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19/01 2021
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"NOUS SOMMES DANS UNE COURSE CONTRE LA MONTRE AVEC LES VARIANTS" DU SARS-COV-2 (OLIVIER VÉRAN)

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 19 janvier 2021 (APMnews) - "Nous sommes dans une course contre la montre avec les variants" du Sars-CoV-2, a déclaré le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, mardi matin lors d'un déplacement à l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France.

Le ministre a rencontré les équipes chargées de "traquer" les variants, c'est-à-dire qui font le contact tracing en recherchant, pour les isoler et les tester, les personnes ayant été en contact avec une personne infectée par les variants anglais ou sud-africain du coronavirus.

Ces équipes représentent en Ile-de-France "65 personnes au siège de l'ARS à Saint-Denis et un nombre équivalent réparti dans les directions départementales", a expliqué à APMnews le directeur général de l'ARS, Aurélien Rousseau. Cela inclut des personnes mises à disposition par l'assurance maladie. "On traite 200 signalements par jour."

"Vous nous faites gagner un temps précieux", a déclaré le Olivier Véran aux équipes qu'il a rencontrées, dont une chargée spécialement du contact tracing pour les personnes détectées dans les aéroports. Le travail qu'ils réalisent "est le seul moyen d'empêcher que le variant fasse tache d'huile", a ajouté le ministre.

L'enquête flash réalisée la semaine dernière (cf dépêche du 15/01/2021 à 14:56) a montré que 1,4% des nouveaux cas positifs au Sars-CoV-2 étaient du variant britannique. Ce variant est donc déjà implanté en France, note-t-on.

Pour autant, le travail de contact tracing reste très important, selon Olivier Véran, pour "casser les chaînes de contamination afin de "contenir" la dissémination de ces variants et "éviter une situation similaire à celle de la Grande-Bretagne".

"Chaque minute, chaque jour" sont du temps gagné pour "éviter le ressaut" de l'épidémie et "ce sont des risques de confinement en moins".

En Ile-de-France, jusqu'à présent, 33 cas de variant britannique et 9 de variant sud-africain ont été identifiés et les cas contacts de ces personnes ont fait l'objet de recherches des variants concernés. Actuellement, 140 cas "probables" sont isolés, en attente de confirmation, a rapporté l'ARS à APMnews.

Olivier Véran a notamment fait allusion à un cas de variant sud-africain détecté en Ile-de-France, chez une personne revenant du Mozambique, très contagieux avec un "taux d'attaque de 80%". La recherche des contacts a fait apparaître des cas contacts "à Nantes et en Occitanie". L'agence francilienne a immédiatement alerté les autres ARS concernées, afin d'empêcher ce variant de se disséminer.

Concernant l'isolement des personnes infectées par un variant ou leurs cas contacts, le ministre a par ailleurs évoqué le fait que dans certains cas des "mesures coercitives de mise à l'isolement" avaient dû être prises par des préfets face à des personnes qui refusaient de s'isoler.

Il a ajouté que "tout [était] mis en place sur le terrain pour accompagner les personnes en isolement".

Tous les tests positifs "repassés" sur le test Thermo Fisher

A l'occasion de la visite du ministre, l'ARS a présenté son plan d’action francilien pour la réduction du risque de diffusion des variants du Sars-CoV-2. Depuis de 23 décembre, un "système d'alerte renforcé et spécifique" a été mis en place, avec transmission à l'ARS de tous les cas "possibles" (test positif et notion de voyage au Royaume-Uni), "probables" (PCR positive avec la méthode Thermo Fisher) et "confirmés" (par séquençage génomique du variant).

L'ARS a également "développé ses capacités de confirmation biologique (Thermo Fisher pour le variant britannique et séquençage) en mobilisant l’ensemble des laboratoires franciliens. Au sein de tous les laboratoires franciliens, publics et privés, tout test PCR positif doit donner lieu à une repasse en Thermo Fisher", indique-t-elle.

Elle surveille aussi particulièrement "les zones locales de surincidence, les zones d’accélération de la cinétique de propagation" ainsi que le "suivi des indicateurs épidémiologiques des jeunes (0-29 ans)".

Elle s'est organisée pour "intervenir rapidement autour des cas pour interrompre les chaînes de transmission", avoir une "prise en charge prioritaire et spécifique" des personnes identifiées, "en articulation avec l’assurance maladie". En complément, des visites à domicile sont organisées "dans les 24 heures pour prévenir, conseiller et transmettre des mesures individuelles d’isolement".

Interrogé sur les moyens pour organiser de façon plus massive le séquençage des virus et détecter rapidement les variants, Olivier Véran a répondu qu'avec la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, il "met[tait] en place un grand plan pour faciliter le séquençage", ajoutant qu'une démarche similaire était menée en Allemagne. Il n'a pas précisé les moyens financiers alloués.

fb/nc/APMnews

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SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 19 janvier 2021 (APMnews) - "Nous sommes dans une course contre la montre avec les variants" du Sars-CoV-2, a déclaré le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, mardi matin lors d'un déplacement à l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France.

Le ministre a rencontré les équipes chargées de "traquer" les variants, c'est-à-dire qui font le contact tracing en recherchant, pour les isoler et les tester, les personnes ayant été en contact avec une personne infectée par les variants anglais ou sud-africain du coronavirus.

Ces équipes représentent en Ile-de-France "65 personnes au siège de l'ARS à Saint-Denis et un nombre équivalent réparti dans les directions départementales", a expliqué à APMnews le directeur général de l'ARS, Aurélien Rousseau. Cela inclut des personnes mises à disposition par l'assurance maladie. "On traite 200 signalements par jour."

"Vous nous faites gagner un temps précieux", a déclaré le Olivier Véran aux équipes qu'il a rencontrées, dont une chargée spécialement du contact tracing pour les personnes détectées dans les aéroports. Le travail qu'ils réalisent "est le seul moyen d'empêcher que le variant fasse tache d'huile", a ajouté le ministre.

L'enquête flash réalisée la semaine dernière (cf dépêche du 15/01/2021 à 14:56) a montré que 1,4% des nouveaux cas positifs au Sars-CoV-2 étaient du variant britannique. Ce variant est donc déjà implanté en France, note-t-on.

Pour autant, le travail de contact tracing reste très important, selon Olivier Véran, pour "casser les chaînes de contamination afin de "contenir" la dissémination de ces variants et "éviter une situation similaire à celle de la Grande-Bretagne".

"Chaque minute, chaque jour" sont du temps gagné pour "éviter le ressaut" de l'épidémie et "ce sont des risques de confinement en moins".

En Ile-de-France, jusqu'à présent, 33 cas de variant britannique et 9 de variant sud-africain ont été identifiés et les cas contacts de ces personnes ont fait l'objet de recherches des variants concernés. Actuellement, 140 cas "probables" sont isolés, en attente de confirmation, a rapporté l'ARS à APMnews.

Olivier Véran a notamment fait allusion à un cas de variant sud-africain détecté en Ile-de-France, chez une personne revenant du Mozambique, très contagieux avec un "taux d'attaque de 80%". La recherche des contacts a fait apparaître des cas contacts "à Nantes et en Occitanie". L'agence francilienne a immédiatement alerté les autres ARS concernées, afin d'empêcher ce variant de se disséminer.

Concernant l'isolement des personnes infectées par un variant ou leurs cas contacts, le ministre a par ailleurs évoqué le fait que dans certains cas des "mesures coercitives de mise à l'isolement" avaient dû être prises par des préfets face à des personnes qui refusaient de s'isoler.

Il a ajouté que "tout [était] mis en place sur le terrain pour accompagner les personnes en isolement".

Tous les tests positifs "repassés" sur le test Thermo Fisher

A l'occasion de la visite du ministre, l'ARS a présenté son plan d’action francilien pour la réduction du risque de diffusion des variants du Sars-CoV-2. Depuis de 23 décembre, un "système d'alerte renforcé et spécifique" a été mis en place, avec transmission à l'ARS de tous les cas "possibles" (test positif et notion de voyage au Royaume-Uni), "probables" (PCR positive avec la méthode Thermo Fisher) et "confirmés" (par séquençage génomique du variant).

L'ARS a également "développé ses capacités de confirmation biologique (Thermo Fisher pour le variant britannique et séquençage) en mobilisant l’ensemble des laboratoires franciliens. Au sein de tous les laboratoires franciliens, publics et privés, tout test PCR positif doit donner lieu à une repasse en Thermo Fisher", indique-t-elle.

Elle surveille aussi particulièrement "les zones locales de surincidence, les zones d’accélération de la cinétique de propagation" ainsi que le "suivi des indicateurs épidémiologiques des jeunes (0-29 ans)".

Elle s'est organisée pour "intervenir rapidement autour des cas pour interrompre les chaînes de transmission", avoir une "prise en charge prioritaire et spécifique" des personnes identifiées, "en articulation avec l’assurance maladie". En complément, des visites à domicile sont organisées "dans les 24 heures pour prévenir, conseiller et transmettre des mesures individuelles d’isolement".

Interrogé sur les moyens pour organiser de façon plus massive le séquençage des virus et détecter rapidement les variants, Olivier Véran a répondu qu'avec la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, il "met[tait] en place un grand plan pour faciliter le séquençage", ajoutant qu'une démarche similaire était menée en Allemagne. Il n'a pas précisé les moyens financiers alloués.

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