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28/12 2021
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MAINTIEN DES ENFANTS À L'ÉCOLE MALGRÉ LA CROISSANCE DE L'ÉPIDÉMIE: LES PÉDIATRES CAMPENT SUR LEUR POSITION

PARIS, 28 décembre 2021 (APMnews) - Les sociétés savantes de pédiatrie restent sur leur position en faveur du maintien de la rentrée scolaire le lundi 3 janvier, malgré la croissance de l'épidémie de Covid-19 en France, en contestant les arguments invoqués par ceux qui préconisent un report, dans un communiqué mardi.

Lundi, lors d'un conseil de défense sanitaire, le gouvernement a rejeté tout report de la rentrée scolaire (cf dépêche du 27/12/2021 à 21:49).

Ce report, dans un contexte d'augmentation des cas d'infection par le Sars-CoV-2 chez les enfants -avec un risque de complication rare mais grave et avec des conséquences sur le niveau global de circulation du virus dans la population- était demandé par des médecins, dont certains ont signé une tribune dans Le Journal du Dimanche (cf dépêche du 27/12/2021 à 10:30).

Les sociétés savantes de pédiatrie -qui ne se sont par ailleurs prononcées que tardivement en faveur de la vaccination des 5-11 ans (cf dépêche du 23/12/2021 à 17:08)- se positionnent au contraire "pour le maintien de la rentrée scolaire dès le 3 janvier".

Elles affirment que c'est "l’intérêt supérieur des enfants" qui leur fait prendre cette position car il "n’est plus à démontrer que la fermeture des écoles a des effets délétères graves, en particulier pour les enfants et les familles les plus vulnérables".

Les pédiatres contestent les "tribunes signées par des collectifs par ailleurs sans expertise en santé de l’enfant", qui "mettent en avant des chiffres non référencés et des informations approximatives voire erronées, particulièrement anxiogènes pour les familles".

"Pour mémoire, des publications alarmistes similaires, parues avant la rentrée scolaire de septembre 2021, se sont avérées inexactes dans les faits", affirment les cinq sociétés savantes signataires de ce communiqué.

Elles estiment que chez les enfants hospitalisés et qui sont positifs pour le Sars-CoV-2, il s'agirait "très souvent de bronchiolites dues au virus respiratoire syncitial avec découverte fortuite du Sars-CoV-2".

Sans donner de chiffres récents, elles citent une étude sur la période de la première vague épidémique, où "15% des enfants 'Covid+' étaient hospitalisés pour une pathologie sans aucun rapport avec ce virus", et font état de données d'autres pays européens où "dans ce contexte de très forte prévalence du Sars-CoV-2, bien des enfants 'Covid+' sont en réalité hospitalisés pour un tout autre motif".

Pour les pédiatres, une fermeture des écoles ne serait envisageable "que quand toutes les autres mesures pour limiter la circulation du virus ont déjà été activées", ce qui n’est, selon eux, "pas le cas aujourd’hui puisque tous les lieux de forte contamination sont encore ouverts".

Et ils renvoient la responsabilité sur les adultes non vaccinés.

"Les enfants n’ont pas à être considérés comme la 'variable d’ajustement' facile à activer quand d’autres mesures perçues comme plus contraignantes pour leurs aînés n’ont pas été appliquées".

fb/ab/APMnews

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MAINTIEN DES ENFANTS À L'ÉCOLE MALGRÉ LA CROISSANCE DE L'ÉPIDÉMIE: LES PÉDIATRES CAMPENT SUR LEUR POSITION

PARIS, 28 décembre 2021 (APMnews) - Les sociétés savantes de pédiatrie restent sur leur position en faveur du maintien de la rentrée scolaire le lundi 3 janvier, malgré la croissance de l'épidémie de Covid-19 en France, en contestant les arguments invoqués par ceux qui préconisent un report, dans un communiqué mardi.

Lundi, lors d'un conseil de défense sanitaire, le gouvernement a rejeté tout report de la rentrée scolaire (cf dépêche du 27/12/2021 à 21:49).

Ce report, dans un contexte d'augmentation des cas d'infection par le Sars-CoV-2 chez les enfants -avec un risque de complication rare mais grave et avec des conséquences sur le niveau global de circulation du virus dans la population- était demandé par des médecins, dont certains ont signé une tribune dans Le Journal du Dimanche (cf dépêche du 27/12/2021 à 10:30).

Les sociétés savantes de pédiatrie -qui ne se sont par ailleurs prononcées que tardivement en faveur de la vaccination des 5-11 ans (cf dépêche du 23/12/2021 à 17:08)- se positionnent au contraire "pour le maintien de la rentrée scolaire dès le 3 janvier".

Elles affirment que c'est "l’intérêt supérieur des enfants" qui leur fait prendre cette position car il "n’est plus à démontrer que la fermeture des écoles a des effets délétères graves, en particulier pour les enfants et les familles les plus vulnérables".

Les pédiatres contestent les "tribunes signées par des collectifs par ailleurs sans expertise en santé de l’enfant", qui "mettent en avant des chiffres non référencés et des informations approximatives voire erronées, particulièrement anxiogènes pour les familles".

"Pour mémoire, des publications alarmistes similaires, parues avant la rentrée scolaire de septembre 2021, se sont avérées inexactes dans les faits", affirment les cinq sociétés savantes signataires de ce communiqué.

Elles estiment que chez les enfants hospitalisés et qui sont positifs pour le Sars-CoV-2, il s'agirait "très souvent de bronchiolites dues au virus respiratoire syncitial avec découverte fortuite du Sars-CoV-2".

Sans donner de chiffres récents, elles citent une étude sur la période de la première vague épidémique, où "15% des enfants 'Covid+' étaient hospitalisés pour une pathologie sans aucun rapport avec ce virus", et font état de données d'autres pays européens où "dans ce contexte de très forte prévalence du Sars-CoV-2, bien des enfants 'Covid+' sont en réalité hospitalisés pour un tout autre motif".

Pour les pédiatres, une fermeture des écoles ne serait envisageable "que quand toutes les autres mesures pour limiter la circulation du virus ont déjà été activées", ce qui n’est, selon eux, "pas le cas aujourd’hui puisque tous les lieux de forte contamination sont encore ouverts".

Et ils renvoient la responsabilité sur les adultes non vaccinés.

"Les enfants n’ont pas à être considérés comme la 'variable d’ajustement' facile à activer quand d’autres mesures perçues comme plus contraignantes pour leurs aînés n’ont pas été appliquées".

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