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10/06 2021
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COVID-19: MG FRANCE OBSERVE UNE "BAISSE DE LA DEMANDE EN PREMIÈRES DOSES" DE VACCINS

PARIS, 10 juin 2021 (APMnews) - Il y a une "baisse de la demande en premières doses" de vaccins contre le Covid-19 "dans les centres de vaccination, voire dans les cabinets", a constaté le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, lors d'une visio-conférence de presse, organisée par le syndicat jeudi.

Il relève également "que les délais en centres de vaccination, notamment, ont tendance à se raccourcir" et même que, dans certains centres, les plannings ne "sont pas tout à fait remplis".

Cette baisse survient alors que la cible des populations pouvant se faire vacciner contre le coronavirus a été élargie (cf dépêche du 14/05/2021 à 11:15), a observé le président du syndicat.

Pour lui, cela signifie probablement que les patients qui "étaient disposés et qui avaient envie d'être vaccinés" ont été atteints, et qu'il reste désormais "les gens un peu plus hésitants". Il s'est donc interrogé: est-ce que la vaccination n'est "pas en train d'atteindre une forme de palier"?

Le président du syndicat a donc plaidé, afin de convaincre "les plus hésitants" de se faire vacciner, de faire davantage appel aux médecins généralistes.

Il a en effet argué que si les centres de vaccination sont "parfaits" pour accueillir les patients volontaires, "à partir du moment où l'objectif se déplace et devient [celui de] convaincre les gens qui sont réticents", le centre de vaccination "n'apporte rien".

Pour un "portail de commandes"

Le président de MG France a donc plaidé pour la mise à disposition, dans les cabinets de ville, du vaccin de Pfizer et BioNTech. En effet, il est seulement possible aujourd'hui de vacciner, en ville, les personnes âgées de plus de 55 ans avec les vaccins AstraZeneca et Janssen et celles de plus de 18 ans avec celui de Moderna.

Pour le Dr Battistoni, le vaccin Moderna présente deux défauts. Tout d'abord, il n'est pas souvent disponible pour les médecins généralistes: un seul flacon peut leur être délivré "toutes les deux à trois semaines".

D'autre part, l'organisation d'une plage de vaccination avec le vaccin Moderna est contraignant, puisque le flacon comporte environ 10 doses. Le Dr Battistoni, qui a par ailleurs demandé de réfléchir à la mise en place de "conditionnements unitaires", a estimé que l'organisation de plages de vaccination serait facilitée avec le vaccin de Pfizer/BioNTech (environ 6 doses par flacon, cf dépêche du 21/01/2021 à 16:48).

Pour le président du syndicat, du fait de l'indisponibilité des vaccins à ARNm en ville, les moyens n'ont pas été donnés "aux médecins généralistes [pour] vacciner correctement dans leur cabinet".

Le Dr Battistoni a également plaidé pour une meilleure visibilité de la mise à disposition des vaccins, demandant l'installation d’"un portail de commandes".

Interrogé par APMnews, Jacques Battistoni a rappelé qu'actuellement, la disponibilité des vaccins est annoncée par les messages DGS-Urgent. Ensuite, la commande doit être passée auprès d'un intermédiaire, le pharmacien, et "vous avez un délai de 8 à 10 jours entre le moment de la commande et le moment de la réception du vaccin", a-t-il expliqué. Et "vous ne pouvez pas organiser votre vaccination tant que vous n'avez pas la garantie que votre commande va être honorée", donc "c'est compliqué".

"Nous souhaitons avoir une commande simplifiée, ne pas avoir d'intermédiaires, avoir un accès à l'information aussi tôt que possible", a-t-il résumé.

URPS: une région présidée par MG France

Lors de cette conférence de presse, le Dr Battistoni a également abordé d'autres sujets relatifs à la profession.

Le Dr Battistoni a estimé que l’"émoi" autour de la publication fin mai du décret sur le pharmacien correspondant (cf dépêche du 31/05/2021 à 10:31) est "légitime"."Je ne vois vraiment pas l'intérêt de cette mesure", a-t-il soupiré, relayant la colère des médecins qui "ont l'impression que c'est un nouveau coup de canif dans le dos".

"La coopération interprofessionnelle, que nous souhaitons [...], ne consiste pas à déléguer des missions, sans nous demander notre avis, à d'autres professions", a-t-il tranché. MG France participe donc à l'initiative du conseil de l'ordre, qui vise à réunir les syndicats médicaux pour discuter de cette question.

Alors que les négociations conventionnelles avaient été suspendues à l'approche des élections aux unions régionales des professionnels de santé (URPS), elles devraient reprendre dans la foulée des résultats de l'enquête de représentativité des médecins libéraux, qui pourraient arriver "dans la deuxième quinzaine de juin au plus tôt" (cf dépêche du 19/04/2021 à 10:52).

L'une de ces négociations portait notamment sur la participation et le financement des médecins libéraux dans les services d'accès aux soins (SAS, cf dépêche du 10/12/2020 à 18:48). Pour le Dr Battistoni, dans les 22 projets pilotes retenus pour l'expérimentation du SAS (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), "l'autonomie des professionnels de santé [libéraux], [leurs] moyens et les capacités de défendre leur point de vue vis-à-vis de l'hôpital et vis-à-vis du Samu, ne sont pas au rendez-vous", a-t-il dénoncé.

Le président de MG France a également fait les comptes, alors que les bureaux des URPS ont été installés partout sur le territoire (sauf en Normandie, encore en attente).

Le syndicat, arrivé en tête dans le collège "médecine générale" et deuxième tous collèges confondus à l'issue des URPS (cf dépêche du 08/04/2021 à 12:01), n'a finalement obtenu la présidence que d'une seule URPS sur les 17, en Occitanie. Sur tout le territoire, 18 élus de MG France sont membres des bureaux.

Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, alors que le syndicat était arrivé en tête en nombre de sièges (19/60), aucun de ses membres n'a rejoint le bureau (cf dépêche du 07/06/2021 à 14:02).

Le Dr Battistoni a déploré cette situation, observant que des coalitions "ont été faites sans nous, voire contre nous". Selon lui, dans les unions où aucun représentant de MG France n'est membre du bureau, les électeurs ont été "privés" de leur "droit à la parole". "Nos élus, qui restent nombreux dans ces unions, seront des observateurs très vigilants, très attentifs, de ce que font les bureaux" de ces régions, a-t-il averti.

Le président du syndicat a enfin annoncé que MG France participe à "la réécriture" du "référentiel métier" du médecin généraliste, dont les premiers éléments devraient être présentés lors du congrès du Collège de la médecine générale (CMG), en mars 2022. Cette actualisation se fait sous l'égide du CMG et est pilotée par le Dr Jean-Claude Soulary.

af/nc/APMnews

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PARIS, 10 juin 2021 (APMnews) - Il y a une "baisse de la demande en premières doses" de vaccins contre le Covid-19 "dans les centres de vaccination, voire dans les cabinets", a constaté le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, lors d'une visio-conférence de presse, organisée par le syndicat jeudi.

Il relève également "que les délais en centres de vaccination, notamment, ont tendance à se raccourcir" et même que, dans certains centres, les plannings ne "sont pas tout à fait remplis".

Cette baisse survient alors que la cible des populations pouvant se faire vacciner contre le coronavirus a été élargie (cf dépêche du 14/05/2021 à 11:15), a observé le président du syndicat.

Pour lui, cela signifie probablement que les patients qui "étaient disposés et qui avaient envie d'être vaccinés" ont été atteints, et qu'il reste désormais "les gens un peu plus hésitants". Il s'est donc interrogé: est-ce que la vaccination n'est "pas en train d'atteindre une forme de palier"?

Le président du syndicat a donc plaidé, afin de convaincre "les plus hésitants" de se faire vacciner, de faire davantage appel aux médecins généralistes.

Il a en effet argué que si les centres de vaccination sont "parfaits" pour accueillir les patients volontaires, "à partir du moment où l'objectif se déplace et devient [celui de] convaincre les gens qui sont réticents", le centre de vaccination "n'apporte rien".

Pour un "portail de commandes"

Le président de MG France a donc plaidé pour la mise à disposition, dans les cabinets de ville, du vaccin de Pfizer et BioNTech. En effet, il est seulement possible aujourd'hui de vacciner, en ville, les personnes âgées de plus de 55 ans avec les vaccins AstraZeneca et Janssen et celles de plus de 18 ans avec celui de Moderna.

Pour le Dr Battistoni, le vaccin Moderna présente deux défauts. Tout d'abord, il n'est pas souvent disponible pour les médecins généralistes: un seul flacon peut leur être délivré "toutes les deux à trois semaines".

D'autre part, l'organisation d'une plage de vaccination avec le vaccin Moderna est contraignant, puisque le flacon comporte environ 10 doses. Le Dr Battistoni, qui a par ailleurs demandé de réfléchir à la mise en place de "conditionnements unitaires", a estimé que l'organisation de plages de vaccination serait facilitée avec le vaccin de Pfizer/BioNTech (environ 6 doses par flacon, cf dépêche du 21/01/2021 à 16:48).

Pour le président du syndicat, du fait de l'indisponibilité des vaccins à ARNm en ville, les moyens n'ont pas été donnés "aux médecins généralistes [pour] vacciner correctement dans leur cabinet".

Le Dr Battistoni a également plaidé pour une meilleure visibilité de la mise à disposition des vaccins, demandant l'installation d’"un portail de commandes".

Interrogé par APMnews, Jacques Battistoni a rappelé qu'actuellement, la disponibilité des vaccins est annoncée par les messages DGS-Urgent. Ensuite, la commande doit être passée auprès d'un intermédiaire, le pharmacien, et "vous avez un délai de 8 à 10 jours entre le moment de la commande et le moment de la réception du vaccin", a-t-il expliqué. Et "vous ne pouvez pas organiser votre vaccination tant que vous n'avez pas la garantie que votre commande va être honorée", donc "c'est compliqué".

"Nous souhaitons avoir une commande simplifiée, ne pas avoir d'intermédiaires, avoir un accès à l'information aussi tôt que possible", a-t-il résumé.

URPS: une région présidée par MG France

Lors de cette conférence de presse, le Dr Battistoni a également abordé d'autres sujets relatifs à la profession.

Le Dr Battistoni a estimé que l’"émoi" autour de la publication fin mai du décret sur le pharmacien correspondant (cf dépêche du 31/05/2021 à 10:31) est "légitime"."Je ne vois vraiment pas l'intérêt de cette mesure", a-t-il soupiré, relayant la colère des médecins qui "ont l'impression que c'est un nouveau coup de canif dans le dos".

"La coopération interprofessionnelle, que nous souhaitons [...], ne consiste pas à déléguer des missions, sans nous demander notre avis, à d'autres professions", a-t-il tranché. MG France participe donc à l'initiative du conseil de l'ordre, qui vise à réunir les syndicats médicaux pour discuter de cette question.

Alors que les négociations conventionnelles avaient été suspendues à l'approche des élections aux unions régionales des professionnels de santé (URPS), elles devraient reprendre dans la foulée des résultats de l'enquête de représentativité des médecins libéraux, qui pourraient arriver "dans la deuxième quinzaine de juin au plus tôt" (cf dépêche du 19/04/2021 à 10:52).

L'une de ces négociations portait notamment sur la participation et le financement des médecins libéraux dans les services d'accès aux soins (SAS, cf dépêche du 10/12/2020 à 18:48). Pour le Dr Battistoni, dans les 22 projets pilotes retenus pour l'expérimentation du SAS (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), "l'autonomie des professionnels de santé [libéraux], [leurs] moyens et les capacités de défendre leur point de vue vis-à-vis de l'hôpital et vis-à-vis du Samu, ne sont pas au rendez-vous", a-t-il dénoncé.

Le président de MG France a également fait les comptes, alors que les bureaux des URPS ont été installés partout sur le territoire (sauf en Normandie, encore en attente).

Le syndicat, arrivé en tête dans le collège "médecine générale" et deuxième tous collèges confondus à l'issue des URPS (cf dépêche du 08/04/2021 à 12:01), n'a finalement obtenu la présidence que d'une seule URPS sur les 17, en Occitanie. Sur tout le territoire, 18 élus de MG France sont membres des bureaux.

Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, alors que le syndicat était arrivé en tête en nombre de sièges (19/60), aucun de ses membres n'a rejoint le bureau (cf dépêche du 07/06/2021 à 14:02).

Le Dr Battistoni a déploré cette situation, observant que des coalitions "ont été faites sans nous, voire contre nous". Selon lui, dans les unions où aucun représentant de MG France n'est membre du bureau, les électeurs ont été "privés" de leur "droit à la parole". "Nos élus, qui restent nombreux dans ces unions, seront des observateurs très vigilants, très attentifs, de ce que font les bureaux" de ces régions, a-t-il averti.

Le président du syndicat a enfin annoncé que MG France participe à "la réécriture" du "référentiel métier" du médecin généraliste, dont les premiers éléments devraient être présentés lors du congrès du Collège de la médecine générale (CMG), en mars 2022. Cette actualisation se fait sous l'égide du CMG et est pilotée par le Dr Jean-Claude Soulary.

af/nc/APMnews

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