Actualités de l'Urgence - APM

Il a indiqué espérer que soit "rapidement" annoncé "un calendrier des travaux" pour ces projets, "en nous y tenant".

Le projet de modernisation de l'AP-HM prévoit 337 M€ d'opérations d'ici 2027, financées à 50% par l'Etat, dont la modernisation des sites de la Timone et de l'hôpital Nord, ainsi que la construction du pôle mère-enfant, rappelle-t-on (cf dépêche du 01/07/2021 à 17:40).

Emmanuel Macron a précisé que 169 M€ ont été engagés par l'Etat dans le cadre de ces travaux, à parité avec "l'effort des collectivités territoriales" et que la dette de l'AP-HM a été allégée pour 233 M€, dans le cadre des mesures issues du Ségur de la santé.

La rénovation de tous les sites de l'AP-HM est engagée jusqu'à la fin des années 2020, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/06/2021 à 10:05). Le plan de modernisation en est "au stade de l'avant-projet sommaire" et les travaux devraient commencer à partir de 2023.

Des premières opérations "d'avant-terme" doivent être engagées prochainement avec notamment l'installation "à l'automne" 2021 de 20 lits pour les soins intensifs neurovasculaires.

Emmanuel Macron s'est par ailleurs rendu jeudi au sein des locaux de l'AP-HM, à l'hôpital de la Timone, pour rencontrer les professionnels de l'établissement et évoquer la situation liée à la crise due au Covid-19, notamment.

Mercredi, 248 patients Covid étaient hospitalisés (inchangé par rapport au 24 août), dont 67 en réanimation (contre 61 le 24 août), selon les derniers chiffres publiés par l'AP-HM.

"L'urgence est sécuritaire, sociale et sanitaire" à Marseille, a fait valoir le président de la République, en déplacement depuis mercredi à Marseille et jusqu'à jeudi.

Emmanuel Macron a par ailleurs estimé qu'il "nous faut continuer à réinstaller des médecins soignants en ville dans quartiers qui sont aujourd'hui carencés", évoquant des "déserts médicaux en plein coeur de Marseille".

Il a annoncé qu'une "politique adaptée des aides à l'installation" et "des mécanismes" seront déployés dans "les prochains mois", sous l'impulsion du ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran. Et de renchérir: "Nous ne pouvons laisser plus longtemps des quartiers entiers livrés à eux-mêmes, aux maladies chroniques, à la surmortalité."

Il a évoqué des "spécificités" et "particularismes" dans la gestion" de la crise due au Covid-19 à Marseille. Il a souligné que "les tests ont commencé plus fort qu'ailleurs à Marseille", se félicitant des recherches de traces de Covid-19 dans les eaux usées dans la ville.

Emmanuel Macron a toutefois regretté qu'on "a[it] moins vacciné" dans la ville car "on a laissé courir quelques fadaises".

Il a souligné en particulier "une couverture vaccinale plus faible" dans les quartiers Nord et une "progression plus rapide du virus" dans cette zone, mettant en cause la faiblesse des réseaux de soins de proximité.

Interrogé sur la prorogation du passe sanitaire [mis en place jusqu'au 15 novembre], Emmanuel Macron a fait valoir qu'"il ne faut pas exclure qu'il y ait besoin, pour les territoires qui sont sous forte pression de l'épidémie d'avoir besoin de cet instrument [le passe sanitaire]", soulignant que ce dispositif permet d'éviter de "fermer les structures".

jyp/ab/APMnews