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03/06 2021
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COVID-19: INQUIÉTUDE AUTOUR DE L'ÉVOLUTION DE CERTAINS INDICATEURS EN NOUVELLE-AQUITAINE

BORDEAUX, 3 juin (APMnews) - L'inflexion de la courbe de la baisse du taux d'incidence du Covid-19 et le passage du taux de reproduction R0 au-dessus de 1 sont des signaux qui inquiètent sur la situation de l'épidémie en Nouvelle-Aquitaine, a expliqué mercredi Benoît Elleboode, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS).

Lors d'un point presse, Benoît Elleboode, directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, a expliqué qu'entre "il y a 15 jours et la semaine dernière", le taux d’incidence de la région "a baissé de quelques points, mais beaucoup moins que les semaines précédentes".

Il a chiffré la baisse du taux d’incidence à 7% entre il y a deux semaines et il y a une semaine, qualifiant cette tendance de "stabilisation". Le taux d’incidence reculait "de 20 à 30%" les semaines précédentes.

"Cette stabilisation fait suite à des baisses [...] importantes. Cela veut dire qu'il se passe quelque chose, et c'est cela qui inquiète, en sachant qu'on ne retrouve pas ces chiffres dans l'ensemble des régions, où les baisses restent plus importantes que chez nous", a exposé Benoît Elleboode.

Le taux d'incidence en Nouvelle-Aquitaine est chiffré à 71,8 cas/100.000 habitants, en dessous de la moyenne nationale, mais c'est la "dynamique" qui compte, a souligné le directeur général.

Il a mentionné trois départements connaissant une hausse des taux d'incidence entre il y a 15 jours et une semaine: les Pyrénées-Atlantiques (+36% à 110/100.000), la Charente-Maritime (+15,6% à 44,7/100.000) et le Lot-et-Garonne (+1,3% à 69,3/100.000). Dans les autres départements, "les taux d’incidence baissent".

Cette "inflexion de la courbe de la baisse du taux d’incidence" dans la région a "deux principales explications", selon le directeur général: "la levée des mesures de contrainte de confinement" et le fait que la Nouvelle-Aquitaine a "été moins touchée par le Covid-19 dans les précédentes vagues" par rapport aux autres régions, faisant que la population jeune était donc "moins immunisée".

Le directeur général de l'ARS a ajouté que plusieurs clusters sont apparus ces dernières semaines dans les Pyrénées-Atlantiques, ce qui a impliqué un dépistage plus important que la moyenne avec 3.500 personnes testées/100.000 dans le département, contre un taux de 3.000/100.000 en France. "Plus on dépiste, plus on trouve de malades et cela agit sur le taux d’incidence", a-t-il commenté.

Laurent Filleul, épidémiologiste de Santé publique France pour la Nouvelle-Aquitaine, a souligné que les clusters dans les Pyrénées-Atlantiques concernent notamment des écoles, impliquant un taux de dépistage important chez les 10-19 ans, chiffré à 7.000/100.000.

Laurent Filleul a rappelé que "la présence des variants peut augmenter la circulation virale" et expliqué que les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et les Deux-Sèvres "sont ciblés" pour y observer la circulation des variants, et voir "si cela a un lien potentiel avec [la] dynamique" constatée.

Laurent Filleul a ajouté que le dernier R0 (taux de reproduction du virus) mesuré dans la région était de 1,05 avec un intervalle de confiance de 1 à 1,06.

Benoît Elleboode s'est montré toutefois rassurant sur les indicateurs hospitaliers qui sont "au vert" avec "une dynamique de diminution", grâce notamment à la vaccination des personnes âgées.

Il a précisé également que 42,5% des Néo-aquitains ont déjà reçu une première dose de vaccin anti-Covid.

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, avait fait part de "hausses sensibles de la circulation du virus" et de "signaux d'alerte qui se font jour", lors du compte rendu du conseil des ministres, mercredi.

Pour la Nouvelle-Aquitaine, il avait souligné que le taux de reproduction (R0) était "repassé au-dessus de 1", jugeant ainsi que "l'épidémie gagne du terrain".

jyp/nc/APMnews

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COVID-19: INQUIÉTUDE AUTOUR DE L'ÉVOLUTION DE CERTAINS INDICATEURS EN NOUVELLE-AQUITAINE

BORDEAUX, 3 juin (APMnews) - L'inflexion de la courbe de la baisse du taux d'incidence du Covid-19 et le passage du taux de reproduction R0 au-dessus de 1 sont des signaux qui inquiètent sur la situation de l'épidémie en Nouvelle-Aquitaine, a expliqué mercredi Benoît Elleboode, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS).

Lors d'un point presse, Benoît Elleboode, directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, a expliqué qu'entre "il y a 15 jours et la semaine dernière", le taux d’incidence de la région "a baissé de quelques points, mais beaucoup moins que les semaines précédentes".

Il a chiffré la baisse du taux d’incidence à 7% entre il y a deux semaines et il y a une semaine, qualifiant cette tendance de "stabilisation". Le taux d’incidence reculait "de 20 à 30%" les semaines précédentes.

"Cette stabilisation fait suite à des baisses [...] importantes. Cela veut dire qu'il se passe quelque chose, et c'est cela qui inquiète, en sachant qu'on ne retrouve pas ces chiffres dans l'ensemble des régions, où les baisses restent plus importantes que chez nous", a exposé Benoît Elleboode.

Le taux d'incidence en Nouvelle-Aquitaine est chiffré à 71,8 cas/100.000 habitants, en dessous de la moyenne nationale, mais c'est la "dynamique" qui compte, a souligné le directeur général.

Il a mentionné trois départements connaissant une hausse des taux d'incidence entre il y a 15 jours et une semaine: les Pyrénées-Atlantiques (+36% à 110/100.000), la Charente-Maritime (+15,6% à 44,7/100.000) et le Lot-et-Garonne (+1,3% à 69,3/100.000). Dans les autres départements, "les taux d’incidence baissent".

Cette "inflexion de la courbe de la baisse du taux d’incidence" dans la région a "deux principales explications", selon le directeur général: "la levée des mesures de contrainte de confinement" et le fait que la Nouvelle-Aquitaine a "été moins touchée par le Covid-19 dans les précédentes vagues" par rapport aux autres régions, faisant que la population jeune était donc "moins immunisée".

Le directeur général de l'ARS a ajouté que plusieurs clusters sont apparus ces dernières semaines dans les Pyrénées-Atlantiques, ce qui a impliqué un dépistage plus important que la moyenne avec 3.500 personnes testées/100.000 dans le département, contre un taux de 3.000/100.000 en France. "Plus on dépiste, plus on trouve de malades et cela agit sur le taux d’incidence", a-t-il commenté.

Laurent Filleul, épidémiologiste de Santé publique France pour la Nouvelle-Aquitaine, a souligné que les clusters dans les Pyrénées-Atlantiques concernent notamment des écoles, impliquant un taux de dépistage important chez les 10-19 ans, chiffré à 7.000/100.000.

Laurent Filleul a rappelé que "la présence des variants peut augmenter la circulation virale" et expliqué que les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et les Deux-Sèvres "sont ciblés" pour y observer la circulation des variants, et voir "si cela a un lien potentiel avec [la] dynamique" constatée.

Laurent Filleul a ajouté que le dernier R0 (taux de reproduction du virus) mesuré dans la région était de 1,05 avec un intervalle de confiance de 1 à 1,06.

Benoît Elleboode s'est montré toutefois rassurant sur les indicateurs hospitaliers qui sont "au vert" avec "une dynamique de diminution", grâce notamment à la vaccination des personnes âgées.

Il a précisé également que 42,5% des Néo-aquitains ont déjà reçu une première dose de vaccin anti-Covid.

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, avait fait part de "hausses sensibles de la circulation du virus" et de "signaux d'alerte qui se font jour", lors du compte rendu du conseil des ministres, mercredi.

Pour la Nouvelle-Aquitaine, il avait souligné que le taux de reproduction (R0) était "repassé au-dessus de 1", jugeant ainsi que "l'épidémie gagne du terrain".

jyp/nc/APMnews

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