour augmenter notamment les taux d'hospitalisation à domicile et à temps partiel, ainsi que la continuité des prises en charge
  • Renforcer la démocratie sanitaire et la place du citoyen acteur de sa santé et du système de santé afin d'associer ce dernier aux contrats locaux de santé (CLS) ou aux programmes d'éducation thérapeutique, par exemple
  • Soutenir et amplifier l’innovation au service de la qualité et de l’efficience du système de santé pour notamment faire diminuer de 20% les pratiques injustifiées en matière de soin dans les départements ciblés.

Ces objectifs stratégiques sont déclinés en objectifs opérationnels à 5 ans au sein du schéma régional de santé (SRS) et du programme régional pour l’accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies (Praps), est-il indiqué dans le COS.

Dans le cadre de la première orientation, le PRS prévoit notamment de "réaffirmer la dimension globale de la santé et sa nécessaire prise en compte dans toutes les politiques", celles concernant l'environnement, l'alimentation, l'éducation et le travail, entre autres, d'"accompagner et orienter les acteurs des soins, notamment primaires, de promouvoir l’accompagnement vers des actions de santé publique".

Le PRS vise également à "renforcer le pouvoir d’agir des personnes et développer les compétences de vie", "mobiliser les outils de prévention du système de santé" ou encore "favoriser un cadre de vie favorable à la santé et prévenir l’exposition aux risques liés aux milieux de vie dès le plus jeune âge, en renforçant les actions dans le secteur de la périnatalité et de la petite enfance".

Sur la promotion d'un accès équitable à la santé, l'ARS va agir en faveur de l'attractivité des territoires souffrant d'un manque de professionnels de santé, tout en améliorant la gestion "de ces ressources rares", essayer de mieux répondre aux besoins de santé en garantissant les prises en charge ambulatoire, le maintien à domicile et la lisibilité de l'offre de soins pour les professionnels et la population ou encore "développer et adapter l’offre de santé mentale dans les territoires" et "agir sur les temps d’accès et les délais d’attente aux soins spécialisés et urgents".

En vue d'améliorer les parcours de santé et de tenir les objectifs de sa quatrième orientation, l'ARS va agir pour "décliner dans les territoires une stratégie régionale parcours" en s'intéressant particulièrement aux populations les plus fragiles, favoriser les coopérations interinstitutionnelles et les organisations en réseau, mais également développer les services numériques auprès des usagers et des professionnels" pour "lutter contre les inégalités d’accès à la santé".

Le PRS va en outre "promouvoir et renforcer le rôle du citoyen-usager" dans le soin, l'organisation des services de santé, l'élaboration des politiques de santé ou encore le fonctionnement des instances de démocratie sanitaire. Il compte pousser les professionnels et les usagers à s'investir dans une utilisation des ressources du système de santé au niveau régional "plus pertinente et solidaire".

Sur l'innovation, l'ARS promet de développer les nouvelles pratiques professionnelles, dont les protocoles de coopération, les pratiques avancées et les exercices pluriprofessionnels. L'agence table sur un recours à l'expérimentation avec un déploiement des innovations efficaces, ou encore sur le renforcement des partenariats avec les acteurs sociaux et économiques de l'innovation.

L'ARS s'est donnée pour objectif d'atteindre 18 résultats en 10 ans qui seront évalués grâce à 38 indicateurs "traceurs", est-il précisé dans le communiqué.

Interrogée par APMnews sur ses moyens financiers en 2018, première année de mise en oeuvre du nouveau PRS, l'ARS a indiqué vendredi bénéficier entre autres d'un fonds d'intervention régional de 314 millions d'euros, de 1,8 milliard € d'enveloppes régionales sanitaires, ou encore de 1,16 milliard € de dotations pour financer des établissements et services accueillant des personnes âgées.

Implantations d'activités: les chiffres ne sont pas définitifs

Sur l'organisation des activités soumises à autorisation entre 2018 et 2023, le PRS prévoit jusqu'à cinq restructurations en médecine en hôpital de jour et aucune suppression nette, ainsi que 23 à 41 créations dans ce domaine, selon les calculs d'APMnews.

En hospitalisation complète, le PRS table sur la suppression ou recomposition de 1 à 11 implantations d'activités et compte en créer de 2 à 9. Les chiffres définitifs dépendront de "la pertinence des établissements ayant des petites capacités au regard de leur situation géographique", du "maintien de l’offre de proximité garantissant un recours aux soins, notamment en matière de soins palliatifs et gériatriques" ou encore d'une "offre jugée non viable compte tenu de la couverture existante des besoins et des conditions de fonctionnement", fait valoir l'ARS.

Le PRS prévoit notamment de renforcer la filière d'addictologie qui représentera une grande partie des créations nettes d'implantation avec la mise en place d'unités de recours et de référence en addictologie de sevrage complexe en hospitalisation complète, mais aussi la promotion de l'hospitalisation de jour dans cette discipline.

L'hospitalisation de jour devra se développer "partout sur tous les sites autorisés en hospitalisation complète".

Une implantation de structure des urgences pourrait être supprimée en Charente en raison d'une restructuration, alors que deux suppressions ont déjà été actées dans les Deux-Sèvres suite au regroupement des urgences du centre hospitalier (CH) Nord Deux-Sèvres et à la mise en place de centres de soins non programmés (cf dépêche du 04/06/2018 à 18:34). Une à deux nouvelles structures d'urgence seront implantées en Gironde.

Concernant les autorisations en soins de suite et de réadaptation (SSR), il n'est prévu aucune création nette de nouvelles implantations spécialisées, mais une série de recompositions "du fait de la spécialisation de l'offre existante", souligne l'ARS.

Pour la partie chirurgie, le PRS prévoit potentiellement jusqu'à 28 suppressions nettes d'implantations, recompositions ou regroupements d'activités de chirurgie en hospitalisation complète, 5 à 33 en chirurgie ambulatoire dans la région, selon les calculs d'APMnews. Le choix final se fera en fonction "des besoins et du niveau d’activité chirurgicale des sites actuels", de "la viabilité des autorisations passant par la constitution d’équipes de tailles critiques" et "aux attendus de qualité garantis notamment par l’atteinte de volumes d’actes effectués (seuils) actuels".

Cela dépendra également du "regroupement souhaitable de plateaux techniques publics et privés", à l'instar du projet de rapprochement entre la clinique et l'hôpital de Châtellerault (groupement hospitalier Nord-Vienne) voulu par l'ARS (cf dépêche du 15/03/2018 à 12:25), note-t-on.

La région compte 44 maternités au 31 décembre 2017. Aucune création ni suppression de maternité n'est à l'ordre du jour. L'ARS prévoit de possibles changements de niveau de maternité. Une maternité pourrait monter au niveau 3 en Charente-Maritime et une autre pourrait ne plus garder son niveau 2B dans le même département. L'ARS réfléchit également à un changement de niveau pour une maternité 2A en Corrèze et au passage d'une maternité girondine à ce niveau-là. Jusqu'à deux maternités pourraient passer au niveau 1, une en Corrèze et une en Charente-Maritime, tandis qu'une maternité pourrait ne pas rester à ce niveau en Gironde.

Toujours selon les calculs d'APMnews, le PRS devrait donner son autorisation pour l'utilisation de 15 à 17 IRM polyvalents de 1,5 tesla dans la région et deux suppressions en zone territoriale de recours sur le territoire Navarre-Côte basque à la suite d'une substitution d'appareils.

L'ARS a par ailleurs inscrit une autorisation d'utilisation d'un IRM 7 Tesla pour le CHU de Poitiers, le premier de ce type dans la région.

Le PRS prévoit enfin 9 à 17 autorisations de scanner, 6 pour des IRM 3 Tesla, 7 à 17 pour des caméras à scintillation, trois pour des TEP-scan et trois pour des TEP-IRM.

L'ARS a indiqué mercredi à APMnews ne pas avoir gravé dans le marbre un nombre définitif de créations, recompositions et suppressions d'implantation d'activités médicales ou d'autorisations d'équipement matériel lourd pour se laisser "une souplesse" afin de "bien définir les besoins du territoire" et de "réfléchir avec les acteurs de terrain".

PRS Nouvelle-Aquitaine

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