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16/12 2021
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PERMANENCE DES SOINS: LE SNPHAR-E S'INQUIÈTE POUR LES LIGNES DE GARDES EN FIN D'ANNÉE

PARIS, 16 décembre 2021 (APMnews) - Selon une "enquête flash" qu'il a réalisée, 26% des listes de gardes et astreintes de praticiens sont encore incomplètes pour la fin de l'année, s'inquiète jeudi dans un communiqué le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E), qui demande l'ouverture de négociations sur la permanence des soins.

"À l'approche des fêtes de Noël", le SNPHAR-E "a été alerté par des difficultés à compléter les lignes de gardes et astreintes dans un nombre anormalement élevé de structures", écrit l'organisation. "Ces alertes ont motivé une très courte enquête, réalisée du 9 au 13 décembre 2021, sur l'état des lieux de la permanence des soins en cette fin d'année."

Plus de 1.500 médecins ont répondu à cette enquête, parmi lesquels 36% sont anesthésistes réanimateurs ou en médecine intensive réanimation (MIR), 19% urgentistes et 45% ont d'autres spécialités.

"Les gardes et astreintes sont assurées, outre les médecins du service, par les médecins d'autres services (26%) et/ou les internes en cours de formation ('docteurs juniors' principalement, 42%) et/ou des médecins intérimaires (21%)", rapporte le SNPHAR-E.

Au moment de la réalisation de l'enquête "-avant la création de lignes supplémentaires liées à la 5e vague Covid [activation des plans blancs]- 26% des listes de gardes et astreintes des praticiens [étaient] cependant encore incomplètes pour la fin de l'année". Le SNPHARE ajoute que "les services d'urgences sont les plus impactés (62% de listes incomplètes), puis l'anesthésie-réanimation/MIR (18%) et les autres spécialités (20%)".

Selon son état des lieux, "31% des praticiens rapportent une pression managériale pour prendre des gardes et astreintes non pourvues sur cette période: 13% venant de l'administration, 18% des responsables médicaux".

Pour le SNPHAR-E, "le prix à payer pour permettre aux collègues de partir en vacances est lourd. Si le nombre moyen de gardes et astreintes au mois de décembre reste conforme à nos précédentes enquêtes (4 à 5 par mois), le volume horaire des praticiens pendant les vacances de Noël est élevé: il est supérieur à 48 heures sur une semaine de 7 jours pour 83% d'entre eux et même supérieur à 72 heures pour 23% d'entre eux".

Les effectifs de l'étude "doivent inciter à la prudence", mais les résultats "obligent néanmoins à prendre en compte la difficulté d'assurer la permanence des soins pour l'hôpital public", commente le syndicat.

"L'incapacité à remplir une liste de garde/astreinte expose à une impossibilité de l'hôpital de prendre correctement en charge les patients" et les "accumulations de gardes rapprochées et de volumes horaires excessifs conduisent à l'épuisement professionnel des praticiens".

Le SNPHAR-E rappelle regretter que le sujet n'ait pas été traité pendant le Ségur et demande "d'urgence un calendrier de négociations sur la permanence des soins". Celui-ci "devra débuter dès le mois de janvier et des mesures devront être prises avant mai 2022", réclame-t-il.

Il souhaite que soient abordées les questions du décompte du temps de travail des gardes et des astreintes, de la rémunération de la permanence des soins, "qui n'a pas vu ses tarifs évoluer depuis 20 ans", de la "valorisation de la pénibilité de la permanence des soins dès la première garde ou astreinte, en vue de la retraite", et du temps de travail des praticiens.

mlb/ab/APMnews

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PERMANENCE DES SOINS: LE SNPHAR-E S'INQUIÈTE POUR LES LIGNES DE GARDES EN FIN D'ANNÉE

PARIS, 16 décembre 2021 (APMnews) - Selon une "enquête flash" qu'il a réalisée, 26% des listes de gardes et astreintes de praticiens sont encore incomplètes pour la fin de l'année, s'inquiète jeudi dans un communiqué le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E), qui demande l'ouverture de négociations sur la permanence des soins.

"À l'approche des fêtes de Noël", le SNPHAR-E "a été alerté par des difficultés à compléter les lignes de gardes et astreintes dans un nombre anormalement élevé de structures", écrit l'organisation. "Ces alertes ont motivé une très courte enquête, réalisée du 9 au 13 décembre 2021, sur l'état des lieux de la permanence des soins en cette fin d'année."

Plus de 1.500 médecins ont répondu à cette enquête, parmi lesquels 36% sont anesthésistes réanimateurs ou en médecine intensive réanimation (MIR), 19% urgentistes et 45% ont d'autres spécialités.

"Les gardes et astreintes sont assurées, outre les médecins du service, par les médecins d'autres services (26%) et/ou les internes en cours de formation ('docteurs juniors' principalement, 42%) et/ou des médecins intérimaires (21%)", rapporte le SNPHAR-E.

Au moment de la réalisation de l'enquête "-avant la création de lignes supplémentaires liées à la 5e vague Covid [activation des plans blancs]- 26% des listes de gardes et astreintes des praticiens [étaient] cependant encore incomplètes pour la fin de l'année". Le SNPHARE ajoute que "les services d'urgences sont les plus impactés (62% de listes incomplètes), puis l'anesthésie-réanimation/MIR (18%) et les autres spécialités (20%)".

Selon son état des lieux, "31% des praticiens rapportent une pression managériale pour prendre des gardes et astreintes non pourvues sur cette période: 13% venant de l'administration, 18% des responsables médicaux".

Pour le SNPHAR-E, "le prix à payer pour permettre aux collègues de partir en vacances est lourd. Si le nombre moyen de gardes et astreintes au mois de décembre reste conforme à nos précédentes enquêtes (4 à 5 par mois), le volume horaire des praticiens pendant les vacances de Noël est élevé: il est supérieur à 48 heures sur une semaine de 7 jours pour 83% d'entre eux et même supérieur à 72 heures pour 23% d'entre eux".

Les effectifs de l'étude "doivent inciter à la prudence", mais les résultats "obligent néanmoins à prendre en compte la difficulté d'assurer la permanence des soins pour l'hôpital public", commente le syndicat.

"L'incapacité à remplir une liste de garde/astreinte expose à une impossibilité de l'hôpital de prendre correctement en charge les patients" et les "accumulations de gardes rapprochées et de volumes horaires excessifs conduisent à l'épuisement professionnel des praticiens".

Le SNPHAR-E rappelle regretter que le sujet n'ait pas été traité pendant le Ségur et demande "d'urgence un calendrier de négociations sur la permanence des soins". Celui-ci "devra débuter dès le mois de janvier et des mesures devront être prises avant mai 2022", réclame-t-il.

Il souhaite que soient abordées les questions du décompte du temps de travail des gardes et des astreintes, de la rémunération de la permanence des soins, "qui n'a pas vu ses tarifs évoluer depuis 20 ans", de la "valorisation de la pénibilité de la permanence des soins dès la première garde ou astreinte, en vue de la retraite", et du temps de travail des praticiens.

mlb/ab/APMnews

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