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24/07 2015
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ORGANISATION DES URGENCES: LA FHP-MCO DÉNONCE LE RAPPORT DE JEAN-YVES GRALL

PARIS, 24 juillet 2015 (APM) - Le syndicat de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP-MCO) a vivement dénoncé vendredi les propositions de Jean-Yves Grall sur une territorialisation des activités d'urgence, estimant qu'elles "ignorent l'existence des 132 services d'urgence privés et écartent de facto les médecins urgentistes libéraux".

"Pour permettre un accès à des soins adaptés et de qualité sur les territoires, le rapport Grall préconise de formaliser, sous l'égide des ARS [agences régionales de santé], un réseau territorial de l'accès aux soins non programmés et de créer des équipes de territoire de médecins urgentistes", rappelle la FHP-MCO.

"S'il est prévu que le réseau territorial de prise en charge des urgences comprenne l'ensemble des professionnels et structures du territoire, les équipes de territoire de médecins urgentistes seraient en revanche exclusivement publiques", constate-t-elle.

Ces équipes "seraient créées sur la base des structures d'urgence des établissements membres des futurs groupements hospitaliers de territoire [GHT]… dont seront exclus les établissements de santé privés", souligne-t-elle. "Et chaque équipe serait placée sous l'autorité hiérarchique d'un chef de service, situé au niveau de l'établissement siège du GHT", ajoute-t-elle.

"La notion de réseau de prise en charge des urgences n'est pas nouvelle et figure depuis 2006 dans le code de la santé publique", convient la FHP-MCO. Donc pour elle, "ce qui dérange, c'est la volonté de développer des équipes de territoire d'urgentistes publics".

"Quelle est la place donnée au secteur privé et aux urgentistes libéraux? Ont-ils été négligemment oubliés ou volontairement écartés?", s'interroge sa présidente, Ségolène Benhamou, citée dans le communiqué.

La FHP-MCO proteste aussi contre la structuration proposée par Jean-Yves Grall avec des services d'urgence, des antennes de services d'urgence et des centres de soins non programmés.

"Cette proposition laisse une impression de déjà-vu et ressemble étrangement aux SAU [services d'accueil des urgences] et Upatou [unités de proximité] qui ont été transformés en 'structures des urgences' par le décret de mai 2006", commente-t-elle.

Elle note aussi que les centres de soins non programmés "existent déjà dans de nombreux établissements de santé privés qui n'ont pas d'autorisation de médecine d'urgence".

"Au-delà, la volonté de ce rapport est-elle de supprimer les services d'urgence privés pour faire de la prise en charge des 'vraies' urgences un monopole de l'hôpital public?", demande Ségolène Benhamou.

REGLER LES PROBLEMES DE L'HOPITAL?

Au final, la fédération se demande si le rapport ne vise pas à "régler les problèmes de l'hôpital public", de pénurie médicale et de surcoûts liés au financement de "nombreuses" lignes de garde.

"On comprend le souci légitime de résoudre les problèmes de ressources humaines et de surcoûts dans les hôpitaux publics. Mais pour améliorer la prise en charge des urgences, il faudrait mieux prendre en compte l'ensemble des parties prenantes", insiste Ségolène Benhamou.

"Comment expliquer que dans certains territoires, il y ait plus de quatre heures d'attente dans des services d'urgences publics, tandis que les services d'urgences des établissements de santé privés sont fluides?", interroge-t-elle à cette occasion.

san/nc/APM polsan

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ORGANISATION DES URGENCES: LA FHP-MCO DÉNONCE LE RAPPORT DE JEAN-YVES GRALL

PARIS, 24 juillet 2015 (APM) - Le syndicat de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP-MCO) a vivement dénoncé vendredi les propositions de Jean-Yves Grall sur une territorialisation des activités d'urgence, estimant qu'elles "ignorent l'existence des 132 services d'urgence privés et écartent de facto les médecins urgentistes libéraux".

"Pour permettre un accès à des soins adaptés et de qualité sur les territoires, le rapport Grall préconise de formaliser, sous l'égide des ARS [agences régionales de santé], un réseau territorial de l'accès aux soins non programmés et de créer des équipes de territoire de médecins urgentistes", rappelle la FHP-MCO.

"S'il est prévu que le réseau territorial de prise en charge des urgences comprenne l'ensemble des professionnels et structures du territoire, les équipes de territoire de médecins urgentistes seraient en revanche exclusivement publiques", constate-t-elle.

Ces équipes "seraient créées sur la base des structures d'urgence des établissements membres des futurs groupements hospitaliers de territoire [GHT]… dont seront exclus les établissements de santé privés", souligne-t-elle. "Et chaque équipe serait placée sous l'autorité hiérarchique d'un chef de service, situé au niveau de l'établissement siège du GHT", ajoute-t-elle.

"La notion de réseau de prise en charge des urgences n'est pas nouvelle et figure depuis 2006 dans le code de la santé publique", convient la FHP-MCO. Donc pour elle, "ce qui dérange, c'est la volonté de développer des équipes de territoire d'urgentistes publics".

"Quelle est la place donnée au secteur privé et aux urgentistes libéraux? Ont-ils été négligemment oubliés ou volontairement écartés?", s'interroge sa présidente, Ségolène Benhamou, citée dans le communiqué.

La FHP-MCO proteste aussi contre la structuration proposée par Jean-Yves Grall avec des services d'urgence, des antennes de services d'urgence et des centres de soins non programmés.

"Cette proposition laisse une impression de déjà-vu et ressemble étrangement aux SAU [services d'accueil des urgences] et Upatou [unités de proximité] qui ont été transformés en 'structures des urgences' par le décret de mai 2006", commente-t-elle.

Elle note aussi que les centres de soins non programmés "existent déjà dans de nombreux établissements de santé privés qui n'ont pas d'autorisation de médecine d'urgence".

"Au-delà, la volonté de ce rapport est-elle de supprimer les services d'urgence privés pour faire de la prise en charge des 'vraies' urgences un monopole de l'hôpital public?", demande Ségolène Benhamou.

REGLER LES PROBLEMES DE L'HOPITAL?

Au final, la fédération se demande si le rapport ne vise pas à "régler les problèmes de l'hôpital public", de pénurie médicale et de surcoûts liés au financement de "nombreuses" lignes de garde.

"On comprend le souci légitime de résoudre les problèmes de ressources humaines et de surcoûts dans les hôpitaux publics. Mais pour améliorer la prise en charge des urgences, il faudrait mieux prendre en compte l'ensemble des parties prenantes", insiste Ségolène Benhamou.

"Comment expliquer que dans certains territoires, il y ait plus de quatre heures d'attente dans des services d'urgences publics, tandis que les services d'urgences des établissements de santé privés sont fluides?", interroge-t-elle à cette occasion.

san/nc/APM polsan

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