Actualités de l'Urgence - APM
URGENCES PSYCHIATRIQUES DE TOULOUSE: "REPLACER L'ARS COMME RÉGULATEUR DE L'OFFRE DE SOINS EN SANTÉ MENTALE" (COLLECTIF DE PSYCHIATRES)
"Le 20 février dernier, le ministre chargé de la santé et de la prévention [Frédéric Valletoux] s'est rendu au CHU de Toulouse à la suite d'une succession d'événements graves (suicide de patient, violences sexuelles, arrêts maladie de nombreux soignants) survenue au sein du service des urgences psychiatriques", rappelle le collectif (cf dépêche du 21/02/2024 à 12:11).
"Ces événements s'inscrivent au sein d'une longue liste noire, mais cette fois, parce que médiatisés, parce qu'ayant généré un nombre conséquent d'arrêts maladie chez des professionnels déjà épuisés, la lumière a pu être faite sur un système de soins psychiatriques à bout de souffle en Haute-Garonne", souligne-t-il (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04).
"Un certain nombre de déclarations visant à renforcer la coopération entre les systèmes de soins privé et public ont pu être faites [cf dépêche du 22/02/2024 à 17:25] en parallèle d'annonces de création de nouvelles places d'hospitalisation en psychiatrie ou encore de possibles nouveaux secteurs de psychiatrie permettant un désengorgement du service des urgences psychiatriques", évoque-t-il. "Mais que l'on ne s'y trompe pas, une telle situation ne s'est pas faite en un jour, et sans alertes déjà lancées."
"A un mois de ces déclarations, le collectif des psychiatres du public en Haute-Garonne souhaite faire part de son étonnement face à… l'étonnement du ministre et du directeur général de l'agence régionale de santé Occitanie lors de leurs visites!", ironise-t-il, rappelant avoir "déjà alerté en 2019 sur l'état extrêmement préoccupant de l'offre de soins psychiatriques en Haute-Garonne via l'envoi d'un courrier à destination du ministère de la santé et de l'ARS".
"Les déclarations récemment faites vont dans le sens d'une augmentation des places d'hospitalisation en psychiatrie [cf dépêche du 19/02/2024 à 19:21], et nous ne pouvons que saluer cette initiative", convient-il. "Cependant, est-il nécessaire de rappeler que la vie ne se fait pas à l'hôpital? Est-il nécessaire de rappeler qu'une hospitalisation en psychiatrie est une étape dans le parcours de soins d'une personne souffrant d'un trouble mental et que le cœur de la prise en charge se réalise en ambulatoire? Est-il nécessaire de rappeler que le risque suicidaire est multiplié par 100 voire 200 dans les trois mois suivant une sortie de l'hôpital?", interroge-t-il.
Dans ce contexte, il appelle à "donner les moyens humains et financiers aux CMP [centres médico-psychologiques] du territoire d'assurer les missions qui sont les leurs afin de permettre un moindre recours aux services d'urgence et de prévenir les situations catastrophiques auxquelles nous sommes depuis trop longtemps confrontés".
Outre le maintien "de la mise en place de la cellule de régulation psychiatrique territoriale", en replaçant donc l'ARS comme régulateur, le collectif appelle aussi à "renforcer l'attractivité du métier de soignant en psychiatrie et promouvoir une réelle politique de qualité de vie au travail".
vl/ab/APMnews
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URGENCES PSYCHIATRIQUES DE TOULOUSE: "REPLACER L'ARS COMME RÉGULATEUR DE L'OFFRE DE SOINS EN SANTÉ MENTALE" (COLLECTIF DE PSYCHIATRES)
"Le 20 février dernier, le ministre chargé de la santé et de la prévention [Frédéric Valletoux] s'est rendu au CHU de Toulouse à la suite d'une succession d'événements graves (suicide de patient, violences sexuelles, arrêts maladie de nombreux soignants) survenue au sein du service des urgences psychiatriques", rappelle le collectif (cf dépêche du 21/02/2024 à 12:11).
"Ces événements s'inscrivent au sein d'une longue liste noire, mais cette fois, parce que médiatisés, parce qu'ayant généré un nombre conséquent d'arrêts maladie chez des professionnels déjà épuisés, la lumière a pu être faite sur un système de soins psychiatriques à bout de souffle en Haute-Garonne", souligne-t-il (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04).
"Un certain nombre de déclarations visant à renforcer la coopération entre les systèmes de soins privé et public ont pu être faites [cf dépêche du 22/02/2024 à 17:25] en parallèle d'annonces de création de nouvelles places d'hospitalisation en psychiatrie ou encore de possibles nouveaux secteurs de psychiatrie permettant un désengorgement du service des urgences psychiatriques", évoque-t-il. "Mais que l'on ne s'y trompe pas, une telle situation ne s'est pas faite en un jour, et sans alertes déjà lancées."
"A un mois de ces déclarations, le collectif des psychiatres du public en Haute-Garonne souhaite faire part de son étonnement face à… l'étonnement du ministre et du directeur général de l'agence régionale de santé Occitanie lors de leurs visites!", ironise-t-il, rappelant avoir "déjà alerté en 2019 sur l'état extrêmement préoccupant de l'offre de soins psychiatriques en Haute-Garonne via l'envoi d'un courrier à destination du ministère de la santé et de l'ARS".
"Les déclarations récemment faites vont dans le sens d'une augmentation des places d'hospitalisation en psychiatrie [cf dépêche du 19/02/2024 à 19:21], et nous ne pouvons que saluer cette initiative", convient-il. "Cependant, est-il nécessaire de rappeler que la vie ne se fait pas à l'hôpital? Est-il nécessaire de rappeler qu'une hospitalisation en psychiatrie est une étape dans le parcours de soins d'une personne souffrant d'un trouble mental et que le cœur de la prise en charge se réalise en ambulatoire? Est-il nécessaire de rappeler que le risque suicidaire est multiplié par 100 voire 200 dans les trois mois suivant une sortie de l'hôpital?", interroge-t-il.
Dans ce contexte, il appelle à "donner les moyens humains et financiers aux CMP [centres médico-psychologiques] du territoire d'assurer les missions qui sont les leurs afin de permettre un moindre recours aux services d'urgence et de prévenir les situations catastrophiques auxquelles nous sommes depuis trop longtemps confrontés".
Outre le maintien "de la mise en place de la cellule de régulation psychiatrique territoriale", en replaçant donc l'ARS comme régulateur, le collectif appelle aussi à "renforcer l'attractivité du métier de soignant en psychiatrie et promouvoir une réelle politique de qualité de vie au travail".
vl/ab/APMnews