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03/09 2021
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COVID EN OUTRE-MER: PLUS DE 500 NOUVEAUX RENFORTS ARRIVÉS EN POLYNÉSIE ET AUX ANTILLES

PARIS, 3 septembre 2021 (APMnews) - Face à la forte pression de l'épidémie de Covid sur les capacités hospitalières en Polynésie française et aux Antilles, plus de 500 nouveaux soignants sont partis mercredi en renfort dans ces territoires, a fait savoir le ministère des solidarités et de la santé jeudi soir dans un communiqué.

Ces professionnels sont arrivés à Papeete, Fort-de-France et Pointe-à-Pitre. "Ce sont aujourd’hui près de 1.800 soignants qui ont été envoyés en renfort depuis l’appel à la mobilisation lancé par le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le 8 août" (cf dépêche du 10/08/2021 à 19:27), précise le ministère.

La direction générale de la santé (DGS) a précisé vendredi à APMnews que, parmi les derniers renforts, 200 étaient partis vers la Martinique et plus de 200 vers la Guadeloupe au titre du dispositif de solidarité nationale. D'autres équipes ont pris un vol le même jour dans le cadre de la réserve sanitaire.

Pour la Polynésie, 87 soignants sont partis, dont 50 dans le cadre de l’appel à la solidarité nationale et 37 renforts issus de la réserve sanitaire.

En Polynésie française, 330 hospitalisations (hors réanimation) pour Covid étaient en cours jeudi contre 340 le 26 août, et 58 patients étaient pris en charge en réanimation, contre 55 le 26 août. Du 23 au 29 août, le taux d'incidence était de 1.127 cas pour 100.000 habitants.

En Guadeloupe, avec les nouveaux personnels arrivés, "près de 329 renforts seront présents pour deux semaines", a indiqué le préfet du département jeudi dans un tweet.

La directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS), Valérie Denux, a estimé que les établissements de santé guadeloupéens seront en "très haute tension" pendant "au moins 3 semaines à un mois" encore, lors d'un point presse tenu mardi.

Elle a évoqué mardi l'ouverture d'une dizaine de lits de réanimation d'ici la fin de la semaine, pour passer de 94 mardi à environ 105. Mardi toujours, les établissements guadeloupéens comptaient 414 lits ouverts en médecine.

Jeudi, 586 patients Covid étaient hospitalisés -contre 492 7 jours plus tôt- en Guadeloupe, dont 87 en soins critiques, selon les dernières données de Santé publique France.

Le taux d'incidence a fortement reculé sur le territoire. Il est passé de 1.734,8 cas pour 100.000 habitants du 17 au 23 août à 934 cas pour 100.000 habitants du 24 au 30 août.

Le directeur général adjoint de l'ARS Martinique, Olivier Coudin, a expliqué mercredi, lors d'une conférence de presse, que 217 renforts étaient arrivés, "ce qui représente 433 renforts actuellement" sur le territoire. "Depuis le 30 juin, ce sont ainsi 920 renforts qui sont ainsi arrivés en Martinique", a-t-il précisé. La solidarité nationale a été "au rendez-vous, et elle doit se poursuivre car nous ne sortirons pas seuls de cette crise".

Dans un tweet diffusé jeudi, l'ARS Normandie a annoncé que 39 nouveaux professionnels de la région faisaient partie de ces nouveaux soutiens.

Les CHU de Reims et Nancy ont aussi fait part de nouveaux départs de leurs professionnels.

De Bretagne, "29 partent aujourd’hui" vers les Antilles et la Polynésie française, a aussi tweeté l'ARS Bretagne. Elle fait état de "110 volontaires mobilisés depuis le 10 août".

Dans un communiqué diffusé sur son site jeudi, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) souligne que, "depuis près de 3 semaines, près de 200 professionnels de l'AP-HP en congés sur place ou au départ de l'Ile-de-France sont venus renforcer les CHU de Martinique et de Guadeloupe".

Elle précise que "des équipes Samu organisent plusieurs fois par semaine les évacuations sanitaires et l'accueil des patients antillais pris en charge dans les hôpitaux d'Ile-de-France".

En Ile-de-France, d'autres établissements ont évoqué l'envoi d'équipes pour participer aux évacuations sanitaires ou soutenir les professionnels sur place, comme le centre hospitalier Sud francilien, qui a notamment annoncé des départs en Polynésie.

Les hôpitaux de l'AP-HP "mettent également à disposition des CHU de Guadeloupe et de Martinique du matériel nécessaire pour l’ouverture de lits de soins critiques supplémentaires - scopes, lits, oxymètres, respirateurs, pousse-seringues…", souligne aussi l'institution.

Envoi de matériel

Le ministère ajoute dans son communiqué que "des renforts matériels ont été envoyés en Polynésie française pour améliorer la capacité de dépistage avec plus de 10.000 écouvillons, 60.000 tests antigéniques et 30.000 autotests partis depuis le 16 août".

En outre, "32 concentrateurs d’oxygène ont été acheminés pour renforcer les capacités hospitalières du pays, ainsi que 50.000 blouses". D’autres matériels ou consommables "seront transmis, en fonction des demandes des autorités polynésiennes".

Un avion-cargo a également été "spécialement affrété pour fournir la Guadeloupe et la Martinique en produits sanitaires".

Samedi 28 août, "un avion-cargo complet contenant plus de 43 tonnes de matériels (plus de 200 bouteilles d’oxygène, du matériel biomédical) est parti pour les Antilles afin d’accélérer l’acheminement vers le territoire de matériels biomédicaux nécessaires à l’ouverture de lits supplémentaires d’hospitalisation conventionnelle ou de soins critiques et essentiels aux soins de ville", détaille le ministère.

Les bouteilles d’oxygène chargées "représentent le volume couramment utilisé par un hôpital et le matériel chargé permet d’armer 40 lits d’hospitalisation en soins critiques".

Plus de 90 évacuations sanitaires depuis la 4e vague

Le ministère précise que "94 évacuations sanitaires ont été organisées depuis le début de la 4e vague" (au 31 août). Ces opérations "seront poursuivies par le ministère des solidarités et de la santé au vu de la situation sanitaire".

En Martinique, "depuis quelques jours, les indicateurs épidémiologiques s'améliorent", a relevé Olivier Coudin mercredi. "Le taux d'incidence est passé de 901 à 646 cas pour 100.000 habitants en une semaine", mais il reste très élevé, a-t-il fait observer. "La tension qui pèse sur nos hôpitaux est toujours très importante, avec un taux d'occupation de 97% en réanimation".

mlb-jyp-gl/ab/APMnews

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PARIS, 3 septembre 2021 (APMnews) - Face à la forte pression de l'épidémie de Covid sur les capacités hospitalières en Polynésie française et aux Antilles, plus de 500 nouveaux soignants sont partis mercredi en renfort dans ces territoires, a fait savoir le ministère des solidarités et de la santé jeudi soir dans un communiqué.

Ces professionnels sont arrivés à Papeete, Fort-de-France et Pointe-à-Pitre. "Ce sont aujourd’hui près de 1.800 soignants qui ont été envoyés en renfort depuis l’appel à la mobilisation lancé par le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le 8 août" (cf dépêche du 10/08/2021 à 19:27), précise le ministère.

La direction générale de la santé (DGS) a précisé vendredi à APMnews que, parmi les derniers renforts, 200 étaient partis vers la Martinique et plus de 200 vers la Guadeloupe au titre du dispositif de solidarité nationale. D'autres équipes ont pris un vol le même jour dans le cadre de la réserve sanitaire.

Pour la Polynésie, 87 soignants sont partis, dont 50 dans le cadre de l’appel à la solidarité nationale et 37 renforts issus de la réserve sanitaire.

En Polynésie française, 330 hospitalisations (hors réanimation) pour Covid étaient en cours jeudi contre 340 le 26 août, et 58 patients étaient pris en charge en réanimation, contre 55 le 26 août. Du 23 au 29 août, le taux d'incidence était de 1.127 cas pour 100.000 habitants.

En Guadeloupe, avec les nouveaux personnels arrivés, "près de 329 renforts seront présents pour deux semaines", a indiqué le préfet du département jeudi dans un tweet.

La directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS), Valérie Denux, a estimé que les établissements de santé guadeloupéens seront en "très haute tension" pendant "au moins 3 semaines à un mois" encore, lors d'un point presse tenu mardi.

Elle a évoqué mardi l'ouverture d'une dizaine de lits de réanimation d'ici la fin de la semaine, pour passer de 94 mardi à environ 105. Mardi toujours, les établissements guadeloupéens comptaient 414 lits ouverts en médecine.

Jeudi, 586 patients Covid étaient hospitalisés -contre 492 7 jours plus tôt- en Guadeloupe, dont 87 en soins critiques, selon les dernières données de Santé publique France.

Le taux d'incidence a fortement reculé sur le territoire. Il est passé de 1.734,8 cas pour 100.000 habitants du 17 au 23 août à 934 cas pour 100.000 habitants du 24 au 30 août.

Le directeur général adjoint de l'ARS Martinique, Olivier Coudin, a expliqué mercredi, lors d'une conférence de presse, que 217 renforts étaient arrivés, "ce qui représente 433 renforts actuellement" sur le territoire. "Depuis le 30 juin, ce sont ainsi 920 renforts qui sont ainsi arrivés en Martinique", a-t-il précisé. La solidarité nationale a été "au rendez-vous, et elle doit se poursuivre car nous ne sortirons pas seuls de cette crise".

Dans un tweet diffusé jeudi, l'ARS Normandie a annoncé que 39 nouveaux professionnels de la région faisaient partie de ces nouveaux soutiens.

Les CHU de Reims et Nancy ont aussi fait part de nouveaux départs de leurs professionnels.

De Bretagne, "29 partent aujourd’hui" vers les Antilles et la Polynésie française, a aussi tweeté l'ARS Bretagne. Elle fait état de "110 volontaires mobilisés depuis le 10 août".

Dans un communiqué diffusé sur son site jeudi, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) souligne que, "depuis près de 3 semaines, près de 200 professionnels de l'AP-HP en congés sur place ou au départ de l'Ile-de-France sont venus renforcer les CHU de Martinique et de Guadeloupe".

Elle précise que "des équipes Samu organisent plusieurs fois par semaine les évacuations sanitaires et l'accueil des patients antillais pris en charge dans les hôpitaux d'Ile-de-France".

En Ile-de-France, d'autres établissements ont évoqué l'envoi d'équipes pour participer aux évacuations sanitaires ou soutenir les professionnels sur place, comme le centre hospitalier Sud francilien, qui a notamment annoncé des départs en Polynésie.

Les hôpitaux de l'AP-HP "mettent également à disposition des CHU de Guadeloupe et de Martinique du matériel nécessaire pour l’ouverture de lits de soins critiques supplémentaires - scopes, lits, oxymètres, respirateurs, pousse-seringues…", souligne aussi l'institution.

Envoi de matériel

Le ministère ajoute dans son communiqué que "des renforts matériels ont été envoyés en Polynésie française pour améliorer la capacité de dépistage avec plus de 10.000 écouvillons, 60.000 tests antigéniques et 30.000 autotests partis depuis le 16 août".

En outre, "32 concentrateurs d’oxygène ont été acheminés pour renforcer les capacités hospitalières du pays, ainsi que 50.000 blouses". D’autres matériels ou consommables "seront transmis, en fonction des demandes des autorités polynésiennes".

Un avion-cargo a également été "spécialement affrété pour fournir la Guadeloupe et la Martinique en produits sanitaires".

Samedi 28 août, "un avion-cargo complet contenant plus de 43 tonnes de matériels (plus de 200 bouteilles d’oxygène, du matériel biomédical) est parti pour les Antilles afin d’accélérer l’acheminement vers le territoire de matériels biomédicaux nécessaires à l’ouverture de lits supplémentaires d’hospitalisation conventionnelle ou de soins critiques et essentiels aux soins de ville", détaille le ministère.

Les bouteilles d’oxygène chargées "représentent le volume couramment utilisé par un hôpital et le matériel chargé permet d’armer 40 lits d’hospitalisation en soins critiques".

Plus de 90 évacuations sanitaires depuis la 4e vague

Le ministère précise que "94 évacuations sanitaires ont été organisées depuis le début de la 4e vague" (au 31 août). Ces opérations "seront poursuivies par le ministère des solidarités et de la santé au vu de la situation sanitaire".

En Martinique, "depuis quelques jours, les indicateurs épidémiologiques s'améliorent", a relevé Olivier Coudin mercredi. "Le taux d'incidence est passé de 901 à 646 cas pour 100.000 habitants en une semaine", mais il reste très élevé, a-t-il fait observer. "La tension qui pèse sur nos hôpitaux est toujours très importante, avec un taux d'occupation de 97% en réanimation".

mlb-jyp-gl/ab/APMnews

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