Actualités de l'Urgence - APM

04/01 2019
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OUVERTURE D'UN NOUVEL ÉTABLISSEMENT PRIVÉ DE PLUS DE 740 LITS ET PLACES DANS L'EST LYONNAIS

(Par Sabine NEULAT-ISARD, à Villeurbanne)

LYON, 4 janvier 2019 (APMnews) - Le Médipôle Lyon-Villeurbanne, issu du regroupement de 7 établissements privés (commerciaux et non lucratifs), a effectué début janvier ses premiers accouchements et accueilli ses premiers patients aux urgences, ont annoncé ses responsables jeudi, lors d'une conférence de presse et d'une visite de l'établissement.

Construit sur un terrain de 5 hectares situé à Villeurbanne, en banlieue est de Lyon, ce nouvel établissement est le fruit d'un partenariat, conclu en 2012, entre le groupe de cliniques Capio (aujourd'hui Ramsay-Générale de santé) et l'union de gestion Resamut (Mutualité française), rappelle-t-on (cf dépêche du 21/01/2014 à 17:26, dépêche du 13/11/2015 à 12:57 et dépêche du 18/05/2018 à 16:47).

Il regroupe les activités de deux cliniques Capio (du Tonkin à Lyon et du Grand Large à Décines) et celles de 5 établissements mutualistes (cliniques mutualiste de Lyon et de l'Union à Vaulx-en-Velin et trois établissements de soins de suite et de rééducation [Les Ormes, centre pédiatrique La Fougeraie et Bayard]). La plupart de ces sites vont être vendus, a-t-on appris jeudi auprès des dirigeants.

Médipôle Lyon-Villeurbanne, crédit photo: Nicolas Fussler

L'établissement de 60.000 m² regroupe 746 lits et places de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) et de SSR. Il dispose aussi sur son site en tant que "partenaires" d'un laboratoire d'analyses médicales et d'un cabinet d'imagerie (radiologie, scanners, IRM, salle de mammographie, salles d'échographie...).

Les médecins de Resamut disposent d'un bâtiment de consultations. Ceux travaillant pour Capio pourront effectuer les leurs dans un autre bâtiment qui ouvrira fin 2019.

Le site qui a commencé à fonctionner le 2 janvier dessert surtout l'Est lyonnais. Mais il sera appelé à prendre en charge des patients habitant au-delà de cette zone dans la mesure où il assure des activités très spécialisées (par exemple chirurgie cardiaque, neurochirurgie, réa-soins intensifs), a expliqué Nicolas Carrié, directeur général du Médipôle hôpital privé (MHP, géré par Capio).

Globalement, le Médipôle assure de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales, hormis des activités très spécialisées, comme les greffes, la chirurgie cardiaque pédiatrique ou les grands brûlés.

Le service des urgences, qui table sur 40.000 passages par an (adultes et enfants à partir de 12 ans), s'est mis aussi en position d’accueillir tous les patients qui se présentent, y compris des urgences vitales, hormis pour la traumatologie "grave" et les patients psychiatriques agités, a précisé le coordonnateur, Dr Guillaume Ranchon, lors de la visite de son service.

Un investissement d'environ 200 M€

Le Médipôle a représenté un investissement de l'ordre de 200 M€ (toutes dépenses confondues), dont 180 millions pour la partie immobilière et 20 millions pour le mobilier et le matériel, a précisé Nicolas Carrié. L'agence régionale de santé (ARS) a financé le projet à hauteur de 30 M€, le reste étant assuré par des mutuelles et Capio.

Son chiffre d'affaires total prévisionnel s'élève à environ 160 M€ par an, dont 90 millions générés par la partie mutualiste et 70 millions par le secteur géré par Capio.

Les deux opérateurs ont confirmé, lors de la conférence de presse, que l'opération avait conduit à une rationalisation des lits et des plateaux techniques avec par exemple une réduction du nombre de blocs opératoires, de maternité et de services d'urgence, ont souligné Antoine Catinchi, directeur général de Resamut, et Marie Mancilla, directrice du Médipôle hôpital mutualiste (MHP). Cette rationalisation était la condition posée en 2012 par l'ARS pour accorder une aide financière, rappelle-t-on.

Chambre du Médipole Lyon-Villeurbanne, crédit photo: Nicolas Fussler

Sur les 850 lits et places qui existaient en 2012 (pour 6 établissements initialement), l'ARS avait souhaité la suppression de 150 lits. Au final, la réduction a été de 165 lits tandis que l'accueil ambulatoire a progressé de 30%, indiquent les dirigeants dans un dossier de presse.

De nouvelles activités ont même été créées, comme la néonatologie au sein de la maternité qui devrait effectuer 2.800 accouchements annuels, de la cardio-pédiatrie ou une unité pour les enfants qui ont des troubles de l'apprentissage, ont-ils souligné. Des consultations non programmées de pédiatrie, qui se trouveront à côté des urgences, vont également ouvrir.

Une répartition des activités qui n'empêche pas une synergie

Les deux opérateurs, qui gardent leur identité et autonomie juridique au sein du Médipôle (privé lucratif pour Capio et privé non lucratif pour Resamut), se sont répartis les activités dans le cadre d'un projet médical établi en commun.

C'est ainsi que Resamut gère les urgences, la médecine, les SSR et le pôle femme-enfant. Capio prend en charge les activités chirurgicales, la réanimation, les soins intensifs, la médecine "aiguë" (cardiologie, néphrologie), le plateau technique/ambulatoire, la dialyse et le SOS Mains.

Les urgences gérées par le secteur mutualiste sont assurées par des praticiens libéraux qui étaient auparavant à la clinique du Tonkin (Capio).

Un groupement d'intérêt économique (GIE) a été créé pour gérer en commun certaines activités techniques ou logistiques, comme l'hôtellerie, la maintenance ou la sécurité, a souligné Antoine Catinchi, directeur général de Resamut. D'autres services, comme la pharmacie, la reconstitution des cytotoxiques, la stérilisation ou encore la rétrocession des médicaments sont gérés au sein d'un groupement de coopération sanitaire (GCS).

S'agissant de la gouvernance, le secteur mutualiste est dirigé par Marie Mancilla et a comme directeur médical le Dr Yves Mataix, gériatre. Le secteur privé commercial est piloté par Nicolas Carrié et a comme directeur médical le Dr Gérard Guichard, anesthésiste, ancien président de la conférence médicale d'établissement (CME) de la clinique du Tonkin.

"Le montage qui a été fait nous oblige à être solidaires et nous contraint à prendre toutes les décisions en commun, à 50-50", a souligné Marie Mancilla qui a comparé le fonctionnement à une "colocation". "Les décisions sont parfois plus complexes à prendre mais sont meilleures au final", a renchéri Nicolas Carrié.

Ils ont indiqué que du fait de la réglementation, ils avaient dû maintenir les commissions et comités respectifs mais que cela ne les empêchait pas de travailler en commun.

Entre les médecins libéraux (de Capio) et les médecins salariés (de Resamut), "c'est l'idylle", a assuré pour sa part le Dr Mataix qui a rappelé que le projet médical avait été élaboré en commun au cours des dernières années. Il a souligné que le regroupement permettait aux médecins de chacun des secteurs de bénéficier des expertises des autres selon leur spécialité.

"C'est cette synergie qui va faire le Médipôle" et "qui va permettre au patient de trouver une réponse sans être baladé dans plusieurs hôpitaux, sauf pour les cas où nous devons passer la main aux Hospices civils de Lyon [HCL]", a souligné le Dr Mataix.

"Les médecins sont complémentaires. Il n'y a pas de compétition entre eux", a confirmé le Dr Guichard.

A titre d'exemple, ils ont précisé que les urgences qui sont gérées par le secteur mutualiste étaient assurées par des médecins libéraux (sans reste à charge).

"Nous nous sommes un peu battus au départ puis nous nous sommes recentrés sur le patient. En faisant cela, nous nous sommes aperçus que nous étions d'accord sur une prise en charge personnalisée puis globale et avons travaillé ainsi sur les parcours pour avoir une offre fluide", a expliqué Marie Mancilla.

Un modèle pouvant être reproduit?

Chaque secteur payera ses charges selon des clés de répartition. Pour les patients, la prise en charge se fera globalement sans reste à charge côté mutualiste. Côté libéral, certains médecins exercent en secteur 1 et d'autres en secteur 2 mais dans le cadre d'un accord de régulation avec l'assurance maladie.

Interrogés sur les différences de rémunération éventuelle entre les médecins (250 au total), les représentants du Médipôle ont indiqué qu'il n'y avait pas eu de problème soulevé sur ce point. Ils ont aussi précisé qu'une harmonisation à la hausse avait été effectuée pour les autres membres du personnel (1.500 salariés). Des différences demeurent mais ne sont pas très fortes, ont-ils assuré.

Globalement, "si on arrive à faire la démonstration que le Médipôle est un formidable facteur de développement et de prise en charge pour un territoire, on pourra avoir une reproduction de ce modèle", a estimé le directeur général de Resamut, Antoine Catinchi.

san/nc/APMnews

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(Par Sabine NEULAT-ISARD, à Villeurbanne)

LYON, 4 janvier 2019 (APMnews) - Le Médipôle Lyon-Villeurbanne, issu du regroupement de 7 établissements privés (commerciaux et non lucratifs), a effectué début janvier ses premiers accouchements et accueilli ses premiers patients aux urgences, ont annoncé ses responsables jeudi, lors d'une conférence de presse et d'une visite de l'établissement.

Construit sur un terrain de 5 hectares situé à Villeurbanne, en banlieue est de Lyon, ce nouvel établissement est le fruit d'un partenariat, conclu en 2012, entre le groupe de cliniques Capio (aujourd'hui Ramsay-Générale de santé) et l'union de gestion Resamut (Mutualité française), rappelle-t-on (cf dépêche du 21/01/2014 à 17:26, dépêche du 13/11/2015 à 12:57 et dépêche du 18/05/2018 à 16:47).

Il regroupe les activités de deux cliniques Capio (du Tonkin à Lyon et du Grand Large à Décines) et celles de 5 établissements mutualistes (cliniques mutualiste de Lyon et de l'Union à Vaulx-en-Velin et trois établissements de soins de suite et de rééducation [Les Ormes, centre pédiatrique La Fougeraie et Bayard]). La plupart de ces sites vont être vendus, a-t-on appris jeudi auprès des dirigeants.

Médipôle Lyon-Villeurbanne, crédit photo: Nicolas Fussler

L'établissement de 60.000 m² regroupe 746 lits et places de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) et de SSR. Il dispose aussi sur son site en tant que "partenaires" d'un laboratoire d'analyses médicales et d'un cabinet d'imagerie (radiologie, scanners, IRM, salle de mammographie, salles d'échographie...).

Les médecins de Resamut disposent d'un bâtiment de consultations. Ceux travaillant pour Capio pourront effectuer les leurs dans un autre bâtiment qui ouvrira fin 2019.

Le site qui a commencé à fonctionner le 2 janvier dessert surtout l'Est lyonnais. Mais il sera appelé à prendre en charge des patients habitant au-delà de cette zone dans la mesure où il assure des activités très spécialisées (par exemple chirurgie cardiaque, neurochirurgie, réa-soins intensifs), a expliqué Nicolas Carrié, directeur général du Médipôle hôpital privé (MHP, géré par Capio).

Globalement, le Médipôle assure de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales, hormis des activités très spécialisées, comme les greffes, la chirurgie cardiaque pédiatrique ou les grands brûlés.

Le service des urgences, qui table sur 40.000 passages par an (adultes et enfants à partir de 12 ans), s'est mis aussi en position d’accueillir tous les patients qui se présentent, y compris des urgences vitales, hormis pour la traumatologie "grave" et les patients psychiatriques agités, a précisé le coordonnateur, Dr Guillaume Ranchon, lors de la visite de son service.

Un investissement d'environ 200 M€

Le Médipôle a représenté un investissement de l'ordre de 200 M€ (toutes dépenses confondues), dont 180 millions pour la partie immobilière et 20 millions pour le mobilier et le matériel, a précisé Nicolas Carrié. L'agence régionale de santé (ARS) a financé le projet à hauteur de 30 M€, le reste étant assuré par des mutuelles et Capio.

Son chiffre d'affaires total prévisionnel s'élève à environ 160 M€ par an, dont 90 millions générés par la partie mutualiste et 70 millions par le secteur géré par Capio.

Les deux opérateurs ont confirmé, lors de la conférence de presse, que l'opération avait conduit à une rationalisation des lits et des plateaux techniques avec par exemple une réduction du nombre de blocs opératoires, de maternité et de services d'urgence, ont souligné Antoine Catinchi, directeur général de Resamut, et Marie Mancilla, directrice du Médipôle hôpital mutualiste (MHP). Cette rationalisation était la condition posée en 2012 par l'ARS pour accorder une aide financière, rappelle-t-on.

Chambre du Médipole Lyon-Villeurbanne, crédit photo: Nicolas Fussler

Sur les 850 lits et places qui existaient en 2012 (pour 6 établissements initialement), l'ARS avait souhaité la suppression de 150 lits. Au final, la réduction a été de 165 lits tandis que l'accueil ambulatoire a progressé de 30%, indiquent les dirigeants dans un dossier de presse.

De nouvelles activités ont même été créées, comme la néonatologie au sein de la maternité qui devrait effectuer 2.800 accouchements annuels, de la cardio-pédiatrie ou une unité pour les enfants qui ont des troubles de l'apprentissage, ont-ils souligné. Des consultations non programmées de pédiatrie, qui se trouveront à côté des urgences, vont également ouvrir.

Une répartition des activités qui n'empêche pas une synergie

Les deux opérateurs, qui gardent leur identité et autonomie juridique au sein du Médipôle (privé lucratif pour Capio et privé non lucratif pour Resamut), se sont répartis les activités dans le cadre d'un projet médical établi en commun.

C'est ainsi que Resamut gère les urgences, la médecine, les SSR et le pôle femme-enfant. Capio prend en charge les activités chirurgicales, la réanimation, les soins intensifs, la médecine "aiguë" (cardiologie, néphrologie), le plateau technique/ambulatoire, la dialyse et le SOS Mains.

Les urgences gérées par le secteur mutualiste sont assurées par des praticiens libéraux qui étaient auparavant à la clinique du Tonkin (Capio).

Un groupement d'intérêt économique (GIE) a été créé pour gérer en commun certaines activités techniques ou logistiques, comme l'hôtellerie, la maintenance ou la sécurité, a souligné Antoine Catinchi, directeur général de Resamut. D'autres services, comme la pharmacie, la reconstitution des cytotoxiques, la stérilisation ou encore la rétrocession des médicaments sont gérés au sein d'un groupement de coopération sanitaire (GCS).

S'agissant de la gouvernance, le secteur mutualiste est dirigé par Marie Mancilla et a comme directeur médical le Dr Yves Mataix, gériatre. Le secteur privé commercial est piloté par Nicolas Carrié et a comme directeur médical le Dr Gérard Guichard, anesthésiste, ancien président de la conférence médicale d'établissement (CME) de la clinique du Tonkin.

"Le montage qui a été fait nous oblige à être solidaires et nous contraint à prendre toutes les décisions en commun, à 50-50", a souligné Marie Mancilla qui a comparé le fonctionnement à une "colocation". "Les décisions sont parfois plus complexes à prendre mais sont meilleures au final", a renchéri Nicolas Carrié.

Ils ont indiqué que du fait de la réglementation, ils avaient dû maintenir les commissions et comités respectifs mais que cela ne les empêchait pas de travailler en commun.

Entre les médecins libéraux (de Capio) et les médecins salariés (de Resamut), "c'est l'idylle", a assuré pour sa part le Dr Mataix qui a rappelé que le projet médical avait été élaboré en commun au cours des dernières années. Il a souligné que le regroupement permettait aux médecins de chacun des secteurs de bénéficier des expertises des autres selon leur spécialité.

"C'est cette synergie qui va faire le Médipôle" et "qui va permettre au patient de trouver une réponse sans être baladé dans plusieurs hôpitaux, sauf pour les cas où nous devons passer la main aux Hospices civils de Lyon [HCL]", a souligné le Dr Mataix.

"Les médecins sont complémentaires. Il n'y a pas de compétition entre eux", a confirmé le Dr Guichard.

A titre d'exemple, ils ont précisé que les urgences qui sont gérées par le secteur mutualiste étaient assurées par des médecins libéraux (sans reste à charge).

"Nous nous sommes un peu battus au départ puis nous nous sommes recentrés sur le patient. En faisant cela, nous nous sommes aperçus que nous étions d'accord sur une prise en charge personnalisée puis globale et avons travaillé ainsi sur les parcours pour avoir une offre fluide", a expliqué Marie Mancilla.

Un modèle pouvant être reproduit?

Chaque secteur payera ses charges selon des clés de répartition. Pour les patients, la prise en charge se fera globalement sans reste à charge côté mutualiste. Côté libéral, certains médecins exercent en secteur 1 et d'autres en secteur 2 mais dans le cadre d'un accord de régulation avec l'assurance maladie.

Interrogés sur les différences de rémunération éventuelle entre les médecins (250 au total), les représentants du Médipôle ont indiqué qu'il n'y avait pas eu de problème soulevé sur ce point. Ils ont aussi précisé qu'une harmonisation à la hausse avait été effectuée pour les autres membres du personnel (1.500 salariés). Des différences demeurent mais ne sont pas très fortes, ont-ils assuré.

Globalement, "si on arrive à faire la démonstration que le Médipôle est un formidable facteur de développement et de prise en charge pour un territoire, on pourra avoir une reproduction de ce modèle", a estimé le directeur général de Resamut, Antoine Catinchi.

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