Actualités de l'Urgence - APM
LES DIRECTEURS DE CH PRÉOCCUPÉS PAR LES CONSÉQUENCES DE LA NOUVELLE GESTION DU TEMPS DE TRAVAIL DES URGENTISTES
La conférence juge "louable" l'objectif d'amélioration des conditions de travail des médecins urgentistes qui sont "soumis à des tensions capacitaires croissantes".
Elle ajoute qu'elle s'associe toutefois aux craintes déjà exprimées par la Fédération hospitalière de France (FHF) et la conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de centre hospitalier.
Outre la crainte relative au surcoût de 90 millions d'euros qui serait induit par l'applicaiton du référentiel, la conférence estime qu'il entraîne une "inégalité de traitement entre les membres de la communauté médicale dans la gestion du temps de travail". Elle se fera sur la base de 39 heures pour un praticien temps plein urgentiste et sur la base de 10 demi-journées par semaine s'il est d'une autre spécialité, souligne-t-elle.
Le nouveau dispositif va aussi conduire à une "complexité administrative accrue dans le suivi du décompte du temps de travail pour les médecins responsables, tous les établissements ne disposant pas d'outils adaptés", poursuit la conférence.
Elle observe également qu'un rôle "prépondérant" est donné au chef de service "alors que la nomination d'un chef de service (et même l'organisation en service) n'a plus de caractère obligatoire et que les missions qui lui sont confiées par l'instruction relèvent aux termes du code de la santé publique, de la compétence du directeur sur proposition du chef de pôle, voir du chef de service, mais non directement de ce dernier".
Elle ajoute que l'application des nouvelles dispositions, qui réduisent réglementairement le temps de travail, entraînera un "besoin de recrutement conséquent d'urgentistes au moment où la démographie médicale est particulièrement défavorable".
"En définitive, ce texte éloigné du choc de simplification consacre des injonctions paradoxales qui fragilisent le fonctionnement des établissements sur les plans managérial, juridique, financier, et de gestion sans garantie d'accroître l'attractivité médicale", déplore l'instance.
san/eh/APM polsan
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LES DIRECTEURS DE CH PRÉOCCUPÉS PAR LES CONSÉQUENCES DE LA NOUVELLE GESTION DU TEMPS DE TRAVAIL DES URGENTISTES
La conférence juge "louable" l'objectif d'amélioration des conditions de travail des médecins urgentistes qui sont "soumis à des tensions capacitaires croissantes".
Elle ajoute qu'elle s'associe toutefois aux craintes déjà exprimées par la Fédération hospitalière de France (FHF) et la conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de centre hospitalier.
Outre la crainte relative au surcoût de 90 millions d'euros qui serait induit par l'applicaiton du référentiel, la conférence estime qu'il entraîne une "inégalité de traitement entre les membres de la communauté médicale dans la gestion du temps de travail". Elle se fera sur la base de 39 heures pour un praticien temps plein urgentiste et sur la base de 10 demi-journées par semaine s'il est d'une autre spécialité, souligne-t-elle.
Le nouveau dispositif va aussi conduire à une "complexité administrative accrue dans le suivi du décompte du temps de travail pour les médecins responsables, tous les établissements ne disposant pas d'outils adaptés", poursuit la conférence.
Elle observe également qu'un rôle "prépondérant" est donné au chef de service "alors que la nomination d'un chef de service (et même l'organisation en service) n'a plus de caractère obligatoire et que les missions qui lui sont confiées par l'instruction relèvent aux termes du code de la santé publique, de la compétence du directeur sur proposition du chef de pôle, voir du chef de service, mais non directement de ce dernier".
Elle ajoute que l'application des nouvelles dispositions, qui réduisent réglementairement le temps de travail, entraînera un "besoin de recrutement conséquent d'urgentistes au moment où la démographie médicale est particulièrement défavorable".
"En définitive, ce texte éloigné du choc de simplification consacre des injonctions paradoxales qui fragilisent le fonctionnement des établissements sur les plans managérial, juridique, financier, et de gestion sans garantie d'accroître l'attractivité médicale", déplore l'instance.
san/eh/APM polsan