Actualités de l'Urgence - APM
LES URGENTISTES HOSPITALIERS ET LES SAPEURS-POMPIERS FORMENT UN GROUPE DE CONTACT POUR INSTALLER UN DIALOGUE CONTINU
"Dans le prolongement des échanges initiés entre leurs dirigeants depuis le printemps dernier, la FNSPF, la SFMU, SUdF, le CNUMU et le CNPMU ont ainsi le plaisir d'annoncer ce jour la création d'un groupe contact permanent, chargé du suivi partagé de la déclinaison de ces réformes et d'une réflexion sur l'évolution de l'organisation des secours et soins d'urgence aux personnes et de l'aide médicale urgente, 15 ans après le référentiel commun SIS2/SAMU3 de 2008", ont fait savoir la fédération des sapeurs-pompiers et les syndicats professionnels et sociétés savantes d'urgentistes.
En affichant leur "volonté commune de placer comme priorité absolue le service rendu à la population et la réponse aux besoins réels", les partenaires de ce groupe se sont fixé cinq axes de travail prioritaires:
- la complémentarité des deux services publics pour dispenser des secours et soins d'urgence, réalisés par des personnels formés (médecins, infirmiers, secouristes), intervenant chacun dans leur domaine de compétence, dans une logique d'optimisation des ressources existantes
- le partage réciproque d'informations sur les moyens opérationnels (localisation, engagement...) "pour une utilisation efficiente, dans le respect de la maîtrise par chaque service de la gestion de ses ressources et de la juste place de la régulation médicale"
- le renforcement de l'attractivité des métiers respectifs des deux services publics
- le partage de leurs domaines d'expertise en termes de formations secouristes (paramédicales et médicales), de collaboration à visée scientifique, et de démarche qualité communes
- une meilleure connaissance et une implication partagée en amont de la préparation des décisions au niveau des ministères, des administrations centrales et des territoires (à l'échelle des zones de défense et de sécurité ou des agences régionales de santé, ARS).
"On rentre dans le principe qu'il y aura un groupe qui perpétuera un échange en fonction des dossiers qui passent", a expliqué le président du syndicat Samu-Urgences de France, le Dr Marc Noizet, contacté vendredi par APMnews. La création de ce groupe de contact résulte aussi d'une "volonté ministérielle de retrouver des liens collaboratifs constructifs entre urgentistes hospitaliers et sapeurs-pompiers".
Des échanges directs dans un format resserré
"On ne communique pas par mails ou par messages mais on va se rencontrer autour d'une table, avec un groupe restreint d'une dizaine de personnes, pour aborder les sujets qui nous concernent conjointement", a-t-il souligné.
Ce groupe de contact devrait par ailleurs privilégier "le consensus et l'intérêt commun" dans un premier temps "pour que cet échange puisse asseoir la possibilité d'aborder des sujets plus compliqués", a-t-il développé:
"On a des divergences qui peuvent exister sur certains dossiers, tels que le numéro unique santé, et on a décidé de ne pas les aborder dans un premier temps", a-t-il reconnu, en indiquant que le groupe devrait donc privilégier "le consensus et l'intérêt commun […] pour que cet échange puisse asseoir la possibilité d'aborder des sujets plus compliqués".
"Les changements réglementaires et les réformes qui ont lieu doivent être partagés ensemble", a défendu Marc Noizet, en voyant dans la création de cette organisation resserrée le moyen de "bien peser les implications et les composantes de chacun dans ces décisions".
"Dès le moment où il y a un nouveau dossier qui s'ouvre ou une réglementation qui doit évoluer, il faut qu'on échange en amont pour bien comprendre les difficultés de l'autre, ce que ça implique pour lui la façon dont ça doit être intégré dans la réflexion", a-t-il appuyé.
Le groupe de contact pompiers-urgentistes devrait se réunir pour la première fois dans le courant du mois de novembre pour traiter des cinq axes prioritaires qu'il s'est fixé et pourrait être complété par la suite par des groupes thématiques.
Dans leur communiqué, urgentistes et sapeurs-pompiers ont également affiché leur volonté d'aborder des sujets ayant suscité des dissensions entre les deux services, comme la déclinaison de la loi Matras (cf dépêche du 17/11/2021 à 09:53), dont les trois expérimentations de schéma organisationnel pour les numéros d'urgence devraient bientôt être lancées, la réforme de la garde ambulancière (cf dépêche du 25/04/2022 à 17:56), ou le suivi de la mission Braun sur les urgences et les soins non programmés (cf dépêche du 08/08/2022 à 18:33 et dépêche du 06/09/2022 à 11:05).
gl/ld/APMnews
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LES URGENTISTES HOSPITALIERS ET LES SAPEURS-POMPIERS FORMENT UN GROUPE DE CONTACT POUR INSTALLER UN DIALOGUE CONTINU
"Dans le prolongement des échanges initiés entre leurs dirigeants depuis le printemps dernier, la FNSPF, la SFMU, SUdF, le CNUMU et le CNPMU ont ainsi le plaisir d'annoncer ce jour la création d'un groupe contact permanent, chargé du suivi partagé de la déclinaison de ces réformes et d'une réflexion sur l'évolution de l'organisation des secours et soins d'urgence aux personnes et de l'aide médicale urgente, 15 ans après le référentiel commun SIS2/SAMU3 de 2008", ont fait savoir la fédération des sapeurs-pompiers et les syndicats professionnels et sociétés savantes d'urgentistes.
En affichant leur "volonté commune de placer comme priorité absolue le service rendu à la population et la réponse aux besoins réels", les partenaires de ce groupe se sont fixé cinq axes de travail prioritaires:
- la complémentarité des deux services publics pour dispenser des secours et soins d'urgence, réalisés par des personnels formés (médecins, infirmiers, secouristes), intervenant chacun dans leur domaine de compétence, dans une logique d'optimisation des ressources existantes
- le partage réciproque d'informations sur les moyens opérationnels (localisation, engagement...) "pour une utilisation efficiente, dans le respect de la maîtrise par chaque service de la gestion de ses ressources et de la juste place de la régulation médicale"
- le renforcement de l'attractivité des métiers respectifs des deux services publics
- le partage de leurs domaines d'expertise en termes de formations secouristes (paramédicales et médicales), de collaboration à visée scientifique, et de démarche qualité communes
- une meilleure connaissance et une implication partagée en amont de la préparation des décisions au niveau des ministères, des administrations centrales et des territoires (à l'échelle des zones de défense et de sécurité ou des agences régionales de santé, ARS).
"On rentre dans le principe qu'il y aura un groupe qui perpétuera un échange en fonction des dossiers qui passent", a expliqué le président du syndicat Samu-Urgences de France, le Dr Marc Noizet, contacté vendredi par APMnews. La création de ce groupe de contact résulte aussi d'une "volonté ministérielle de retrouver des liens collaboratifs constructifs entre urgentistes hospitaliers et sapeurs-pompiers".
Des échanges directs dans un format resserré
"On ne communique pas par mails ou par messages mais on va se rencontrer autour d'une table, avec un groupe restreint d'une dizaine de personnes, pour aborder les sujets qui nous concernent conjointement", a-t-il souligné.
Ce groupe de contact devrait par ailleurs privilégier "le consensus et l'intérêt commun" dans un premier temps "pour que cet échange puisse asseoir la possibilité d'aborder des sujets plus compliqués", a-t-il développé:
"On a des divergences qui peuvent exister sur certains dossiers, tels que le numéro unique santé, et on a décidé de ne pas les aborder dans un premier temps", a-t-il reconnu, en indiquant que le groupe devrait donc privilégier "le consensus et l'intérêt commun […] pour que cet échange puisse asseoir la possibilité d'aborder des sujets plus compliqués".
"Les changements réglementaires et les réformes qui ont lieu doivent être partagés ensemble", a défendu Marc Noizet, en voyant dans la création de cette organisation resserrée le moyen de "bien peser les implications et les composantes de chacun dans ces décisions".
"Dès le moment où il y a un nouveau dossier qui s'ouvre ou une réglementation qui doit évoluer, il faut qu'on échange en amont pour bien comprendre les difficultés de l'autre, ce que ça implique pour lui la façon dont ça doit être intégré dans la réflexion", a-t-il appuyé.
Le groupe de contact pompiers-urgentistes devrait se réunir pour la première fois dans le courant du mois de novembre pour traiter des cinq axes prioritaires qu'il s'est fixé et pourrait être complété par la suite par des groupes thématiques.
Dans leur communiqué, urgentistes et sapeurs-pompiers ont également affiché leur volonté d'aborder des sujets ayant suscité des dissensions entre les deux services, comme la déclinaison de la loi Matras (cf dépêche du 17/11/2021 à 09:53), dont les trois expérimentations de schéma organisationnel pour les numéros d'urgence devraient bientôt être lancées, la réforme de la garde ambulancière (cf dépêche du 25/04/2022 à 17:56), ou le suivi de la mission Braun sur les urgences et les soins non programmés (cf dépêche du 08/08/2022 à 18:33 et dépêche du 06/09/2022 à 11:05).
gl/ld/APMnews