Actualités de l'Urgence - APM
AVC ISCHÉMIQUE: LA PRISE EN CHARGE PRÉHOSPITALIÈRE AVEC POSSIBILITÉ DE THROMBOLYSE AMÉLIORE L'ÉVOLUTION DES PATIENTS
Des travaux berlinois avaient déjà montré qu'une équipe mobile de prise en charge des AVC, dont l'ambulance disposait d'un scanner et d'une possibilité de diagnostic biologique rapide permettant de lancer la thrombolyse immédiatement avant d'arriver à l'hôpital, avait réduit le délai avant initiation du traitement. Mais "il n'était pas certain que cela améliorait l'évolution fonctionnelle" des patients, a rappelé Heinrich Audebert de l'hôpital universitaire de la Charité à Berlin, en présentant ses résultats.
C'est pourquoi l'étude B-PROUD a été lancée. Elle a comparé chez 1.543 patients présentant un AVC ischémique les résultats à 3 mois selon que les patients avaient ou non bénéficié d'une prise en charge par la Mobile Stroke Unit préhospitalière.
Cela a permis d'augmenter la proportion de patients thrombolysés, passée de 48% dans le groupe non pris en charge par la Mobile Stroke Unit à 60% chez ceux qui ont été pris en charge par cette ambulance spécialisée. Et le délai médian avant l'initiation de la thrombolyse a été réduit, à 50 minutes au lieu de 70 minutes.
Sur l'échelle de Rankin modifiée (mRS), la prise en charge par la Mobile Stroke Unit a été associée à une réduction de 26% du risque d'incapacité ou de décès et du niveau d'incapacité.
La proportion de patients ayant un score mRS de 0 ou 1 (pas ou très peu d'incapacité) à 3 mois était respectivement de 51% avec la Mobile Stroke Unit et 42% chez les autres patients.
Toutefois, quand le critère était un score mRS entre 0 et 3 ou être retourné vivre à domicile à 3 mois, la différence n'était pas statistiquement significative.
Le risque de décès à 7 jours était respectivement 1,7% dans le groupe Mobile Stroke Unit et 3% dans l'autre groupe.
Bien que les patients n'aient pas tous été thrombolyses dans la phase préhospitalière, le chercheur a estimé que le fait d'avoir thrombolysé plus souvent et plus rapidement des patients était "responsable de la majeure partie de l'effet".
Il a néanmoins considéré que "d'autres effets peuvent avoir contribué" à l'amélioration: "une évaluation neurologique plus rapide, une surveillance continue et une prise en charge des complications durant la phase préhospitalière", et le fait d'avoir eu une seconde évaluation médicale à l'arrivée à l'hôpital.
Tout en notant que la question de la généralisation de cette expérience réalisée dans la métropole berlinoise à d'autres régions est posée, Heinrich Audebert a estimé que "désormais, il ne suffit plus de se contenter d'attendre que les patients arrivent à l'hôpital".
fb/nc/APMnews
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AVC ISCHÉMIQUE: LA PRISE EN CHARGE PRÉHOSPITALIÈRE AVEC POSSIBILITÉ DE THROMBOLYSE AMÉLIORE L'ÉVOLUTION DES PATIENTS
Des travaux berlinois avaient déjà montré qu'une équipe mobile de prise en charge des AVC, dont l'ambulance disposait d'un scanner et d'une possibilité de diagnostic biologique rapide permettant de lancer la thrombolyse immédiatement avant d'arriver à l'hôpital, avait réduit le délai avant initiation du traitement. Mais "il n'était pas certain que cela améliorait l'évolution fonctionnelle" des patients, a rappelé Heinrich Audebert de l'hôpital universitaire de la Charité à Berlin, en présentant ses résultats.
C'est pourquoi l'étude B-PROUD a été lancée. Elle a comparé chez 1.543 patients présentant un AVC ischémique les résultats à 3 mois selon que les patients avaient ou non bénéficié d'une prise en charge par la Mobile Stroke Unit préhospitalière.
Cela a permis d'augmenter la proportion de patients thrombolysés, passée de 48% dans le groupe non pris en charge par la Mobile Stroke Unit à 60% chez ceux qui ont été pris en charge par cette ambulance spécialisée. Et le délai médian avant l'initiation de la thrombolyse a été réduit, à 50 minutes au lieu de 70 minutes.
Sur l'échelle de Rankin modifiée (mRS), la prise en charge par la Mobile Stroke Unit a été associée à une réduction de 26% du risque d'incapacité ou de décès et du niveau d'incapacité.
La proportion de patients ayant un score mRS de 0 ou 1 (pas ou très peu d'incapacité) à 3 mois était respectivement de 51% avec la Mobile Stroke Unit et 42% chez les autres patients.
Toutefois, quand le critère était un score mRS entre 0 et 3 ou être retourné vivre à domicile à 3 mois, la différence n'était pas statistiquement significative.
Le risque de décès à 7 jours était respectivement 1,7% dans le groupe Mobile Stroke Unit et 3% dans l'autre groupe.
Bien que les patients n'aient pas tous été thrombolyses dans la phase préhospitalière, le chercheur a estimé que le fait d'avoir thrombolysé plus souvent et plus rapidement des patients était "responsable de la majeure partie de l'effet".
Il a néanmoins considéré que "d'autres effets peuvent avoir contribué" à l'amélioration: "une évaluation neurologique plus rapide, une surveillance continue et une prise en charge des complications durant la phase préhospitalière", et le fait d'avoir eu une seconde évaluation médicale à l'arrivée à l'hôpital.
Tout en notant que la question de la généralisation de cette expérience réalisée dans la métropole berlinoise à d'autres régions est posée, Heinrich Audebert a estimé que "désormais, il ne suffit plus de se contenter d'attendre que les patients arrivent à l'hôpital".
fb/nc/APMnews