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21/05 2024
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LES DERNIERS ATTENDUS DE LA PRÉPARATION SANITAIRE DES JEUX OLYMPIQUES DÉTAILLÉS DANS UNE INSTRUCTION

PARIS, 21 mai 2024 (APMnews) - Une instruction publiée mercredi au Bulletin officiel détaille l'organisation attendue pour assurer la continuité des soins et la réponse à une éventuelle situation sanitaire exceptionnelle (SSE) durant les Jeux olympiques.

Près de 16 millions de visiteurs, dont 1,5 million de visiteurs internationaux, sont attendus en France du vendredi 26 juillet au dimanche 8 septembre à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024.

A ces millions de visiteurs s'ajoutent 15.000 athlètes et 200 délégations olympiques et paralympiques qui se succéderont durant l'été et pourront être amenés à se déplacer sur l'intégralité du territoire.

Dans une instruction du ministère du travail, de la santé et des solidarités, des directions générales de la santé (DGS) et de l'offre de soins (DGOS), et du secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales (SGMCAS), les autorités détaillent quelle sera l'organisation attendue pour assurer la continuité des soins et la réponse à une éventuelle situation sanitaire exceptionnelle durant cette période.

La mobilisation des équipes de régulation du Samu et le prépositionnement des Smur devront être adaptés à la fois "aux situations locales" sur chaque territoire, en prenant notamment en compte la "proximité immédiate" ou non d'un établissement de santé, et "aux risques associés" durant la période, comme de grands rassemblements.

Cette mobilisation devra s'organiser de concert avec les préfectures "en cohérence avec le prépositionnement des moyens tactiques" et en tenant "compte du dimensionnement des dispositifs prévisionnels de secours (DPS) et des dispositifs prévisionnels médicaux (DPM) mis en place par l'organisateur".

Des renforts extra-régionaux seront mobilisés en "Ile-de-France, en raison de l'important renforcement de la couverture pré-hospitalière et en accord avec l'analyse de risque faite" par l'agence régionale de santé (ARS).

Conformément au protocole entre l'Etat et le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) Paris 2024, ce dernier est responsable, en lien avec les préfectures, de l'organisation du dispositif santé-secours pour les sites officiels olympiques et paralympiques.

L'organisation de ce dispositif est détaillée dans les "schémas santé secours" établis avec chacune des sept préfectures organisant au moins une épreuve des Jeux.

Un rôle clef pour les ARS

De leur côté, chaque ARS doit avoir élaboré les cinq plans opérationnels Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles): accueil massif de victimes non contaminées (Amavi), situation d'épidémie ou victimes d'un phénomène climatique ou environnemental (EPI-Clim), risque épidémique et biologique (REB), victimes d'un agent nucléaire, radiologique ou chimique (NRC), assurer la prise en charge de nombreuses victimes (Medico-Psy).

Les ARS doivent s'assurer à cet égard "de la suffisance et bonne opérationnalité des moyens tactiques des établissements de santé" et "des capacités de projection rapide de ces moyens", notamment pendant la période des Jeux.

Elles doivent également définir, en lien avec les préfectures, "la stratégie de prépositionnement de moyens tactiques", en l'adaptant "aux sites, notamment au regard de leur implantation, de leur fréquentation, de la durée et de la multiplicité des événements et des risques".

Les ARS sont également chargées de veiller "au prépositionnement des produits sanguins labiles (PSL) dans les structures agréées en lien avec les directions régionales de l'Etablissement français du sang (EFS) chargées de la mise en œuvre des mesures de sécurité dans leur ressort" (détaillées en annexe III de l'instruction).

Les agences devront aussi organiser la veille sanitaire et le traitement des alertes sanitaires portées à leur connaissance, en effectuant un rappel du dispositif de signalement des maladies nécessitant une intervention urgente des autorités sanitaires.

A l'occasion des Jeux, les ARS sont également chargées de mener des actions de prévention de promotion de la santé organisées autour de deux axes: les conduites à risques (alcool, tabac, substances) et promotion de comportements favorables à la santé (nutrition, santé sexuelle) d'une part, et d'autre part, la promotion de l'activité physique et la lutte contre la sédentarité.

Tout au long des Jeux, les ARS devront notamment veiller à:

  • activer la cellule régionale d'appui au pilotage sanitaire (Craps) lors de survenue d'une SSE et à envisager une pré-activation en cas de sensibilité locale particulière en lien, ou non, avec les Jeux, "et ce dès le début du relais de la flamme"
  • réguler le niveau de mobilisation en fonction de l'implication du territoire
  • assurer une présence au sein des centres opérationnels départementaux ou zonaux en cas d'activation
  • mettre en place une organisation permettant de mobiliser les expertises nécessaires à l'analyse et à la gestion des signalements, des alertes et des SSE pendant toute la période des Jeux
  • remonter les indicateurs et informations sollicités par le niveau national
  • participer aux exercices locaux, et le cas échéant à organiser des exercices internes.

Pour permettre une veille sanitaire fine de l'événement, il sera demandé aux ARS de remonter au Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (Corruss) des indicateurs qui doivent encore être définis.

Pour les ARS accueillant une épreuve et/ou un grand rassemblement (lié ou non aux JOP), ce dispositif devrait s'articuler autour d'une remontée quotidienne d'indicateurs relatifs à l'activité pré-hospitalière, l'offre de soins de son territoire, "ainsi que des données précises sur les alertes sanitaires ou signalements qui pourrait impacter, même indirectement", les Jeux.

Pour les autres ARS, une analyse générale sur l'activité hospitalière, l'offre de soins et les alertes sanitaires ou signalements qui pourraient avoir un impact, sera à remonter quotidiennement ou hebdomadairement.

Bulletin officiel santé, protection sociale, solidarité du 15 mai 2024 (p19 à 50)

gl/ab/APMnews

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PARIS, 21 mai 2024 (APMnews) - Une instruction publiée mercredi au Bulletin officiel détaille l'organisation attendue pour assurer la continuité des soins et la réponse à une éventuelle situation sanitaire exceptionnelle (SSE) durant les Jeux olympiques.

Près de 16 millions de visiteurs, dont 1,5 million de visiteurs internationaux, sont attendus en France du vendredi 26 juillet au dimanche 8 septembre à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024.

A ces millions de visiteurs s'ajoutent 15.000 athlètes et 200 délégations olympiques et paralympiques qui se succéderont durant l'été et pourront être amenés à se déplacer sur l'intégralité du territoire.

Dans une instruction du ministère du travail, de la santé et des solidarités, des directions générales de la santé (DGS) et de l'offre de soins (DGOS), et du secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales (SGMCAS), les autorités détaillent quelle sera l'organisation attendue pour assurer la continuité des soins et la réponse à une éventuelle situation sanitaire exceptionnelle durant cette période.

La mobilisation des équipes de régulation du Samu et le prépositionnement des Smur devront être adaptés à la fois "aux situations locales" sur chaque territoire, en prenant notamment en compte la "proximité immédiate" ou non d'un établissement de santé, et "aux risques associés" durant la période, comme de grands rassemblements.

Cette mobilisation devra s'organiser de concert avec les préfectures "en cohérence avec le prépositionnement des moyens tactiques" et en tenant "compte du dimensionnement des dispositifs prévisionnels de secours (DPS) et des dispositifs prévisionnels médicaux (DPM) mis en place par l'organisateur".

Des renforts extra-régionaux seront mobilisés en "Ile-de-France, en raison de l'important renforcement de la couverture pré-hospitalière et en accord avec l'analyse de risque faite" par l'agence régionale de santé (ARS).

Conformément au protocole entre l'Etat et le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) Paris 2024, ce dernier est responsable, en lien avec les préfectures, de l'organisation du dispositif santé-secours pour les sites officiels olympiques et paralympiques.

L'organisation de ce dispositif est détaillée dans les "schémas santé secours" établis avec chacune des sept préfectures organisant au moins une épreuve des Jeux.

Un rôle clef pour les ARS

De leur côté, chaque ARS doit avoir élaboré les cinq plans opérationnels Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles): accueil massif de victimes non contaminées (Amavi), situation d'épidémie ou victimes d'un phénomène climatique ou environnemental (EPI-Clim), risque épidémique et biologique (REB), victimes d'un agent nucléaire, radiologique ou chimique (NRC), assurer la prise en charge de nombreuses victimes (Medico-Psy).

Les ARS doivent s'assurer à cet égard "de la suffisance et bonne opérationnalité des moyens tactiques des établissements de santé" et "des capacités de projection rapide de ces moyens", notamment pendant la période des Jeux.

Elles doivent également définir, en lien avec les préfectures, "la stratégie de prépositionnement de moyens tactiques", en l'adaptant "aux sites, notamment au regard de leur implantation, de leur fréquentation, de la durée et de la multiplicité des événements et des risques".

Les ARS sont également chargées de veiller "au prépositionnement des produits sanguins labiles (PSL) dans les structures agréées en lien avec les directions régionales de l'Etablissement français du sang (EFS) chargées de la mise en œuvre des mesures de sécurité dans leur ressort" (détaillées en annexe III de l'instruction).

Les agences devront aussi organiser la veille sanitaire et le traitement des alertes sanitaires portées à leur connaissance, en effectuant un rappel du dispositif de signalement des maladies nécessitant une intervention urgente des autorités sanitaires.

A l'occasion des Jeux, les ARS sont également chargées de mener des actions de prévention de promotion de la santé organisées autour de deux axes: les conduites à risques (alcool, tabac, substances) et promotion de comportements favorables à la santé (nutrition, santé sexuelle) d'une part, et d'autre part, la promotion de l'activité physique et la lutte contre la sédentarité.

Tout au long des Jeux, les ARS devront notamment veiller à:

  • activer la cellule régionale d'appui au pilotage sanitaire (Craps) lors de survenue d'une SSE et à envisager une pré-activation en cas de sensibilité locale particulière en lien, ou non, avec les Jeux, "et ce dès le début du relais de la flamme"
  • réguler le niveau de mobilisation en fonction de l'implication du territoire
  • assurer une présence au sein des centres opérationnels départementaux ou zonaux en cas d'activation
  • mettre en place une organisation permettant de mobiliser les expertises nécessaires à l'analyse et à la gestion des signalements, des alertes et des SSE pendant toute la période des Jeux
  • remonter les indicateurs et informations sollicités par le niveau national
  • participer aux exercices locaux, et le cas échéant à organiser des exercices internes.

Pour permettre une veille sanitaire fine de l'événement, il sera demandé aux ARS de remonter au Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (Corruss) des indicateurs qui doivent encore être définis.

Pour les ARS accueillant une épreuve et/ou un grand rassemblement (lié ou non aux JOP), ce dispositif devrait s'articuler autour d'une remontée quotidienne d'indicateurs relatifs à l'activité pré-hospitalière, l'offre de soins de son territoire, "ainsi que des données précises sur les alertes sanitaires ou signalements qui pourrait impacter, même indirectement", les Jeux.

Pour les autres ARS, une analyse générale sur l'activité hospitalière, l'offre de soins et les alertes sanitaires ou signalements qui pourraient avoir un impact, sera à remonter quotidiennement ou hebdomadairement.

Bulletin officiel santé, protection sociale, solidarité du 15 mai 2024 (p19 à 50)

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