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02/10 2018
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SAMU: LE CENTRE DE RÉCEPTION ET DE RÉGULATION DES APPELS DE NEVERS A ÉTÉ TRANSFÉRÉ AU CHU DE DIJON

DIJON, 2 octobre 2018 (APMnews) - La régulation médicale du Samu 58 s'effectue désormais depuis le CHU de Dijon, a-t-on appris auprès de l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté.

Depuis mardi, les appels au Samu-Centre 15 de la Nièvre (58) seront pris en charge au centre de réception et de régulation des appels (CRRA) du CHU de Dijon.

Cette réorganisation pilotée depuis près d'un an par l'ARS Bourgogne-Franche-Comté a été présentée comme "une réponse à un contexte de démographie médicale contrainte", lors d'une conférence de presse organisée le 25 septembre, au siège de l'agence à Dijon.

"Le centre 15 de Nevers comptait 10 postes d'ARM [assistants de régulation médicale] et mobilisait une ligne de garde de médecins, soit l’équivalent de 6 temps plein", a indiqué l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, contactée mardi par APMnews.

"Le projet a permis de recruter environ 11 ETP [équivalents temps plein] d'assistants de régulation médicale au CHU de Dijon", a ajouté l'agence.

Ces ARM ont bénéficié de deux mois de formation avant de prendre leur fonction, tant sur des aspects théoriques comme l'organisation de l'établissement, la réglementation, les méthodes et procédures de régulation, que sur des compétences techniques telles que la maîtrise du logiciel de régulation, la manipulation des radios, les outils informatiques.

L'ARS a assuré que l'ensemble des ARM recrutés seraient "opérationnels" dès mardi. "Au-delà de la 'bascule', un tutorat est organisé par l'équipe d'encadrement", a ajouté l'agence. Ce tutorat prévoit un accompagnement des nouveaux ARM par des entretiens réguliers de prise de fonction sur une durée de 6 mois.

Les urgentistes du CHU se mettent en grève

Si l'ARS a annoncé que 4 médecins régulateurs seraient également recrutés à l'occasion de cette réorganisation, ce n'était pas encore le cas au moment du transfert du CRRA de Nevers au CHU de Dijon.

Le syndicat CGT du CHU de Dijon et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) ont annoncé vendredi un mouvement de grève à compter de mardi.

"Les moyens ont été donnés avec le renfort théorique de 4 ETP, mais les postes ne sont pas pourvus", a précisé François Thibaut, membre du bureau de la CGT du CHU de Dijon.

Le représentant CGT a assuré que le mouvement est suivi mardi, avec "10 médecins grévistes sur une douzaine de médecins au tableau de garde".

Selon lui, la situation est d'autant plus difficile pour les urgentistes du CHU que la direction avait annoncé durant l'été la fermeture d'une des trois lignes de gardes à partir de début novembre.

"La direction a fait des propositions, les médecins veulent les amender donc la grève a été prolongée jusqu'à jeudi", a indiqué François Thibaut.

Au centre hospitalier de l'agglomération de Nevers (Chan), "la réorganisation permet de libérer du temps médical pour les urgentistes nivernais qui peuvent se concentrer au service qu'ils rendent auprès des malades", a par ailleurs souligné l'ARS en citant le service d'urgence et le Smur.

"Nous conservons un Smur et nous allons essayer de créer un centre d'enseignement des soins d'urgence (Cesu)", a ajouté Michel Scherrer, le directeur du Chan contacté jeudi par APMnews.

L'ARS a également annoncé que la question de la sécurisation des systèmes de communications entre le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Nièvre et le CRRA de Dijon devrait être réglée en novembre, avec une interconnexion automatisée dans 3 des 8 départements de la région, dont la Nièvre.

L'agence s'est également portée garante de "la sécurisation des systèmes de communications et des interconnexions entre le CRRA de Dijon et d'autres acteurs de l'aide médicale urgente", comme les ambulanciers privés et les médecins libéraux de la Nièvre en particulier.

Le centre 15 de Nevers avait été classé en 51e position dans le classement des Samu établi en août par Le Point en fonction du taux de prise en charge des appels téléphoniques (cf dépêche du 23/08/2018 à 13:06). Le centre 15 de Dijon (Samu 21) n'était pas classé car les données utilisées par l'hebdomadaire n’avaient pas été renseignées.

La régulation médicale en Bourgogne-Franche-Comté:

  • 1,3 million d'appels gérés par les centres 15 de la région en 2016
  • Plus de 700.000 dossiers de régulation ouverts en 2016

  • Environ 300.000 dossiers pour la Franche-Comté sur le site de Besançon, 150.000 à Dijon, 140.000 à Chalon-sur-Saône, 78.000 à Auxerre, et 58.000 à Nevers.

gl/ab/APMnews

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SAMU: LE CENTRE DE RÉCEPTION ET DE RÉGULATION DES APPELS DE NEVERS A ÉTÉ TRANSFÉRÉ AU CHU DE DIJON

DIJON, 2 octobre 2018 (APMnews) - La régulation médicale du Samu 58 s'effectue désormais depuis le CHU de Dijon, a-t-on appris auprès de l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté.

Depuis mardi, les appels au Samu-Centre 15 de la Nièvre (58) seront pris en charge au centre de réception et de régulation des appels (CRRA) du CHU de Dijon.

Cette réorganisation pilotée depuis près d'un an par l'ARS Bourgogne-Franche-Comté a été présentée comme "une réponse à un contexte de démographie médicale contrainte", lors d'une conférence de presse organisée le 25 septembre, au siège de l'agence à Dijon.

"Le centre 15 de Nevers comptait 10 postes d'ARM [assistants de régulation médicale] et mobilisait une ligne de garde de médecins, soit l’équivalent de 6 temps plein", a indiqué l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, contactée mardi par APMnews.

"Le projet a permis de recruter environ 11 ETP [équivalents temps plein] d'assistants de régulation médicale au CHU de Dijon", a ajouté l'agence.

Ces ARM ont bénéficié de deux mois de formation avant de prendre leur fonction, tant sur des aspects théoriques comme l'organisation de l'établissement, la réglementation, les méthodes et procédures de régulation, que sur des compétences techniques telles que la maîtrise du logiciel de régulation, la manipulation des radios, les outils informatiques.

L'ARS a assuré que l'ensemble des ARM recrutés seraient "opérationnels" dès mardi. "Au-delà de la 'bascule', un tutorat est organisé par l'équipe d'encadrement", a ajouté l'agence. Ce tutorat prévoit un accompagnement des nouveaux ARM par des entretiens réguliers de prise de fonction sur une durée de 6 mois.

Les urgentistes du CHU se mettent en grève

Si l'ARS a annoncé que 4 médecins régulateurs seraient également recrutés à l'occasion de cette réorganisation, ce n'était pas encore le cas au moment du transfert du CRRA de Nevers au CHU de Dijon.

Le syndicat CGT du CHU de Dijon et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) ont annoncé vendredi un mouvement de grève à compter de mardi.

"Les moyens ont été donnés avec le renfort théorique de 4 ETP, mais les postes ne sont pas pourvus", a précisé François Thibaut, membre du bureau de la CGT du CHU de Dijon.

Le représentant CGT a assuré que le mouvement est suivi mardi, avec "10 médecins grévistes sur une douzaine de médecins au tableau de garde".

Selon lui, la situation est d'autant plus difficile pour les urgentistes du CHU que la direction avait annoncé durant l'été la fermeture d'une des trois lignes de gardes à partir de début novembre.

"La direction a fait des propositions, les médecins veulent les amender donc la grève a été prolongée jusqu'à jeudi", a indiqué François Thibaut.

Au centre hospitalier de l'agglomération de Nevers (Chan), "la réorganisation permet de libérer du temps médical pour les urgentistes nivernais qui peuvent se concentrer au service qu'ils rendent auprès des malades", a par ailleurs souligné l'ARS en citant le service d'urgence et le Smur.

"Nous conservons un Smur et nous allons essayer de créer un centre d'enseignement des soins d'urgence (Cesu)", a ajouté Michel Scherrer, le directeur du Chan contacté jeudi par APMnews.

L'ARS a également annoncé que la question de la sécurisation des systèmes de communications entre le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Nièvre et le CRRA de Dijon devrait être réglée en novembre, avec une interconnexion automatisée dans 3 des 8 départements de la région, dont la Nièvre.

L'agence s'est également portée garante de "la sécurisation des systèmes de communications et des interconnexions entre le CRRA de Dijon et d'autres acteurs de l'aide médicale urgente", comme les ambulanciers privés et les médecins libéraux de la Nièvre en particulier.

Le centre 15 de Nevers avait été classé en 51e position dans le classement des Samu établi en août par Le Point en fonction du taux de prise en charge des appels téléphoniques (cf dépêche du 23/08/2018 à 13:06). Le centre 15 de Dijon (Samu 21) n'était pas classé car les données utilisées par l'hebdomadaire n’avaient pas été renseignées.

La régulation médicale en Bourgogne-Franche-Comté:

  • 1,3 million d'appels gérés par les centres 15 de la région en 2016
  • Plus de 700.000 dossiers de régulation ouverts en 2016

  • Environ 300.000 dossiers pour la Franche-Comté sur le site de Besançon, 150.000 à Dijon, 140.000 à Chalon-sur-Saône, 78.000 à Auxerre, et 58.000 à Nevers.

gl/ab/APMnews

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