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10/07 2020
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LES SYNDICATS DES PERSONNELS HOSPITALIERS TRÈS CRITIQUES SUR LA GESTION DE LA CRISE LORS DE LEUR AUDITION PAR LA MISSION D'ENQUÊTE

PARIS, 10 juillet 2020 (APMnews) - Les syndicats représentatifs des personnels hospitaliers ont été très critiques sur la gestion de la crise du Covid-19 et ont estimé avoir payé un lourd tribut, lors de leur audition par la mission d'information sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 mardi à l'Assemblée nationale.

Entendus et questionnés pendant plus de 3h30, les représentants des syndicats CGT santé et action sociale, FO, SUD santé de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), CFDT santé sociaux et Unsa ont déploré les manques de matériel de protection, de matériels de réanimation et de médicaments pendant la crise sanitaire.

S'appuyant sur plusieurs enquêtes menées par son syndicat pour mesurer l'évolution de la situation, Astrid Petit de la CGT santé et action sociale a estimé que l'hôpital n'avait pas fait pu "faire face" à la crise sanitaire.

"Nos enquêtes apportent beaucoup d'éléments chiffrés qui font une démonstration édifiante sur ce qui n'a pas bien fonctionné et pourquoi pendant la crise, objectivant les témoignages que nous avions. Nous avons ainsi pu mettre en lumière la surcontamination des soignants. Dès la fin avril à un moment où cette question était ignorée et depuis le gouvernement a fait un décompte et il y a bien eu une surcontamination avérée", a déclaré Astrid Petit.

"Il n'y a pas de fatalité à ce que 30.000 personnes soient décédées et que tant de collègues aient été contaminés par le virus. C'est le résultat de défaillances, de décisions politiques délibérées ou de lois adoptées ces dernières années contre notre système de santé et contre la sécurité sociale", a-t-elle d'emblée dénoncé.

"Le bilan humain est lourd et il aurait pu en être tout autrement si les lits hospitaliers n'avaient pas été fermés par dizaine de milliers et ce par tous les gouvernements successifs -réductions qui continuent d'ailleurs encore aujourd'hui- si nous avions eu les masques, le matériel de protection et les médicaments dont nous avions besoin".

Elle a aussi mentionné le manque de tests qui "auraient pu éviter des milliers de contamination dans les Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]".

S'agissant du retour "à la normale", la syndicaliste a rapporté "une situation critique" avec des patients ayant eu des soins reportés qui "affluent dans les services" avec un personnel "épuisé" et "toujours en sous-effectif". Elle s'est inquiétée des témoignages d'intentions de démissionner rapportés par les syndicats locaux.

Elle a parlé d'une "profonde injustice" à propos de la reconnaissance en maladie professionnelle réservée aux formes graves, tout comme les niveaux de primes différents.

Pour FO, Gilles Gadier a estimé que la crise sanitaire avait touché "l'ensemble des personnels quel que soit le grade ou la fonction". Il a aussi dénoncé "une carence des moyens de protection, du matériel de réanimation, de médicaments". Il a relevé une "anomalie de taille": "C'est à notre demande que s'est réuni le CHSCT [comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail] national; nous avons fait la demande le 8 mars et il s'est réuni le 8 avril, un mois après".

"Les CHSCT sont une pierre angulaire" et il a regretté la prochaine suppression des CHSCT avec le nouveau seuil qui fait qu'il n'y en aura plus "dans quasiment l'ensemble des Ehpad, c'est gravissime".

Pour Olivier Youinou, cosecrétaire de SUD santé-sociaux à l'AP-HP qui a repris à plein temps ses fonctions de soignant pendant la crise, "le confinement ne peut être une réponse à un problème de santé publique. A l'évidence, on doit pouvoir faire mieux. La crise a mis en lumière la défaillance de l'hôpital public. Ce qu'on présente comme des exploits -les transferts de patients- est le reflet d'un échec du système car on n'a pas su trouver les ressources dans les bassins de vie des patients".

Lui aussi a dénoncé "l'effet d'une politique austéritaire à coup de fermetures de lits massives".

Au quotidien, il a dénoncé "des protocoles à géométrie variable", "des recommandations des comités d'hygiène qui s'adaptent aux stocks" de matériel de protection, avec "une remise en cause des bonnes pratiques professionnelles", des situations "où il faut faire des choix de lits".

"Nous ne sommes pas des héros ou des guerriers mais des professionnels. Cela évite de parler des conditions de travail" comme le million de jours épargnés sur des CET [comptes épargne-temps] qui ne seront ni récupérés, ni rémunérés", a-t-il déclaré.

Globalement, les représentants des syndicats ont regretté d'être trop peu associés aux décisions, espérant un changement.

"Les professionnels ont perdu confiance dans leur système et ont peur que les politiques n'en tirent pas les conséquences", a ajouté Clotilde Cornière de la CFDT santé-sociaux.

Les nombreuses carences pendant cette crise "nous interrogent sur la place des GHT", a rapporté Maxime Sorin, infirmer en réanimation, d'Unsa santé-sociaux.

"La réquisition de masques dans les Ehpad pour les hôpitaux a été mal comprise par le personnel et mal vécue", a illustré Clotilde Cornière.

Une charge psychologique trop lourde sur une forme de choix des patients dans les Ehpad

Les représentants de personnels ont évoqué plus ou moins à mi-mots une forme de tri de patients opéré notamment dans les Ehpad.

"Nous avons découvert une note du 31 mars qui conseillait de maintenir les personnes âgées malades à leur domicile ou dans les Ehpad plutôt que de les accueillir à l'hôpital comme les autres", a rapporté Astrid Petit.

Clotilde Cornière a rapporté des témoignages de personnel disant: "Ils meurent, on ne sait pas quoi faire; on les soulage, c'est tout."

"Vous nous dites que des choix ont été faits dans la prise en compte des patients. C'est extrêmement grave cette affirmation", a rebondi le rapporteur Eric Ciotti (LR) les pressant de préciser leurs propos.

"Moi je pense que des choix ont été faits, particulièrement dans les Ehpad", a déclaré Olivier Youinou, évoquant le décret du 28 mars sur l'élargissement d'accès à la benzodiazépine Rivotril* (clonazepam, Roche) en soins palliatifs dans le traitement de la détresse respiratoire (cf dépêche du 30/03/2020 à 15:05).

Le Conseil d'Etat avait été saisi d'un référé liberté mais a rejeté la requête du syndicat Jeunes médecins visant à suspendre le dispositif dérogatoire autorisant la prescription de Rivotril* hors autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le cadre du Covid-19, estimant que cet élargissement ne caractérisait pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la vie ou au droit à toute personne de recevoir les traitements et soins appropriés (cf dépêche du 17/04/2020 à 12:19), rappelle-t-on.

Le manque de médecins en Ehpad a été pointé notamment au moment du passage en hospitalisation à domicile (HAD). "La charge est revenue aux personnels non médicaux. Ça reste très ancré dans nos têtes. C'est lourd, nous ne sommes pas formés à ça", a rapporté Olivier Youinou. "Cela nous a choqués. On ne peut pas porter tout seul ce poids-là", a-t-il estimé.

Devant l'insistance des députés, un malaise s'est installé. Les représentants n'ont pas pu être plus précis et ont dit que c’étaient des "témoignages de collègues". Astrid Petit est devenue plus prudente en disant "je ne peux pas vous affirmer que tous les patients entrés en HAD ont vu un médecin à leur entrée; l'infirmière décrivait l'évolution clinique du patient au téléphone".

Gilles Gadier a déclaré "je vous engage à regarder combien il y a eu de morts en Ehpad, combien de résidents décédés du Covid et combien ont été transférés à l'hôpital".

Maxime Sorin qui est infirmier anesthésiste s'est montré plus affirmatif pour dire le contraire en assurant qu'il "n'y a pas eu de choix fait chez les patients en réanimation. Cela se fait sur des critères pré-établis. Les médecins faisaient jusqu'à 3 à 4 gardes par semaine pour voir tous les malades; ils ont tous été étudiés". Il a rappelé que le passage en réanimation demande ensuite un processus de réadaptation très longtemps et le patient doit pouvoir le supporter. C'est ce qui oriente le choix et non pas les lits.

"A aucun moment, je n'ai vu un médecin dire 'j'ai deux patients, je choisis lequel'", a-t-il assuré.

Remerciant les représentants syndicats pour leurs retours, Eric Ciotti a résumé "vous nous avez livré le constat d'un hôpital qui a tenu mais avec des restrictions très importantes, le fait qu'une partie des patients venant des Ehpad n'ont pas pu tous accéder à l'hôpital et qu'il y a eu peut-être une perte de chance face à la maladie" pour les patients qui n'ont pas pu être pris en charge.

Interrogés sur la prise en charge d'une éventuelle 2e vague, ils se sont tous dit inquiets car "le personnel est fatigué" et déçu des discussions en cours dans le Ségur de la santé. Ils ont demandé plus d'effectifs et alerté sur le risque de départs de personnels de l'hôpital et des Ehpad.

"Si on veut redonner du sens, redonnons des moyens pour que le personnel puisse exercer et le sens reviendra", a déclaré Gilles Gadier.

sl/ab/APMnews

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PARIS, 10 juillet 2020 (APMnews) - Les syndicats représentatifs des personnels hospitaliers ont été très critiques sur la gestion de la crise du Covid-19 et ont estimé avoir payé un lourd tribut, lors de leur audition par la mission d'information sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 mardi à l'Assemblée nationale.

Entendus et questionnés pendant plus de 3h30, les représentants des syndicats CGT santé et action sociale, FO, SUD santé de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), CFDT santé sociaux et Unsa ont déploré les manques de matériel de protection, de matériels de réanimation et de médicaments pendant la crise sanitaire.

S'appuyant sur plusieurs enquêtes menées par son syndicat pour mesurer l'évolution de la situation, Astrid Petit de la CGT santé et action sociale a estimé que l'hôpital n'avait pas fait pu "faire face" à la crise sanitaire.

"Nos enquêtes apportent beaucoup d'éléments chiffrés qui font une démonstration édifiante sur ce qui n'a pas bien fonctionné et pourquoi pendant la crise, objectivant les témoignages que nous avions. Nous avons ainsi pu mettre en lumière la surcontamination des soignants. Dès la fin avril à un moment où cette question était ignorée et depuis le gouvernement a fait un décompte et il y a bien eu une surcontamination avérée", a déclaré Astrid Petit.

"Il n'y a pas de fatalité à ce que 30.000 personnes soient décédées et que tant de collègues aient été contaminés par le virus. C'est le résultat de défaillances, de décisions politiques délibérées ou de lois adoptées ces dernières années contre notre système de santé et contre la sécurité sociale", a-t-elle d'emblée dénoncé.

"Le bilan humain est lourd et il aurait pu en être tout autrement si les lits hospitaliers n'avaient pas été fermés par dizaine de milliers et ce par tous les gouvernements successifs -réductions qui continuent d'ailleurs encore aujourd'hui- si nous avions eu les masques, le matériel de protection et les médicaments dont nous avions besoin".

Elle a aussi mentionné le manque de tests qui "auraient pu éviter des milliers de contamination dans les Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]".

S'agissant du retour "à la normale", la syndicaliste a rapporté "une situation critique" avec des patients ayant eu des soins reportés qui "affluent dans les services" avec un personnel "épuisé" et "toujours en sous-effectif". Elle s'est inquiétée des témoignages d'intentions de démissionner rapportés par les syndicats locaux.

Elle a parlé d'une "profonde injustice" à propos de la reconnaissance en maladie professionnelle réservée aux formes graves, tout comme les niveaux de primes différents.

Pour FO, Gilles Gadier a estimé que la crise sanitaire avait touché "l'ensemble des personnels quel que soit le grade ou la fonction". Il a aussi dénoncé "une carence des moyens de protection, du matériel de réanimation, de médicaments". Il a relevé une "anomalie de taille": "C'est à notre demande que s'est réuni le CHSCT [comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail] national; nous avons fait la demande le 8 mars et il s'est réuni le 8 avril, un mois après".

"Les CHSCT sont une pierre angulaire" et il a regretté la prochaine suppression des CHSCT avec le nouveau seuil qui fait qu'il n'y en aura plus "dans quasiment l'ensemble des Ehpad, c'est gravissime".

Pour Olivier Youinou, cosecrétaire de SUD santé-sociaux à l'AP-HP qui a repris à plein temps ses fonctions de soignant pendant la crise, "le confinement ne peut être une réponse à un problème de santé publique. A l'évidence, on doit pouvoir faire mieux. La crise a mis en lumière la défaillance de l'hôpital public. Ce qu'on présente comme des exploits -les transferts de patients- est le reflet d'un échec du système car on n'a pas su trouver les ressources dans les bassins de vie des patients".

Lui aussi a dénoncé "l'effet d'une politique austéritaire à coup de fermetures de lits massives".

Au quotidien, il a dénoncé "des protocoles à géométrie variable", "des recommandations des comités d'hygiène qui s'adaptent aux stocks" de matériel de protection, avec "une remise en cause des bonnes pratiques professionnelles", des situations "où il faut faire des choix de lits".

"Nous ne sommes pas des héros ou des guerriers mais des professionnels. Cela évite de parler des conditions de travail" comme le million de jours épargnés sur des CET [comptes épargne-temps] qui ne seront ni récupérés, ni rémunérés", a-t-il déclaré.

Globalement, les représentants des syndicats ont regretté d'être trop peu associés aux décisions, espérant un changement.

"Les professionnels ont perdu confiance dans leur système et ont peur que les politiques n'en tirent pas les conséquences", a ajouté Clotilde Cornière de la CFDT santé-sociaux.

Les nombreuses carences pendant cette crise "nous interrogent sur la place des GHT", a rapporté Maxime Sorin, infirmer en réanimation, d'Unsa santé-sociaux.

"La réquisition de masques dans les Ehpad pour les hôpitaux a été mal comprise par le personnel et mal vécue", a illustré Clotilde Cornière.

Une charge psychologique trop lourde sur une forme de choix des patients dans les Ehpad

Les représentants de personnels ont évoqué plus ou moins à mi-mots une forme de tri de patients opéré notamment dans les Ehpad.

"Nous avons découvert une note du 31 mars qui conseillait de maintenir les personnes âgées malades à leur domicile ou dans les Ehpad plutôt que de les accueillir à l'hôpital comme les autres", a rapporté Astrid Petit.

Clotilde Cornière a rapporté des témoignages de personnel disant: "Ils meurent, on ne sait pas quoi faire; on les soulage, c'est tout."

"Vous nous dites que des choix ont été faits dans la prise en compte des patients. C'est extrêmement grave cette affirmation", a rebondi le rapporteur Eric Ciotti (LR) les pressant de préciser leurs propos.

"Moi je pense que des choix ont été faits, particulièrement dans les Ehpad", a déclaré Olivier Youinou, évoquant le décret du 28 mars sur l'élargissement d'accès à la benzodiazépine Rivotril* (clonazepam, Roche) en soins palliatifs dans le traitement de la détresse respiratoire (cf dépêche du 30/03/2020 à 15:05).

Le Conseil d'Etat avait été saisi d'un référé liberté mais a rejeté la requête du syndicat Jeunes médecins visant à suspendre le dispositif dérogatoire autorisant la prescription de Rivotril* hors autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le cadre du Covid-19, estimant que cet élargissement ne caractérisait pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la vie ou au droit à toute personne de recevoir les traitements et soins appropriés (cf dépêche du 17/04/2020 à 12:19), rappelle-t-on.

Le manque de médecins en Ehpad a été pointé notamment au moment du passage en hospitalisation à domicile (HAD). "La charge est revenue aux personnels non médicaux. Ça reste très ancré dans nos têtes. C'est lourd, nous ne sommes pas formés à ça", a rapporté Olivier Youinou. "Cela nous a choqués. On ne peut pas porter tout seul ce poids-là", a-t-il estimé.

Devant l'insistance des députés, un malaise s'est installé. Les représentants n'ont pas pu être plus précis et ont dit que c’étaient des "témoignages de collègues". Astrid Petit est devenue plus prudente en disant "je ne peux pas vous affirmer que tous les patients entrés en HAD ont vu un médecin à leur entrée; l'infirmière décrivait l'évolution clinique du patient au téléphone".

Gilles Gadier a déclaré "je vous engage à regarder combien il y a eu de morts en Ehpad, combien de résidents décédés du Covid et combien ont été transférés à l'hôpital".

Maxime Sorin qui est infirmier anesthésiste s'est montré plus affirmatif pour dire le contraire en assurant qu'il "n'y a pas eu de choix fait chez les patients en réanimation. Cela se fait sur des critères pré-établis. Les médecins faisaient jusqu'à 3 à 4 gardes par semaine pour voir tous les malades; ils ont tous été étudiés". Il a rappelé que le passage en réanimation demande ensuite un processus de réadaptation très longtemps et le patient doit pouvoir le supporter. C'est ce qui oriente le choix et non pas les lits.

"A aucun moment, je n'ai vu un médecin dire 'j'ai deux patients, je choisis lequel'", a-t-il assuré.

Remerciant les représentants syndicats pour leurs retours, Eric Ciotti a résumé "vous nous avez livré le constat d'un hôpital qui a tenu mais avec des restrictions très importantes, le fait qu'une partie des patients venant des Ehpad n'ont pas pu tous accéder à l'hôpital et qu'il y a eu peut-être une perte de chance face à la maladie" pour les patients qui n'ont pas pu être pris en charge.

Interrogés sur la prise en charge d'une éventuelle 2e vague, ils se sont tous dit inquiets car "le personnel est fatigué" et déçu des discussions en cours dans le Ségur de la santé. Ils ont demandé plus d'effectifs et alerté sur le risque de départs de personnels de l'hôpital et des Ehpad.

"Si on veut redonner du sens, redonnons des moyens pour que le personnel puisse exercer et le sens reviendra", a déclaré Gilles Gadier.

sl/ab/APMnews

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