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01/07 2022
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AU MOINS 4 À 5 MILLIARDS D'EUROS DE COÛTS SUPPLÉMENTAIRES À PRENDRE EN COMPTE DANS L'ONDAM 2023 (FHF)

PARIS, 1er juillet 2022 (APMnews) - Cécile Chevance, responsable du pôle "offre de soins, finances, FHF-data, recherche, e-santé" (Offres), a chiffré vendredi à "au moins" 4 milliards à 5 milliards d'euros les coûts supplémentaires à prendre en compte par l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) 2023.

Pour 2023, Cécile Chevance a évoqué lors d'une conférence de presse de la Fédération hospitalière de France (FHF) "le défi" de l'augmentation du point d'indice de 3,5% (cf dépêche du 28/06/2022 à 16:13). Il induit, selon elle, un impact de 2 milliards d'euros (Md€) en "année pleine" pour la fonction publique hospitalière (FPH).

A cela, s'ajoutent la "montée en charge des mesures RH [ressources humaines] du Ségur" avec l'augmentation des grilles salariales, et des effets de "report de l'inflation notamment dans le domaine de l'énergie".

Si "certains hôpitaux ont des marchés figeant le prix de l'énergie" en 2022, "il y aura des effets de rattrapage des fournisseurs en 2023". "On nous annonce déjà des coûts de l'énergie susceptibles d'être multipliés par deux, trois ou quatre", a complété Cécile Chevance.

Pour 2023, "on voit mal comment on pourrait être dans une évolution du taux de l'Ondam inférieure à une fourchette comprise entre 4 et 5%, une fois qu'on a intégré ces effets", a-t-elle poursuivi.

En résumé, la FHF réclame la prise en compte par l'Ondam 2023 d'au moins 4 à 5 Md€ de surcoûts mentionnés. Cécile Chevance a mis en outre en avant l'importance de surveiller l'évolution de l'inflation pour cette année-là.

Sur le long terme, la FHF souhaite que l'Ondam soit "fixé sur la base de l'évolution des besoins de santé, des données démographiques, épidémiologiques, de l'évolution des techniques médicales, et des modes de prise en charge", a-t-elle ajouté. "On dispose de nombreuses données qu'on n'exploite pas suffisamment."

La responsable du pôle a évoqué la nécessité de prendre en compte le "développement de l'ambulatoire" qui s'est accéléré avec la crise sanitaire, le recours accru à la télémédecine, ou encore une généralisation attendue des services d'accès aux soins (SAS).

La responsable du pôle "offre de soins, finances, FHF-data, recherche, e-santé", a souligné l'importance de se baser sur la pertinence des soins et des actes et la prévention pour "dégager les moyens" nécessaires afin de "sanctuariser le financement prioritaire des investissements et de l'innovation".

Enfin, elle a demandé dans le cadre de l'Ondam le renouvellement du protocole de pluriannualité des ressources pour "pouvoir prendre des mesures sereines en termes d'investissement et d'endettement".

2 Md€ d'abondement nécessaires en 2022, selon la FHF

Cécile Chevance a rappelé que la FHF demande un abondement de l'Ondam 2022 (cf dépêche du 28/06/2022 à 16:13). Pour cette année en cours, elle a évoqué un impact sur l'Ondam d'"au moins" 2 Md€, avec la hausse du point d'indice et l'inflation.

Ainsi, la FHF demande une révision de l'Ondam 2022 à hauteur de ce chiffre "pour que les établissements publics n'aient pas à faire d'économies supplémentaires", car ce serait "malvenu dans le contexte" actuel.

La fédération a chiffré "à au moins 750 millions d'euros l'impact dès 2022" de l'inflation pour les seuls hôpitaux publics, en raison d'une "sous-évaluation du taux d'inflation" retenue à "+1,5%" dans l'Ondam. Et ce "alors qu'on est déjà sur des projections en année pleine à des taux [d'inflation] compris entre 5 et 6%" et "cela ne fait que monter de mois en mois".

"On est pris dans un effet ciseaux, entre une pression sur les dépenses et un difficile retour à un niveau d'activité normal", a-t-elle exposé, s'inquiétant de l'arrivée d'une "septième vague de Covid".

L'augmentation du point d'indice de la fonction publique coûtera "1 milliard" en 2022 car la mesure entre en vigueur à "mi-année".

Elle a ajouté que "la prolongation de la garantie de financement est attendue jusqu'à la fin de l'année". Au-delà de cette prolongation, "il est important qu'on ait un plan de soutien et d'accompagnement à la reprise d'activité. A la FHF on y travaille, on fera des propositions en ce sens à la rentrée".

jyp/ab/APMnews

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PARIS, 1er juillet 2022 (APMnews) - Cécile Chevance, responsable du pôle "offre de soins, finances, FHF-data, recherche, e-santé" (Offres), a chiffré vendredi à "au moins" 4 milliards à 5 milliards d'euros les coûts supplémentaires à prendre en compte par l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) 2023.

Pour 2023, Cécile Chevance a évoqué lors d'une conférence de presse de la Fédération hospitalière de France (FHF) "le défi" de l'augmentation du point d'indice de 3,5% (cf dépêche du 28/06/2022 à 16:13). Il induit, selon elle, un impact de 2 milliards d'euros (Md€) en "année pleine" pour la fonction publique hospitalière (FPH).

A cela, s'ajoutent la "montée en charge des mesures RH [ressources humaines] du Ségur" avec l'augmentation des grilles salariales, et des effets de "report de l'inflation notamment dans le domaine de l'énergie".

Si "certains hôpitaux ont des marchés figeant le prix de l'énergie" en 2022, "il y aura des effets de rattrapage des fournisseurs en 2023". "On nous annonce déjà des coûts de l'énergie susceptibles d'être multipliés par deux, trois ou quatre", a complété Cécile Chevance.

Pour 2023, "on voit mal comment on pourrait être dans une évolution du taux de l'Ondam inférieure à une fourchette comprise entre 4 et 5%, une fois qu'on a intégré ces effets", a-t-elle poursuivi.

En résumé, la FHF réclame la prise en compte par l'Ondam 2023 d'au moins 4 à 5 Md€ de surcoûts mentionnés. Cécile Chevance a mis en outre en avant l'importance de surveiller l'évolution de l'inflation pour cette année-là.

Sur le long terme, la FHF souhaite que l'Ondam soit "fixé sur la base de l'évolution des besoins de santé, des données démographiques, épidémiologiques, de l'évolution des techniques médicales, et des modes de prise en charge", a-t-elle ajouté. "On dispose de nombreuses données qu'on n'exploite pas suffisamment."

La responsable du pôle a évoqué la nécessité de prendre en compte le "développement de l'ambulatoire" qui s'est accéléré avec la crise sanitaire, le recours accru à la télémédecine, ou encore une généralisation attendue des services d'accès aux soins (SAS).

La responsable du pôle "offre de soins, finances, FHF-data, recherche, e-santé", a souligné l'importance de se baser sur la pertinence des soins et des actes et la prévention pour "dégager les moyens" nécessaires afin de "sanctuariser le financement prioritaire des investissements et de l'innovation".

Enfin, elle a demandé dans le cadre de l'Ondam le renouvellement du protocole de pluriannualité des ressources pour "pouvoir prendre des mesures sereines en termes d'investissement et d'endettement".

2 Md€ d'abondement nécessaires en 2022, selon la FHF

Cécile Chevance a rappelé que la FHF demande un abondement de l'Ondam 2022 (cf dépêche du 28/06/2022 à 16:13). Pour cette année en cours, elle a évoqué un impact sur l'Ondam d'"au moins" 2 Md€, avec la hausse du point d'indice et l'inflation.

Ainsi, la FHF demande une révision de l'Ondam 2022 à hauteur de ce chiffre "pour que les établissements publics n'aient pas à faire d'économies supplémentaires", car ce serait "malvenu dans le contexte" actuel.

La fédération a chiffré "à au moins 750 millions d'euros l'impact dès 2022" de l'inflation pour les seuls hôpitaux publics, en raison d'une "sous-évaluation du taux d'inflation" retenue à "+1,5%" dans l'Ondam. Et ce "alors qu'on est déjà sur des projections en année pleine à des taux [d'inflation] compris entre 5 et 6%" et "cela ne fait que monter de mois en mois".

"On est pris dans un effet ciseaux, entre une pression sur les dépenses et un difficile retour à un niveau d'activité normal", a-t-elle exposé, s'inquiétant de l'arrivée d'une "septième vague de Covid".

L'augmentation du point d'indice de la fonction publique coûtera "1 milliard" en 2022 car la mesure entre en vigueur à "mi-année".

Elle a ajouté que "la prolongation de la garantie de financement est attendue jusqu'à la fin de l'année". Au-delà de cette prolongation, "il est important qu'on ait un plan de soutien et d'accompagnement à la reprise d'activité. A la FHF on y travaille, on fera des propositions en ce sens à la rentrée".

jyp/ab/APMnews

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