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"Brain & Mind" fédère déjà "plus de 50 partenaires scientifiques, médicaux et industriels", parmi lesquels les équipes du projet C-BRAINS en neurosciences comme domaine d'innovations majeur de la région Ile-de-France, les hôpitaux de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) Henri-Mondor à Créteil et ceux de la Pitié-Salpêtrière, Necker-Enfants-malades et Robert-Debré à Paris, ainsi que les établissements parisiens Quinze-Vingts, Sainte-Anne et l'Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild. Parmi les industriels, assureurs santé et investisseurs figurent notamment UCB Pharma, Siemens, Biogen, Roche et Malakoff Humanis, précisent les trois partenaires principaux, le "coeur opérationnel" du projet. L'Inserm, la mairie de Paris et le conseil régional d'Ile-de-France soutiennent également le projet.

Dans ce communiqué commun, les trois partenaires principaux annoncent qu'ils doivent présenter leur projet devant un jury d'experts internationaux, le mardi 13 septembre, dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt du plan France 2030 visant à relancer et consolider la recherche biomédicale française sur le plan international (cf dépêche du 18/03/2022 à 10:49).

Ils espèrent obtenir un financement de 100 millions d'euros (M€) à la fin de l'année, à ajouter aux 94 M€ apportés par des investisseurs privés et publics. Parmi eux figurent notamment une quinzaine d'industriels français et internationaux dans la medtech, la biotech, la prévention et les data sciences, plusieurs fonds d'investissement nationaux et internationaux, indique-t-on à APMnews sans toutefois être en mesure de préciser le niveau de contribution de chaque investisseur.

Le biocluster prévoit ensuite d'engranger 200 M€ de revenus directs au cours des 10 prochaines années grâce à sa seule activité de développement de produits et services, ce qui permettra d'assurer sa pérennité et de prendre graduellement le relais de soutien de l'Etat.

Le projet a "pour ambition de fédérer les communautés scientifiques, cliniques et technologiques de la neurologie, de la psychiatrie et des déficiences sensorielles, adulte et enfant, autour d'un leadership français et de réimaginer le développement d'approches thérapeutiques et de prévention".

Alors que la recherche en neurosciences et santé mentale a connu d'importantes avancées ces dernières années, elle "nécessite désormais une interdisciplinarité entre soins aigus, prises en charge au long cours et prévention, entre neurologie, santé mentale et organes sensoriels, qui sera facilitée par le biocluster".

Avec "Brain & Mind", les partenaires veulent donner à la France les moyens de concurrencer les investissements massifs effectués dans ce domaine aux Etats-Unis et en Chine et pouvoir développer des projets participatifs d'envergure en réduisant les délais entre les phases de recherche et la mise à disposition auprès des personnes malades, avoir une approche coordonnée des bases de données patients ou encore favoriser l'accès des start-up aux financements.

Il s'agit également "d'améliorer l'aide aux patients et aux soignants" en développant de nouveaux médicaments, de nouvelles solutions thérapeutiques, telles que thérapies régénératives, interfaces cerveau-machine pour compenser certains handicaps, solutions numériques, ainsi que des approches de prévention et de soutien à domicile des patients, poursuivent les trois principaux partenaires.

Le biocluster doit permettre en parallèle de "redonner de l'élan et de l'attractivité aux disciplines neuropsychiatriques, à l'hôpital, dans le médico-social et en ville, dans le soin et dans l'industrie", participer à "recréer des perspectives pour tous les soignants des hôpitaux psychiatriques, mais aussi pour ceux qui prennent en charge des patients psychiatriques à l'extérieur de l'hôpital".

"Il accélérera la mobilisation pour la prévention notamment par un travail avec les complémentaires santé. Il construira ce qui permettra une meilleure intégration de la santé mentale et des neurosciences dans la formation initiale et continue et dans les politiques publiques", avancent également les trois principaux partenaires.

Pour cela, le biocluster espère "faire naître des dizaines de start-up" et accélérer la croissance de celles déjà en cours de développement, parmi lesquelles figurent Asfalia Biologics (transfert de gènes), Brainvectis (thérapie génique), Cairn Biosciences (cartographies cellulaires dynamiques), Ceres Brain Therapeutics, Cline Research, Coave Therapeutics, Dextrain, Diampark, Healthy Mind, Hewel, Hospitalink, Imageens, Kolibri, Leal Therapeutics, Litdhopsi, Mindmaze, My Robotics, Mycharlotte, Mypl, Neuraltide, Okomera, P3lab, Saber Bio, Whitelab Genomics.

ld/ab/APMnews