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29/10 2020
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CH DE GRASSE, CLINIQUE MUTUALISTE DE LA PORTE DE L'ORIENT, CHR METZ-THIONVILLE

Le 29 octobre 2020 (APMnews) -

PACA: Alpes-Maritimes: le CH de Grasse face à une explosion du nombre de patients Covid-19

GRASSE (Alpes-Maritimes) - Le nombre de patients Covid-19 au centre hospitalier (CH) de Grasse a fortement augmenté en quinze jours et l'établissement organise des déprogrammations pour augmenter ses capacités, a-t-il annoncé dans un communiqué mercredi.

Ce jour-là, l'hôpital prenait en charge 14 patients Covid dont 4 en réanimation, contre 9 patients dont 3 en réanimation une semaine auparavant, et seulement 1 patient Covid hospitalisé le 12 octobre. Entre le 16 et le 23 octobre, 435 tests dont 15 positifs ont été réalisés dans les laboratoires de l'hôpital.

Le CH a augmenté sa capacité en lits Covid. Il dispose désormais de 12 lits pour la prise en charge de ces malades dont 3 en pneumologie, ainsi que 6 autres lits en réanimation. La capacité totale en réanimation (Covid et non Covid) a été augmentée à 16 lits, contre 8 en temps normal.

Sur le territoire, une convention de coopération a été signée le 12 octobre avec la clinique du Palais à Grasse. Elle a permis l’ouverture de 5 lits d’hospitalisation Covid dans cet établissement privé.

Pour permettre cette montée en charge, des déprogrammations "ciblées" d'activités chirurgicales et médicales non urgentes sont conduites pour permettre un redéploiement du personnel sur les unités Covid.

Des renforts externes sont en outre proposés par la clinique du Palais et l'Institut Arnault Tzanck, établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) à Mougins (Alpes-Maritimes). "Le CH a également lancé de nombreux appels à renforts externes pour traverser cette période", écrit-il.

BRETAGNE: Covid-19: la clinique mutualiste de la Porte de l'Orient (Morbihan) assure que la situation est contrôlée

LORIENT (Morbihan) - La clinique mutualiste de la Porte de l'Orient à Lorient (groupe Hospi Grand Ouest, HGO) a assuré qu'après la découverte d'un cluster il y a quelques jours, la situation est désormais contrôlée, dans un communiqué diffusé jeudi.

La clinique avait confirmé vendredi à APMnews avoir dû réduire son activité pour gérer l'apparition d'un cluster de 15 cas positifs au coronavirus Sars-CoV-2 au sein de sa structure.

A la suite du dépistage de 455 professionnels de santé, l'établissement a estimé que la contamination est faible au sein de la clinique, avec un taux de "3,5%" de Covid+", par ailleurs quasiment [exclusivement dans] un seul service.

"Des mesures barrières renforcées (filtrage, bionettoyage renforcé, limitation des visites...) ont été mises en place immédiatement, de même qu'une réorganisation de l’activité favorisant la prise en charge des urgences, tout en poursuivant les consultations", a précisé la clinique.

"La reprise d’une activité normalisée était programmée, avant réactivation du plan blanc" mercredi. L'établissement souligne devoir "par cette injonction, réserver son activité exclusivement aux urgences et aux patients pour qui il y aurait une perte de chance avérée si l’intervention devait être déprogrammée".

GRAND EST: Le CHR Metz-Thionville s'alarme de son manque de personnel face à la 2e vague

METZ - La directrice générale du CHR Metz-Thionville, Marie-Odile Saillard, a pointé jeudi, lors d'une conférence de presse, les difficultés rencontrées par son établissement après "une forte perte de son équipe médicale et aussi non médicale" depuis la première vague.

Elle a rapporté que "la montée de la vague s'apparent[ait] plus à une marée montante qu'à un tsunami" à date, avec 101 patients hospitalisés en raison du Covid-19, dont 22 patients en soins critiques (réanimation et unité de soins intensif de cardiologie "upgradée").

"On a fait un boulot important sur les EPI [équipements de protection individuelle], sur les masques, sur les médicaments, on a de nombreuses semaines devant nous selon nos modèles", a assuré Marie-Odile Saillard, avant d'ajouter que son établissement avait reçu 8 respirateurs lourds depuis le printemps et attendait "4 ou 5" systèmes d'oxygénothérapie nasale à haut débit Optiflow* (Fisher & Paykal Healthcare).

Face à une "poussée forte sur les services d’urgence", la direction du CHR a enclenché le dispositif "hôpital en tension" (HET) et déclenchera son plan blanc à partir de vendredi, en ne procédant à un "rappel de personnel que de manière mesurée et raisonnée".

"Sur les lits de réa, ma crainte la plus forte [est liée au fait] que le CHR [a] connu après la première vague de Covid une forte perte de son équipe médicale et aussi non médicale", a alerté la directrice générale. Elle a évoqué le cas d'infirmiers qui travaillent désormais au Luxembourg et de médecins anesthésistes et réanimateurs partis "vers le privé, pour des raisons qui tiennent en partie à la question des réanimations, mais aussi aux conditions de travail".

Elle a rapporté que le CHR avait dû déprogrammer "30% d’activité chirurgicale depuis plusieurs mois au moins" en raison du manque de personnel, tandis qu'une "petite moitié" des lits de réanimation du site de Bel-Air (Thionville) étaient "neutralisés à cause de l’absence de médecin réanimateur".

"On va devoir affronter la deuxième vague dans ce contexte et je ne suis pas en position de rouvrir les 121 lits de réanimation que j’ai su créer, mettre en œuvre, au mois d’avril, parce que je n’ai pas les hommes pour le faire", s'est alarmée Marie-Odile Saillard.

syl-jyp-gl/nc/APMnews

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Le 29 octobre 2020 (APMnews) -

PACA: Alpes-Maritimes: le CH de Grasse face à une explosion du nombre de patients Covid-19

GRASSE (Alpes-Maritimes) - Le nombre de patients Covid-19 au centre hospitalier (CH) de Grasse a fortement augmenté en quinze jours et l'établissement organise des déprogrammations pour augmenter ses capacités, a-t-il annoncé dans un communiqué mercredi.

Ce jour-là, l'hôpital prenait en charge 14 patients Covid dont 4 en réanimation, contre 9 patients dont 3 en réanimation une semaine auparavant, et seulement 1 patient Covid hospitalisé le 12 octobre. Entre le 16 et le 23 octobre, 435 tests dont 15 positifs ont été réalisés dans les laboratoires de l'hôpital.

Le CH a augmenté sa capacité en lits Covid. Il dispose désormais de 12 lits pour la prise en charge de ces malades dont 3 en pneumologie, ainsi que 6 autres lits en réanimation. La capacité totale en réanimation (Covid et non Covid) a été augmentée à 16 lits, contre 8 en temps normal.

Sur le territoire, une convention de coopération a été signée le 12 octobre avec la clinique du Palais à Grasse. Elle a permis l’ouverture de 5 lits d’hospitalisation Covid dans cet établissement privé.

Pour permettre cette montée en charge, des déprogrammations "ciblées" d'activités chirurgicales et médicales non urgentes sont conduites pour permettre un redéploiement du personnel sur les unités Covid.

Des renforts externes sont en outre proposés par la clinique du Palais et l'Institut Arnault Tzanck, établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) à Mougins (Alpes-Maritimes). "Le CH a également lancé de nombreux appels à renforts externes pour traverser cette période", écrit-il.

BRETAGNE: Covid-19: la clinique mutualiste de la Porte de l'Orient (Morbihan) assure que la situation est contrôlée

LORIENT (Morbihan) - La clinique mutualiste de la Porte de l'Orient à Lorient (groupe Hospi Grand Ouest, HGO) a assuré qu'après la découverte d'un cluster il y a quelques jours, la situation est désormais contrôlée, dans un communiqué diffusé jeudi.

La clinique avait confirmé vendredi à APMnews avoir dû réduire son activité pour gérer l'apparition d'un cluster de 15 cas positifs au coronavirus Sars-CoV-2 au sein de sa structure.

A la suite du dépistage de 455 professionnels de santé, l'établissement a estimé que la contamination est faible au sein de la clinique, avec un taux de "3,5%" de Covid+", par ailleurs quasiment [exclusivement dans] un seul service.

"Des mesures barrières renforcées (filtrage, bionettoyage renforcé, limitation des visites...) ont été mises en place immédiatement, de même qu'une réorganisation de l’activité favorisant la prise en charge des urgences, tout en poursuivant les consultations", a précisé la clinique.

"La reprise d’une activité normalisée était programmée, avant réactivation du plan blanc" mercredi. L'établissement souligne devoir "par cette injonction, réserver son activité exclusivement aux urgences et aux patients pour qui il y aurait une perte de chance avérée si l’intervention devait être déprogrammée".

GRAND EST: Le CHR Metz-Thionville s'alarme de son manque de personnel face à la 2e vague

METZ - La directrice générale du CHR Metz-Thionville, Marie-Odile Saillard, a pointé jeudi, lors d'une conférence de presse, les difficultés rencontrées par son établissement après "une forte perte de son équipe médicale et aussi non médicale" depuis la première vague.

Elle a rapporté que "la montée de la vague s'apparent[ait] plus à une marée montante qu'à un tsunami" à date, avec 101 patients hospitalisés en raison du Covid-19, dont 22 patients en soins critiques (réanimation et unité de soins intensif de cardiologie "upgradée").

"On a fait un boulot important sur les EPI [équipements de protection individuelle], sur les masques, sur les médicaments, on a de nombreuses semaines devant nous selon nos modèles", a assuré Marie-Odile Saillard, avant d'ajouter que son établissement avait reçu 8 respirateurs lourds depuis le printemps et attendait "4 ou 5" systèmes d'oxygénothérapie nasale à haut débit Optiflow* (Fisher & Paykal Healthcare).

Face à une "poussée forte sur les services d’urgence", la direction du CHR a enclenché le dispositif "hôpital en tension" (HET) et déclenchera son plan blanc à partir de vendredi, en ne procédant à un "rappel de personnel que de manière mesurée et raisonnée".

"Sur les lits de réa, ma crainte la plus forte [est liée au fait] que le CHR [a] connu après la première vague de Covid une forte perte de son équipe médicale et aussi non médicale", a alerté la directrice générale. Elle a évoqué le cas d'infirmiers qui travaillent désormais au Luxembourg et de médecins anesthésistes et réanimateurs partis "vers le privé, pour des raisons qui tiennent en partie à la question des réanimations, mais aussi aux conditions de travail".

Elle a rapporté que le CHR avait dû déprogrammer "30% d’activité chirurgicale depuis plusieurs mois au moins" en raison du manque de personnel, tandis qu'une "petite moitié" des lits de réanimation du site de Bel-Air (Thionville) étaient "neutralisés à cause de l’absence de médecin réanimateur".

"On va devoir affronter la deuxième vague dans ce contexte et je ne suis pas en position de rouvrir les 121 lits de réanimation que j’ai su créer, mettre en œuvre, au mois d’avril, parce que je n’ai pas les hommes pour le faire", s'est alarmée Marie-Odile Saillard.

syl-jyp-gl/nc/APMnews

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