Actualités de l'Urgence - APM
VICTIMES D'ATTENTATS: LES HÔPITAUX MILITAIRES ONT "MIS À PROFIT LEUR SAVOIR-FAIRE" FACE À L'AFFLUX DE CE TYPE DE BLESSÉS
Les hôpitaux Bégin (Saint-Mandé, Val-de-Marne) et Percy (Clamart, Hauts-de-Seine) ont pris en charge 58 victimes, dont 41 pour Bégin, a rappelé le médecin-chef Chantal Roche, responsable de la communication du SSA.
"Avant même le déclenchement du plan blanc, les deux hôpitaux des armées avaient déjà déclenché leur plan [de] crise". Cela a permis d'accueillir très rapidement un grand nombre de blessés.
Le médecin-chef Vincent Duverger, chef de service de chirurgie digestive à l'hôpital Bégin, a rappelé que 39 blessés, dont certains très graves, étaient arrivés "en trois vagues dans un intervalle d'une demi-heure", entre minuit et une heure du matin dans la nuit de vendredi à samedi.
"Si nous avons pu accueillir autant de patients dans un temps très court, c'est grâce à notre expérience de l'afflux de blessés avec des plaies balistiques, les mêmes que ceux que l'on voit lors d'opérations extérieures. Nous avons mis en pratique nos compétences, nos connaissances".
"Tous les personnels savent ce qu'ils ont à faire. On évalue très rapidement les blessés qui arrivent". Le spécialiste a estimé que l'expérience des médecins militaires face à ce type de blessures avec "des plaies balistiques" est un atout, notamment pour "le triage, c'est-à-dire la catégorisation des blessés selon leur degré d'urgence et la planification de l'heure de passage au bloc".
A Bégin, cinq blocs opératoires ont fonctionné durant une journée entière, jusqu'à 23 heures samedi. Il y a eu 21 patients opérés: deux en extrême urgence en raison d'hémorragies, huit en première urgence avec des plaies balistiques des membres, puis 11 blessés ayant nécessité des "pansements simples".
Le chirurgien a estimé que les équipes de Bégin avaient pu opérer "dans une atmosphère de calme et d'efficacité", voire même de façon "sereine".
Une "sérénité" permise également par le fait que deux services d'hospitalisation de semaine ont été rouverts pour les patients moins graves, permettant d'éviter la saturation des urgences.
Interrogée par l'APM, le médecin-chef Chantal Roche a indiqué que malgré le nombre élevé de blessés pris en charge, les hôpitaux militaires n'avaient pas atteint le "maximum de leurs capacités".
Huit blessés sont sortis ou en passe de sortir. Les autres nécessitent encore des soins répétés.
LES PSYCHIATRES MILITAIRES EGALEMENT MOBILISES
Par ailleurs, le médecin-chef Laurent Martinez a indiqué qu'une douzaine de psychiatres et psychologues des armées avaient été mobilisés pour la cellule de soutien psychologique aux familles et aux personnes "impliquées" (celles qui étaient présentes sur les lieux des attentats mais n'ont pas été physiquement touchées), sur le site de l'Ecole militaire.
Ils ont participé au "soutien à l'attente des familles" qui n'avaient pas encore de nouvelles de leurs proches, puis ont fourni un "soutien psychologique immédiat aux familles endeuillées". Enfin, les personnes "impliquées" étaient dirigées immédiatement vers une "première intervention psychothérapeutique", ce qu'on appelle un "defusing".
Mais il souligne le fait que ces personnes doivent être revues dans les deux semaines par un spécialiste de la santé psychique pour un "débriefing" et nécessiteront une prise en charge psychologique de longue durée: pour ces personnes, "le travail commence aujourd'hui".
Il y a également une nécessité de soutenir "les équipes d'intervention qui ont été confrontées à des scènes d'horreur". Les psychiatres du SSA s'occupent notamment des pompiers et des militaires qui sont intervenus.
Le médecin-chef Martinez a souligné la bonne coopération avec les équipes hospitalières et les cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP), ainsi que le travail de la Croix-Rouge française.
fb/ab/APM polsan
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VICTIMES D'ATTENTATS: LES HÔPITAUX MILITAIRES ONT "MIS À PROFIT LEUR SAVOIR-FAIRE" FACE À L'AFFLUX DE CE TYPE DE BLESSÉS
Les hôpitaux Bégin (Saint-Mandé, Val-de-Marne) et Percy (Clamart, Hauts-de-Seine) ont pris en charge 58 victimes, dont 41 pour Bégin, a rappelé le médecin-chef Chantal Roche, responsable de la communication du SSA.
"Avant même le déclenchement du plan blanc, les deux hôpitaux des armées avaient déjà déclenché leur plan [de] crise". Cela a permis d'accueillir très rapidement un grand nombre de blessés.
Le médecin-chef Vincent Duverger, chef de service de chirurgie digestive à l'hôpital Bégin, a rappelé que 39 blessés, dont certains très graves, étaient arrivés "en trois vagues dans un intervalle d'une demi-heure", entre minuit et une heure du matin dans la nuit de vendredi à samedi.
"Si nous avons pu accueillir autant de patients dans un temps très court, c'est grâce à notre expérience de l'afflux de blessés avec des plaies balistiques, les mêmes que ceux que l'on voit lors d'opérations extérieures. Nous avons mis en pratique nos compétences, nos connaissances".
"Tous les personnels savent ce qu'ils ont à faire. On évalue très rapidement les blessés qui arrivent". Le spécialiste a estimé que l'expérience des médecins militaires face à ce type de blessures avec "des plaies balistiques" est un atout, notamment pour "le triage, c'est-à-dire la catégorisation des blessés selon leur degré d'urgence et la planification de l'heure de passage au bloc".
A Bégin, cinq blocs opératoires ont fonctionné durant une journée entière, jusqu'à 23 heures samedi. Il y a eu 21 patients opérés: deux en extrême urgence en raison d'hémorragies, huit en première urgence avec des plaies balistiques des membres, puis 11 blessés ayant nécessité des "pansements simples".
Le chirurgien a estimé que les équipes de Bégin avaient pu opérer "dans une atmosphère de calme et d'efficacité", voire même de façon "sereine".
Une "sérénité" permise également par le fait que deux services d'hospitalisation de semaine ont été rouverts pour les patients moins graves, permettant d'éviter la saturation des urgences.
Interrogée par l'APM, le médecin-chef Chantal Roche a indiqué que malgré le nombre élevé de blessés pris en charge, les hôpitaux militaires n'avaient pas atteint le "maximum de leurs capacités".
Huit blessés sont sortis ou en passe de sortir. Les autres nécessitent encore des soins répétés.
LES PSYCHIATRES MILITAIRES EGALEMENT MOBILISES
Par ailleurs, le médecin-chef Laurent Martinez a indiqué qu'une douzaine de psychiatres et psychologues des armées avaient été mobilisés pour la cellule de soutien psychologique aux familles et aux personnes "impliquées" (celles qui étaient présentes sur les lieux des attentats mais n'ont pas été physiquement touchées), sur le site de l'Ecole militaire.
Ils ont participé au "soutien à l'attente des familles" qui n'avaient pas encore de nouvelles de leurs proches, puis ont fourni un "soutien psychologique immédiat aux familles endeuillées". Enfin, les personnes "impliquées" étaient dirigées immédiatement vers une "première intervention psychothérapeutique", ce qu'on appelle un "defusing".
Mais il souligne le fait que ces personnes doivent être revues dans les deux semaines par un spécialiste de la santé psychique pour un "débriefing" et nécessiteront une prise en charge psychologique de longue durée: pour ces personnes, "le travail commence aujourd'hui".
Il y a également une nécessité de soutenir "les équipes d'intervention qui ont été confrontées à des scènes d'horreur". Les psychiatres du SSA s'occupent notamment des pompiers et des militaires qui sont intervenus.
Le médecin-chef Martinez a souligné la bonne coopération avec les équipes hospitalières et les cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP), ainsi que le travail de la Croix-Rouge française.
fb/ab/APM polsan