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08/06 2022
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URGENCES: DE "PREMIÈRES MESURES" EN ATTENDANT LE RAPPORT BRAUN ET LA CONFÉRENCE DES PARTIES PRENANTES (BRIGITTE BOURGUIGNON)

(Par Geoffroy LANG, avec Sabine NEULAT-ISARD, au congrès Urgences 2022)

PARIS, 8 juin 2022 (APMnews) - La ministre de la santé et de la prévention a annoncé de "premières mesures" pour enrayer la crise que connaissent les services d'urgence, en attendant d'autres issues des conclusions de la mission flash et celles de la conférence des parties prenantes, mercredi, au congrès Urgences 2022.

Brigitte Bourguignon s'est rendue mercredi en milieu de journée au congrès Urgences qui se déroule jusqu'à vendredi au Palais des congrès et s'est exprimée devant un large public d'urgentistes aux côtés de Karim Tazarourte, président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), et François Braun, président de Samu-Urgences de France (SUdF).

Lors de son intervention, elle a expliqué que les "décisions" allaient être prises en "trois temps": immédiatement, à l'issue de la mission flash pilotée par François Braun, avec trois autres professionnels (cf dépêche du 08/06/2022 à 14:52 et dépêche du 01/06/2022 à 08:18), puis "dans le cadre de la conférence des parties prenantes" annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, sous le nom de "conseil national de la refondation" (cf dépêche du 04/06/2022 à 12:10).

Brigitte Bourguignon au congrès Urgences 2022 avec, de gauche à droite, Karim Tazarourte (SFMU), Pierre Carli (CNUH) et François Braun (SUdF). Photo: Geoffroy Lang/APMnews
Brigitte Bourguignon au congrès Urgences 2022 avec, de gauche à droite, Karim Tazarourte (SFMU), Pierre Carli (CNUH) et François Braun (SUdF). Photo: Geoffroy Lang/APMnews

Les "premières mesures" prises portent "d'abord sur le pilotage territorial de la crise".

"J'ai demandé aux directeurs généraux des ARS [agences régionales de santé] de remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise et d'animation du collectif public, privé et ambulatoire", a annoncé Brigitte Bourguignon qui a précisé que ces rencontres faisaient "l'objet d'un format différent suivant les régions et les territoires", dans l'objectif commun "de créer du lien, de la transparence, de la mobilisation solidaire pour répondre aux besoins de soins non programmés de la population".

"En parallèle", le ministère a décidé de "réactiver le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical, et du temps de travail additionnel des médecins, pour l'ensemble de la période estivale", a poursuivi la ministre. Ces dispositifs ont été utilisés à plusieurs reprises lors de la période de la crise sanitaire, rappelle-t-on.

"Les professionnels de santé retraités qui seront volontaires pour reprendre une activité de soins bénéficieront, de nouveau, de facilités de cumul de leur pension de retraite et de leurs revenus d'activité", a ajouté Brigitte Bourguignon.

Elle a aussi annoncé que "grâce à un dispositif exceptionnel qui est en train d'être mis en place, les élèves infirmiers et aides-soignants ayant achevé leur formation initiale en juin et juillet pourront commencer à exercer immédiatement, sans attendre la remise officielle de leur diplôme qui prend parfois plusieurs semaines".

"Ainsi, ces jeunes professionnels pourront travailler dans vos établissements dès cet été", s'est-elle félicitée, alors qu'une telle mesure était espérée par de nombreux responsables hospitaliers.

Ces premières mesures, "qui seront bientôt complétées par les propositions de la mission Braun", "simplifieront le quotidien des équipes, et reconnaîtront les efforts réalisés", a-t-elle assuré en reconnaissant que "l'été sera difficile" et "les risques de rupture dans l'accès aux soins sont réels". "Nous aurons, collectivement, la responsabilité de trouver des solutions pour que les Français ne soient pas privés de soins", a-t-elle insisté.

Pas un énième rapport

Sur la mission confiée au président de Samu-Urgences de France, au Pr Karim Tazarourte, président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), au Dr Antoine Leveneur, président de la conférence nationale des unions régionales de professionnels de santé (URPS) de médecins libéraux (et président de l'URPS médecins libéraux en Normandie), et au Dr Delphine Tortiget, médecin généraliste, la ministre a affirmé qu'il ne s'agissait pas de rédiger un "énième rapport théorique".

"Par cette nouvelle méthode de concertation directe et locale, ces quatre professionnels de terrain ont la responsabilité d'arpenter notre pays et d'identifier toutes les solutions opérationnelles déjà mobilisées sur certains territoires, et facilement transposables dans des délais très courts, pour améliorer la prise en charge des urgences et des soins non programmés sur nos territoires", a-t-elle expliqué.

Outre ces actions qui porteront sur le "court terme", la mission devra aussi identifier "les grands sujets de transformation", notamment de "solidarité", "entre la ville et l'hôpital", "mais aussi entre les métiers". "Nous n'éluderons aucun sujet, et les décisions nécessaires seront prises à l'issue de la mission", a affirmé Brigitte Bourguignon.

Elle a expliqué qu'elle-même avait comme mission d'"ouvrir tous les chantiers de transformation du système de santé" et de "poser toutes les questions, même lorsqu'elles sont difficiles".

Des difficultés qui touchent d'autres secteurs

"Nous parlerons de tout, sans totem ni tabou", a-t-elle assuré en indiquant, "à titre d'exemple", qu'elle portera "une attention particulière à la contrainte que représente la permanence des soins, en ville comme à l'hôpital, et en particulier à la pénibilité du travail intensif de nuit".

"Celui qui fait un effort, et en particulier un effort plus difficilement acceptable dans la société d'aujourd'hui, nous saurons le reconnaître", a-t-elle promis, s'engageant aussi à "porter haut le regard et la parole des patients et de leur famille".

Tout en reconnaissant les difficultés, qui "touchent d'autres secteurs", comme la "gynécologie", "l'obstétrique", "la pédiatrie" et "la psychiatrie", Brigitte Bourguignon a voulu saisir la tribune qui lui était offerte "pour appeler chacun à la responsabilité sur le sujet".

"Je n'accepterai pas que l'on fasse croire aux Français que partout, le système s'effondre". "Je n'accepterai pas non plus l'instrumentalisation politique de ce sujet", a-t-elle prévenu.

"Cette crise touche tous les pays industriels au sortir de la crise sanitaire", a recontextualisé de son côté François Braun, en amont de la prise de parole de la ministre.

Pour le président de SUdF, le diagnostic de la crise est déjà connu, avec "des difficultés d'aval exacerbées par les fermetures de lits faute de soignants", "une fréquentation toujours croissante de nos services faute d'autres solutions et parfois une organisation interne qui peut être revue à certains endroits".

"Ce diagnostic est déjà largement détaillé dans le rapport pré-Covid Mesnier-Carli" (cf dépêche du 19/12/2019 à 13:52 et dépêche du 19/12/2019 à 19:15), a reconnu le Dr Braun en ajoutant que les travaux qui avaient précédé le pacte de refondation des urgences en 2019 méritaient toutefois "quelques ajustements à la marge".

"Les solutions sont également sur la table, même si certaines comme l'accès régulé aux services d'urgence, n'étaient pas envisagées en 2019", a-t-il ajouté.

De son côté, le Pr Pierre Carli a reconnu que le pacte de refondation des urgences, qui avait pour parti repris ses travaux en 2019 (cf dépêche du 09/09/2019 à 17:13), avait "été violemment percuté par la crise Covid", en ajoutant toutefois que "beaucoup de mesures [étaient] encore utilisables".

Des mesures de "damage control" pour passer l'été

"Les solutions sont connues, Madame la ministre, on en a mis quelques-unes en place, on voit bien ce qu'il va falloir faire, mais il va falloir le faire de manière coordonnée, avoir une véritable doctrine, construire une stratégie et appuyer des stratégies sur des tactiques au niveau des territoires", a enjoint le président du CNUH à la ministre de la santé et de la prévention.

Pour le Pr Karim Tazarourte (SFMU), associé à la mission flash lancée la semaine précédente, les mesures qui seront appliquées cet été relèveront avant tout du "damage control".

Après avoir à son tour souligné que les rapports de Jean-Yves Grall en 2015 (cf dépêche du 12/02/2007 à 18:15) et de Thomas Mesnier et Pierre Carli en 2019 "avaient déjà identifié les problématiques des soins non programmés", le président de la SFMU a appelé à "proposer aux patients des alternatives" au sein des urgences hospitalières: "Ça passe par une régulation, ça passe par de nouvelles filières de soins non programmés, des nouveaux métiers" (cf APM GL6RCRPJE).

"La réorganisation des filières doit permettre à tout citoyen d'avoir un accès en cas de demande non programmée", a-t-il insisté, "cet accès passe par la régulation, c'est ce que montrent toutes les études, mais aussi par la numérisation".

Il a également appelé la ministre à revaloriser la pénibilité des métiers de la permanence des soins, l'érigeant en première priorité: "Il faut redonner du sens pour que nos équipes sortent de cette désespérance liée au sens, on a besoin de mieux soigner, on a besoin de revaloriser toutes les branches de métiers sur les problèmes de pénibilité".

Interpellée à l'issue de ses prises de parole par des médecins présents au Palais des congrès d'Issy-les-Moulineaux et souhaitant échanger avec elle, la ministre de la santé et de la prévention s'est finalement éclipsée sous les huées d'une partie de la salle.

san-gl/ab/APMnews

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(Par Geoffroy LANG, avec Sabine NEULAT-ISARD, au congrès Urgences 2022)

PARIS, 8 juin 2022 (APMnews) - La ministre de la santé et de la prévention a annoncé de "premières mesures" pour enrayer la crise que connaissent les services d'urgence, en attendant d'autres issues des conclusions de la mission flash et celles de la conférence des parties prenantes, mercredi, au congrès Urgences 2022.

Brigitte Bourguignon s'est rendue mercredi en milieu de journée au congrès Urgences qui se déroule jusqu'à vendredi au Palais des congrès et s'est exprimée devant un large public d'urgentistes aux côtés de Karim Tazarourte, président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), et François Braun, président de Samu-Urgences de France (SUdF).

Lors de son intervention, elle a expliqué que les "décisions" allaient être prises en "trois temps": immédiatement, à l'issue de la mission flash pilotée par François Braun, avec trois autres professionnels (cf dépêche du 08/06/2022 à 14:52 et dépêche du 01/06/2022 à 08:18), puis "dans le cadre de la conférence des parties prenantes" annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, sous le nom de "conseil national de la refondation" (cf dépêche du 04/06/2022 à 12:10).

Brigitte Bourguignon au congrès Urgences 2022 avec, de gauche à droite, Karim Tazarourte (SFMU), Pierre Carli (CNUH) et François Braun (SUdF). Photo: Geoffroy Lang/APMnews
Brigitte Bourguignon au congrès Urgences 2022 avec, de gauche à droite, Karim Tazarourte (SFMU), Pierre Carli (CNUH) et François Braun (SUdF). Photo: Geoffroy Lang/APMnews

Les "premières mesures" prises portent "d'abord sur le pilotage territorial de la crise".

"J'ai demandé aux directeurs généraux des ARS [agences régionales de santé] de remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise et d'animation du collectif public, privé et ambulatoire", a annoncé Brigitte Bourguignon qui a précisé que ces rencontres faisaient "l'objet d'un format différent suivant les régions et les territoires", dans l'objectif commun "de créer du lien, de la transparence, de la mobilisation solidaire pour répondre aux besoins de soins non programmés de la population".

"En parallèle", le ministère a décidé de "réactiver le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical, et du temps de travail additionnel des médecins, pour l'ensemble de la période estivale", a poursuivi la ministre. Ces dispositifs ont été utilisés à plusieurs reprises lors de la période de la crise sanitaire, rappelle-t-on.

"Les professionnels de santé retraités qui seront volontaires pour reprendre une activité de soins bénéficieront, de nouveau, de facilités de cumul de leur pension de retraite et de leurs revenus d'activité", a ajouté Brigitte Bourguignon.

Elle a aussi annoncé que "grâce à un dispositif exceptionnel qui est en train d'être mis en place, les élèves infirmiers et aides-soignants ayant achevé leur formation initiale en juin et juillet pourront commencer à exercer immédiatement, sans attendre la remise officielle de leur diplôme qui prend parfois plusieurs semaines".

"Ainsi, ces jeunes professionnels pourront travailler dans vos établissements dès cet été", s'est-elle félicitée, alors qu'une telle mesure était espérée par de nombreux responsables hospitaliers.

Ces premières mesures, "qui seront bientôt complétées par les propositions de la mission Braun", "simplifieront le quotidien des équipes, et reconnaîtront les efforts réalisés", a-t-elle assuré en reconnaissant que "l'été sera difficile" et "les risques de rupture dans l'accès aux soins sont réels". "Nous aurons, collectivement, la responsabilité de trouver des solutions pour que les Français ne soient pas privés de soins", a-t-elle insisté.

Pas un énième rapport

Sur la mission confiée au président de Samu-Urgences de France, au Pr Karim Tazarourte, président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), au Dr Antoine Leveneur, président de la conférence nationale des unions régionales de professionnels de santé (URPS) de médecins libéraux (et président de l'URPS médecins libéraux en Normandie), et au Dr Delphine Tortiget, médecin généraliste, la ministre a affirmé qu'il ne s'agissait pas de rédiger un "énième rapport théorique".

"Par cette nouvelle méthode de concertation directe et locale, ces quatre professionnels de terrain ont la responsabilité d'arpenter notre pays et d'identifier toutes les solutions opérationnelles déjà mobilisées sur certains territoires, et facilement transposables dans des délais très courts, pour améliorer la prise en charge des urgences et des soins non programmés sur nos territoires", a-t-elle expliqué.

Outre ces actions qui porteront sur le "court terme", la mission devra aussi identifier "les grands sujets de transformation", notamment de "solidarité", "entre la ville et l'hôpital", "mais aussi entre les métiers". "Nous n'éluderons aucun sujet, et les décisions nécessaires seront prises à l'issue de la mission", a affirmé Brigitte Bourguignon.

Elle a expliqué qu'elle-même avait comme mission d'"ouvrir tous les chantiers de transformation du système de santé" et de "poser toutes les questions, même lorsqu'elles sont difficiles".

Des difficultés qui touchent d'autres secteurs

"Nous parlerons de tout, sans totem ni tabou", a-t-elle assuré en indiquant, "à titre d'exemple", qu'elle portera "une attention particulière à la contrainte que représente la permanence des soins, en ville comme à l'hôpital, et en particulier à la pénibilité du travail intensif de nuit".

"Celui qui fait un effort, et en particulier un effort plus difficilement acceptable dans la société d'aujourd'hui, nous saurons le reconnaître", a-t-elle promis, s'engageant aussi à "porter haut le regard et la parole des patients et de leur famille".

Tout en reconnaissant les difficultés, qui "touchent d'autres secteurs", comme la "gynécologie", "l'obstétrique", "la pédiatrie" et "la psychiatrie", Brigitte Bourguignon a voulu saisir la tribune qui lui était offerte "pour appeler chacun à la responsabilité sur le sujet".

"Je n'accepterai pas que l'on fasse croire aux Français que partout, le système s'effondre". "Je n'accepterai pas non plus l'instrumentalisation politique de ce sujet", a-t-elle prévenu.

"Cette crise touche tous les pays industriels au sortir de la crise sanitaire", a recontextualisé de son côté François Braun, en amont de la prise de parole de la ministre.

Pour le président de SUdF, le diagnostic de la crise est déjà connu, avec "des difficultés d'aval exacerbées par les fermetures de lits faute de soignants", "une fréquentation toujours croissante de nos services faute d'autres solutions et parfois une organisation interne qui peut être revue à certains endroits".

"Ce diagnostic est déjà largement détaillé dans le rapport pré-Covid Mesnier-Carli" (cf dépêche du 19/12/2019 à 13:52 et dépêche du 19/12/2019 à 19:15), a reconnu le Dr Braun en ajoutant que les travaux qui avaient précédé le pacte de refondation des urgences en 2019 méritaient toutefois "quelques ajustements à la marge".

"Les solutions sont également sur la table, même si certaines comme l'accès régulé aux services d'urgence, n'étaient pas envisagées en 2019", a-t-il ajouté.

De son côté, le Pr Pierre Carli a reconnu que le pacte de refondation des urgences, qui avait pour parti repris ses travaux en 2019 (cf dépêche du 09/09/2019 à 17:13), avait "été violemment percuté par la crise Covid", en ajoutant toutefois que "beaucoup de mesures [étaient] encore utilisables".

Des mesures de "damage control" pour passer l'été

"Les solutions sont connues, Madame la ministre, on en a mis quelques-unes en place, on voit bien ce qu'il va falloir faire, mais il va falloir le faire de manière coordonnée, avoir une véritable doctrine, construire une stratégie et appuyer des stratégies sur des tactiques au niveau des territoires", a enjoint le président du CNUH à la ministre de la santé et de la prévention.

Pour le Pr Karim Tazarourte (SFMU), associé à la mission flash lancée la semaine précédente, les mesures qui seront appliquées cet été relèveront avant tout du "damage control".

Après avoir à son tour souligné que les rapports de Jean-Yves Grall en 2015 (cf dépêche du 12/02/2007 à 18:15) et de Thomas Mesnier et Pierre Carli en 2019 "avaient déjà identifié les problématiques des soins non programmés", le président de la SFMU a appelé à "proposer aux patients des alternatives" au sein des urgences hospitalières: "Ça passe par une régulation, ça passe par de nouvelles filières de soins non programmés, des nouveaux métiers" (cf APM GL6RCRPJE).

"La réorganisation des filières doit permettre à tout citoyen d'avoir un accès en cas de demande non programmée", a-t-il insisté, "cet accès passe par la régulation, c'est ce que montrent toutes les études, mais aussi par la numérisation".

Il a également appelé la ministre à revaloriser la pénibilité des métiers de la permanence des soins, l'érigeant en première priorité: "Il faut redonner du sens pour que nos équipes sortent de cette désespérance liée au sens, on a besoin de mieux soigner, on a besoin de revaloriser toutes les branches de métiers sur les problèmes de pénibilité".

Interpellée à l'issue de ses prises de parole par des médecins présents au Palais des congrès d'Issy-les-Moulineaux et souhaitant échanger avec elle, la ministre de la santé et de la prévention s'est finalement éclipsée sous les huées d'une partie de la salle.

san-gl/ab/APMnews

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