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19/04 2017
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RÉFORME DU TROISIÈME CYCLE DES ÉTUDES MÉDICALES: L'ISNI VEUT CONSULTER SA BASE POUR LA SUITE DE LA MOBILISATION

PARIS, 19 avril 2017 (APMnews) - L'Intersyndicat national des internes (Isni) a fait savoir mercredi qu'il déciderait à l'issue de son assemblée générale qui se tient ce week-end de la suite à donner à la grève illimitée entamée mardi pour protester contre les conditions de mise en oeuvre de la réforme du troisième cycle des études de médecine (TCEM).

Dans un communiqué, l'Isni revendique une "mobilisation nationale massive" des internes lors de la première journée de grève pour laquelle un préavis a été déposé au niveau national, avec des rassemblements de "plusieurs centaines d'internes grévistes" dans plus de 20 villes.

Sollicitée par APMnews sur la participation au mouvement au sein des CHU, la direction générale de l'offre de soins (DGOS) a fait état d'un taux de mobilisation de 18%.

L'Isni indique avoir été reçu au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche par plusieurs conseillers des ministres de tutelle et représentants des directions ministérielles concernées, pour un long entretien, sans que les pouvoirs publics ne reviennent sur la mise en oeuvre de la réforme et son calendrier annoncés le 12 avril.

S'agissant de la phase 3 du TCEM dite de "consolidation", qui concentre les critiques de l'Isni en raison d'une réduction de la durée de formation pour l'ensemble des diplômes d'études spécialisées (DES), "le discours est resté inchangé", selon l'intersyndicat.

"Les tutelles manifestent une volonté de concertation quant à l'écriture du statut pour un envoi au Conseil d'Etat avant le 1er mai", relate l'intersyndicat. Il milite contre l'appellation d'"assistant de troisième cycle", qui risque selon lui "d'entraîner un glissement de tâches vers l'étudiant en formation".

Dans le cursus actuel, pour certaines spécialités, il est nécessaire d'effectuer, à l'issue de l'internat (4 ou 5 ans selon les spécialités), une formation complémentaire de 1 ou 2 ans, donnant accès aux titres d'assistant des hôpitaux et de chef de clinique assistant, qui permettent l'exercice libéral en secteur 2.

Dans le nouveau schéma, l'étudiant aurait le statut d'"assistant de troisième cycle" dès la phase 3 dite de "consolidation" (1 an ou 2 ans selon les spécialités), c'est-à-dire avant un éventuel post-internat.

S'agissant des revendications portées par certaines spécialités (néphrologie, cardiologie, hépato-gastroentérologie) sur la durée de formation, l'Isni constate que les représentants des ministères renvoient à l'année universitaire 2018-2019 la possibilité d'allonger la durée des diplômes d'études spécialisées (DES) concernés au "prétexte" d'une étude de faisabilité.

"Concernant les conséquences de la réforme du troisième cycle sur les internes actuellement en cursus, les réponses sont floues. Il nous est garanti que les internes actuels ne seront pas lésés mais sans proposition de solution concrète aux problématiques rencontrées sur tout le territoire français", poursuit l'Isni.

Une quinzaine d'organisations des spécialités de cardiologie, hépato-gastro-entérologie et néphrologie (sous-sections du Conseil national des universités -CNU-, collèges, associations d'internes et de jeunes diplômés) avaient cosigné un communiqué de soutien à la grève de mardi, rappelle-t-on.

Le syndicat des médecins libéraux (SML) et la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) ont également apporté leur soutien mardi dans des communiqués distincts.

=3L'Isnar-IMG et l'Anemf opposées à tout report

Dans un communiqué diffusé mardi, l'Intersyndicale national autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) a affiché son soutien à la réforme, appuyant sa mise en oeuvre dès l'année universitaire 2017-2018.

"Les internes de médecine générale comprennent les revendications d'internes d'autres spécialités. Cette réforme, initialement ambitieuse, n'est pas parfaite", note l'intersyndicat, qui reconnaît que "de vraies problématiques se posent à certaines spécialités".

"Cependant, un report mettrait en danger les innovations pédagogiques qu'elle introduit", estime l'Isnar-IMG.

L'association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) est restée sur ses positions, se prononçant de nouveau mardi contre un report de la réforme mais pour une concertation soutenue sur les étapes qui restent à effectuer.

Elle "demande à ce que soit déployé au premier novembre 2017 la phase socle de la réforme du TCEM. Une concertation pourra être relancée sur le sujet de la phase de consolidation ainsi que sur la durée des DES", estime l'Anemf.

Le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) a réclamé mercredi une "concertation la plus large possible pour résoudre les litiges en suspens et ceux qui pourrait se déclarer lors de la mise en place de la réforme", tout en rappelant ses revendications sur la structure et le contenu du DES de médecine générale.

Trois textes réglementaires, un décret relatif notamment au statut de l'étudiant de TCEM, et deux arrêtés fixant notamment la liste des DES, des options, des formations spécialisées transversales (FST), ainsi que les maquettes de formation, sont attendus dans les prochaines semaines.

vg/nc/APMnews

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RÉFORME DU TROISIÈME CYCLE DES ÉTUDES MÉDICALES: L'ISNI VEUT CONSULTER SA BASE POUR LA SUITE DE LA MOBILISATION

PARIS, 19 avril 2017 (APMnews) - L'Intersyndicat national des internes (Isni) a fait savoir mercredi qu'il déciderait à l'issue de son assemblée générale qui se tient ce week-end de la suite à donner à la grève illimitée entamée mardi pour protester contre les conditions de mise en oeuvre de la réforme du troisième cycle des études de médecine (TCEM).

Dans un communiqué, l'Isni revendique une "mobilisation nationale massive" des internes lors de la première journée de grève pour laquelle un préavis a été déposé au niveau national, avec des rassemblements de "plusieurs centaines d'internes grévistes" dans plus de 20 villes.

Sollicitée par APMnews sur la participation au mouvement au sein des CHU, la direction générale de l'offre de soins (DGOS) a fait état d'un taux de mobilisation de 18%.

L'Isni indique avoir été reçu au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche par plusieurs conseillers des ministres de tutelle et représentants des directions ministérielles concernées, pour un long entretien, sans que les pouvoirs publics ne reviennent sur la mise en oeuvre de la réforme et son calendrier annoncés le 12 avril.

S'agissant de la phase 3 du TCEM dite de "consolidation", qui concentre les critiques de l'Isni en raison d'une réduction de la durée de formation pour l'ensemble des diplômes d'études spécialisées (DES), "le discours est resté inchangé", selon l'intersyndicat.

"Les tutelles manifestent une volonté de concertation quant à l'écriture du statut pour un envoi au Conseil d'Etat avant le 1er mai", relate l'intersyndicat. Il milite contre l'appellation d'"assistant de troisième cycle", qui risque selon lui "d'entraîner un glissement de tâches vers l'étudiant en formation".

Dans le cursus actuel, pour certaines spécialités, il est nécessaire d'effectuer, à l'issue de l'internat (4 ou 5 ans selon les spécialités), une formation complémentaire de 1 ou 2 ans, donnant accès aux titres d'assistant des hôpitaux et de chef de clinique assistant, qui permettent l'exercice libéral en secteur 2.

Dans le nouveau schéma, l'étudiant aurait le statut d'"assistant de troisième cycle" dès la phase 3 dite de "consolidation" (1 an ou 2 ans selon les spécialités), c'est-à-dire avant un éventuel post-internat.

S'agissant des revendications portées par certaines spécialités (néphrologie, cardiologie, hépato-gastroentérologie) sur la durée de formation, l'Isni constate que les représentants des ministères renvoient à l'année universitaire 2018-2019 la possibilité d'allonger la durée des diplômes d'études spécialisées (DES) concernés au "prétexte" d'une étude de faisabilité.

"Concernant les conséquences de la réforme du troisième cycle sur les internes actuellement en cursus, les réponses sont floues. Il nous est garanti que les internes actuels ne seront pas lésés mais sans proposition de solution concrète aux problématiques rencontrées sur tout le territoire français", poursuit l'Isni.

Une quinzaine d'organisations des spécialités de cardiologie, hépato-gastro-entérologie et néphrologie (sous-sections du Conseil national des universités -CNU-, collèges, associations d'internes et de jeunes diplômés) avaient cosigné un communiqué de soutien à la grève de mardi, rappelle-t-on.

Le syndicat des médecins libéraux (SML) et la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) ont également apporté leur soutien mardi dans des communiqués distincts.

=3L'Isnar-IMG et l'Anemf opposées à tout report

Dans un communiqué diffusé mardi, l'Intersyndicale national autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) a affiché son soutien à la réforme, appuyant sa mise en oeuvre dès l'année universitaire 2017-2018.

"Les internes de médecine générale comprennent les revendications d'internes d'autres spécialités. Cette réforme, initialement ambitieuse, n'est pas parfaite", note l'intersyndicat, qui reconnaît que "de vraies problématiques se posent à certaines spécialités".

"Cependant, un report mettrait en danger les innovations pédagogiques qu'elle introduit", estime l'Isnar-IMG.

L'association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) est restée sur ses positions, se prononçant de nouveau mardi contre un report de la réforme mais pour une concertation soutenue sur les étapes qui restent à effectuer.

Elle "demande à ce que soit déployé au premier novembre 2017 la phase socle de la réforme du TCEM. Une concertation pourra être relancée sur le sujet de la phase de consolidation ainsi que sur la durée des DES", estime l'Anemf.

Le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) a réclamé mercredi une "concertation la plus large possible pour résoudre les litiges en suspens et ceux qui pourrait se déclarer lors de la mise en place de la réforme", tout en rappelant ses revendications sur la structure et le contenu du DES de médecine générale.

Trois textes réglementaires, un décret relatif notamment au statut de l'étudiant de TCEM, et deux arrêtés fixant notamment la liste des DES, des options, des formations spécialisées transversales (FST), ainsi que les maquettes de formation, sont attendus dans les prochaines semaines.

vg/nc/APMnews

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