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10/01 2023
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PÉNIBILITÉ ET PERMANENCE DES SOINS: LE SYNDICAT DES PÉDIATRES HOSPITALIERS PRÉCISE SES REVENDICATIONS

PARIS, 10 janvier 2023 (APMnews) - Le Syndicat national des pédiatres en établissement hospitalier (SNPEH), déçu par le discours d'Emmanuel Macron vendredi sur les orientations fixées pour le système de santé, a précisé ses revendications s'agissant notamment de la revalorisation de la permanence des soins, lundi dans un communiqué.

"Les quelques annonces qu'a faites le président de la République, Emmanuel Macron, vendredi", lors de la présentation de ses voeux aux professionnels de santé (cf dépêche du 06/01/2023 à 17:02), "ne nous ont pas convaincus", a réagi le SNPEH.

L'organisation a soutenu les initiatives du Collectif de la pédiatrie, à l'automne et fin 2022, pour interpeller le chef de l'Etat sur la situation des services, saturés sous l'effet des épidémies hivernales et du manque de personnel (cf dépêche du 30/11/2022 à 12:26).

Lors d'une rencontre avec les professionnels de la pédiatrie le 23 décembre 2022, Emmanuel Macron a évoqué "des mesures immédiates pour l'hôpital public", avec comme "objectif de garder les soignants et d'augmenter l'attractivité", "la notion de seuil critique pour les effectifs soignants, de modification de la tarification à l'activité (T2A) qui valorise mieux la pédiatrie", retrace-t-il (cf dépêche du 23/12/2022 à 19:26).

Le syndicat relève que celle de ratio n'a pas été abordée par le chef de l'Etat, contrairement aux attentes des représentants de la pédiatrie.

Si le pic de l'épidémie de bronchiolite est passé, actuellement "le nombre de cas pour 10.000 consultations reste très élevé et les hospitalisations pour bronchiolite représentent près de la moitié des hospitalisations des enfants de moins de 2 ans, ce qui a mis en forte tension les services de pédiatrie pendant les vacances de Noël", précise-t-il. "De plus, l'épidémie de gastro-entérite à rotavirus a, comme tous les ans, débuté."

Les personnels hospitaliers travaillent "dans des conditions indignes de ce que l'on peut attendre du système de santé d'un pays 'développé' et 'riche' comme le nôtre. Les patients atteints de pathologies chroniques voient leurs prises en charge retardées avec toutes les conséquences pronostiques et de simple confort de vie que cela implique", alerte de nouveau le SNPEH.

Après les annonces du chef de l'Etat, il estime "qu'aucune des mesures urgentes d'attractivité exigées par le Collectif de la pédiatrie et le SNPEH consistant essentiellement à rouvrir des lits, à recruter des personnels formés, à revaloriser les salaires, ainsi qu'à augmenter le nombre d'internes formés au moins de 300 à 600 par an, n'ont été prises".

Certaines mesures structurelles pourraient être décidées lors des assises "mais la méthodologie jusqu'ici floue nous rend dubitatifs", considère le syndicat.

Le SNPEH, membre d'Action praticiens hôpital (APH), précise exiger plusieurs mesures "en urgence pour les pédiatres comme pour les autres PH [praticiens hospitaliers]".

Il demande en premier lieu l'ouverture du chantier de la permanence des soins, dont le volet financier devra pour le syndicat "comporter une revalorisation pérenne et rétroactive" des indemnités de gardes, "identiques pour tous les praticiens quel que soit leur statut, à 744 € brut par garde, comme cela est le cas pour les hospitalo-universitaires".

Il attend également une revalorisation du "temps de travail en astreinte et du temps de travail additionnel: 650 € brut pour 5 heures de travail supplémentaire".

Le syndicat souhaite "un décompte juste et loyal du temps de travail, en heures ou en demi-journée au choix du praticien, obligation rappelée récemment par le Conseil d'Etat" (cf dépêche du 22/06/2022 à 17:47).

Il demande "le reclassement équitable de tous les praticiens hospitaliers nommés avant octobre 2020, avec attribution de quatre ans d'ancienneté, comme pour les nouveaux nommés" (cf dépêche du 09/01/2023 à 17:03).

"Il est plus que temps que le ministère de la santé et de la prévention s'engage à réaliser un travail de fond sur tous ces points, en particulier sur la permanence des soins, en concertation avec les organisations représentatives des praticiens hospitaliers, faute de quoi la fuite des praticiens hospitaliers va se poursuivre", interpelle le SNPEH.

mlb/ab/APMnews

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PÉNIBILITÉ ET PERMANENCE DES SOINS: LE SYNDICAT DES PÉDIATRES HOSPITALIERS PRÉCISE SES REVENDICATIONS

PARIS, 10 janvier 2023 (APMnews) - Le Syndicat national des pédiatres en établissement hospitalier (SNPEH), déçu par le discours d'Emmanuel Macron vendredi sur les orientations fixées pour le système de santé, a précisé ses revendications s'agissant notamment de la revalorisation de la permanence des soins, lundi dans un communiqué.

"Les quelques annonces qu'a faites le président de la République, Emmanuel Macron, vendredi", lors de la présentation de ses voeux aux professionnels de santé (cf dépêche du 06/01/2023 à 17:02), "ne nous ont pas convaincus", a réagi le SNPEH.

L'organisation a soutenu les initiatives du Collectif de la pédiatrie, à l'automne et fin 2022, pour interpeller le chef de l'Etat sur la situation des services, saturés sous l'effet des épidémies hivernales et du manque de personnel (cf dépêche du 30/11/2022 à 12:26).

Lors d'une rencontre avec les professionnels de la pédiatrie le 23 décembre 2022, Emmanuel Macron a évoqué "des mesures immédiates pour l'hôpital public", avec comme "objectif de garder les soignants et d'augmenter l'attractivité", "la notion de seuil critique pour les effectifs soignants, de modification de la tarification à l'activité (T2A) qui valorise mieux la pédiatrie", retrace-t-il (cf dépêche du 23/12/2022 à 19:26).

Le syndicat relève que celle de ratio n'a pas été abordée par le chef de l'Etat, contrairement aux attentes des représentants de la pédiatrie.

Si le pic de l'épidémie de bronchiolite est passé, actuellement "le nombre de cas pour 10.000 consultations reste très élevé et les hospitalisations pour bronchiolite représentent près de la moitié des hospitalisations des enfants de moins de 2 ans, ce qui a mis en forte tension les services de pédiatrie pendant les vacances de Noël", précise-t-il. "De plus, l'épidémie de gastro-entérite à rotavirus a, comme tous les ans, débuté."

Les personnels hospitaliers travaillent "dans des conditions indignes de ce que l'on peut attendre du système de santé d'un pays 'développé' et 'riche' comme le nôtre. Les patients atteints de pathologies chroniques voient leurs prises en charge retardées avec toutes les conséquences pronostiques et de simple confort de vie que cela implique", alerte de nouveau le SNPEH.

Après les annonces du chef de l'Etat, il estime "qu'aucune des mesures urgentes d'attractivité exigées par le Collectif de la pédiatrie et le SNPEH consistant essentiellement à rouvrir des lits, à recruter des personnels formés, à revaloriser les salaires, ainsi qu'à augmenter le nombre d'internes formés au moins de 300 à 600 par an, n'ont été prises".

Certaines mesures structurelles pourraient être décidées lors des assises "mais la méthodologie jusqu'ici floue nous rend dubitatifs", considère le syndicat.

Le SNPEH, membre d'Action praticiens hôpital (APH), précise exiger plusieurs mesures "en urgence pour les pédiatres comme pour les autres PH [praticiens hospitaliers]".

Il demande en premier lieu l'ouverture du chantier de la permanence des soins, dont le volet financier devra pour le syndicat "comporter une revalorisation pérenne et rétroactive" des indemnités de gardes, "identiques pour tous les praticiens quel que soit leur statut, à 744 € brut par garde, comme cela est le cas pour les hospitalo-universitaires".

Il attend également une revalorisation du "temps de travail en astreinte et du temps de travail additionnel: 650 € brut pour 5 heures de travail supplémentaire".

Le syndicat souhaite "un décompte juste et loyal du temps de travail, en heures ou en demi-journée au choix du praticien, obligation rappelée récemment par le Conseil d'Etat" (cf dépêche du 22/06/2022 à 17:47).

Il demande "le reclassement équitable de tous les praticiens hospitaliers nommés avant octobre 2020, avec attribution de quatre ans d'ancienneté, comme pour les nouveaux nommés" (cf dépêche du 09/01/2023 à 17:03).

"Il est plus que temps que le ministère de la santé et de la prévention s'engage à réaliser un travail de fond sur tous ces points, en particulier sur la permanence des soins, en concertation avec les organisations représentatives des praticiens hospitaliers, faute de quoi la fuite des praticiens hospitaliers va se poursuivre", interpelle le SNPEH.

mlb/ab/APMnews

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