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23/07 2016
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RHÔNE: LES SYNDICATS DU CHS DU VINATIER REFUSENT LA MISE EN PLACE DE "COUCHETTES" DANS CERTAINES UNITÉS

BRON (Rhône), 22 juillet 2016 (APM) - Les syndicats CGT et FO refusent la mise en place, à partir du 1er août, de "couchettes" pour accueillir des patients en cas de surnombre dans certaines unités, comme les urgences, du centre hospitalier spécialisé (CHS) du Vinatier à Bron (Rhône), ont-ils indiqué dans un tract diffusé lundi.

Joint par l'APM vendredi, Jean-Pierre Lecoultre, secrétaire adjoint du secrétaire général de la CGT du Vinatier, pointe "un engorgement récurrent des urgences psychiatriques du Vinatier, malgré l'augmentation des capacités d'accueil de 11 à 35 lits début 2016".

Dans le cadre d'une réorganisation territoriale des urgences psychiatriques dans la Métropole de Lyon, un service spécifique a ouvert ses portes au CHS, rappelle-t-on.

"Nous pensons que c'est la fermeture de 40 lits en 2013 qui a causé cet engorgement des urgences, ce que réfute la direction. Comme solution, elle propose de mettre les patients en surnombre dans des 'couchettes' qui seraient stockées dans les chambres; donc on transforme les chambres à un lit en chambres à deux lits, ou plutôt un lit et une 'couchette'. Sauf qu'avec une 'couchette' vous êtes à cinq centimètres du sol, presque par terre, ce qui n'est pas tellement confortable ni digne d'une hospitalisation", regrette-t-il.

Suite à une assemblée générale qui a réuni une trentaine de personnes jeudi, les syndicats CGT et FO ont remis une "plateforme revendicative" commune à la secrétaire générale du Vinatier, Marie-Pierre Mariani.

Ils y renouvellent notamment leur refus des "couchettes", demandent le renforcement des effectifs et se prononcent "contre la fermeture d'une unité de soins en 2016-17 comme programmé par le directeur de l'établissement", Hubert Meunier.

Plutôt que de "couchettes", Marie-Pierre Mariani préfère parler quant à elle de "lits surnuméraires". "Il ne faut pas exagérer, ce ne sont pas des lits de camp", a-t-elle souligné vendredi, interrogée par l'APM.

"Le vrai problème, aujourd'hui, ce n'est pas le nombre de lits, c'est la fluidité! On a des pics de fréquentation, comme tous les services d'urgences, mais on n'a pas non plus une augmentation majeure des passages aux urgences. Aujourd'hui l'établissement n'est pas sous-doté en lits", assure-t-elle.

La file active du service des urgences du Vinatier est d'environ 6.000 patients par an, note-t-on.

"Je crois qu'on est tous d'accord sur le fait que la mise en place de lits surnuméraires est forcément une mauvaise solution, mais pour faire vivre ce principe, il faudrait que l'ensemble des équipes médicales et soignantes améliorent collectivement la fluidité des unités d'hospitalisation à l'entrée: éviter l'hospitalisation, être sur des prises en charge de très courte durée, laisser le patient dans un maillage social, médico-social, dans son logement ou sa famille, et ne pas être sur des hospitalisations au très long cours", poursuit-elle.

"On doit faire sortir nos patients plus rapidement qu'on ne le fait aujourd'hui. En aval, il y a un très gros travail de restructuration du dispositif extra-hospitalier du Vinatier, qui assure plus de 90% des prises en charge. Les hospitalisations doivent être plus courtes, et les sorties structurées vers l'extra-hospitalier", préconise Marie-Pierre Mariani.

Une affirmation que ne corrobore absolument pas le secrétaire adjoint du secrétaire général de la CGT du Vinatier: "En psychiatrie, quand on ne prend pas le temps de vous soigner comme il faut, qu'on fait sortir des patients trop tôt, ils rentrent chez eux, et finissent par revenir aux urgences parce que la situation se dégrade", commente-t-il.

cdb/san/APM polsan

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BRON (Rhône), 22 juillet 2016 (APM) - Les syndicats CGT et FO refusent la mise en place, à partir du 1er août, de "couchettes" pour accueillir des patients en cas de surnombre dans certaines unités, comme les urgences, du centre hospitalier spécialisé (CHS) du Vinatier à Bron (Rhône), ont-ils indiqué dans un tract diffusé lundi.

Joint par l'APM vendredi, Jean-Pierre Lecoultre, secrétaire adjoint du secrétaire général de la CGT du Vinatier, pointe "un engorgement récurrent des urgences psychiatriques du Vinatier, malgré l'augmentation des capacités d'accueil de 11 à 35 lits début 2016".

Dans le cadre d'une réorganisation territoriale des urgences psychiatriques dans la Métropole de Lyon, un service spécifique a ouvert ses portes au CHS, rappelle-t-on.

"Nous pensons que c'est la fermeture de 40 lits en 2013 qui a causé cet engorgement des urgences, ce que réfute la direction. Comme solution, elle propose de mettre les patients en surnombre dans des 'couchettes' qui seraient stockées dans les chambres; donc on transforme les chambres à un lit en chambres à deux lits, ou plutôt un lit et une 'couchette'. Sauf qu'avec une 'couchette' vous êtes à cinq centimètres du sol, presque par terre, ce qui n'est pas tellement confortable ni digne d'une hospitalisation", regrette-t-il.

Suite à une assemblée générale qui a réuni une trentaine de personnes jeudi, les syndicats CGT et FO ont remis une "plateforme revendicative" commune à la secrétaire générale du Vinatier, Marie-Pierre Mariani.

Ils y renouvellent notamment leur refus des "couchettes", demandent le renforcement des effectifs et se prononcent "contre la fermeture d'une unité de soins en 2016-17 comme programmé par le directeur de l'établissement", Hubert Meunier.

Plutôt que de "couchettes", Marie-Pierre Mariani préfère parler quant à elle de "lits surnuméraires". "Il ne faut pas exagérer, ce ne sont pas des lits de camp", a-t-elle souligné vendredi, interrogée par l'APM.

"Le vrai problème, aujourd'hui, ce n'est pas le nombre de lits, c'est la fluidité! On a des pics de fréquentation, comme tous les services d'urgences, mais on n'a pas non plus une augmentation majeure des passages aux urgences. Aujourd'hui l'établissement n'est pas sous-doté en lits", assure-t-elle.

La file active du service des urgences du Vinatier est d'environ 6.000 patients par an, note-t-on.

"Je crois qu'on est tous d'accord sur le fait que la mise en place de lits surnuméraires est forcément une mauvaise solution, mais pour faire vivre ce principe, il faudrait que l'ensemble des équipes médicales et soignantes améliorent collectivement la fluidité des unités d'hospitalisation à l'entrée: éviter l'hospitalisation, être sur des prises en charge de très courte durée, laisser le patient dans un maillage social, médico-social, dans son logement ou sa famille, et ne pas être sur des hospitalisations au très long cours", poursuit-elle.

"On doit faire sortir nos patients plus rapidement qu'on ne le fait aujourd'hui. En aval, il y a un très gros travail de restructuration du dispositif extra-hospitalier du Vinatier, qui assure plus de 90% des prises en charge. Les hospitalisations doivent être plus courtes, et les sorties structurées vers l'extra-hospitalier", préconise Marie-Pierre Mariani.

Une affirmation que ne corrobore absolument pas le secrétaire adjoint du secrétaire général de la CGT du Vinatier: "En psychiatrie, quand on ne prend pas le temps de vous soigner comme il faut, qu'on fait sortir des patients trop tôt, ils rentrent chez eux, et finissent par revenir aux urgences parce que la situation se dégrade", commente-t-il.

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