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23/08 2021
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CONTACT TRACING: MALGRÉ UN RALENTISSEMENT ESTIVAL, LA CNAM PARVIENT À JOINDRE 89% DES CAS CONTACTS

PARIS, 23 août 2021 (APMnews) - La Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) "parvient à joindre 87% des patients zéro et 89% de leurs cas contacts", et ce malgré un contexte de vacances estivales "où les personnes sont susceptibles d'être moins facilement joignables et [en dépit] d'une circulation du virus élevée" conduisant mécaniquement à réaliser un grand nombre d'appels quotidiennement, a fait savoir la Cnam à APMnews lundi.

Chargée d'effectuer le contact tracing des cas de Covid+, qui consiste à identifier des cas contacts en aval de la contamination, la Cnam a constaté que les cas contacts déclarés "ont diminué" depuis le début de l'été.

Les difficultés croissantes pour réaliser le traçage de l'épidémie s'expliquent "par l'augmentation des occasions de contact dues à la réouverture des lieux de loisirs et de vacances", a expliqué l'assurance maladie à APMnews lundi.

"La réouverture d'un certain nombre de lieux de vie, qui sont par définition des lieux de brassage de population, complexifie le traçage des cas contacts. Dans un bar, on peut identifier les amis avec qui l'on est venu. C'est plus difficile pour les autres personnes que l'on a croisées et qui correspondraient à la définition de cas contact", a-t-il été détaillé.

Par ailleurs, "les patients zéro tendent à ne pas déclarer comme contacts des personnes qu'ils savent être vaccinées. A cet égard, il faut rappeler qu'il est toujours nécessaire de déclarer tous ses cas contacts, y compris vaccinés", a souligné la Cnam.

L'assurance maladie a également rappelé qu'elle "adapte ses consignes au statut vaccinal des personnes et en particulier ne préconise pas l'isolement aux cas contacts vaccinés (sauf gravement immunodéprimés) mais leur rappelle d'autres consignes de vigilance, dont le fait de pratiquer des tests". "C'est pourquoi il est important que ces personnes aient connaissance de leur statut de cas contact, même si elles sont vaccinées."

Un DGS-Urgent diffusé le 27 juillet a détaillé les modifications apportées à la stratégie de contact-tracing et fait référence à un avis du 18 juin du Haut conseil de la santé publique (HCSP), relatif notamment à l'application des mesures barrières chez les personnes totalement vaccinées, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/07/2021 à 18:42).

La DGS y explique que sont depuis lors considérées comme "personnes contacts à risque élevé": toute personne n'ayant pas reçu un "schéma complet de primo-vaccination (c'est-à-dire un schéma complet de vaccination, avant des rappels éventuels) ou ayant reçu un schéma complet depuis moins de 7 jours pour les vaccins Comirnaty* (Pfizer/BioNTech), Spikevax* (Moderna) et Vaxzevria* (AstraZeneca); et depuis moins de 4 semaines pour le vaccin Janssen (groupe Johnson & Johnson, J&J); ou atteinte d'une immunodépression grave, c'est-à-dire présentant une affection la rendant éligible à une 3e dose de primo-vaccination, même si celle-ci a déjà été administrée.

Ces personnes doivent respecter une quarantaine, réaliser un test immédiat et à J+7 du dernier contact avec la personne infectée (ou à J+17 si la personne ne peut pas s'isoler strictement du cas au sein du domicile), et informer leurs contacts.

Par ailleurs, les "personnes contacts à risque modéré" sont définies par les autorités sanitaires comme "toutes les personnes sans immunodépression grave ayant reçu un schéma complet de primo-vaccination depuis au moins 7 jours" pour les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca, et "au moins 4 semaines" pour le vaccin J&J.

Ces personnes "ne sont pas tenues de respecter de quarantaine", mais doivent réaliser un test immédiat à J+7 ou J+17, porter un masque dans l'espace public, informer leurs contacts et limiter leurs interactions sociales.

Des refus de ''donner les cas contacts''

En outre, la Cnam a relevé "un facteur conjoncturel qui existe même s'il est minoritaire": des cas positifs ne veulent pas donner leurs cas contacts car ceux-ci sont en vacances.

L'assurance maladie a aussi souligné que les périodes de vacances sont moins propices aux enquêtes sanitaires car les assurés sont plus difficiles à joindre. Ils sont ainsi amenés à renouveler certains appels pour joindre les patients positifs et leurs cas contacts.

wz/ab/APMnews

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CONTACT TRACING: MALGRÉ UN RALENTISSEMENT ESTIVAL, LA CNAM PARVIENT À JOINDRE 89% DES CAS CONTACTS

PARIS, 23 août 2021 (APMnews) - La Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) "parvient à joindre 87% des patients zéro et 89% de leurs cas contacts", et ce malgré un contexte de vacances estivales "où les personnes sont susceptibles d'être moins facilement joignables et [en dépit] d'une circulation du virus élevée" conduisant mécaniquement à réaliser un grand nombre d'appels quotidiennement, a fait savoir la Cnam à APMnews lundi.

Chargée d'effectuer le contact tracing des cas de Covid+, qui consiste à identifier des cas contacts en aval de la contamination, la Cnam a constaté que les cas contacts déclarés "ont diminué" depuis le début de l'été.

Les difficultés croissantes pour réaliser le traçage de l'épidémie s'expliquent "par l'augmentation des occasions de contact dues à la réouverture des lieux de loisirs et de vacances", a expliqué l'assurance maladie à APMnews lundi.

"La réouverture d'un certain nombre de lieux de vie, qui sont par définition des lieux de brassage de population, complexifie le traçage des cas contacts. Dans un bar, on peut identifier les amis avec qui l'on est venu. C'est plus difficile pour les autres personnes que l'on a croisées et qui correspondraient à la définition de cas contact", a-t-il été détaillé.

Par ailleurs, "les patients zéro tendent à ne pas déclarer comme contacts des personnes qu'ils savent être vaccinées. A cet égard, il faut rappeler qu'il est toujours nécessaire de déclarer tous ses cas contacts, y compris vaccinés", a souligné la Cnam.

L'assurance maladie a également rappelé qu'elle "adapte ses consignes au statut vaccinal des personnes et en particulier ne préconise pas l'isolement aux cas contacts vaccinés (sauf gravement immunodéprimés) mais leur rappelle d'autres consignes de vigilance, dont le fait de pratiquer des tests". "C'est pourquoi il est important que ces personnes aient connaissance de leur statut de cas contact, même si elles sont vaccinées."

Un DGS-Urgent diffusé le 27 juillet a détaillé les modifications apportées à la stratégie de contact-tracing et fait référence à un avis du 18 juin du Haut conseil de la santé publique (HCSP), relatif notamment à l'application des mesures barrières chez les personnes totalement vaccinées, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/07/2021 à 18:42).

La DGS y explique que sont depuis lors considérées comme "personnes contacts à risque élevé": toute personne n'ayant pas reçu un "schéma complet de primo-vaccination (c'est-à-dire un schéma complet de vaccination, avant des rappels éventuels) ou ayant reçu un schéma complet depuis moins de 7 jours pour les vaccins Comirnaty* (Pfizer/BioNTech), Spikevax* (Moderna) et Vaxzevria* (AstraZeneca); et depuis moins de 4 semaines pour le vaccin Janssen (groupe Johnson & Johnson, J&J); ou atteinte d'une immunodépression grave, c'est-à-dire présentant une affection la rendant éligible à une 3e dose de primo-vaccination, même si celle-ci a déjà été administrée.

Ces personnes doivent respecter une quarantaine, réaliser un test immédiat et à J+7 du dernier contact avec la personne infectée (ou à J+17 si la personne ne peut pas s'isoler strictement du cas au sein du domicile), et informer leurs contacts.

Par ailleurs, les "personnes contacts à risque modéré" sont définies par les autorités sanitaires comme "toutes les personnes sans immunodépression grave ayant reçu un schéma complet de primo-vaccination depuis au moins 7 jours" pour les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca, et "au moins 4 semaines" pour le vaccin J&J.

Ces personnes "ne sont pas tenues de respecter de quarantaine", mais doivent réaliser un test immédiat à J+7 ou J+17, porter un masque dans l'espace public, informer leurs contacts et limiter leurs interactions sociales.

Des refus de ''donner les cas contacts''

En outre, la Cnam a relevé "un facteur conjoncturel qui existe même s'il est minoritaire": des cas positifs ne veulent pas donner leurs cas contacts car ceux-ci sont en vacances.

L'assurance maladie a aussi souligné que les périodes de vacances sont moins propices aux enquêtes sanitaires car les assurés sont plus difficiles à joindre. Ils sont ainsi amenés à renouveler certains appels pour joindre les patients positifs et leurs cas contacts.

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