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19/10 2020
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COVID-19 EN EHPAD: MCOOR DEMANDE UN ENGAGEMENT FINANCIER CLAIR AUX ARS SUR LES DÉPENSES À VENIR

PARIS, 19 octobre 2020 (APMnews) - L'association nationale des médecins coordonnateurs et du secteur médico-social (Mcoor) a réclamé un engagement financier clair des agences régionales de santé (ARS) sur les dépenses à venir des Ehpad dans le cadre de la 2e vague de l'épidémie de Covid-19, dans un communiqué diffusé jeudi.

Alors que le nombre de cas confirmés repart à la hausse (cf dépêche du 16/10/2020 à 11:36), Mcoor soulève trois points "concernant la situation inquiétante que connaissent actuellement les Ehpad" (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).

Elle souligne d'abord la nécessité "d'obtenir une garantie des ARS sur des financements complémentaires nécessaires pour faire face".

Elle argue que "la mise en place des mesures barrières" et "l'accompagnement personnalisé" des résidents engendre une "augmentation de la charge de travail" qui "nécessite des moyens supplémentaires". Moyens que les Ehpad n'ont "pas", sans compter "les difficultés de remplacement".

La ministre déléguée chargée de l'autonomie, Brigitte Bourguignon, a assuré fin septembre que les surcoûts matériels et humains seraient "intégralement couverts par la solidarité nationale encore pour les mois à venir" (cf dépêche du 28/09/2020 à 18:32).

Toutefois, Mcoor exhorte les ARS à donner à "chaque établissement des consignes clairement identifiées permettant au directeur d’avoir une lisibilité sur les dépenses supplémentaires qui seront prises en charge".

"Certains établissements ne peuvent aujourd’hui augmenter leurs dépenses sans avoir la garantie de ce qui sera réellement financé par les ARS", insiste l'association.

Autre doléance, celle de "réaffirmer le rôle central du médecin coordonnateur dans la gestion de l’épidémie".

Pour Mcoor, la première vague épidémique "a montré l’efficacité du binôme directeur-médecin coordonnateur et l’opportunité du travail conjoint entre le médecin coordonnateur et infirmière coordinatrice".

Elle juge "nécessaire [...] de continuer à inscrire dans la boucle décisionnelle le médecin coordonnateur dont le rôle est complémentaire à celui du directeur, car lui seul, expert gériatrique de proximité, est à même de valider les mesures gouvernementales au cas par cas dans les établissements, en lien avec les données épidémiologiques locales".

Mcoor plaide pour que le médecin coordonnateur exerce "plus que jamais" son rôle de "conseiller scientifique auprès du directeur".

A cette fin, elle dit avoir "élaboré un auto-questionnaire Covid (accessible après inscription sur le site internet de Mcoor, ndlr), qui devrait permettre à chaque établissement, en fonction de ses particularités, d’adapter les bonnes mesures sanitaires pour éviter ou limiter l’entrée" du virus.

L'association estime par ailleurs que "le référent Covid", dont elle a soumis l'idée dans les Ehpad sans médecin coordonnateur, "a démontré que la présence d’un médecin dont le but est de manager les équipes, de pallier l’absence des médecins traitants en période de crise sanitaire est indispensable".

Enfin, Mcoor appelle à "concilier la présence indispensable des familles avec un strict respect des mesures barrières", observant "que dans près de 20% des cas, certaines familles ne respectent pas ces mesures" et "représentent un réel danger".

"Sans une adhésion totale des familles aux mesures qui seront mises en place avec discernement le risque de propagation virale active lors de cette deuxième vague au sein des Ehpad ne peut être exclu", alerte l'association.

Le 9 octobre, Brigitte Bourguignon a présenté à cette fin un document à afficher dans les établissements pour servir de cadre clair, avec 10 repères pour "protéger les aînés sans les isoler".

cbe/cb/ab/APMnews

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COVID-19 EN EHPAD: MCOOR DEMANDE UN ENGAGEMENT FINANCIER CLAIR AUX ARS SUR LES DÉPENSES À VENIR

PARIS, 19 octobre 2020 (APMnews) - L'association nationale des médecins coordonnateurs et du secteur médico-social (Mcoor) a réclamé un engagement financier clair des agences régionales de santé (ARS) sur les dépenses à venir des Ehpad dans le cadre de la 2e vague de l'épidémie de Covid-19, dans un communiqué diffusé jeudi.

Alors que le nombre de cas confirmés repart à la hausse (cf dépêche du 16/10/2020 à 11:36), Mcoor soulève trois points "concernant la situation inquiétante que connaissent actuellement les Ehpad" (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).

Elle souligne d'abord la nécessité "d'obtenir une garantie des ARS sur des financements complémentaires nécessaires pour faire face".

Elle argue que "la mise en place des mesures barrières" et "l'accompagnement personnalisé" des résidents engendre une "augmentation de la charge de travail" qui "nécessite des moyens supplémentaires". Moyens que les Ehpad n'ont "pas", sans compter "les difficultés de remplacement".

La ministre déléguée chargée de l'autonomie, Brigitte Bourguignon, a assuré fin septembre que les surcoûts matériels et humains seraient "intégralement couverts par la solidarité nationale encore pour les mois à venir" (cf dépêche du 28/09/2020 à 18:32).

Toutefois, Mcoor exhorte les ARS à donner à "chaque établissement des consignes clairement identifiées permettant au directeur d’avoir une lisibilité sur les dépenses supplémentaires qui seront prises en charge".

"Certains établissements ne peuvent aujourd’hui augmenter leurs dépenses sans avoir la garantie de ce qui sera réellement financé par les ARS", insiste l'association.

Autre doléance, celle de "réaffirmer le rôle central du médecin coordonnateur dans la gestion de l’épidémie".

Pour Mcoor, la première vague épidémique "a montré l’efficacité du binôme directeur-médecin coordonnateur et l’opportunité du travail conjoint entre le médecin coordonnateur et infirmière coordinatrice".

Elle juge "nécessaire [...] de continuer à inscrire dans la boucle décisionnelle le médecin coordonnateur dont le rôle est complémentaire à celui du directeur, car lui seul, expert gériatrique de proximité, est à même de valider les mesures gouvernementales au cas par cas dans les établissements, en lien avec les données épidémiologiques locales".

Mcoor plaide pour que le médecin coordonnateur exerce "plus que jamais" son rôle de "conseiller scientifique auprès du directeur".

A cette fin, elle dit avoir "élaboré un auto-questionnaire Covid (accessible après inscription sur le site internet de Mcoor, ndlr), qui devrait permettre à chaque établissement, en fonction de ses particularités, d’adapter les bonnes mesures sanitaires pour éviter ou limiter l’entrée" du virus.

L'association estime par ailleurs que "le référent Covid", dont elle a soumis l'idée dans les Ehpad sans médecin coordonnateur, "a démontré que la présence d’un médecin dont le but est de manager les équipes, de pallier l’absence des médecins traitants en période de crise sanitaire est indispensable".

Enfin, Mcoor appelle à "concilier la présence indispensable des familles avec un strict respect des mesures barrières", observant "que dans près de 20% des cas, certaines familles ne respectent pas ces mesures" et "représentent un réel danger".

"Sans une adhésion totale des familles aux mesures qui seront mises en place avec discernement le risque de propagation virale active lors de cette deuxième vague au sein des Ehpad ne peut être exclu", alerte l'association.

Le 9 octobre, Brigitte Bourguignon a présenté à cette fin un document à afficher dans les établissements pour servir de cadre clair, avec 10 repères pour "protéger les aînés sans les isoler".

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