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26/08 2019
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URGENCES: "NOUS ALLONS VERS UN GRAND CHAMBOULEMENT DES ORGANISATIONS" (AGNÈS BUZYN)

PARIS, 26 août 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé a annoncé lundi sur France Inter un "grand chamboulement des organisations" des services d'urgence avec les premières préconisations de la mission "flash" confiée au Pr Pierre Carli et au député Thomas Mesnier.

Interrogée sur les mesures envisagées pour répondre à la crise au sein des services d'urgence, Agnès Buzyn a annoncé une réforme d'ampleur pour l'organisation des urgences hospitalières: "Je pense que nous allons vers un chamboulement des organisations, ça va être présenté au mois de septembre avec des vraies différences organisationnelles".

La ministre avait déjà annoncé que les premières préconisations issues de la mission confiée en juin au député Thomas Mesnier (LREM, Charente) et au Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), étaient attendues "d'ici la fin de l'été" (cf dépêche du 02/08/2019 à 12:47).

Avant ces annonces, la ministre a indiqué qu'elle allait "discuter avec les partenaires sociaux": "J'ai rendez-vous avec eux, parce que c'est important aussi quand on transforme".

Agnès Buzyn a souligné qu'un changement était nécessaire pour adapter l'organisation des urgences hospitalières au changement de comportement des usagers: "La consommation de soins des Français a évolué, ils consomment des soins aux urgences parce que c'est plus rapide, parce qu'on a du mal à trouver un médecin généraliste avec des consultations sans rendez-vous".

"Le constat montre que la fréquentation augmente de 5% par an et donc d'autres pays que nous, qui ont eu à faire face aux mêmes problèmes, ont changé radicalement leurs modèles."

La ministre des solidarités et de la santé a notamment cité le modèle des pays ayant mis en place un système de régulation médicale systématique pour organiser la venue des patients aux urgences: "Au Danemark ou en Hollande, vous n'entrez jamais aux urgences sur vos deux pieds, vous êtes obligés de téléphoner avant d'arriver aux urgences pour savoir s'il n'y a pas une autre façon d'accéder aux soins".

"On est très attaché au numéro unique santé, c'est ce que voulait Thomas Mesnier [cf dépêche du 22/05/2018 à 18:00]", a commenté le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France (SUdF) contacté lundi par APMnews, "remettre ce sujet sur la table avec une vision santé est quelque chose de très positif".

S'il assure ne pas connaître la teneur des mesures qui figureront dans les conclusions de la mission "flash", le Dr Braun est persuadé que "la place de la régulation médicale sera très nettement affirmée".

28 protocoles d'accord trouvés dans des services d'urgence en grève

Alors que le ministère recensait au 14 août 195 établissements de santé dont le ou les services d'urgence étaient mobilisés (cf dépêche du 16/08/2019 à 18:50), le collectif Inter-urgences comptabilisait toujours, au 19 août, 217 services en grève (total non mis à jour depuis).

L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a fait savoir lundi à APMnews que, dans ses services d'urgence, le taux de mobilisation (grévistes absents et assignés) s'établissait à 15% au 20 août.

Neuf sites sont désormais "officiellement sortis de la grève", a-t-elle souligné. Des protocoles d'accord ont été signés dans les services des urgences des hôpitaux Trousseau, Robert-Debré, Pitié-Salpêtrière, Tenon, l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris, Henri-Mondor à Créteil, Béclère (urgences adultes et pédiatriques) à Clamart, Ambroise-Paré (adultes) à Boulogne-Billancourt et Louis Mourier (urgences pédiatriques) à Colombes dans les Hauts-de-Seine.

"Des services sont sortis de la crise, 28 services ont signé les protocoles d'accord parce qu'ils ont trouvé des solutions locales. Il n'y a pas qu'une solution, il y a beaucoup de solutions qui sont différentes d'un territoire à l'autre parce que les problèmes sont différents d'un territoire à l'autre", a également rapporté Agnès Buzyn sur France Inter.

gl-mlb-af/ab/APMnews

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URGENCES: "NOUS ALLONS VERS UN GRAND CHAMBOULEMENT DES ORGANISATIONS" (AGNÈS BUZYN)

PARIS, 26 août 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé a annoncé lundi sur France Inter un "grand chamboulement des organisations" des services d'urgence avec les premières préconisations de la mission "flash" confiée au Pr Pierre Carli et au député Thomas Mesnier.

Interrogée sur les mesures envisagées pour répondre à la crise au sein des services d'urgence, Agnès Buzyn a annoncé une réforme d'ampleur pour l'organisation des urgences hospitalières: "Je pense que nous allons vers un chamboulement des organisations, ça va être présenté au mois de septembre avec des vraies différences organisationnelles".

La ministre avait déjà annoncé que les premières préconisations issues de la mission confiée en juin au député Thomas Mesnier (LREM, Charente) et au Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), étaient attendues "d'ici la fin de l'été" (cf dépêche du 02/08/2019 à 12:47).

Avant ces annonces, la ministre a indiqué qu'elle allait "discuter avec les partenaires sociaux": "J'ai rendez-vous avec eux, parce que c'est important aussi quand on transforme".

Agnès Buzyn a souligné qu'un changement était nécessaire pour adapter l'organisation des urgences hospitalières au changement de comportement des usagers: "La consommation de soins des Français a évolué, ils consomment des soins aux urgences parce que c'est plus rapide, parce qu'on a du mal à trouver un médecin généraliste avec des consultations sans rendez-vous".

"Le constat montre que la fréquentation augmente de 5% par an et donc d'autres pays que nous, qui ont eu à faire face aux mêmes problèmes, ont changé radicalement leurs modèles."

La ministre des solidarités et de la santé a notamment cité le modèle des pays ayant mis en place un système de régulation médicale systématique pour organiser la venue des patients aux urgences: "Au Danemark ou en Hollande, vous n'entrez jamais aux urgences sur vos deux pieds, vous êtes obligés de téléphoner avant d'arriver aux urgences pour savoir s'il n'y a pas une autre façon d'accéder aux soins".

"On est très attaché au numéro unique santé, c'est ce que voulait Thomas Mesnier [cf dépêche du 22/05/2018 à 18:00]", a commenté le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France (SUdF) contacté lundi par APMnews, "remettre ce sujet sur la table avec une vision santé est quelque chose de très positif".

S'il assure ne pas connaître la teneur des mesures qui figureront dans les conclusions de la mission "flash", le Dr Braun est persuadé que "la place de la régulation médicale sera très nettement affirmée".

28 protocoles d'accord trouvés dans des services d'urgence en grève

Alors que le ministère recensait au 14 août 195 établissements de santé dont le ou les services d'urgence étaient mobilisés (cf dépêche du 16/08/2019 à 18:50), le collectif Inter-urgences comptabilisait toujours, au 19 août, 217 services en grève (total non mis à jour depuis).

L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a fait savoir lundi à APMnews que, dans ses services d'urgence, le taux de mobilisation (grévistes absents et assignés) s'établissait à 15% au 20 août.

Neuf sites sont désormais "officiellement sortis de la grève", a-t-elle souligné. Des protocoles d'accord ont été signés dans les services des urgences des hôpitaux Trousseau, Robert-Debré, Pitié-Salpêtrière, Tenon, l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris, Henri-Mondor à Créteil, Béclère (urgences adultes et pédiatriques) à Clamart, Ambroise-Paré (adultes) à Boulogne-Billancourt et Louis Mourier (urgences pédiatriques) à Colombes dans les Hauts-de-Seine.

"Des services sont sortis de la crise, 28 services ont signé les protocoles d'accord parce qu'ils ont trouvé des solutions locales. Il n'y a pas qu'une solution, il y a beaucoup de solutions qui sont différentes d'un territoire à l'autre parce que les problèmes sont différents d'un territoire à l'autre", a également rapporté Agnès Buzyn sur France Inter.

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