Actualités de l'Urgence - APM
NOUVELLE ALERTE DE L'ANSM SUR LES INTOXICATIONS AU CANNABIS PAR INGESTION ACCIDENTELLE CHEZ LES ENFANTS
"Ces intoxications, souvent sous-estimées, [...] conduisent très fréquemment à une hospitalisation", souligne l'ANSM.
Les principaux symptômes retrouvés sont une somnolence (56%), une agitation (30%), une mydriase (27%), une hypotonie (20%), une tachycardie (10%), un coma (10%), une bradypnée (8%) et des convulsions (8%).
L'agence "souhaite également rappeler aux services d'urgences pédiatriques la nécessité d'une recherche systématique de cannabis (urines et/ou sang et/ou cheveux) chez les enfants qui présenteraient des signes cliniques compatibles avec cette intoxication".
Cette nouvelle alerte fait suite aux résultats présentés en février en commission des stupéfiants et des psychotropes, montrant une hausse de ces intoxications sur la période du 1er janvier 2015 au 30 septembre 2017 (cf dépêche du 08/02/2018 à 14:25) par rapport à 2010-2014 (cf dépêche du 20/10/2015 à 10:40).
L'actualisation des données montre:
- 2,5 fois plus d'intoxications, principalement chez les moins de 2 ans, avec 194 cas (de 7 mois à 5 ans) sur 33 mois contre 140 cas sur 60 mois dans la première enquête.
- 2 fois plus d'hospitalisations, concernant 140 enfants parmi les 194 cas survenus lors de la seconde période contre 120 parmi 140 au cours de la première; 10 enfants ont été hospitalisés plus de 48 heures, dont un pendant 11 jours
- 5 fois plus de cas graves, c'est-à-dire avec mise en jeu du pronostic vital, nécessitant une admission en réanimation, soit 27 enfants parmi les 194 cas de la seconde période contre 9 parmi 140 de la première.
Cependant, aucun décès n'a été rapporté, ajoute l'ANSM.
Ces intoxications surviennent le plus souvent dans un cadre familial, avec une recrudescence au cours de la période estivale et lors des fêtes de fin d'année, observe-t-elle.
Elle invite également les familles à prévenir immédiatement le Samu ou le centre 15 en cas d'ingestion ou de suspicion d'ingestion de cannabis par un enfant.
ld/ab/APMnews
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NOUVELLE ALERTE DE L'ANSM SUR LES INTOXICATIONS AU CANNABIS PAR INGESTION ACCIDENTELLE CHEZ LES ENFANTS
"Ces intoxications, souvent sous-estimées, [...] conduisent très fréquemment à une hospitalisation", souligne l'ANSM.
Les principaux symptômes retrouvés sont une somnolence (56%), une agitation (30%), une mydriase (27%), une hypotonie (20%), une tachycardie (10%), un coma (10%), une bradypnée (8%) et des convulsions (8%).
L'agence "souhaite également rappeler aux services d'urgences pédiatriques la nécessité d'une recherche systématique de cannabis (urines et/ou sang et/ou cheveux) chez les enfants qui présenteraient des signes cliniques compatibles avec cette intoxication".
Cette nouvelle alerte fait suite aux résultats présentés en février en commission des stupéfiants et des psychotropes, montrant une hausse de ces intoxications sur la période du 1er janvier 2015 au 30 septembre 2017 (cf dépêche du 08/02/2018 à 14:25) par rapport à 2010-2014 (cf dépêche du 20/10/2015 à 10:40).
L'actualisation des données montre:
- 2,5 fois plus d'intoxications, principalement chez les moins de 2 ans, avec 194 cas (de 7 mois à 5 ans) sur 33 mois contre 140 cas sur 60 mois dans la première enquête.
- 2 fois plus d'hospitalisations, concernant 140 enfants parmi les 194 cas survenus lors de la seconde période contre 120 parmi 140 au cours de la première; 10 enfants ont été hospitalisés plus de 48 heures, dont un pendant 11 jours
- 5 fois plus de cas graves, c'est-à-dire avec mise en jeu du pronostic vital, nécessitant une admission en réanimation, soit 27 enfants parmi les 194 cas de la seconde période contre 9 parmi 140 de la première.
Cependant, aucun décès n'a été rapporté, ajoute l'ANSM.
Ces intoxications surviennent le plus souvent dans un cadre familial, avec une recrudescence au cours de la période estivale et lors des fêtes de fin d'année, observe-t-elle.
Elle invite également les familles à prévenir immédiatement le Samu ou le centre 15 en cas d'ingestion ou de suspicion d'ingestion de cannabis par un enfant.
ld/ab/APMnews