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25/04 2019
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PRÈS DE 36.000 DÉCÈS EN EXCÈS LIÉS AUX CANICULES DEPUIS 1974 (SANTÉ PUBLIQUE FRANCE)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 25 avril 2019 (APMnews) - Près de 32.000 décès en excès ont été observés au cours des canicules identifiées entre 1974 et 2013, et 4.000 autres entre 2015 et 2018, selon un rapport publié jeudi par Santé publique France.

Le plan national canicule a été mis en place après la canicule d'août 2003 au cours de laquelle une surmortalité d'environ 15.000 décès avait été observée, sans équivalent historique, rappelle l'agence. Le système d'alerte canicule et santé (Sacs) a été mis en place en 2004, construit par Météo France et Santé publique France. Dans son étude, l'agence de santé publique a recensé l’ensemble des canicules survenues en métropole dans les 40 dernières années, en utilisant rétrospectivement l’approche du Sacs, et mesuré leur impact sur la mortalité.

Une canicule est identifiée lorsque la température minimale moyennée sur 3 jours et la température maximale moyennée sur 3 jours sont supérieures ou égales aux percentiles 99,5 de leur distribution respective (sur 3 jours).

Au total, 1.118 canicules ont été identifiées entre 1970 et 2016. Les canicules les plus intenses et les plus longues sont concentrées en 1976, 1983, 2003 et 2015. Le nombre de canicules a augmenté au fil des décennies: 18 canicules départementales étaient observées par an en moyenne avant 2004, contre 40 par an après 2004. La population exposée à au moins une canicule par an a doublé entre 1974-1983 et 2004-2013.

"Près de 32.000 décès en excès sont observés sur l’ensemble des 921 canicules identifiées entre 1974 et 2013", indique l'agence. La moitié de ces décès en excès ont eu lieu en 2003, "qui demeure sans aucun équivalent historique", souligne l'agence de santé publique.

Décès en excès
Ecart maximum par rapport au seuil*
Durée (jours)**
Nb de départements concernés par au moins une canicule dans l'année
2003
15.200
12°C
19
96
1976
4.500
7,5°C
15
38
1983
3.000
6°C
14
66
2015
1.700
8°C
8
53
2018
1.600
8,5°C
10
67
2006
1.400
5°C
11
65
* Dans le département où cet écart est le plus grand;
** Dans le département le plus longtemps touché

Pendant ces événements, une augmentation d’une unité de l’intensité est associée à un risque relatif (RR) de décès augmenté de 17%, avant 2003 comme après 2003.

L’intensité représente la plus forte sévérité journalière observée pendant la canicule, la sévérité étant calculée comme la différence entre les températures moyennées sur 3 jours et les percentiles 99,5 des températures moyennées sur 3 jours.

En outre, à partir des bilans annuels du Sacs, Santé publique France a complété la série pour les années les plus récentes: pour 2015, 2016, 2017 et 2018, années "marquées par des canicules conséquentes", près de 4.000 décès en excès ont été comptés.

Un excès de décès principalement après 45 ans

L'agence publie un 2e rapport focalisé sur les étés 2006 et 2015 en France métropolitaine, évaluant de manière détaillée la surmortalité observée pendant ces canicules, avec la même méthode et les données exhaustives de décès fournies par l'Insee.

"En 2006, on observe une augmentation de 10% de la mortalité pendant les canicules. En 2015, l’augmentation est de 17%. Quel que soit le sexe, cet excès de décès s’observe principalement dans les classes d’âge élevées, et ce, à partir de 45 ans", souligne Santé publique France.

"Il faut s’attendre à avoir de plus en plus d’épisodes de ce type (ou bien d’épisodes de fortes chaleurs). Ceci souligne l’importance d’évaluer les mesures de prévention existantes, et de les inscrire dans une démarche large d’adaptation au changement climatique, fondée sur des alertes et sur de la prévention de fond (formation, réduction de l’îlot de chaleur urbain, amélioration du confort thermique…)", estime l'agence.

Evolutions de l’exposition aux canicules et de la mortalité associée en France métropolitaine entre 1970 et 2013

Evaluation de la surmortalité pendant les canicules des étés 2006 et 2015 en France métropolitaine

cd/ab/APMnews

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PRÈS DE 36.000 DÉCÈS EN EXCÈS LIÉS AUX CANICULES DEPUIS 1974 (SANTÉ PUBLIQUE FRANCE)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 25 avril 2019 (APMnews) - Près de 32.000 décès en excès ont été observés au cours des canicules identifiées entre 1974 et 2013, et 4.000 autres entre 2015 et 2018, selon un rapport publié jeudi par Santé publique France.

Le plan national canicule a été mis en place après la canicule d'août 2003 au cours de laquelle une surmortalité d'environ 15.000 décès avait été observée, sans équivalent historique, rappelle l'agence. Le système d'alerte canicule et santé (Sacs) a été mis en place en 2004, construit par Météo France et Santé publique France. Dans son étude, l'agence de santé publique a recensé l’ensemble des canicules survenues en métropole dans les 40 dernières années, en utilisant rétrospectivement l’approche du Sacs, et mesuré leur impact sur la mortalité.

Une canicule est identifiée lorsque la température minimale moyennée sur 3 jours et la température maximale moyennée sur 3 jours sont supérieures ou égales aux percentiles 99,5 de leur distribution respective (sur 3 jours).

Au total, 1.118 canicules ont été identifiées entre 1970 et 2016. Les canicules les plus intenses et les plus longues sont concentrées en 1976, 1983, 2003 et 2015. Le nombre de canicules a augmenté au fil des décennies: 18 canicules départementales étaient observées par an en moyenne avant 2004, contre 40 par an après 2004. La population exposée à au moins une canicule par an a doublé entre 1974-1983 et 2004-2013.

"Près de 32.000 décès en excès sont observés sur l’ensemble des 921 canicules identifiées entre 1974 et 2013", indique l'agence. La moitié de ces décès en excès ont eu lieu en 2003, "qui demeure sans aucun équivalent historique", souligne l'agence de santé publique.

Décès en excès
Ecart maximum par rapport au seuil*
Durée (jours)**
Nb de départements concernés par au moins une canicule dans l'année
2003
15.200
12°C
19
96
1976
4.500
7,5°C
15
38
1983
3.000
6°C
14
66
2015
1.700
8°C
8
53
2018
1.600
8,5°C
10
67
2006
1.400
5°C
11
65
* Dans le département où cet écart est le plus grand;
** Dans le département le plus longtemps touché

Pendant ces événements, une augmentation d’une unité de l’intensité est associée à un risque relatif (RR) de décès augmenté de 17%, avant 2003 comme après 2003.

L’intensité représente la plus forte sévérité journalière observée pendant la canicule, la sévérité étant calculée comme la différence entre les températures moyennées sur 3 jours et les percentiles 99,5 des températures moyennées sur 3 jours.

En outre, à partir des bilans annuels du Sacs, Santé publique France a complété la série pour les années les plus récentes: pour 2015, 2016, 2017 et 2018, années "marquées par des canicules conséquentes", près de 4.000 décès en excès ont été comptés.

Un excès de décès principalement après 45 ans

L'agence publie un 2e rapport focalisé sur les étés 2006 et 2015 en France métropolitaine, évaluant de manière détaillée la surmortalité observée pendant ces canicules, avec la même méthode et les données exhaustives de décès fournies par l'Insee.

"En 2006, on observe une augmentation de 10% de la mortalité pendant les canicules. En 2015, l’augmentation est de 17%. Quel que soit le sexe, cet excès de décès s’observe principalement dans les classes d’âge élevées, et ce, à partir de 45 ans", souligne Santé publique France.

"Il faut s’attendre à avoir de plus en plus d’épisodes de ce type (ou bien d’épisodes de fortes chaleurs). Ceci souligne l’importance d’évaluer les mesures de prévention existantes, et de les inscrire dans une démarche large d’adaptation au changement climatique, fondée sur des alertes et sur de la prévention de fond (formation, réduction de l’îlot de chaleur urbain, amélioration du confort thermique…)", estime l'agence.

Evolutions de l’exposition aux canicules et de la mortalité associée en France métropolitaine entre 1970 et 2013

Evaluation de la surmortalité pendant les canicules des étés 2006 et 2015 en France métropolitaine

cd/ab/APMnews

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