Actualités de l'Urgence - APM
LES MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE DES ACCIDENTS D'EXPOSITION AU SANG PRÉCISÉES DANS UNE INSTRUCTION
Les accidents d'exposition au sang ou aux liquides biologiques (liquide céphalorachidien, liquide pleural, sécrétions génitales...), qui surviennent par effraction cutanée (piqûre, coupure...) ou par projection sur une muqueuse ou une peau lésée, peuvent conduire à la transmission de virus comme le VIH et les virus d'hépatites VHB et VHC.
Ces accidents concernent de nombreuses professions ainsi que les usagers de drogues par voie injectable, en cas de partage du matériel. Ils concernent également les accidents d’exposition sexuelle en cas de rapports sexuels non ou partiellement protégés.
Cette instruction est signée par la secrétaire générale des ministères chargés des affaires sociales, les directions générales de la santé (DGS), de l'offre de soins (DGOS) et du travail (DGT) et la direction de la sécurité sociale (DSS). Elle s'adresse aux établissements de santé titulaires d'une autorisation d'exercer l’activité de soins de médecine d'urgence, aux responsables des centres d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et aux présidents des comités de coordination de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le virus de l'immunodéficience humaine (Corevih).
L'accueil et la prise en charge des personnes exposées repose sur les services de maladies infectieuses et tropicales, les structures des urgences et les Cegidd hospitaliers et non hospitaliers. En cas d'AES professionnel, les services de maladies infectieuses et tropicales et les structures des urgences sont à privilégier, quel que soit le cadre d'emploi du professionnel (secteur sanitaire, médicosocial ou libéral).
L'instruction rappelle notamment que la prise en charge d'un AES doit se faire dans un "délai court", avec l'initiation d'un éventuel traitement post-exposition "idéalement dans les premières heures suivant l'exposition au risque" et "au plus tard dans les 48 heures".
"Des informations précises et compréhensibles sur le dispositif et son déroulement sont données par le médecin intervenant auprès de la personne exposée à un AES, dans un espace d'accueil confidentiel et de manière non stigmatisante", précise l'instruction. En outre, "tous les personnels assurant l'accueil sont tenus de faire preuve d'une écoute neutre et bienveillante."
La prise en charge médicale doit tenir compte des indications de mise sous traitement post-exposition qui sont décrites dans les recommandations nationales établies par le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) en septembre 2017.
Le suivi médical est assuré par le service spécialisé dans la prise en charge du VIH ou par le Cegidd. Il peut également être assuré en collaboration avec le médecin du travail en cas d'accident professionnel ou par le médecin traitant, en particulier en l'absence de prescription d'un traitement post-exposition.
En lien avec les Corevih et les centres d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPias), les agences régionales de santé (ARS) doivent vérifier les dispositifs de prise en charge des AES et contrôler régulièrement leur adéquation.
L'instruction rappelle également l'importance de la déclaration des AES d'origine professionnelle et détaille les conditions de prise en charge financière du traitement post-exposition ainsi que ses modalités de délivrance.
sb/nc/APMnews
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LES MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE DES ACCIDENTS D'EXPOSITION AU SANG PRÉCISÉES DANS UNE INSTRUCTION
Les accidents d'exposition au sang ou aux liquides biologiques (liquide céphalorachidien, liquide pleural, sécrétions génitales...), qui surviennent par effraction cutanée (piqûre, coupure...) ou par projection sur une muqueuse ou une peau lésée, peuvent conduire à la transmission de virus comme le VIH et les virus d'hépatites VHB et VHC.
Ces accidents concernent de nombreuses professions ainsi que les usagers de drogues par voie injectable, en cas de partage du matériel. Ils concernent également les accidents d’exposition sexuelle en cas de rapports sexuels non ou partiellement protégés.
Cette instruction est signée par la secrétaire générale des ministères chargés des affaires sociales, les directions générales de la santé (DGS), de l'offre de soins (DGOS) et du travail (DGT) et la direction de la sécurité sociale (DSS). Elle s'adresse aux établissements de santé titulaires d'une autorisation d'exercer l’activité de soins de médecine d'urgence, aux responsables des centres d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et aux présidents des comités de coordination de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le virus de l'immunodéficience humaine (Corevih).
L'accueil et la prise en charge des personnes exposées repose sur les services de maladies infectieuses et tropicales, les structures des urgences et les Cegidd hospitaliers et non hospitaliers. En cas d'AES professionnel, les services de maladies infectieuses et tropicales et les structures des urgences sont à privilégier, quel que soit le cadre d'emploi du professionnel (secteur sanitaire, médicosocial ou libéral).
L'instruction rappelle notamment que la prise en charge d'un AES doit se faire dans un "délai court", avec l'initiation d'un éventuel traitement post-exposition "idéalement dans les premières heures suivant l'exposition au risque" et "au plus tard dans les 48 heures".
"Des informations précises et compréhensibles sur le dispositif et son déroulement sont données par le médecin intervenant auprès de la personne exposée à un AES, dans un espace d'accueil confidentiel et de manière non stigmatisante", précise l'instruction. En outre, "tous les personnels assurant l'accueil sont tenus de faire preuve d'une écoute neutre et bienveillante."
La prise en charge médicale doit tenir compte des indications de mise sous traitement post-exposition qui sont décrites dans les recommandations nationales établies par le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) en septembre 2017.
Le suivi médical est assuré par le service spécialisé dans la prise en charge du VIH ou par le Cegidd. Il peut également être assuré en collaboration avec le médecin du travail en cas d'accident professionnel ou par le médecin traitant, en particulier en l'absence de prescription d'un traitement post-exposition.
En lien avec les Corevih et les centres d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPias), les agences régionales de santé (ARS) doivent vérifier les dispositifs de prise en charge des AES et contrôler régulièrement leur adéquation.
L'instruction rappelle également l'importance de la déclaration des AES d'origine professionnelle et détaille les conditions de prise en charge financière du traitement post-exposition ainsi que ses modalités de délivrance.
sb/nc/APMnews