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28/12 2020
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ALPES-MARITIMES: CRAINTE D'UN AFFLUX DE PATIENTS COVID À L'HÔPITAL DANS LES PROCHAINS JOURS

NICE, 28 décembre 2020 (APMnews) - L'augmentation du taux d'incidence dans les Alpes-Maritimes fait craindre un afflux de patients Covid-19 d'ici une à deux semaines dans les hôpitaux du département, a alerté lundi le conseil local de santé publique de Nice lors d'une visioconférence.

Ce conseil s'est réuni lundi matin à l'initiative du maire de Nice et président de sa Métropole, Christian Estrosi. Cette instance a été créée par une décision du conseil municipal le 14 décembre afin de faire des propositions pour la gestion de la crise sanitaire.

"Il se réunissait de façon informelle depuis cet été" mais il est "désormais institutionnalisé". Ce conseil est composé de spécialistes de la santé et du sanitaire des secteurs public et privé, dont des infectiologues du CHU de Nice et de la Fondation Lenval, a précisé Christian Estrosi à la suite de la réunion lors d'une visioconférence durant laquelle il a présenté les "mesures et propositions" adoptées "à l’unanimité" des membres.

Après un entretien dimanche soir avec le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le maire de Nice a souhaité que le conseil local de santé intervienne face à la remontée "préoccupante" du taux d'incidence depuis quelques jours dans le département.

Le taux d'incidence dans les Alpes-Maritimes était de 340,7 cas pour 100.000 habitants du 18 au 24 décembre, contre 264,3 du 13 au 19 décembre, d'après Santé publique France (SPF).

L'augmentation des hospitalisations est moins marquée. Il y avait dimanche 539 patients Covid hospitalisés dont 43 en réanimation, contre 537 jeudi dont 47 en réanimation, d'après le site gouvernement.fr. "On constate pour l'instant une absence de diminution des hospitalisations. Il y a un plateau, et ce plateau est en soi quelque chose d'inquiétant", a commenté lundi matin sur BFMTV le Pr Michel Carles, chef du service infectiologie du CHU de Nice.

Le "constat partagé" par le conseil local de santé publique est donc "préoccupant", a insisté Christian Estrosi. Toutefois, la hausse du taux d'incidence "s'explique par de nombreuses raisons. C'est un département où nous avons plus testé qu'ailleurs en France. A titre d'exemple, 5.000 tests ont été effectués mercredi". C'est aussi le département "où il y a le plus d'Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]", a-t-il affirmé.

Pour comparaison, le département des Bouches-du-Rhône a réalisé 95.400 tests du 14 au 20 décembre, soit une moyenne d'environ 13.600 tests par jour, contre 53.670 sur la même période dans les Alpes-Maritimes (7.600 tests par jour) pour une population deux fois moins importante, d'après SPF.

Il y a aussi des éléments "qui sont plutôt dans l'instant rassurants" avec une "stabilité des clusters dans nos Ehpad" dont le nombre "n'a pas augmenté depuis le 23 décembre", ainsi qu'une "stabilisation" des entrées aux urgences de patients Covid et des appels au Samu, a continué l'élu.

Mais "par rapport au nombre de tests positifs", il y a la crainte d'avoir un "afflux important" prochainement de patients hospitalisés. La "situation d'urgence n'est pas à aujourd'hui" mais "dans 8 jours ou 15 jours". Il faut "donc prendre des mesures de prévention et d'anticipation", a poursuivi le maire de Nice.

Le "risque", c'est de faire face "dans les jours qui viennent à une augmentation du nombre de patients hospitalisés", a également souligné le Pr Michel Carles, interrogé par BFMTV.

Le conseil demande une restriction de la circulation et une campagne vaccinale "tout de suite"

Par la voix de Christian Estrosi, le conseil local de santé publique de Nice demande au ministère de la santé que la campagne de vaccination commence "tout de suite" dans les Alpes-Maritimes, et non dans "huit jours".

En outre, il faut mettre en place des "mesures restrictives de déplacement" entre "l'Italie et la France" avec une quarantaine pour tout voyageur en provenance du pays transalpin.

Le conseil réclame également des restrictions de déplacements avec Monaco. Soit "la principauté est en mesure de mettre en place le même protocole sanitaire que l'Etat français", soit il faut "prendre des mesures pour que la frontière avec la principauté permette des allées et venues uniquement pour les titulaires d'un certificat de travail justifiant le déplacement", a déclaré le maire de Nice.

A l'aéroport de Nice, il y a actuellement "120 vols par jours" or "seuls les voyageurs en provenance de Tunisie font l'objet d'un contrôle à 100%". Le conseil demande que le contrôle soit total chez toutes les compagnies aériennes, sous peine d'une interdiction d'accès à l'aéroport, a-t-il continué.

"Nous pensons que la montée du virus et de sa circulation sont dues à ces afflux de populations qui n'ont pas été contrôlées depuis presque 15 jours à 3 semaines, au-delà du fait que nous avons un niveau de tests plus élevé qu'ailleurs".

Le conseil demande par ailleurs l'application de mesures de couvre-feu ciblées par le préfet, à partir de "18 heures ou 19 heures" dans les secteurs de la métropole où la circulation du virus est la plus élevée, a ajouté Christian Estrosi.

Dans une interview publiée dans le Journal du dimanche (JDD), Olivier Véran a déclaré que "trois territoires nous inquiètent: la région Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et le département des Alpes-Maritimes, à commencer par Nice".

syl/nc/APMnews

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NICE, 28 décembre 2020 (APMnews) - L'augmentation du taux d'incidence dans les Alpes-Maritimes fait craindre un afflux de patients Covid-19 d'ici une à deux semaines dans les hôpitaux du département, a alerté lundi le conseil local de santé publique de Nice lors d'une visioconférence.

Ce conseil s'est réuni lundi matin à l'initiative du maire de Nice et président de sa Métropole, Christian Estrosi. Cette instance a été créée par une décision du conseil municipal le 14 décembre afin de faire des propositions pour la gestion de la crise sanitaire.

"Il se réunissait de façon informelle depuis cet été" mais il est "désormais institutionnalisé". Ce conseil est composé de spécialistes de la santé et du sanitaire des secteurs public et privé, dont des infectiologues du CHU de Nice et de la Fondation Lenval, a précisé Christian Estrosi à la suite de la réunion lors d'une visioconférence durant laquelle il a présenté les "mesures et propositions" adoptées "à l’unanimité" des membres.

Après un entretien dimanche soir avec le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le maire de Nice a souhaité que le conseil local de santé intervienne face à la remontée "préoccupante" du taux d'incidence depuis quelques jours dans le département.

Le taux d'incidence dans les Alpes-Maritimes était de 340,7 cas pour 100.000 habitants du 18 au 24 décembre, contre 264,3 du 13 au 19 décembre, d'après Santé publique France (SPF).

L'augmentation des hospitalisations est moins marquée. Il y avait dimanche 539 patients Covid hospitalisés dont 43 en réanimation, contre 537 jeudi dont 47 en réanimation, d'après le site gouvernement.fr. "On constate pour l'instant une absence de diminution des hospitalisations. Il y a un plateau, et ce plateau est en soi quelque chose d'inquiétant", a commenté lundi matin sur BFMTV le Pr Michel Carles, chef du service infectiologie du CHU de Nice.

Le "constat partagé" par le conseil local de santé publique est donc "préoccupant", a insisté Christian Estrosi. Toutefois, la hausse du taux d'incidence "s'explique par de nombreuses raisons. C'est un département où nous avons plus testé qu'ailleurs en France. A titre d'exemple, 5.000 tests ont été effectués mercredi". C'est aussi le département "où il y a le plus d'Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]", a-t-il affirmé.

Pour comparaison, le département des Bouches-du-Rhône a réalisé 95.400 tests du 14 au 20 décembre, soit une moyenne d'environ 13.600 tests par jour, contre 53.670 sur la même période dans les Alpes-Maritimes (7.600 tests par jour) pour une population deux fois moins importante, d'après SPF.

Il y a aussi des éléments "qui sont plutôt dans l'instant rassurants" avec une "stabilité des clusters dans nos Ehpad" dont le nombre "n'a pas augmenté depuis le 23 décembre", ainsi qu'une "stabilisation" des entrées aux urgences de patients Covid et des appels au Samu, a continué l'élu.

Mais "par rapport au nombre de tests positifs", il y a la crainte d'avoir un "afflux important" prochainement de patients hospitalisés. La "situation d'urgence n'est pas à aujourd'hui" mais "dans 8 jours ou 15 jours". Il faut "donc prendre des mesures de prévention et d'anticipation", a poursuivi le maire de Nice.

Le "risque", c'est de faire face "dans les jours qui viennent à une augmentation du nombre de patients hospitalisés", a également souligné le Pr Michel Carles, interrogé par BFMTV.

Le conseil demande une restriction de la circulation et une campagne vaccinale "tout de suite"

Par la voix de Christian Estrosi, le conseil local de santé publique de Nice demande au ministère de la santé que la campagne de vaccination commence "tout de suite" dans les Alpes-Maritimes, et non dans "huit jours".

En outre, il faut mettre en place des "mesures restrictives de déplacement" entre "l'Italie et la France" avec une quarantaine pour tout voyageur en provenance du pays transalpin.

Le conseil réclame également des restrictions de déplacements avec Monaco. Soit "la principauté est en mesure de mettre en place le même protocole sanitaire que l'Etat français", soit il faut "prendre des mesures pour que la frontière avec la principauté permette des allées et venues uniquement pour les titulaires d'un certificat de travail justifiant le déplacement", a déclaré le maire de Nice.

A l'aéroport de Nice, il y a actuellement "120 vols par jours" or "seuls les voyageurs en provenance de Tunisie font l'objet d'un contrôle à 100%". Le conseil demande que le contrôle soit total chez toutes les compagnies aériennes, sous peine d'une interdiction d'accès à l'aéroport, a-t-il continué.

"Nous pensons que la montée du virus et de sa circulation sont dues à ces afflux de populations qui n'ont pas été contrôlées depuis presque 15 jours à 3 semaines, au-delà du fait que nous avons un niveau de tests plus élevé qu'ailleurs".

Le conseil demande par ailleurs l'application de mesures de couvre-feu ciblées par le préfet, à partir de "18 heures ou 19 heures" dans les secteurs de la métropole où la circulation du virus est la plus élevée, a ajouté Christian Estrosi.

Dans une interview publiée dans le Journal du dimanche (JDD), Olivier Véran a déclaré que "trois territoires nous inquiètent: la région Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et le département des Alpes-Maritimes, à commencer par Nice".

syl/nc/APMnews

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